Bibliothèque Forney

La bibliothèque Forney : arts graphiques, hôtel médiéval et musée

Bibliothèque Forney, Paris

Art graphiques et hôtel médiéval (extraits de Musées mini, musées chéris par Claire Bommelaer, Eric Biétry-Rivierre, Sophie de Santis et Nathalie Simon in Figaroscope du 19-25 novembre 2014, page 11).

« On doit cette bibliothèque à un industriel du XIX siècle, Samuel-Aimé Forney, qui légua à la Ville de Paris un ensemble d’ouvrages destiné à l’éducation des artisans. Ici sont rassemblés 230 000 volumes dédiés aux arts graphiques et aux beaux-arts, dont des recueils d’ornements, des manuels techniques du XIXe siècle, des cartes postales, des milliers d’échantillons de papiers peints, etc.

Son charme. La bibliothèque est nichée dans le quartier de Saint-Paul, en plein cœur de la capitale. Elle se déploie dans l’hôtel de Sens, un des rares témoignages d’architecture médiévale à Paris.

Son actualité. La bibliothèque organise de petites expositions originales, comme l’an dernier avec la thématique des anciennes affiches de publicité. En ce moment, zoom sur…les cuillères (« Histoire des cuillères »), où sont rassemblés 300 spécimens anciens ou étrangers de ce couvert de tous les jours. On peut également voir des livres et des affiches de l’artiste hongroise Ilona Kiss.  »

Bibliothèque Forney

1, rue du Figuier
75004 Paris
Tél : 01.42.78.14.60
http://equipement.paris.fr/bibliotheque-forney-18

Métro : Pont-Marie ou Saint-Paul

Mardi, vendredi, samedi, de 13h à 19h30
Mercredi, jeudi : 10h-19h30

Expositions : du mardi au samedi, de 13h à 19h
Fermeture dimanche et lundi


Bibliothèque Forney, Paris

Faire du bibliotourisme à Paris pour voir l’hôtel de Sens, un des rares vestiges de l’habitation civile du Moyen Âge construit de 1475 à 1519 sur l’ordre de Tristan de Salazar, archevêque de Sens.
Depuis 1961, date de son installation dans l’hôtel de Sens, la bibliothèque Forney accueille les étudiants en histoire de l’art ou en architecture, professionnels de la mode, du graphisme et du design. D’abord uniquement consacrée aux métiers d’art et aux arts décoratifs, elle a étendu ses spécialisations aux Beaux-Arts, Arts graphiques, Arts appliqués.

A noter, l’accès à la bibliothèque n’est possible que sur inscription. Il se peut que la bibliothèque, victime de son succès, cherche à limiter le nombre de lecteurs potentiels. Il vous faudra donc montrer patte blanche ou choisir un horaire favorable si vous souhaitez la visiter en insistant bien sur l’aspect temporaire de votre visite. Une fois à l’intérieur, on est forcément subjugués par les voûtes du XVème siècle qui décorent la salle de lecture. Quant au fonds documentaire, je comprends bien que l’on puisse y passer la journée !

Bibliothèque Forney, Paris

Lors de notre passage, nous avons aussi pu admirer les livres objets (tiens ça me parle !) de l’artiste Ilona Kiss dont un exemplaire fort original de « café livrets » confectionné à partir d’une centaine de filtres à café récupérés, lavés et séchés.

Café livrets par Ilona Kiss à la bibliothèque Forney, Paris

Café livrets par Ilona Kiss à la bibliothèque Forney, Paris

Nous avons eu également l’occasion de voir l’exposition Histoires de cuillères, retraçant l’histoire de cet ustensile à travers toutes les époques, tous les continents et tous les matériaux. Je ne vais pas trop en dire sur cette exposition car elle se termine le 3 janvier 2015. Je peux juste vous dire qu’une exposition, dans un petit musée sur un sujet aussi pointu peut sembler déroutante mais celle-ci était particulièrement réussie. Si vous échouez devant la porte d’une grande expo parisienne surpeuplée, pensez à celles de la Bibliothèque Forney, vous ne serez pas déçus par l’endroit.

Histoires de cuillères à la Bibliothèque Forney

A noter : une impressionnante boutique avec possibilité d’acheter des cartes postales anciennes sur tous sujets.

Pour conclure, une petite anecdote assez savoureuse concernant cette visite.
A mon arrivée dans le hall de la bibliothèque, un samedi soir de début de décembre alors que la frénésie des achats de Noël battait déjà son plein dans Paris, qu’elle ne fut pas ma surprise de croiser un collègue documentaliste juridique qui renouvelait son inscription. Il va sans dire que nous nous étions pas donné rendez-vous et que nos chances de nous rencontrer dans Paris à la bibliothèque Forney, le même jour à la même heure sachant que nous ne sommes pas parisiens étaient plus que minimes.

Conclusion : que fait un documentaliste à ses heures perdues ?
Et bien, il visite parfois d’autres bibliothèques, en mode touristique ou en mode abonné !
On ne se refait pas !

Knowledge Management arbre

Retour d’expérience sur la formation Knowledge Management 2.0 : enjeux et mise en œuvre par Anne Thébault

Knowledge Management arbre

Retour d’expérience sur la formation Knowledge Management 2.0 : enjeux et mise en œuvre par Anne Thébault

Voir le programme de la formation sur le site de l’ADBS : http://bit.ly/1xsENPC

Tout d’abord, je dois préciser que je me suis inscrite à cette formation pour moi et non dans le cadre du travail.

