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Retour MOOC Les bonnes pratiques de veille technologique du CETIM

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De mai à juillet 2018, j’ai suivi le MOOC Les bonnes pratiques de veille technologique du CETIM.

J’ai pensé pour moi que ce serait l’occasion :

  • De vérifier que je suis toujours au point au niveau des technologies et du vocabulaire métier de la veille,
  • D’apprendre des choses théoriques sur l’organisation,
  • D’apprendre de nouvelles sources même si il s’agissait ici de veille technologique.
  • Avant de plonger corps et âme dans le juridique, j’avais imaginée être documentaliste en industrie (agro-alimentaire, luxe, automobile), je voulais donc vérifier par moi-même la nature de la veille dans le secteur technologique.

Ce que j’ai moins aimé

Dans les faits ce MOOC s’est révélé assez éloigné de mes préoccupations de veilleur juridique en cabinet d’avocats d’affaires.

Je ne me suis pas du tout reconnue dans l’organisation très hiérarchisée de l’entreprise productive.

J’ai été surprise de constater que les réseaux sociaux sont très peu évoqués (je n’ai pas souvenir d’avoir lu les termes Twitter ou LinkedIn). Pour autant le MOOC insiste bien sur la diversité des sources : sources gratuites / payantes, revues professionnelles, salons, internet, Google, Google scholar, bases de brevets, sources réglementaires, discussions à la machine à café, etc…

La partie théorique du MOOC m’a semblée trop théorique, la partie pratique était trop éloignée de mes propres sources de veille (trop technologique). Il me semble que le MOOC a été lancé sous le simple titre « Les bonnes pratiques de veille » et que le terme technologique a été rajouté par la suite. Pas bien grave en soi, c’est bien aussi parfois de sortir de sa zone de confort. J’aurais néanmoins apprécié de disposer d’un lexique des acronymes. J’ai mis du temps à réaliser l’acronyme BE signifie Bureau d’Etudes. Pendant le quizz d’évaluation, j’ai butté sur l’acronyme IOT qui signifie Internet of things, autrement dit objets connectés. Finalement grâce à ce MOOC j’ai enrichi mon vocabulaire technologique !

Je n’ai pas eu le temps de participer aux fils de discussions, jugés beaucoup trop denses pour moi.

Dessin de robinet 3, crédit poursamuser.com

Ce que j’ai apprécié

J’ai apprécié de pouvoir consulter quatre types de livrables de veille : lettre de veille, note de veille, fiche technologique de synthèse et une fiche par axe de veille. Cela donne une bonne idée de ce qu’il est possible de faire si on a les moyens humains pour.

J’ai reconnu dans la partie Analyse et synthèse de l’information une des méthodes qui a dû servir à préparer une interview récente à laquelle j’ai répondu. Il s’agit de la matrice SWOT (Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats), en français FFOM (Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces). Une méthode que je pourrai à mon tour réutiliser pour l’écriture d’articles ou la préparation d’interviews pour mes blogs.

J’ai été surprise de constater qu’un des livrables de veille conseillé dans le cas pratique du MOOC est un site WordPress qui permet à la fois de capitaliser et de partager l’information avec la possibilité de réagir. C’est aussi ainsi que je vois mes deux blogs, comme des énormes bloc-notes qui me permettent de capitaliser des réflexions et éventuellement d’avoir des interactions pour certaines d’entre elles.

Dans le module 5, j’ai apprécié de retrouver des astuces de recherche sur Google (une révision dans un autre contexte n’est jamais inutile). J’ai lu avec intérêt la fiche sur la création de son propre moteur Google https://www.google.fr/cse/all, une fonctionnalité que je connais mais que je n’ai jamais eu l’occasion de mettre en œuvre.

J’apprécie le sérieux de la plateforme FUN. Au moment où j’écris ce billet, elle totalise 31 cours dans la thématique Droit et juridique.

D’après l’enquête à la fin du MOOC, celui-ci sera reconduit. Je vous laisse voir si l’aventure de la veille technologique vous tente !

MOOC Les bonnes pratiques de veille technologique du CETIM

Autres avis sur le MOOC

Ci-dessous un avis de P.Tartarin sur le MOOC reçu par e-mail

« Merci pour ce retour d’expérience que je partage en grande partie: l’importance donnée à la définition des axes de veilles est parfaitement justifiée. Un bémol cependant sur l’utilisation de nombreux outils (Google et autres) qui, s’ils sont incontournables, relèvent parfois du fétichisme technologique ».

Ci-dessous un commentaire de Jacques Loigerot reçu par e-mail

Bonjour et merci pour vos commentaires !

Ce MOOC était une première pour nous (l’équipe pédagogique), un galop d’essai…

Concernant le retour sur l’organisation, elle n’est pas forcément hiérarchique, nous voyons plutôt le fonctionnement de la veille comme une répartition de rôles pour que le processus soit fluide. Mais il faut que ce processus soit clair pour que chacun trouve sa place et contribue. La structuration de la démarche en interne n’est pas forcément évidente. Nous avons aussi été surpris par certains fils de discussion concernant le client de la veille. La notion de client n’était pas si évidente que cela pour certains apprenants…

Concernant la partie théorique, au début de nos actions d’accompagnement à la veille, nous avons constaté que les premières phases de veille (axes, organisation, livrables) sont souvent négligées et font perdre beaucoup de temps.

Concernant les sources, dont les réseaux, effectivement , nous n’avons pas traité des réseaux sociaux. Pourtant nous les utilisons effectivement. Importance des réseaux pour suivre un secteur spécifique, pour suivre les publications de chercheurs, etc… Nous pensons réseaux généralistes de type Twitter ou linkedin, mais aussi plus ciblés comme Tokster sur le secteur bâtiment par exemple, Reasearchgate ou Academia sur les informations scientifiques, Pinterest pour l’aspect design, etc… Il nous aurait fallu un MOOC uniquement dédié aux sources… ;-)

Concernant la remarque liée au fétichisme des moteurs, l’exemple Google est criant. Nous constatons tous les jours que nos contacts (clients internes ou externes) utilisent  relativement mal les outils de type moteur de recherche. Le moteur est un réflexe mais mal exploité. Ainsi pour les apprenants du MOOC, nous conseillons d’utiliser au mieux un moteur de recherche et de découvrir les fonctionnalités du moteur avant de s’y mettre.

Nous avons destiné en priorité ce MOOC à nos interlocuteurs habituels qui sont des personnes souvent des personnes techniques, spécialisées dans leur métier mais n’ayant pas une réelle culture de la veille et de l’information. Certains points, évidents pour les professionnels de l’information sont plus complexes à assimiler pour d’autres…

Quoi qu’il en soit, merci beaucoup pour vos commentaires et remarques de spécialistes de l’information et de la veille, ils nous permettent de progresser et de corriger notre vision de la démarche tout en partageant. Cet aspect partage est un point important, il nous paraît incontournable de partager les bonnes pratiques pour les améliorer et les faire vivre.

Au plaisir de partager à nouveau

L’équipe pédagogique du MOOC « les bonnes pratiques de veille technologiques »


Crédit illustration : https://www.poursamuser.com/objets/robinet/

L’illustration de cet article est en rapport avec le cas pratique qui consistait à étudier les besoins en veille technologique d’une entreprise de robinetterie sanitaire

Autoformation

Autoformation et documentation : quelques pistes

Autoformation

Cet article est librement inspiré de l’ouvrage de Corinne Dupin Autoformation, apprentissage buissonnier, Editions du Cercle de la librairie/Electre 2017

Dans cet ouvrage, l’auteur étudie les ressorts de l’autoformation, cherche à savoir si elle est « disciplinable » (tentative de formalisation d’une méthodologie) puis étudie les bénéfices de l’autoformation.

Je me suis inspirée de plusieurs parties de son sommaire et de ma propre expérience pour vous livrer ici quelques pistes.

