Suite à quelques échanges sur la liste Juriconnexion, je pensais avoir rédigé un article sur ce sujet mais le seule que j’ai retrouvé date de 2016 et concerne un retour d’expérience sur RecycLivre.
Je fais donc une mise à jour dans cet article sur le don et la revente d’ouvrages juridiques en remerciant les collègues qui sont intervenus pour échanger leurs conseils.
Dons d’ouvrages juridiques
L’intention louable
Certains ouvrages juridiques se périment rapidement et envahissent vite les espaces ou les bureaux, surtout si vous pratiquez des dotations annuelles. Dans une démarche environnementale, il est tentant de vouloir en faire profiter des associations.
La réalité du terrain
Comme le souligne Emmanuel Barthe, ceux qui acceptaient auparavant les dons d’ouvrages papier veulent désormais accéder à des ressources numériques. Dans ce cas on ne peut plus parler de dons d’ouvrages mais plutôt de négociation avec les éditeurs juridiques pour accéder à des bases de données juridiques. C’est un autre sujet.
Pour ce qui est des collections à base de feuillets (encyclopédies) ou périodiques (revues juridiques) c’est comme pour les armoires normandes sur le marché de la brocante, plus personne n’en veut, même en donation.
Une collection reliée de revues juridiques peut servir à compléter une bibliothèque papier, notez bien que tout ce qui est antérieur à 1990 (dans la plupart des cas) ne figure pas en ligne. Or il n’est pas rare en droit d’avoir une demande de doctrine ou de commentaire de jurisprudence dans un vieux Dalloz par exemple. Si vous avez la place, je ne peux que vous conseiller de conserver tout ce qui est antérieur à 1990. Je parle ici uniquement des collections de périodiques.
A noter : conserver des collections d’encyclopédies non mises à jour n’a aucun sens et peut même s’avérer dangereux.
Dans le pire des cas, une collection reliée peut servir de décoration dans une salle de réunion d’une structure digitale native qui voudrait ajouter une touche vintage à sa décoration. Et pourquoi pas ?! Ce genre de recyclage qui sert de cadre aux tournages vidéo est toujours préférable à la benne.
Quelques pistes
Pour les dons d’ouvrages juridiques ou de collections juridiques voici quelques pistes
- Recyclivre
http://www.recyclivre.com/donner-ses-livres.php
- Mon bouquiniste
Albert Grego, ancien documentaliste juridique
https://www.monbouquiniste.fr/
- Association AMMAREAL
https://www.ammareal.fr/reprendre-vos-livres
- Réseau International des juristes africanistes – RIJA
contact AT rija.africa
- Association d’avocats gabonais
« Nous récupérons à titre gratuit les livres pour l’université ou d’autres structures au Gabon. »
Gaëlle Obono Metoulou stevael84 AT yahoo.fr
- Associations de soutien aux étudiants
via leur bureau d’étudiants, à voir avec l’université de droit de votre choix
- Liste juriconnexion
Passer un message de don sur la liste Juriconnexion : il y a eu de nombreux messages de ce genre, notamment au moment des déménagements des cabinets d’avocats
La revente
La bonne idée
Pourrait être de revendre les ouvrages ou collections pour financer d’autres acquisitions par exemple.
La réalité du terrain
En réalité il y a peu d’occasion de revendre une collection, le marché de la revente se concentre surtout sur des titres anciens recherchés.
Un acteur domine le marché du livre juridique ancien, il s’agit de la librairie La mémoire du droit.
Cette librairie spécialisée se définit comme la librairie patrimoniale de droit ancien et moderne.
Merci aux collègues documentalistes qui ont permis de collecter ces idées.
Comme nous l’avons vu en 2025 avec beaucoup d’associations qui ne souhaitent plus collecter les dons, les conseils sont susceptibles d’évoluer. N’hésitez pas à m’écrire pour corriger ou compléter la liste.
Publié le 19/06/2025, modifié le 19 juin 2025