Je n’avais aucun projet en cours mais seulement un début de volonté de la part de mon entreprise de mettre en place un projet KM.

Je me suis donc présentée à la formation en pensant assister à une présentation technique sur les solutions KM existantes.

Dès les premières minutes, je me suis rendue compte que j’étais bien loin du compte.

Nous avons commencé par exprimer notre propre vision du KM en dessin (et oui j’ai pu mette à profit mes talents de graphiste).

Nous n’étions que 4 personnes à assister à la formation et nous avons eu énormément de temps de parole et de réflexion en binôme ou toutes ensemble. Nous venions d’horizons différents, avec des formations différentes et surtout des postes totalement différents.

Cela nous a permis d’ouvrir un peu la vision que nous avions du KM et de comprendre que les applications étaient bien plus vastes que nous l’avions pensé.

La formation en elle-même était dispensée par deux universitaires (Aurélie Dudezert et Kelly Sellin) très à l’écoute et plus proche de coach que de professeurs. Les concepts nous ont été clairement présentés avec beaucoup d’exemples, d’exercices et un lien constant avec nos (futurs) projets KM. J’ai vraiment eu le sentiment d’être assistée dans la construction de mon projet.

Finalement je suis sortie de cette formation avec une bonne idée de projet à proposer à mes associés, un argumentaire plutôt solide et une re-motivation bien utile. Cette formation m’a la fois permis de me lancer dans un nouveau projet motivant mais aussi de réfléchir à l’évolution de mon poste et de mon métier. C’était enrichissant à tous les points de vue.

Anne Thébault, documentaliste juridique

 

Olivier Duhamel, Jean Veil. – La parole est à l’avocat. Paris : Dalloz, 2014. – 147 p. – ISBN 978-2-247-13967-5

La parole est à l’avocat, une bonne idée cadeau pour 3 euros

Olivier Duhamel, Jean Veil. – La parole est à l’avocat. Paris : Dalloz, 2014. – 147 p. – ISBN 978-2-247-13967-5Olivier Duhamel, Jean Veil. – La parole est à l’avocat. Paris : Dalloz, 2014. – 147 p. – ISBN 978-2-247-13967-5

Il est un peu tard pour le commander pour l’offrir pour Noël, mais vous pouvez toujours le trouver à la vente dans votre librairie de quartier (il y était dans la mienne ce week-end).

Compte-tenu de son prix (3 euros) et de son format poche (8 x 12 cm), c’est le cadeau d’assiette ou cadeau d’invité parfait (attention toutefois à ce que certains de vos convives ne s’étouffent pas en le découvrant !) à offrir aux avocats en poste, aux étudiants en droit, aux juristes et fonctions support des cabinets.

Plus concrètement, il peut facilement s’insérer dans une carte de vœux à l’attention des (meilleurs) clients des avocats et faire la différence car il les accompagnera utilement dans les transports, en salle d’attente, avec votre carte de visite en marque-page.

Un bon outil de communication juridique que l’avocat pourra personnaliser avec une dédicace sur la première page.

D’ « Accusé » à « Vérité », près de deux cents citations, pour rire de quelques perles d’avocats ou de bons mots à leur propos, pour retrouver des procès célèbres qui ont jalonné notre histoire, pour se délecter des morceaux d’une belle éloquence, pour réfléchir sur quelques grandes notions de droit.

Une citation en passant :

Je ne paie pas un avocat pour qu’il me dise ce que je ne peux pas faire, je le paie pour qu’il m’explique comment faire ce que j’ai envie de faire. Henry Ford.

A noter : les auteurs appellent à contribution pour enrichir les futures éditions.

Bibliothèque du monastère de Strahov, salle philosophique, crédit Wikipédia

La bibliothèque du monastère de Strahov (Prague)

Bibliothèque du monastère de Strahov, salle philosophique, crédit Wikipédia

Bibliothèque du monastère de Strahov, salle philosophique, crédit Wikipédia

Visite de la bibliothèque du monastère de Stahov (Prague) par  Natacha Couvert-Tarnowka, Documentaliste juridique – Archiviste.

Document en version PDF, contient plusieurs photographies : Visite bibliothèque du Monastère de Stahov.

Si vous aussi, vous pratiquez le bibliotourisme pendant vos congés, n’hésitez pas à m’en faire part afin d’enrichir la rubrique des plus belles bibliothèques.

Cour de Cassation Grand' Chambre, crédit Cour de Cassation

Les sources du droit à l’aune de la pratique judiciaire par Natacha Couvert

Les sources du droit à l’aune de la pratique judiciaire, colloque du 11 décembre 2014, compte-rendu par Natacha Couvert-Tarnowka

Cour de Cassation Grand' Chambre, crédit Cour de Cassation

Cour de Cassation « Grand’ Chambre », crédit Cour de Cassation

Lien vers la page du colloque : http://bit.ly/1wCL10p

Petit rappel : La Cour de cassation est la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire. Elle a pour rôle de contrôler la bonne application du droit par les juges judiciaires et elle assure l‘unité de l’interprétation des règles de droit. Elle ne rejuge en aucun cas les faits.