Sur le principe de l’autoformation à moindre coût, je n’aborde ici que les solutions gratuites ou celles liées à un abonnement (abonnement à une association, à un magazine professionnel) ou achat de type achat d’ouvrage. Je ne traite pas dans cet article des formations professionnelles payantes proposées par les organismes.

Liste de diffusion

Commençons par l’outil le plus vieux mais pas le moins efficace : la liste de diffusion.

La liste de diffusion juriconnexion liée à l’adhésion à l’association est une source non négligeable d’informations sur le métier, les postes à pourvoir, les trucs et astuces de recherche, les problèmes sur certaines sources d’information, les annonces de manifestations, les publications de l’association et tout particulièrement de son sous-groupe Juriformation. Notons toutefois que la liste de diffusion aurait tendance à se vider au profit de publications sur le compte Twitter de Juriconnexion.

A ce jour, il n’existe plus de groupe juridique au sein de l’association ADBS donc plus de liste de diffusion utile même si la liste de diffusion ancienne a été maintenue et qu’elle est parfois utilisée principalement pour des demandes de services.

Blogs professionnels

Attention passage auto-promo ! mais pas que…

Tenir un blog professionnel oblige aussi à s’auto-former en permanence car il faut expérimenter soi-même les sujets pour mieux être à même d’en parler.
Si écrire votre propre blog ne vous tente guère, vous pouvez toujours lire ceux des autres : Emmanuel Barthe qui tient le blog precisement.org depuis fort longtemps et Serendipidoc.fr of course !

Les réseaux sociaux

J’ai déjà parlé à plusieurs reprises de l’intérêt de faire sa veille métier via les réseaux sociaux : Pourquoi utiliser Twitter pour sa veille métier ?

J’ai remarqué par ailleurs que ceux qui ne twittent pas sont en compensation assez actifs sur LinkedIn qui peut aussi être utile pour suivre une veille métier notamment en s’abonnement à des groupes.

La presse professionnelle, les ouvrages

Il n’y a pas de presse spécialisée documentation juridique mais une presse dédiée aux professionnels de l’information où chacun pourra trouver matière à développer ses connaissances.

Quelques titres de presse intéressants les professionnels de l’information

Peu d’ouvrages récents sont disponibles sur la documentation juridique.

Voir notamment :

Recherche documentaire juridique, méthodologie sous la direction d’Isabelle Fructus, Larcier, 2016

Maîtriser l’information, la documentation et la veille juridique par Didier Frochot, Territorial, 2016

Voir aussi les publications des éditeurs suivants : ADBS, Cercle de la Librairie, Editions Klog

Voir aussi les livres-blancs que l’on peut obtenir auprès de certains prestataires, sociétés de conseils.

E-books et livres-blancs chez Editions Klog

Livres-blancs chez Archimag 

Les MOOC

MOOC Wordle created by Macie Hall

Image Source: MOOC Wordle created by Macie Hall

Là non plus, il n’existe pas encore de MOOC spécialisé sur la recherche et la veille juridiques même si cela serait fort utile. Certains MOOC peuvent néanmoins aborder des sujets de gestion de l’information.

Voir mes retours d’expérience sur les MOOC : https://www.serendipidoc.fr/tag/mooc/

Voir aussi les MOOC juridiques qui permettent de s’auto-former dans une matière juridique comme les cours de droit des sociétés du professeur Bruno Dondero.

J’ai eu une période très MOOC pour ma part. J’en ai enchaîné plusieurs. J’imprimais l’ensemble des supports. Je les consultais dans les transports en commun. Ce n’est pas très écologique (même si j’imprimais recto/verso) et je ne bénéficiais pas des attraits multi-média des MOOC mais je mémorise mieux sur le papier et cela me permettait d’annoter les supports. Chacun sa méthode, ce qui compte c’est d’aller au bout en empochant si possible un certificat avec une bonne note (la récompense !).

Au moment où j’ai publié cet article, la plateforme FUN a lancé les inscriptions pour le MOOC Les bonnes pratiques de la veille technologique.

Les conférences gratuites ou celles liées à une adhésion

L’adhésion à l’association Juriconnexion donne accès à plusieurs manifestations annuelles comme la journée juriconnexion, les Rencontres Avec, les Ateliers autour d’une matière juridique ou l’AG.

De ces manifestations on retiendra le IN qui permet de se former et de rencontrer des experts et le OFF qui permet d’échanger avec ses pairs.

Voir aussi les conférences en marge de grands salons de type Documation.

Pour un annuaire des salons professionnels, voir celui d’Archimag.

La pré-inscription au salon permet d’accéder gratuitement au salon et à certaines conférences.

Pour des meetups entre droit et technologies voir notamment les meetups d’Open Law.

Voir aussi les conférences gratuites organisées parfois par Archimag (avec mise en avant d’un prestataire, c’est le jeu !)

Les webminars

Ces mini conférences en lignes deviennent de plus en plus fréquentes. Pour les suivre dans les conditions optimales, l’idéal est de posséder un casque audio et un double écran.

Exemples de webminars :

  • webminars d’éditeurs sur les trucs et astuces de recherche,
  • webminars de présentation de nouveaux produits (éditeur/fournisseur dont vous n’êtes pas client),
  • webminars de logiciels métier permettant de se familiariser avec de nouvelles fonctionalités,
  • webminars de sociétés de conseils, de blogueurs professionnels, d’experts qui ensuite vous proposerons leurs services (situation identique avec les livres-blancs).

N’hésitez pas à vous inscrire !

Les rencontres professionnelles

Ce que Corinne Dupin appelle le « compagnonnage ». J’avoue que l’idée est très séduisante.

J’ai été plusieurs fois pour ma part impliquée dans des présentations de notre outil documentaire (en l’occurrence notre portail PMB) à des consœurs qui avaient un projet en cours. Cette présentation n’est pas unilatérale. Elle débouche très souvent sur un échange de bonnes pratiques.

Je rêverais d’échanges in situ de ce genre plus réguliers, une sorte de « Vis ma vie » encadré chez mes homologues. Malheureusement les situations de concurrence font que ce n’est guère possible mais rien ne vous empêche d’échanger autour d’un déjeuner.

Si vous avez d’autres pistes, juridiques ou non, n’hésitez pas à les partager dans les commentaires.

Mooc Mail Teaser

MOOC Mail, retour d’expérience

Déjà enregistrée dans les tablettes Du CR2PA suite à ma participation au MOOC Bien archiver, la réponse au désordre numérique, j’ai été contactée en fin d’année au sujet du nouveau MOOC Le Mail dans tous ses états.

Je me suis inscrite par curiosité et aussi par intérêt pour les problématiques de sécurité que l’on rencontre de plus en plus, y compris dans les cabinets d’avocats.

Voir notamment :

Un cabinet d’avocats frappé par une cyberattaque
LaNouvelleRepublique.fr, article du 17/10/2016, consulté le 30/01/2017

http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2016/10/17/Un-cabinet-d-avocats-frappe-par-une-cyberattaque-2873087

Chinese Nationals Charged With Hacking Firms to Steal M&A Info
Legaltechnews.com, article du 27/12/2016, consulté le 30/01/2017

http://www.legaltechnews.com/id=1202775557493/Chinese-Nationals-Charged-With-Hacking-Firms-to-Steal-MA-Info?slreturn=20170031040422

MOOC Mail Citation

Le MOOC Le Mail dans tous ses états se déroule sur 5 semaines, selon le programme ci-dessous.

  1. Le phénomène mail
  2. Le mail, un objet à risques ?
  3. Ecrire, lire et classer
  4. Conserver et détruire
  5. Le mail est-il gouvernable ?

Mooc Mail Teaser

Le pitch du CR2PA

Objet incontournable de notre quotidien, le mail est notre principal outil professionnel, mais investit aussi notre sphère personnelle. Pourtant, nous n’y accordons pas suffisamment d’attention alors qu’il recèle un potentiel d’efficacité professionnelle et managériale, mais aussi de nombreux risques, comme l’ont prouvé les récentes affaires « Hillary Clinton » ou Vinci. A l’ère des réseaux sociaux, quel est son avenir ?

Faire le point sur les enjeux liés au mail et les bonnes pratiques

Le MOOC Mail du CR2PA propose de faire le point sur tous les enjeux liés au mail (juridique, cybersécurité) et sur les bonnes pratiques à mettre en œuvre à titre personnel et dans l’entreprise. La formation repose sur les conseils de plus de 30 intervenants : responsables de grandes entreprises, des professionnels du droit et des technologies, des responsables du secteur public, des professeurs ainsi que des témoignages d’étudiants.

6 heures de formation et un quizz de 35 minutes

Mon retour d’expérience

Comme pour mes précédentes expérience de MOOC, j’ai lu sa retranscription dans les transports en commun (pas de vidéo pour moi, je préfère lire le MOOC comme un cours écrit).

A sa lecture, j’ai eu le sentiment, qu’il y avait beaucoup de conseils de bon sens mais en remplissant le questionnaire (http://archivagemanagerial.fr/QUIZ/), je révise mon opinion. Le CR2PA cherche à faire passer un message qui va de notre comportement responsable face à l’infobésité à des réflexes de sécurité. Ce MOOC est vraiment très pédagogique. C’est un MOOC citoyen et responsable, valable à la fois pour la sphère personnelle et professionnelle. Il devrait à mon sens être obligatoire dès l’école.

Je souhaiterais emprunter la conclusion de ce billet à Corentin Macis, étudiant Enseeiht. Son analyse prospective nous donne des clés sur les nouveaux outils du futur et sur la nécessaire évolution de nos pratiques.

Les quatre inconvénients que je trouve aujourd’hui à l’e-mail sont : la gestion des tâches, le stockage de documents, la pérennité des messages quand on doit revenir chercher des messages si on a besoin de l’information, et le dernier point est le côté instantané qui est perdu dans les e-mails et qu’on peut avoir dans une conversation sur un média social. Ce sont les quatre points que les nouveaux softwares qui tendent à remplacer le mail essaient de combler, par du stockage de documents, du suivi de tâches, du dépôt d’information direct et des chats plus instantanés.

Attention toutefois, comme le souligne Fernando Lagrana, Directeur, Programme DBA, Webster Genève,

la gestion du mail correcte est une question managériale et pas une question de technologie… [d’où l’importance de]… mettre en place des codes de conduite ou des gouvernances du mail.

Mooc Mail LogoLe MOOC est en libre-accès sur le site Archivage Managérial du CR2PA : http://archivagemanagerial.fr

La formation restera en ligne et sera consultable à tout moment.

Très intéressante bibliographie commentée Lectures autour du mail par Marie-Anne Chabin à consulter en parallèle ou indépendamment du MOOC mail.

Avec cet article, je souhaitais également redire tout le bien que je pense des MOOC : gratuits, de qualité du fait de la présence de nombreux experts, vous le suivez à votre rythme, vous n’avez rien à perdre (si ce n’est du temps), ils vous font réfléchir sur vos pratiques et même si vous ne vous en servez pas pour un changement de carrière, ils ouvrent des perspectives de réflexion sur votre métier, votre environnement professionnel ou personnel.

MOOC Gérer les documents numeriques

MOOC Gérer les documents numériques, retour d’expérience

Présentation

Ce mooc (Massive Open Online Courses, en français « Cours en ligne ouverts à tous ») est proposé par le Cnam sous la direction de Michel Cottin, Records manager chez Orange Labs et professeur associé au Cnam.

MOOC Gérerl es documents numeriques, experts

MOOC Gérerl es documents numeriques, experts

Il s’agit d’une initiation aux méthodes dites du « records management – gestion des documents d’activité » pour permettre de mieux répondre aux défis des flux d’information et de documents dans l’univers numérique.

Savoir comment trouver des documents, combien de temps les conserver, comment organiser leur circulation, comment faire en sorte de travailler avec la bonne version, quel outil utiliser, quels documents numériques peuvent constituer des preuves ?

Telles sont les questions qui sont abordées par ce Mooc consacré à la gestion des documents numériques et à la maîtrise des risques.

Il est organisé en 6 modules sur une durée de 6 semaines (du 17 septembre au 1er novembre 2015), à raison de 5 à 6 séquences vidéos de 10 minutes chacune en moyenne, suivies d’une question qui permet aux apprenants de faire le point sur leurs acquis.

Cette formation est diffusée sur la plateforme de Mooc FUN mise à disposition des établissements de l’enseignement supérieur français et de leurs partenaires académiques dans le monde entier.

L’ensemble du MOOC disponible dès le premier jour

Personnellement, je n’aime pas le fait que l’ensemble du MOOC soit disponible dès le début du cours; je trouve que cela casse la motivation et l’effet communauté.

ll n’y a pas de message hebdomadaire qui délivre le cours de la semaine et fait le point sur l’avancée du cours ou annonce le contenu du hangout de la semaine. Bref on se sent un peu seuls !

Ceci dit, la disponibilité de l’intégralité du cours dès la première semaine peut s’avérer utile si l’on envisage de prendre des congés pendant la durée du cours sans accès à internet par exemple.

Les supports du MOOC

A titre personnel, sauf exception, je ne regarde pas les vidéos car j’étudie le MOOC dans sa version imprimée dans les transports en commun.

Ceux qui comme moi prennent le RERA comprendront pourquoi il est prudent d’avoir tous les jours un sac bibliothèque-cours bien approvisionné car le temps de trajet peut vite doubler ou tripler, autant en profiter pour faire marcher ses neurones !

J’ai apprécié la clarté des PDF.

Les transcriptions textes des vidéos ne sont pas très « sexy » mais on s’y habitue, surtout si l’on a déjà fait un MOOC du CNAM qui fonctionne de la sorte.

J’ai apprécié la présentation de l’équipe avec photo et fiche CV et j’ai été impressionnée par le nombre d’experts impliqués dans ce MOOC.

MOOC Gérer les documents numeriques

Les experts

Un MOOC est aussi un bon moyen de connaître les experts d’un domaine. Dans le cas présent, si l’on a besoin de consultants pour mener à bien un projet de record management, il me semble recommandé de faire appel à ceux avec qui on a bien « accroché » pendant le MOOC. Ce commentaire s’applique également aux intervenants du MOOC Bien archiver, la réponse au désordre numérique.

Inévitable comparaison avec entre MOOC du même sujet

Evidemment, je me suis posée la question de comparer ce MOOC avec celui du CR2PA Bien archiver, la réponse au désordre numérique.

Pour être honnête la comparaison est faussée dès le départ. Le MOOC du CR2PA est mon premier MOOC, une expérience forte en ce qui me concerne sur laquelle je suis longuement revenue.

Si j’essaye d’être objective, je pense que les deux MOOCs sont utiles, ne serait-ce pour obtenir différents supports et pour connaître différents experts. Chaque directeur de MOOC a sa propre vision de l’archivage.

Le cas pratique du MOOC CR2PA est incontestablement le PLUS de ce MOOC alors que le MOOC du CNAM manque un peu d’exemples concrets.

Le MOOC CR2PA était très agréable à lire car superbement illustré. Le MOOC du CNAM manquait lui d’illustrations alors que certains de ses cours auraient pu constituer de véritables scénarios.

Je pense au cours S2-5 Comment convaincre du dirigeant à l’assistant de Florence Ott qui est un cours très drôle centré sur la psychologie des utilisateurs dans un projet documentaire. Je vous le recommande d’autant plus qu’il peut vraiment s’appliquer à n’importe quel projet.

Bâtir un référentiel de conservation

Les délais de conversation des documents commerciaux, fiche pratique CCI Paris-IDF.