Le cadre est magnifique, la « Grand’ Chambre de la Cour de cassation » a été inaugurée en 1892. La décoration est éclatante, le plafond est orné de  lourds bandeaux de stuc doré, richement retravaillés. Des peintures de Paul Baudry, Elie Delaunay et Jules Lefèbvre couvrent la salle, dont les dimensions sont : 23 m sur 13m et 9m50 de hauteur.

Ce colloque propose d’examiner la place des diverses sources du droit dans la pratique judiciaire, sous le regard des historiens de la science juridique et des praticiens du droit. L’auditoire se compose d’étudiants, d’avocats, de magistrats et d’universitaires.

Programme :

Le fonds patrimonial de la bibliothèque de la Cour de cassation : perspectives de recherches

La Bibliothèque a été constituée dès les premières années du 19ème siècle. Elle dispose d’un fonds très ancien car elle avait une vocation encyclopédique, à l’origine. Néanmoins elle a su faire le lien entre le droit ancien et le droit moderne, et elle a su s’adapter aux nouvelles technologies.

La première partie du colloque se définit ainsi : « les sources de la jurisprudence » :

la typologie des normes
l’ordonnancement des normes : la valeur des codes
l’ordonnancement des normes : la place de la coutume

La seconde partie est consacrée à la « jurisprudence comme source » :

la place et la valeur des consultations et des mémoires
la place et la valeur des rapports et avis
la structure et la valeur de la décision
la diffusion de la jurisprudence comme source du droit

Il n’est pas possible de faire un résumé d’un colloque aussi riche, tant du point de vue historique que du point de vue légal. De nombreuses questions ont été soulevées et de nombreuses perspectives ont été évoquées.

Néanmoins, on peut dire que la Cour de cassation a réussi le virage du numérique : elle pense à la fois aux outils et au contenu. Le Centre de documentation, piloté par Jean-Paul Jean, président de chambre à la Cour de cassation, doit faire face à une pluie d’informations. Il doit alerter et trier l’information, faire preuve de méthode et de cohérence interne.

La diffusion de la jurisprudence de la Cour de cassation devient un enjeu important car il faut la valoriser. Pour y parvenir, elle doit être hiérarchisée et il doit y avoir moins de pourvois. Car plus les décisions sont nombreuses, plus il y a un risque de divergence.

Des réflexions sont menées sur les thèmes suivants :

– Qui comprend une décision de la Cour de cassation en dehors des praticiens du droit ?

– Faut-il envisager de faire un résumé ou une synthèse de ces décisions ?

– Faut-il mettre en place une politique de traduction ?

Il faut dire le droit et être compris.

Natacha Couvert-Tarnowka
Documentaliste juridique – Archiviste

Affiche FNUJA

Guide de l’avocat & du numérique par la Commission Nouvelles technologies FNUJA

Affiche FNUJA

Affiche FNUJA

 

Guide de l’avocat & du numérique par la Commission Nouvelles technologies FNUJA, première édition, 2014-2015, 25 pages (mis en ligne le 17 novembre 2014). En accès libre sur le site.

 

 

 

 

 

 

 

http://www.fnuja.com/Le-GUIDE-DE-L-AVOCAT-et-du-NUMERIQUE_a1990.html

J’ai comme l’impression que ce guide est presque passé inaperçu sur la blogosphère, comme un dommage collatéral du projet de loi Macron qui aurait phagocyté la plupart des sites représentatifs de la profession d’avocat. Et pourtant c’est une mine que je vous invite à télécharger, que vous soyez jeune avocat ou vieux briscard du droit !

Loin du discours traditionnel qui répète à longueur d’année « communiquer c’est bien » ou « ne pas communiquer sur internet c’est mal », nous avons là un concentré de solutions techniques avec conseils pointus, chiffres et coûts, que du concret, du pragmatique comme le souligne l’introduction !

Je passe sur le premier chapitre qui concerne l’informatique d’un cabinet d’avocats pour me concentrer sur les chapitres relatifs à la communication juridique à savoir le chapitre 2 Développement de clientèle et site internet, le chapitre 3 Le référencement du site internet de l’avocat, le chapitre 4 Développement de clientèle et réseaux sociaux et le chapitre 5 Les newsletters.

Le chapitre 2 Développement de clientèle et site internet aborde les règles déontologiques applicables qui seront bien utiles à rappeler à votre prestataire informatique s’il n’est pas familier de la profession d’avocat.

Dans la construction du site, les coûts communiqués concernent l’hébergement. Intéressant mais pas suffisant. Il aurait été intéressant d’avoir une fourchette de prix concernant la construction d’un site par un prestataire. Ce genre d’information est difficile à trouver.

Voir à sujet l’étude de Caura Barszcz dans la lettre Juristes associés n° 391-392 en date du 10 janvier 2014. Elle contient un dossier spécial sur les sites web des cabinets avec un benchmark des 10 sites web récemment mis en ligne ou refondus. Seuls deux budgets sont mentionnés de 8600 euros à moins de 20.000 euros. Cette fourchette n’est pas révélatrice car elle concerne surtout des cabinets parisiens de taille importante. Le coût d’un site internet d’un cabinet d’avocats est en rapport avec la taille de la structure et avec la complexité du site et ses fonctionnalités.

Dans ce chapitre, voir aussi un très utile modèle de Mentions légales à personnaliser.