La gouvernance de l’information

Dans la section 2 du MOOC, j’ai récupéré une intéressante étude annuelle du SERDA intitulée La gouvernance de l’information dans les organisations (services publics, entreprises privées, associations), 4ème rapport Serda-Archimag, mars 2015

Annonce de l’étude sur le site du Serda (on obtient l’étude en laissant ses coordonnées alors qu’elle est en accès libre pour les inscrits au MOOC).

Les principaux résultats de l’étude résumés dans une infographie percutante.

Vous avez-dit doc controller ?

Dans la séquence S3-4, l’intervention de Sandra Deckmyn, Responsable pôle GED chez Systra nous apprend qu’une fonction est en plein essor : le doc controller.

« Le doc controller est le représentant et le garant du respect des procédures de gestion documentaire mises en place sur les projets.
Cette fonction existe de manière historique dans le milieu de l’énergie, de la construction (bâtiment, travaux publics, ferroviaire, etc.).
Le doc controller valorise les outils et méthodes de gestion documentaire, dont le but est la qualité du fonds documentaire et son fonctionnement.
Cette activité permet donc de sécuriser l’activité du projet et de se prémunir en cas de contentieux.
Le poste de Doc controller est central, si ce n’est inévitable, pour tout chef de projet qui souhaite imposer des règles de gestion documentaire, et faire en sorte que tous les acteurs du projet y adhèrent et les respectent. »

Qu’on se le dise !

MOOC Gérer les documents numeriques

Un MOOC intéressant pour la gestion de projet

Dans la semaine 5, La maîtrise et l’efficacité et tout particulièrement dans la session S5-4 (La Ged introduction), j’ai identifié que le plan général de planification d’une GED pourrait très bien s’appliquer à d’autres projets électroniques (implantation d’un logiciel métier, d’un catalogue de bibliothèque, d’un intranet, d’un site internet…), avec une ou deux adaptations du tableau (notamment la case cycle de vie des documents choisis qui est vraiment propre à l’archivage).

Idem dans la semaine 6, Travailler avec des prestataires : les enjeux de l’externalisation, j’ai aussi relevé une phrase de gestion de projet qui me semble importante et peut s’appliquer à d’autres projets informatiques externalisés :

« Vous allez souvent avoir une équipe projet dans un premier temps, puis une équipe sur la partie routine. Il est important que vous connaissiez l’ensemble de l’équipe et que vous ayez bien validé les compétences de vos interlocuteurs. »

Je crois que je suis mûre pour un MOOC sur la gestion de projet !

Un chapitre intéressant pour les documentalistes juridiques

Il s’agit du chapitre 6-1 e-Discovery, investigation électronique par Marcella Sampic, avocate au barreau de New York. Les supports de ce cours existent en anglais et en traduction française.

« Tout d’abord, qu’est-ce que le « discovery »?

Dans les contentieux aux États-Unis, le « discovery » est un processus formel qui permet aux deux parties en conflit d’échanger des informations concernant les éléments de preuves à présenter au cours du procès. Par exemple, chaque partie peut fournir des éléments à propos d’un témoin particulier, ou fournir les documents spécifiques au cours du procès. E-Discovery permet à chaque partie d’examiner les documents des autres parties afin de comprendre le cheminement de la réflexion et anticiper ce qui pourrait advenir lors du procès. »

Cette procédure américaine est bien connue des documentalistes juridiques qui appartiennent à des cabinets américains; pour les autres, ce cours est particulièrement bien fait : clair et synthétique, une très bonne introduction à la matière et une bonne façon de réviser sa compréhension de l’anglais documentaire et juridique (je ne peux que vous recommander la vidéo du cours).

Voir aussi le document e-Discovery par Natasha Williams, avocate au barreau de Caroline du Nord qui vient en complément de ce cours.

En conclusion

Le sujet du MOOC intéresse forcément les documentalistes MAIS le documentaliste n’est qu’un tout petit maillon du projet.

Avantages que l’on peut retirer de ce cours :

  • Acquérir le vocabulaire, les concepts,
  • Acquérir les notions juridiques,
  • Acquérir la méthodologie,
  • Acquérir quelques recommandations techniques (normes, certification….),
  • Etre ainsi en mesure de monter en puissance assez rapidement au moment du lancement d’un projet.

 

Jean-Michel Saläun, Benoît Habert (dir.). – Architecture de l’information. Méthode, outils, enjeux. Paris : ADBS/De Boeck, 2015. – Coll. Information & stratégie. – 206 p. – ISBN : 978-2-8041-9140-5

Manuel Architecture de l’information sous la direction de Jean-Michel Salaün et Benoît Habert

Jean-Michel Saläun, Benoît Habert (dir.). – Architecture de l’information. Méthode, outils, enjeux. Paris : ADBS/De Boeck, 2015. – Coll. Information & stratégie. – 206 p. – ISBN : 978-2-8041-9140-5Jean-Michel Saläun, Benoît Habert (dir.). – Architecture de l’information. Méthode, outils, enjeux. Paris : ADBS/De Boeck, 2015. – Coll. Information & stratégie. – 206 p. – ISBN : 978-2-8041-9140-5

Information et achat de l’ouvrage sur le site de l’éditeur : http://www.deboecksuperieur.com/titres/132647_2_0/9782804191405-architecture-de-l-information.html

(Description, sommaire, fiche techniques, auteurs, critiques, suggestions)

Sur ce billet du blog Introduction à l’architecture de l’information (http://archinfo01.hypotheses.org/1580), il est possible de consulter le sommaire de l’ouvrage ainsi que les résumés des différents chapitres (en cliquant sur la photo de l’ouvrage).

Un ouvrage coordonné avec le MOOC du même nom

Cet ouvrage a été lancé pendant le MOOC Architecture de l’information diffusé en mai 2015.

Là je dis BRAVO car faire émerger un concept jusqu’à lors inconnu avec un MOOC et un manuel me semble être une approche très intelligente.

Tous les inscrits au MOOC seront potentiellement des lecteurs de l’ouvrage.

A noter, ce livre est le premier manuel francophone sur le sujet.

On retrouve dans l’ouvrage les différents points abordés dans le MOOC mais d’une manière un peu plus détaillée.

Le niveau est ardu tout comme dans le cours mais curieusement, au bout de quelques semaines de cours, on commence à se faire au vocabulaire, aux concepts, aux principes de l’architecture de l’information et du coup relire certains chapitres permet d’avoir la sensation de mieux fixer ses connaissances.

L’ouvrage avec sa table des matières et son index est aussi un support plus facile à manipuler que le cours imprimé (si on a choisi de l’imprimer).

Des problèmes de traduction

L’ouvrage évoque lui aussi le problème de traduction des concepts dont j’ai déjà parlé dans mon retour d’expérience sur le MOOC.

« Nous avons choisi de traduire les noms anglais des principes de Resmini et Rosati par des verbes éventuellement accompagnés d’un adjectif. Dans tous les cas, c’est en effet un processus qui est visé – quelque chose à faire – ce qu’en français un verbe accompagné d’un adjectif traduit plus clairement qu’un nom ». p. 53

Quid du lecteur ?

Pour cet ouvrage, la position du lecteur me semble importante, selon que l’on est professionnel de l’information (et que l’on souhaite le demeurer) ou futur architecte de l’information.

Pour le professionnel de l’information, il est vraiment passionnant de découvrir le sujet et d’essayer de compléter ses lectures par de nombreuses sources annexes pour avoir une sorte d’état de l’art de la matière à un moment donné.

On pourra conserver dans sa pratique professionnelle certains conseils ou méthodes mais il ne sera vraisemblablement pas possible d’appliquer à la lettre tous les beaux principes théoriques lus et étudiés pendant le MOOC sauf à devenir soi-même un véritable architecte de l’information.

Personnellement j’ai été fascinée par la méthode du tri par cartes évoquée au chapitre 8 : classer numérique. Voir mon billet : La méthode du tri par cartes pour concevoir un plan de site internet.

Mais qu’est devenu le cahier des charges ?

J’ai été surprise de constater que le cahier des charges d’un site internet, qui est le seul document dont j’ai entendu parler lors de mes différents projets web, ne soit jamais mentionné, ni dans le MOOC, ni dans l’ouvrage.

Mon hypothèse est la suivante :

ceci vient peut-être du fait que le cahier des charges est sous la responsabilité du client qui l’envoie à plusieurs prestataires internet potentiels afin de les informer du projet et de leur permettre de candidater. Nous avons donc d’un côté le client (en demande d’un projet web) et de l’autre l’architecte de l’information qui exerce en agence web (prestataire). Le MOOC et l’ouvrage se placeraient plus du côté du prestataire que du côté du client (sauf pour évoquer l’expérience utilisateur) ?

Ou alors le cahier des charges est tout simplement has-been ?

De nombreux exemples

L’ouvrage présente l’avantage (par rapport au MOOC) de s’intéresser aux principes de l’architecture de l’information dans leur globalité et pas seulement pour un site internet.

De nombreux exemples permettent de mieux se figurer les différents principes : l’exemple de l’organisation d’un séminaire, le site internet de cosmétiques, le site internet d’un réseau de professeurs, le magasin IKEA…

Un titre qui fait sens

J’ai beaucoup aimé les analogies avec le métier d’architecte (de bâtiments).

« Contrairement à l’architecte traditionnel qui construit des bâtiments faits pour durer, l’architecte de l’information travaille une matière mouvante et fluide. Son projet doit être conçu pour pouvoir évoluer en permanence » (p. 88)

« Tout comme l’architecte d’un bâtiment n’est ni maçon, ni charpentier, ni électricien, ni plombier, mais doit connaître les principales possibilités et contraintes de ces corps de métier pour imaginer un bâti non seulement esthétique et fonctionnel, mais aussi réaliste et solide, l’architecte de l’information doit avoir une bonne culture numérique de base. Il n’est pas nécessaire qu’il soit informaticien mais il doit acquérir les expertises complémentaires indispensables » (p. 183).

A noter, sur le blog de l’Université de Lyon, les droit d’auteur de l’ouvrage (vendu 24,50 euros) reviendront à la junior entreprise des étudiants du master en architecture de l’information de l’université de Lyon. Très belle initiative de la part du collectif d’auteurs.
On peut donc parler d’un titre qui fait sens au sens propre comme au figuré !

Expérience utilisateur, enjeu économique majeur

Ce livre peut aussi constituer une première approche du concept d’expérience utilisateur (UX). Même si je me moque gentiment des gourous de l’UX design dans mon retour sur le MOOC, ce concept est, si l’on en croit les média, un des principaux leviers de l’économie numérique (cf. le succès des sites comme UBER ou Airbnb).

L’expérience utilisateur – UX (chapitre 7) fut aussi pour moi une grande découverte.

Si vous souhaitez en savoir plus sur ce sujet, je viens de lire une chronique récente sur la seconde édition de l’ouvrage de Sylvie Daumal : Design d’expérience utilisateur, Principes et méthodes UX (Eyrolles, 2015).

Chronique : http://www.cio-online.com/actualites/lire-la-rigueur-d-une-conception-orientee-utilisateur-7674.html

Site de l’éditeur : http://www.editions-eyrolles.com/Livre/9782212141764/design-d-experience-utilisateur

En conclusion

Si vous vous intéressez au sujet de l’architecture de l’information, que vous souhaitiez ou non en faire votre métier, ce livre me semble être un très bon investissement, un monde va s’ouvrir à vous !

 

Mooc Archinfo Logo

Retour sur le MOOC Architecture de l’information

Mooc Archinfo LogoC’est quoi un architecte de l’information ?

Je me suis inscrite à ce MOOC dans l’objectif de découvrir à quoi correspondait l’architecture de l’information. Je pense que je ne suis pas la seule dans ce cas. C’est une fonction qui semble bien développée et reconnue en Amérique du Nord mais est encore inconnue en France. Je pense que ce MOOC la révèlera aux professionnels intéressés par les évolutions de leur métier.

Référentiel de compétences sur le site Archinfo : http://archinfo.universite-lyon.fr/referentiel-de-competences/

Tel Monsieur Jourdain…

Le premier cours m’a convaincue que je faisais de l’architecture de l’information sans le savoir. J’ai en effet occupé les fonctions de chef de projet sur plusieurs sites internet et intranet. Si l’on considère le système d’information définit par JJ Garett (Module 1 : l’essentiel est invisible), j’admets sans peine que j’avais tendance à m’attaquer directement à la surface (dernière étape) sans passer beaucoup de temps sur les autres étapes (stratégie, cadrage, structure, ossature) à l’exception du cahier des charges. Ce comportement est sans doute assez commun, j’imagine que c’est aussi la différence entre l’étude théorique d’un métier et la vraie vie en entreprise où la pression est grande pour arriver vite à un résultat justifiant la dépense engagée dans la construction d’un site.

Un Mooc à la carte

Je n’étais pas disponible pour le lancement du Mooc ni pour la deuxième session. J’ai pu rattraper l’ensemble de chez moi le jeudi de l’Ascension. Je souligne à nouveau la grande souplesse de cette méthode d’enseignement qui permet d’adapter le Mooc à son emploi du temps même si l’idéal reste de suivre sa session hebdomadaire avec régularité.

Je n’avais pas bien saisi le caractère facultatif du livret que j’ai ouvert avant le début de cours. Dans la fiche « Modalités de suivi du Mooc », il est expliqué que le premier niveau consiste à suivre le cours et à répondre aux quiz tandis que le deuxième niveau consiste à alimenter un livret d’architecte de l’information avec les exercices proposés à chaque séquence dans le module « Pour aller plus loin ».

Dès la deuxième session, j’ai abandonné l’idée de faire tous les exercices du livret car j’étais également inscrite au MOOC Informatique et Libertés dont le calendrier chevauchait celui du MOOC Architecte de l’information. J’ai néanmoins conservé le Livret ouvert pour y consigner d’éventuels travaux de réflexions comme suggéré dans le premier webinaire.

Archinfo 9782804191405Un bon timing

La particularité de ce Mooc est d’accompagner la sortie d’un manuel publié dans la troisième semaine du programme. Là je dis BRAVO car faire émerger un concept jusqu’à lors inconnu avec un MOOC et un manuel me semble être une approche très intelligente. Tous les inscrits au MOOC seront potentiellement des lecteurs de l’ouvrage. Malheureusement avec tous les ponts du mois de mai 2015, je n’ai obtenu de mon libraire habituel le livre que le 1er juin (alors que nous étions dans la 5ème semaine du Mooc). Idéalement j’aurais apprécié d’avoir l’ouvrage sous les yeux quelques semaines avant le début du cours afin qu’il joue son rôle de support du cours.
A noter, ce livre est le premier manuel francophone sur le sujet. Il est très dense. Voir ma chronique de l’ouvrage Architecture de l’information, méthodes, outils et enjeux, sous la direction de Jean-Michel Salaün et Benoît Habert, ADBS/De Boeck, 2015.
Si vous vous intéressez au sujet, ce livre me semble être un très bon investissement, un monde va s’ouvrir à vous !

Bon travail à tous les ninjas ! (message d’encouragement de MJSalaun)

Autant vous dire que pour ce MOOC il faut du temps. Le nombre d’heures annoncées au lancement du MOOC (3 heures) est très en dessous de la réalité.

Je dirais même si vous faites le cours + les quizz + les exercices dans votre livret Architecte de l’information + les défis dans Stample + un peu de lecture dans « Pour aller plus loin » + beaucoup de lectures via Stample + la lecture du livre + le forum + les webinaires + les vidéos suggérées, c’est presque un job à temps partiel, je dirais 10/12 heures par semaine !