Le chapitre 3 sur le référencement propose un concentré de conseils pour améliorer son référencement naturel. Le référencement payant est aussi abordé tout en signalant que ce genre de service pourrait être déontologiquement contestable.
Sans parler déontologie, j’y suis pour ma part formellement opposée.
Pour être bien référencé, il suffit d’avoir un site à jour, d’écrire régulièrement et de préférence sur un sujet d’expertise pointu (ce qui sous-entend de ne pas avoir uniquement un site plaquette mais un site avec un peu de contenu juridique ou contenu d’actualité ou un site plaquette + un blog juridique associé) et d’être persévérant (le référencement naturel prend du temps).
Je ne suis pas la seule à penser cela.
Voir sur ce sujet un récent article d’Emmanuel Barthe : 10 conseils pour mieux référencer votre site dans Google … et ailleurs. Bloguez là où les autres ne vont pas et apportez votre expertise :

http://www.precisement.org/blog/10-conseils-pour-mieux-referencer-votre-site-dans-Google-et-ailleurs.html

Cet article complétera utilement le chapitre 3 du présente guide.

Le chapitre 4 sur les réseaux sociaux et le chapitre 5 sur les newsletters aborde ces média sous l’angle déontologique et l’angle de la protection des données.

Le chapitre 5 sur les newsletters mériterait d’être mis à jour suite à la parution du Décret n° 2014-1251 du 28 octobre 2014 relatif aux modes de communication des avocats.
Le décret indique que la sollicitation peut prendre la forme d’un courrier postal ou d’un mail (donc j’imagine pas de problème pour un mail contenant une newsletter) mais pas d’un SMS.

Le chapitre 6 qui aborde l’exercice professionnel en ligne est tout à fait d’actualité à l’heure où de nombreux avocats peuvent être tentés d’apporter leur caution juridique aux start-up du droit qui fleurissent sur internet. Attention à la « confusion sur les rôles des intervenants et le périmètre exact des prestations fournies » souligne le guide.

A voir aussi la synthèse des préconisations de la FNUJA sur le livre blanc du e-cabinet qui met l’accent sur la nécessité de former les avocats au webmarketing, à la gestion des données personnelles et la gestion des données clients ainsi qu’à l’activité judiciaire en ligne.

Bravo à la FNUJA pour cette utile initiative.

Formation CIL

Documentalistes, intéressez-vous à la fonction CIL

Formation CIL

Qu’est-ce qu’un CIL ?

La fonction Correspondant Informatique et Libertés a été instaurée par la loi du 6 août 2004. Les entreprises et les organismes publics ont la faculté de désigner officiellement un CIL.
Le CIL accomplit des missions de contrôle interne de conformité à la loi informatique et libertés au sein de l’organisme dont il est CIL. Cette maîtrise des risques juridiques est d’autant plus importante que la plupart des manquements à la loi du 6 janvier 1978 sont pénalement sanctionnés.
Les fonctions de CIL s’exercent à temps plein ou partiel, en qualité de salarié ou de consultant externe.

Pourquoi désigner un CIL ?

  • Etre dispensé d’une grande majorité des déclarations (remplacées par le registre)
  • Disposer d’un conseiller interne (avec un accès facilité aux services de la CNIL, sur tous les projets informatiques, anticiper les évolutions légales)
  • Renforcer la sécurité juridique (mise en conformité et maintien de la conformité, sensibilisation)
  • Améliorer l’image (engagement pour la vie privée, responsabilité sociétale, réduction du risque de sanction surtout si elle est rendue publique).

Source : extrait du support HSC (slide 75/291)

Voir aussi :

http://www.cnil.fr/linstitution/missions/informer-conseiller/correspondants/pourquoi-designer-un-cil/

Qui peut être CIL ?

D’après la loi Informatique et Libertés, le CIL est une personne qui bénéficie des « compétences et des qualifications requises pour exercer ses missions. » Pas de diplôme particulier, pas d’agrément. Idéalement le CIL a une double compétence en droit et en informatique, plusieurs années d’ancienneté dans l’organisme et serait chef de service ou d’un niveau de responsabilité équivalent. Il peut s’agir d’une personne physique ou morale, d’un employé de l’organisme ou, sous certaines conditions, d’une personne extérieure à celui-ci.

En savoir + : la désignation du CIL en questions

http://www.cnil.fr/linstitution/missions/informer-conseiller/correspondants/questions-reponses/

Pourquoi un documentaliste (juridique) a-t-il des aptitudes pour être CIL ?

  • Rigueur. Organisation.
  • Compétence dans l’utilisation et l’administration de bases de données. Compétences informatiques.
  • Connaissances juridiques. Sens du respect de la règle de droit.

Où se former ?

A ce jour, il n’existe pas de diplôme CIL et pas de certification de personnes par la CNIL.

La CNIL propose des ateliers d’information gratuits, généralistes et thématiques, animés par ses propres experts.

Si l’on souhaite une formation concrète, pratique et opérationnelle, il est conseillé d’en suivre une auprès d’un organisme de formation piloté par des experts, des avocats, des juristes.

La formation que j’ai suivie était une formation de trois jours consécutifs organisée par la société Hervé Schauer Consultants, ci-dessous HSC (société de conseil en sécurité des systèmes d’information depuis 1989). Elle était prise en charge dans le cadre de mon Droit Individuel à la Formation (DIF).

Formation CIL 3 jours HSC : http://www.hsc-formation.fr/formations/cil_3jours.html.fr

Ce que j’ai pensé de la formation

Je ne pense pas que le poste de CIL soit une priorité pour les petites structures.
Après la formation, je continue de penser que cette fonction est tout à fait compatible avec les capacités techniques et juridiques des documentalistes juridiques.
En ce qui me concerne, je n’envisage pas à court terme de demander à être désignée CIL de mon employeur car je pense que cette tâche, pour être correctement exécutée, me demanderait d’abandonner d’autres fonctions. En revanche, j’envisage de m’intéresser aux problématiques informatique et libertés. Sans pour autant être désigné CIL, il est possible d’occuper une fonction de « référent ou relais CNIL« . L’activité de référent CNIL recoupe une grande partie des fonctions du CIL : sensibilisation à la loi informatique et libertés, enregistrement des déclarations ou établissement de dispenses de déclaration, tenue d’un registre des déclarations, interlocuteur privilégié de l’entreprise pour les questions relatives à la loi informatique et libertés, force de propositions pour les dirigeants.

Qui peut le plus peut le moins. Avec cette formation de trois jours sur la fonction CIL, on peut donc préparer le terrain et se sensibiliser au sujet ou prévoir d’exercer la fonction CIL avec tous les outils en main, notamment si l’on travaille dans une organisation/entreprise importante qui souhaite créer ce poste à temps plein ou à temps partiel.

La formation HSC se compose à la fois d’une analyse pointue de la loi du 6 janvier 1978 (exposé magistral) et d’exercices pratiques avec notamment une mise en situation sous forme de jeu de rôle particulièrement instructive. Son succès est, à mon sens, lié à la fois au professionnalisme de l’intervenant, Frédéric Connes, et à un support de cours particulièrement bien rôdé et détaillé. La formation aborde des points qui ne figurent pas forcément dans la loi de 78. Le formateur a pour but de nous initier à l’appréciation des risques et donc à une interprétation plus ou moins stricte des règles, ce qui serait impossible dans le cadre d’un atelier dispensé par la CNIL.
HSC ayant été la première société à être certifiée par la CNIL (pour leur formation initialement de deux jours), le formateur a un grand recul sur la fonction CIL et n’hésite à partager divers retours d’expérience qu’il a pu connaître via sa pratique ou ses anciens stagiaires.

A noter, HSC a déménagé fin octobre 2014 et dispense désormais ses formations au 185 avenue Charles de Gaulle à Neuilly-sur-Seine (face au métro Pont de Neuilly), locaux Deloitte.

Dans quelle mesure cette activité est-elle en devenir ?

Un nouveau débouché dans les métiers du droit en entreprise, en administration, collectivité locale ou association.

Compte-tenu des enjeux et des risques juridiques de plus en plus forts liés à cette réglementation, il y a actuellement un fort engouement pour cette fonction.

Près de 14 400 organismes ont déjà désigné un CIL (chiffres à jour à novembre 2014). Plus de 80 % des organismes ayant désigné un CIL relèvent du secteur privé .Plus de 80 % des organismes ayant désigné un CIL comptent plus de 1000 salariés.

La tendance au développement des CIL dans les entreprises et les administrations devrait se confirmer de manière très significative à moyen terme (2015-2017) dans le contexte d’un projet de règlement européen présenté par la Commission Européenne le 25 janvier 2012 qui prévoit de rendre la fonction de « Data Protection Officer » (DPO)  obligatoire pour les organismes publics et pour les personnes morales dont le traitement des données porterait sur plus de 5000 personnes concernées sur une période de 12 mois consécutifs.

Etat d’avancement du projet de Règlement sur la Protection des données à caractère personnel :

http://www.europarl.europa.eu/oeil/popups/ficheprocedure.do?reference=2012/0011(COD)&l=fr

Comment suivre l’actualité en rapport avec ce domaine une fois formé ?

Suivre l’évolution des textes

Sur Légifrance pour la loi informatique et libertés et sur Eurlex pour les directives et règlements.

Le groupe 29 (les « CNIL » européennes)

Sur le site de la CNIL

Par ailleurs, la CNIL met à disposition des CIL un site extranet qui permet notamment de consulter les dernières actualités sur les sujets et secteurs d’activité qui les intéressent

Association Française des Correspondants à la protection des Données à caractère Personnel (existe depuis 2004), AFCDP

En savoir + :

Le Guide du Correspondant Informatique et Libertés par la CNIL (édition 2011) :

http://www.cnil.fr/fileadmin/documents/Guides_pratiques/CNIL_Guide_correspondants.pdf

Le correspondant « informatique et libertés » par Guillaume Desgens-Pasanau, Préface de Alex Türk. – Paris : LexisNexis (Droit & Professionnels, Communication et commerce électronique), 2013. – 374 pages. – ISBN : 978-2-7110-1886-4

Code informatique, fichiers et libertés par Alain Bensoussan. – Bruxelles : Larcier (Les codes commentés Larcier), 2014. – 904 pages. – ISBN : 978-2-8044-7300-6

 

 

Bruno Bernard SIMON. – Vos recherches avec Google

Vos recherches avec Google par Bruno Bernard Simon

Bruno Bernard SIMON. – Vos recherches avec GBruno Bernard SIMON. – Vos recherches avec Googleoogle. – Paris : Editions Klog, 2014. – 159 p. ISBN : 979-10-922272-01-7

Ah Google ! On ne peut pas empêcher nos utilisateurs de l’utiliser, alors autant en connaître tous les rouages pour devenir les experts de Google et former les autres.