Pour ma part, j’ai suivi le cours + quizz + lectures (sur internet, via Stample, dans le livre) + forum + webinaires + certains exercices dans le livret mais adaptés à un projet personnel + quelques vidéos. Je pense que j’ai consacré à ce MOOC environ 6/8 heures par semaine, ce qui est déjà énorme pour un salarié à temps plein, sachant par ailleurs que je m’étais inscrite au MOOC Informatique et Liberté (même plateforme) qui commençait à la même période.
Du coup je n’ai pas vu beaucoup le soleil en mai. J’ai mangé du MOOC matin, midi et soir ! MIAM !

Pour être honnête, j’ai failli abandonner plus d’une fois, à cause de la charge de travail demandée pour suivre ce MOOC, à cause de sa difficulté technique et enfin du fait de la « pression de malade » mise sur tous les apprenants pour qu’ils complètent au plus vite leur livret d’architecte de l’information (non obligatoire je souligne à nouveau). Si on ajoute à cela la pression professionnelle classique et nos propres contrariétés personnelles (comme tous les objets, cafetière, compteur électrique, compteur de gaz, voiture, adoucisseur d’eau, thermomètre, qui se liguent contre vous le même mois), je dirais qu’il faut le tempérament du ninja pour survivre, mais croyez-moi, ça vaut vraiment la peine ! Même si vous ne faites qu’une partie du MOOC, il y aura forcément des aspects techniques, informatiques, documentaires, humains ou organisationnels qui vont vous passionner.

En mai, teste ce qu’il te plaît

Dans un premier temps, il vaut mieux être familier de la plateforme FUN sur laquelle est hébergée le MOOC ce qui vous donne déjà un peu plus d’assurance dans le suivi du cours.

Livret Archinfo, dessiné par Chloé ManceauEnsuite il convient de se familiariser avec Booktype : plateforme collaborative pour écrire des livres numériques. Même si la construction du Livret n’est pas obligatoire (ce qui n’était pas clair pour moi au début du MOOC), je pense qu’il est bon d’avoir un livret, soit pour y consigner les exercices, soit pour y prendre des notes.

Voir le mode d’emploi pour créer son livret d’architecte de l’information avec Booktype

http://archinfo.booktype.pro/livret-archinfo/_draft/_v/1.0/ecoweb-inf24-pun5-sci6355/

Puis il faut ouvrir un compte sur Stample : outil de veille collaborative et base de connaissances partagée si l’on souhaite lire les nombreuses ressources partagées par les membres du MOOC. Et croyez-moi il y en a eu des centaines !

Stample. Veille et curation en mode collaboratif par Fidel Navamuel (09/01/2015)

http://outilsveille.com/2015/01/stample-veille-et-curation-en-mode-collaboratif/

Si vous vous lancez dans les exercices, ça continue dans la valse des outils :

Codepen.io : pour modifier le code HTML d’une page et le code CSS associé

Et pourquoi pas un logiciel gratuit de mind mapping ou carte mentale pour l’exercice concernant la structure d’un site web ? Ou un logiciel pour construire ses maquettes d’interface ? Ou un logiciel pour présenter ses personas ?

En résumé, si vous aimez tester des outils, ce MOOC est fait pour vous ! Sinon, ça marche aussi avec des dessins sur du papier.

Les ensembles de compétences

Autant sur tout ce qui touchait aux sciences de l’information, je me suis sentie à l’aise et ravie d’apprendre de nouvelles choses, autant sur la partie Informatique du web…comment vous dire…j’ai beaucoup peiné et après une journée de travail ou même une semaine très chargée, certaines cessions étaient vraiment de trop (je pense à celle sur Web et bases de données). Je comprends mieux maintenant pourquoi tant de personnes décrochent des MOOCs en cours de route !

Ne vous laissez pas trop tromper par le mot « information » du titre de la fonction. Le MOOC architecture de l’information est certes compatible avec la fonction documentaire mais il faut tout de même être un documentaliste très très GEEK, limite informaticien dans une vie antérieure, si vous voyez ce que je veux dire…

Quant à la partie sur l’expérience utilisateur (on dit UX), ne manquez pas de visionner plusieurs vidéos suggérées sur le sujet.

Vous y verrez, des américains très sûrs d’eux, qui ne savent pas situer Paris sur la carte du monde, mais qui vous présenteront, avec leurs slides parfaits, la cartographie parfaite du site web parfait centré sur l’expérience de l’utilisateur parfait !

Le ninja se rebelle !

Jesse James Garrett (avec ton look à la Jonny Deep), si tu me lis en français dans le texte – j’en doute-, tu as une nouvelle fan à Paris (tu sais la patrie de Claude Debussy !) – je serai ta Vanessa ! Je caricature un peu mais à peine.

Cf. : http://www.nealite.fr/blog/evenement/ux-paris-jesse-james-garrett-video-6118.htm

Je rajouterais juste que parfois on a tout de même envie d’introduire un peu de « latin-franco-corso rebelle » dans tout ça !

Adopter certains réflexes et certaines méthodes, oui, se calquer sans sourciller sur la pensée des gourous du UX design, très peu pour moi !

Toutes ces théories, tous ces concepts, importés d’Amériques et Nord et traduits tant bien que mal en français, parfois ça m’a semblé très structurant, parfois ça m’a semblé complètement artificiel.

Ce paragraphe n’engage que moi, il reflète ma propre expérience utilisateur : une utilisatrice qui pendant le MOOC est tombée sur une cafetière toute neuve (d’une marque justement connue pour son design) tellement mal fichue qu’elle est partie à la benne directe, la preuve qu’en manière d’UX design, l’avenir est devant nous ! Haut les cœurs les braves Ninjas !

Excusez-moi chers lecteurs, j’ai juste fait 5 minutes de rébellion, normalement je suis plus mesurée…

Dans la vraie vie

http://www.choblab.com/gestion-projets/creation-ou-refonte-dintranet-un-retour-dexperience-sans-complaisance-10412.html

Je souhaitais juste reprendre ici un extrait du commentaire que j’ai laissé suite à la lecture du billet ci-dessus.

« D’autre part, je suis actuellement une élève du MOOC architecture de l’information (sur FUN) et ce billet est bien la preuve qu’il existe une sacrée différence entre les règles de l’art théoriques et idéales pour mener à bien un projet web et la dure réalité de la vraie vie en entreprise où les moyens humains et matériels ne sont pas toujours à la hauteur de vos attentes. Quant à l’investissement des futurs utilisateurs, il est parfois très relatif, d’où l’intérêt de ne les mobiliser qu’à bon escient. »

Dans la vraie vos projets ne seront pas forcément conduits dans le respect de toutes les règles de l’art apprises via ce MOOC.

Bien qu’ayant participé à l’élaboration de plusieurs sites intranets et internet avec de nombreuses agences web ou prestataires internet de toutes sortes, je n’ai JAMAIS entendu parler d’architecture de l’information, d’expérience utilisateur, de persona, de maquettes fonctionnelles, de méthode agile et encore moins de niveaux de Garrett. Je précise néanmoins que j’ai travaillé sur de petits projets au service d’une profession libérale ce qui n’a rien à voir avec de gros projets web au service d’une société commerciale.

Je pense retenir plusieurs concepts de ce MOOC pour mes projets futurs mais j’ai bien conscience que je ne serai pas en mesure de toute appliquer, ni que mes interlocuteurs habituels changeront leurs habitudes (sauf s’ils ont suivi ce MOOC !).

Avec le recul, je suis contente de m’être accrochée pour suivre les parties les plus techniques (informatique) et de ne pas être restée dans ma zone de confort (documentation, classification, gestion de projet). Faut pas se leurrer les ninjas, avec le phénomène des big data et celui de « l’ubérisation des services », on va vers une prise en compte grandissante de l’expérience utilisateur et vers plus de technologies donc autant prendre le train en marche. Ce MOOC est juste parfait pour ça !

Je modère ici mes précédents propos tenus sur les gourous de l’UX. L’étude de l’expérience utilisateur est non seulement un sujet passionnant mais c’est aussi une des clés du succès de nombreuses entreprises pour les années à venir. (Restons amis, Jesse James Garrett !).

 

UXMatthieuMingasson

Méthodologie du design d’expérience utilisateur par Matthieu Mingasson à Parisweb 2010

Attention aux traductions

J’ai beaucoup lu d’articles (même après la fin du MOOC) et regardé de vidéos en anglais. Au départ, il faut vraiment apprivoiser le vocabulaire spécifique au domaine mais ça vient très vite. Beaucoup de ressources sur le sujet ne sont disponibles qu’en anglais.

Ceci dit, au sujet de la délicate traduction des concepts de webdesing, qui viennent principalement d’Amérique du Nord, j’ai une anecdote intéressante.

Lors d’une présentation officielle de la future version d’une base de données, le présentateur, très imprégné de culture américaine, a traduit littéralement les termes « moles and warts » par verrues pour évoquer le fait que le site de démonstration n’était pas encore tout à fait au point et présentait des imperfections. Si les termes « moles and warts » sont tout à fait usités lorsque l’on parle de prototypes (non aboutis) avec des anglos-saxons, certains clients français ont eu un petit moment d’effroi, heureusement vite compensé par une mise au point lexicale. En conclusion, il faut se méfier des traductions !

Un MOOC qui respecte les cinq principes de Resmini et Rosati

Saluons l’excellent travail de l’équipe pédagogique ainsi que la qualité de la communauté autour du MOOC.

Ce MOOC était nativement riche, novateur et très bien structuré. Grâce à la communauté des apprenants, c’est devenu une vraie bible sur la matière.

C’est bien simple, j’ai trouvé ce MOOC à la fois explorable et appropriable (j’y ai fait mon propre chemin de documentaliste-webmaster), cohérent, souple et robuste, simple (bon pas toujours simple dans son contenu mais simple dans son organisation sur la plateforme FUN) et FORCEMENT coordonné, puisque selon les principes de R&R :

coordonner c’est faciliter les trouvailles, c’est favoriser la sérendipité,

vous pensez que ça me parle !

Ce retour d’expérience est personnel et se rattache uniquement à mon vécu, à ma formation et à mon expérience professionnelle. Votre vécu et votre expérience utilisateur pourraient être tout autre, notamment si vous êtes digitale native, étudiant ou informaticien.

Pour d’autres retours sur ce MOOC, voir le blog Introduction à l’architecture de l’information de l’Université de Lyon : http://archinfo01.hypotheses.org/

MOOC CR2PA

Retour sur le MOOC Bien archiver, la réponse au désordre numérique

MOOC CR2PA

J’ai testé pour vous, le MOOC « Bien archiver, la réponse au désordre numérique » du CR2PA (Club des responsables de politiques et projets d’archivage); janvier à mars 2015, plateforme FUN, option Chef de Projet.

Contenu du MOOC : constats du désordre, identification des documents à archiver, analyse du cycle de vie et des processus, acteurs et responsabilités, méthodes et outils, le projet d’archivage.

D’une part il s’agissait de mon premier MOOC, d’autre part, il s’agissait de ma première formation dans cette matière.

J’ai aimé :

  • La possibilité de se constituer un vocabulaire pointu sur la matière; vraiment très bien la fiche de synthèse Les mots de la semaine.
  • La possibilité de rassembler une documentation à jour sur un sujet, non seulement l’ensemble du cours mais aussi via les pistes de lecture conseillées ;
  • Le cas pratique vraiment ludique; on s’attache aux personnages et à leurs accents improbables; le cas pratique évoque des situations communes à toutes sortes d’entreprises;
  • D’une manière générale la grande lisibilité du cours et du cas pratique avec des illustrations qui ont du sens; quel remarquable travail de compilation et de mise en œuvre ! Chapeau au graphiste (quel est son nom ?) et aux nombreux intervenants multimédia (son, vidéo, mise en page des PDF);
  • La possibilité de « rencontrer » virtuellement de nombreux experts du sujet sans pour autant se déplacer à une conférence;
  • Les liens entre l’archivage et le domaine juridique : expertises d’avocats, le personnage de Zoé Zeller (juriste d’entreprise) dans le cas pratique, analyse de jurisprudence, prise en compte du risque juridique (contentieux);
  • Les liens entre l’archivage et quelques sujets qui m’intéressent par ailleurs :
    • open data (semaine 3, confidentialité versus accès),
    • données personnelles / CNIL (semaine 3, la question des données personnelles),
    • gouvernance de l’information (semaine 4, l’archivage managérial est une composante de la gouvernance de l’information),
    • gestion de projet (semaine 6, étapes du projet d’archivage).
  • Découvrir au milieu du cours que Marie-Anne Chabin avait publié un ouvrage portant le titre Sérendipité et autres curiosités ici, http://www.elpediteur.com/auteurs/chabin_ma/2013_serendipite.html
    Critique malicieuse de la société de l’information à usage de ceux qui pensent (et donc archivent), Tome : « Ité-rations », ELP éditeur, 2013
    Chère Marie-Anne, nous étions faites pour nous rencontrer je crois !
  • La gratuité du cours quand on connait le coût des formations professionnelles et de la documentation technique ; certes nous payons des impôts et donc indirectement nous payons des organismes comme France Université Numérique, mais franchement un cours d’une telle qualité, entièrement gratuit, je n’en suis toujours pas revenue !
  • Sans ce blog, je n’aurais jamais connu l’existence du Club des Responsables de Politiques et Projets d’Archivage (CR2PA) qui a réalisé un remarquable travail de mise à disposition de documents (libres d’accès) sur la matière.

J’ai remarqué :

  • Plusieurs personnes par entreprise devraient suivre ce MOOC et pourquoi pas plusieurs cursus chefs de projets pour les responsables des départements et plusieurs cursus assistants pour les exécutants;
  • Comme on le voit dans l’étude de cas, le projet doit être porté par la Direction;
  • Pour le MOOC Chef de Projet, j’estime le temps nécessaire pour suivre le cours (lire attentivement les supports papier et quelques documents annexes, regarder toutes les vidéos, répondre au quiz) à environ 4h30 par semaine ;
  • J’ai butté sur quelques questions du quiz; presque toutes les réponses sont dans le cours ; sinon il faut du bon sens mais aussi prendre le temps de lire des documents annexes : pistes de lectures, billets du blog de Marie-Anne Chabin, documents disponibles sur le site du CR2PA…
  • La seule question que j’aurais pu poser au Forum (question et réponse postées sur le compte Twitter le 12/02/2015)

La demande du forum : une « ressource fiable qui répertorie l’ensemble des durées légales de conservation des différents types de documents? »

… on répond un peu (projet AAF, http://t.co/ZVlh3mVjIl « Quels sont les délais de conservation des documents pour les entreprises ? » sur le site Service-Public.fr, veille juridique des métiers notamment vu l’évolution des durées de prescription) mais en France, il n’existe pas encore de ressource centralisée, juridiquement appuyée, librement accessible, par type documentaire.

Voir aussi cette offre payante par nombre d’accès (ni sponsor ni sponsorisée par le CR2PA) : http://t.co/p5EVjhng4k

Base de données des durées de conservation des documents (Archimag/Bensoussan)

Disponible en ligne, la Base de données des durées de conservation des documents propose les tableaux de gestion propres aux documents types de 12 domaines (direction générale et services généraux, comptabilité et finance, ressources humaines…).

Pour chaque document, la durée légale de conservation est affichée, accompagnée du texte de référence consultable en lien direct sur Légifrance. Un conseil ou commentaire facilite l’application.

Partenaire d’Archimag, le cabinet d’avocats Lexing-Alain Bensoussan, spécialisé en droit du numérique et des technologies avancées, a validé l’ensemble des contenus.

Cette base de données propose :

  • Une information complète et mise à jour régulièrement,
  • Une navigation intuitive,
  • Une impression facile au format PDF.