 

 

 

L’ouvrage de Bruno Bernard SIMON commence par une partie Comment fonctionne Google ? qui est tout simplement passionnante. Elle se lit presque comme une enquête. L’auteur, qui reconnait la surpuissance du moteur, ne dresse pas pour autant un portrait flatteur de la firme américaine. Les pratiques obscures (notamment pour le référencement et le classement des pages) sont dénoncées, les questions sur les dangers de la situation monopoliste sont posées : « Google n’a plus pour premier objectif de nous aider à trouver l’information désirée, son premier objectif est de conserver son monopole sur le marché de l’information en ligne, de maintenir sa cotation boursière de 244 milliards de dollars et d’engranger ses trente millions de dollars de recette quotidienne » (p. 47).

Dans ce chapitre vous en saurez plus sur le bestiaire de Google où comment  « pour les margoulins du référencement, Panda, pingouin et colibri sont par contre autant de puma, crocodile et aigles…  » (p. 46).

Ce livre s’adresse aussi bien au profane qu’au professionnel de l’information. Il incite ce dernier à jouer un rôle important dans la validation des sources et à informer l’usager sur les limites de la recherche via Google : « nous ne trouvons donc pas tout sur le Web sans payer pour l’information à valeur ajoutée ; nous devons avoir clairement à l’esprit cette limitation » (p. 56).

Puis à devenir expert de l’outil : « Ainsi Google, sans être directement opposé aux professionnels de l’information, ne les aide pas pour autant. Cette assertion ne reflète pas un réflexe anti-Google basé sur de mauvaises raisons émotionnelles : Google est un outil puissant et pertinent mais il n’est pas neutre. Il est donc important d’en connaître le fonctionnement technique que la stratégie pour mieux l’utiliser » (p. 54).

Ce qui nous amène à la partie Maîtriser Google qui aborde toutes les fonctionnalités de l’outil avec pour commencer un utile rappel de la logique booléenne p. 76 [mon avis : c’est fou le nombre de gens qui font de la logique booléenne bien ou mal sans le savoir; il est impératif de bien assimiler la logique booléenne pas seulement pour Google mais pour l’interrogation de toutes les bases de données].

Viennent ensuite les pages sur la syntaxe et les commandes de Google.

A ce stade, j’aurais deux suggestions à faire à l’éditeur :

–  proposer l’aide-mémoire de la syntaxe de Google à cheval sur les pages 88 à 89 sur une fiche cartonnée détachable de l’ouvrage, voire même déjà détachée sous forme de grand marque-page,

–  faire une mise à jour de l’ouvrage via newsletter jusqu’à la prochaine édition car comme le dit l’auteur lui-même : « la syntaxe et les commandes évoluent, certaines commandes sont retirées au fil du temps, d’autres ajoutées. Il est donc fortement conseillé d’aller régulièrement sur la page de recherche avancée pour surveiller l’évolution du langage documentaire de Google » (p. 91).

Pour expliquer la recherche, l’auteur revient à nouveau sur les principes d’indexation et de classement de Google. Son analyse des pages de résultats (SERP = Search Engine Results Page) est à la fois utile aux documentalistes et aux webmasters.

Une partie concerne les applications Google (Google livres, Google actualités, Google scholar).

A noter aussi un original chapitre sur des conseils pédagogiques pour former nos utilisateurs à Google, l’auteur qui est formateur lui-même, ne peut être que de bon conseil !

Je ne peux que recommander l’ouvrage de Bruno Bernard SIMON qui est à la fois clair, pratique et plutôt amusant à lire. Cet ouvrage concerne un outil. Il est donc forcément technique mais les nombreuses copies d’écran, les nombreux exemples et le style dynamique de l’auteur en font un apprentissage ludique.

Les articles concernant la stratégie de la firme Google ou les fonctions avancées de recherche se retrouvent facilement sur internet mais de manière éparpillée. Tel site retiendra un panel de fonctionnalités, tel autre retiendra une seule et unique fonctionnalité car elle est nouvelle.
Il est vraiment agréable d’avoir rassemblé dans le même ouvrage et au même endroit à la fois ce qui concerne la vision stratégique de la « pieuvre de Montain View » comme la désigne Bruno Richardot et l’utilisation experte de Google.

Site de l’éditeur : http://www.editionsklog.com/

Site de l’auteur : http://www.bbs-consultant.net/

Sa propre présentation de l’ouvrage : http://www.bbs-consultant.net/vos-recherches-avec-google

Chronique par JP Accart : http://www.jpaccart.ch/analyses-d-ouvrages/2014-vos-recherches-avec-google.html

Chronique par Bruno Richardot (ADBS) : http://www.adbs.fr/vos-recherches-avec-google-bruno-bernard-simon-142335.htm?RH=1216305435750

Livre jardinière Au détour des pages

La wishlist de Noël 2014 biblio orientée

Noël approche. Quelques idées de cadeaux autour du livre pour les bibliothécaires, les documentalistes ou tout simplement pour les amoureux du livre…
Une sorte de wishlist biblio orientée, sympa non ?

♥ Lumineux : Lumio ♥

Lumio by Max Gunawan

Lumio by Max Gunawan

Une création aussi brillante que poétique imaginée par l’architecte et designer Max Gunawan, pas donnée (195 euros), en distribution limitée aux boutiques de certains musées parisiens mais quel bel objet ! Un coût lié à son design et à l’innovation technologique.

Côté design : couverture en noyer ou en érable, épuré et décoratif. Multiples fonctions : lampe de chevet, plafonnier ou applique murale grâce à des aimants intégrés qui lui permettent d’adhérer à une surface métallique.

Côté technologique : des pages blanches lumineuses ultrarésistantes et étanches en fibres de Tyvek, un matériau synthétique fabriqué à partir de polyéthylène qui ressemble à du papier huilé, une autonomie pouvant aller jusqu’à 8 heures, rechargeable sur prise USB, utilisable en intérieur et en extérieur.

Côté poétique : un livre-lampion portable et polyvalent. Voir la vidéo de présentation, tout y est ! Superbe site internet de la marque, à voir aussi, pour le plaisir d’un beau web design.

Lumio by Max Gunawan

Lumio by Max Gunawan

http://www.hellolumio.com/

♥ Lumineux : Bookrest ♥

Peut-être qu’un(e) bibliothécaire n’aimera pas l’idée de poser son livre tranche ouverte…mais si c’est pour faire un joli toit à la maison ? (56,01 euros sur Amazon).

Bookrest by Suck

Bookrest by Suck

http://www.amazon.fr/Suck-SK-BOOKREST1-Lampe-porte-livre/dp/B004BAXTH6

♥ Design : Ceci n’est pas un livre ♥

De Nicole Van Schouwenburg et Irène Klinkenberg, une étagère avec système de fixation invisible pour donner l’illusion d’une bibliothèque en lévitation avec une touche d’humour sur le titre et l’auteur du livre (39 euros). Différents coloris en fonction de votre intérieur.

Etagère Ceci n'est pas un livre

Etagère Ceci n’est pas un livre

http://www.designdecollection.fr/ETAGERE-TROMPE-L-OEIL-p-70-c-5.html

♥ Relié : Lauréline reliure ♥

Sur le site A Little Market : j’ai craqué pour cette boutique de reliure à utiliser (carnets) ou à porter (bijoux). La bague en livre cuir relié (10 euros), les BO en livres reliés (6,50 euros), les carnets (prix variables selon les modèles). Les objets miniatures sont particulièrement réussis et il est possible de les personnaliser en écrivant dedans car ils sont livrés dans de très jolies pochettes cadeaux non fermées.

http://www.alittlemarket.com/boutique/laureline_reliure-36679.html

♥ Recyclé 

Au détour des pages

Non le livre n’est pas un objet sacré, oui il peut être recyclé ! Une nouvelle boutique A Little Market qui a ouvert récemment (en octobre 2014) avec des livres pliés (lampes et objets décoratifs) et des sculptures en fil de papier kraft armé et pages de livres, aériennes et poétiques. Les livres-jardinière donnent tout son sens à l’expression : « faire du désherbage dans sa bibliothèque » !
Le livre-jardinière en photo est arrivé par colis postal avec sa plante et fait déjà sont petit effet dans mon bureau (15 euros la jardinière).

Livre jardinière Au détour des pages

Livre jardinière Au détour des pages

http://www.alittlemarket.com/boutique/au_detour_des_pages-511047.html

Papier, bois et coquillages

Pour adopter un hérisson, un bon début pour une collection de livres objets. Ceux de cette boutique sont d’adorables compagnons. Bébé hérisson (5 euros).

Bébé hérisson Papier Bois et Coquillage

Bébé hérisson Papier Bois et Coquillages

http://www.alittlemarket.com/boutique/papier_bois_et_coquillages-576065.html

♥ Protégé (porte livre) ♥

Parce que les lecteurs de livres papier font de la résistance dans les transports ! Pour protéger un livre emprunté dans les transports ou en vacances (surtout à la plage), pour offrir un livre déjà emballé, pour cacher ses lectures, les avouables comme les inavouables, aux regards indiscrets, juste parce que c’est joli et pratique, nombreux décors pour tous les goûts (15 euros).

Porte livre par La Case de Luce

Porte livre par La Case de Luce

http://www.alittlemarket.com/boutique/salamandre66-69969.html

Journée Juriconnexion du 25/11/2014

Etre veilleur aujourd’hui… par Sandrine Esclangon

Lors de la journée Juriconnexion du mardi 25 novembre 2014 consacrée à la veille juridique, dans la session de l’après-midi, il a beaucoup été question de techniques et d’outils.

Journée Juriconnexion du 25/11/2014

Auditorium de l’EFB, crédit photo S. Esclangon

Les nouveaux outils présentés nous offrent plus d’efficacité, d’automatisation, d’exhaustivité et de sécurité dans la construction de nos veilles juridiques, sans compter les développements à venir qui sont très prometteurs.

La conclusion de Sandrine Esclangon, Documentaliste (Taj) a été particulièrement appréciée car elle replaçait la veille dans un contexte d’humains.
Elle insistait sur l’intelligence des professionnels de l’information à même de contrôler la fiabilité des outils et des sources, d’adapter les techniques et de mettre en place le « radar veille » dès le petit matin, de la revue de presse radio entendue en prenant son petit déjeuner en passant par les endroits informels de la collecte d’information (ascenseur, machine à café, couloirs).

Méthodes, outils, humains, tout concourt à faire de la veille juridique un atout stratégique !

Avec l’autorisation de l’auteur, je reproduis ci-dessous sa conclusion.


Conclusion

A l’écoute de toutes ces interventions, j’en conclus qu’être veilleur aujourd’hui n’est pas seulement faire confiance à une machine. Pour toutes les étapes que l’on vient d’évoquer, la surveillance par un professionnel de l’information reste indispensable.

Dès sa mise en place, les échanges avec les usagers pour délimiter le périmètre foisonnent de vocabulaire, mots clés, expressions, documents à exclure, méthodes à envisager. Le documentaliste connait son environnement technologique. Il est formé pour lancer les alertes et jongler avec les outils pour obtenir les résultats pertinents.

Dans le domaine juridique, les sources étant disparates et protéiformes, il ne suffit pas de cliquer 4 fois. C’est un travail d’équipe. Un ou plusieurs documentalistes dans un service travaillent pour plusieurs juristes, eux-mêmes veilleurs à leurs heures.

En continu, il faut rester vigilant et instinctif pour ajouter modifier des termes, chercher des traductions. Par exemple, on n’entendait parler que du crowdfunding il y a encore quelques mois, mais aujourd’hui on ne peut pas exclure l’expression « financement participatif ». Tout comme les stock-options dont la traduction française est longue et source d’erreurs : pluriels, singuliers, mots vides, traits d’union, apostrophe et tutti quanti.

Et ça, c’est mon cerveau qui me l’a dit.

Et puis, Ernst & Young est devenu E&Y. Je l’ai vu en haut de la tour à la Défense alors j’ai mis à jour mon alerte. Au hasard des tweets, je découvre un compte de la cour d’appel de Douai. Chic, enfin des arrêts qui tombent tout cuits ! Mais quelques gazouillis plus tard, mes yeux fixés à l’écran, je constate que j’ai peu d’infos intéressantes. A suivre quand même. L’outil étant pratique, j’évalue rapidement son contenu.

Parallèlement, je continue à surveiller mon sourcing au hasard de posts, pages, « think tank » et directions générales qui naissent au gré des publications au JO.

Un jour que je télécharge un k-bis, je vois que le site Infogreffe met en ligne des informations. Je pose une surveillance de page, mais hélas, je n’ai comme mise à jour qu’un changement de date. Je réfléchis donc à utiliser un « pipe », un filtre qui me permet de pouvoir lire de vraies nouvelles. D’ailleurs, en parlant de vraies nouvelles, combien avons-nous lu d’avant-projets de loi Macron, publiés par diverses entités à plusieurs endroits ?

C’est typiquement le type d’informations dont nous devons sans cesse évaluer la fiabilité.

Quelques jours sans actualités Bofip me paraissent suspects. Le fichier XML pour afficher le flux RSS a changé. C’est l’agent de la DGFIP qui me l’a dit. Donc je mets à jour l’url dans mon agrégateur et je vais tous les jours sur la page du site pour comparer si tout fonctionne bien. S’il n’y avait pas Raynald, je m’en serai rendu compte plus tardivement. Heureusement que j’ai des relations, merci Juriconnexion.

L’autre matin, j’écoutais une revue de presse à la radio qui a inspiré la nôtre, chez Taj le jour même. Un encart dans 20 minutes me rappelle l’ordre du jour du conseil des ministres.

A mémoriser : ne pas louper cette info pour l’expresso.

Devant la machine à café, Julie me demande où on en est du pourvoi en cassation de l’arrêt qu’elle attend. Je n’ai pas de nouvelles, car je n’ai pas moyen de le savoir que d’appeler directement le greffe de la Cour tous les jours.

Plus tard, je croise Christophe dans l’ascenseur qui, en se frottant le menton veut rajouter un nouvel article du code à suivre, car il attend des contentieux sur ce sujet. Il a eu les infos par la bande, le réseau, les bruits de couloir, François qui l’a dit à Paul, ces micros signaux qui déclenchent de nouvelles décisions et nouvelles connexions.

Tous les jours, je dois rester vigilante en attente des annonces, des mises en ligne, des modifications de notre environnement.

J’ai beau avoir un logiciel de veille, je ne peux donc pas totalement lui faire confiance. Il est performant, mais ne détecte pas tous ces petits détails, sauf le jour où, il affiche un dossier de presse mis en ligne quelques heures avant son communiqué qui sera publié sur une autre page, pas forcément liée, ou pas tout de suite.

Enfin, quand j’ai tout rassemblé, compilé, vérifié, agrégé, je prépare mon document à transmettre : électronique, clair, concis et proactif. Et je rêve d’un jour où je pourrais facilement tout envoyer sur une appli pour que l’usager puisse recevoir les informations qu’il a choisi, en réunion, en déplacement, dans le TGV, sans mot de passe, sans code en alphabet cyrillique, ni connexion bizarroïde.

Et pour ça, je continue à m’informer avec mes yeux et mes oreilles.

Encore une fois : merci Juriconnexion.

Sandrine Esclangon, Documentation –  cabinet Taj, sesclangon@taj.fr

Voir aussi, la conclusion d’Emmanuel Barthe, co-président de la Journée Juriconnexion sur son site : Deux visions de la veille dans les structures juridiques.