Pour en savoir plus sur l’archivage managérial :

Le blog de l’archivage managérial (CR2PA, Club des responsables de politiques et projets d’archivage): http://blog.cr2pa.fr/

Pour suivre les travaux du CR2PA :

Groupe LinkedIn sur l’archivage managérial https://www.linkedin.com/groups/CR2PA-3799323

Pour s’abonner à la Newsletter, envoyer un message à newsletter@cr2pa.fr

Compte twitter : https://twitter.com/MOOC_cr2pa

E-mail : contact@cr2pa.fr


Le blog de Marie-Anne Chabin : http://www.marieannechabin.fr/

Lire : Radioscopie du MOOC. Mon retour d’expérience du MOOC « Bien archiver : la réponse au désordre numérique », côté enseignant.

http://marieannechabin.blog.lemonde.fr/2015/04/08/radioscopie-du-mooc/


D’autres pistes de lectures trouvées en passant pendant la période où je suivais le MOOC, car quand on commence à s’intéresser à un sujet, forcément, ça éveille la curiosité sur la matière !

Le plan de classement des documents dans un environnement électronique : Concepts et repères par le Groupe interassociation AAF-ADBS

« Records management » Version 1 – 17 juin 2011 : http://www.archivistes.org/IMG/pdf/GRRM_-_PdC_en_environmt_electronique_-_v1_-_17-06-2011_1_.pdf

Compte-rendu de Records Management for Dummies de Blake Richardson par Pascal Campeau (février 2015) sur Convergence, le blogue de l’Association des archivistes du Québec (AAQ)
https://archivistesqc.wordpress.com/2015/02/09/compte-rendu-de-records-management-for-dummies-de-blake-richardson/

L’e-mail, ce document qu’on oublie d’archiver, Locarchives, 11 mars 2015 http://t.co/OjH3geZywa

Vade-mecum Elaborer une charte « courriels » et l’inscrire dans une stratégie d’archivage (janvier 2015)
http://www.archivesdefrance.culture.gouv.fr/static/8234

MOOC CR2PA

En conclusion, ce cours n’est pas qu’un simple cours en ligne, c’est aussi un sacré avantage concurrentiel pour qui aura compris l’importance de mettre en place une politique d’archivage managérial face au risque de désordre numérique.

Je comprends mieux désormais l’enthousiasme de mes collègues qui avaient déjà suivi des MOOCs. Un MOOC, c’est presque addictif ! On se prend vite au jeu ! Si l’on travaille à temps complet, le risque serait d’en cumuler plusieurs simultanément mais si l’on a du temps libre, c’est un formidable outil d’acquisition de compétences et je dirais même de développement personnel selon le sujet.

Pas forcément de projet précis à ce jour (ou alors il me faudrait une deuxième vie professionnelle) mais ce MOOC sur l’archivage m’a apporté une meilleure sensibilité au sujet et m’encourage à m’inscrire à d’autres MOOCs.


Mise à jour du 19/02/2016

Dans un article du blog Attestation du MOOC Bien archiver, comment ça marche ? Marie-Anne Chabin revient sur les connaissances et compétences liées au MOOC et sur la façon de les mentionner sur son CV si vous avez obtenu une attestation de suivi avec succès.

« Les titulaires de l’attestation de suivi avec succès du MOOC « Bien archiver : la réponse au désordre numérique » sont des hommes et des femmes qui se sont formés volontairement à la démarche managériale de l’archivage, à son vocabulaire et à sa méthodologie, en étudiant attentivement des dizaines de séquences de cours et de témoignages de responsables de projet ou d’expert, ainsi que plusieurs centaines de pages d’exposés et d’analyses sur le sujet (entre 20 et 25 heures de formation). »

http://blog.cr2pa.fr/2016/02/attestation-du-mooc-bien-archiver-comment-ca-marche/

 

MOOC Wordle created by Macie Hall

De la doc aux moocs, interview de Nelly Violette

MOOC Wordle created by Macie Hall

Image Source: MOOC Wordle created by Macie Hall

Quel poste occupes-tu actuellement ?

Je suis chef de projet MOOC (Cours en ligne massifs et ouverts) à l’ENS Cachan

Quelle est ta formation d’origine ?

J’ai une formation littéraire. Après une hypokhâgne, j’ai enchaîné avec des études de langues (anglais, espagnol, français langue étrangère) puis un DESS de traductrice documentaliste scientifique et technique.

Comment es-tu passée de la documentation juridique aux MOOCs ?

J’ai profité d’un licenciement pour faire évoluer ma carrière et m’orienter vers la gestion de projet. Grâce à une collègue, j’ai découvert le MOOC Gestion De Projet de Rémi Bachelet de l’Ecole Centrale Lille, un des tous premiers MOOC en France pour lequel j’ai obtenu le certificat avancé authentifié. J’ai complété cette initiation en suivant juste après une formation intensive de Chef de projet multimédia. Peu avant la fin de ma formation, une annonce sur le blog de Matthieu Cisel, co-créateur du MOOC Gestion de Projet a attiré mon attention car le profil recherché devait combiner des connaissances sur les MOOCs, la gestion de projet et le domaine de la formation. Ayant été également enseignante aux Etats-Unis puis formatrice bénévole pendant une dizaine d’années dans une association et ayant suivi des cours à distance et en présentiel dans le cadre de cours du soir, je répondais à tous les critères et la balance a penché en ma faveur.

Quelles sont les points communs entre les deux fonctions ?

En premier, je dirais l’autonomie et la gestion des priorités. Le chef de projet est un chef d’orchestre qui doit gérer le planning, parer au plus pressé et concilier tous les impératifs humains et matériels. Le documentaliste doit aussi savoir gérer les recherches et les travaux qui lui sont demandés, concilier les demandes des uns et des autres dans un laps de temps limité.

Il faut également être débrouillard et savoir trouver des solutions à un problème inattendu. Le documentaliste peut avoir à pallier la défaillance d’un serveur, la fermeture d’un service et devoir tout de même trouver la réponse à la question qu’on lui a posée. Le chef de projet doit trouver une solution de repli si du matériel ou des ressources prévues ne sont plus disponibles.

Savoir bien rédiger est également  un point commun aux deux professions. Le chef de projet MOOC est garant de la qualité du contenu d’un point de vue lexical et syntaxique. Son français doit être impeccable tout comme pour le documentaliste qui est amené à rédiger des résumés ou des synthèses.

Enfin, la gestion de projet existe dans de nombreux métiers et un documentaliste qui doit mettre en place un système d’informatique documentaire ou un système d’archivage numérique ou encore de records management utilisent les méthodes de la gestion de projet même si c’est à une petite échelle.

Chef de projet par Merci Alfred

Les métiers déchiffrés par Merci Alfred

(Rapidement) comment fonctionne un MOOC ?

Un MOOC c’est un cours mis en ligne sur une plateforme numérique. En France, nous avons France Université Numérique (FUN) https://www.france-universite-numerique-mooc.fr/ créée par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Cette plateforme repose sur un LMS (Learning Management System) qui est un CMS spécialisé pour la formation en ligne. Celle utilisée par FUN est Open EdX.

Pour créer un cours, il y a 3 types d’intervenants : une équipe pédagogique qui crée les contenus,  une équipe support (service audiovisuel, chef de projet) et une équipe technique pour la maintenance de la plateforme.

La spécificité des MOOCs est qu’au-delà des cours sous forme de vidéos (courtes en général) et d’exercices d’autoévaluation, une interaction est générée et encouragée entre les participants. Certains MOOCs incluent un projet à faire à plusieurs dans leur parcours et des équipes d’apprenants se forment via le forum de l’interface ou des outils externes de mise en réseaux. L’animation de cette communauté fait souvent partie de la fonction du chef de projet

Voir aussi : http://www.france-universite-numerique.fr/IMG/pdf/a_la_decouverte_des_mooc-2.pdf

Quels MOOCSs conseillerais-tu à des documentalistes qui souhaitent élargir leurs compétences ?

De nouveaux MOOCs sont publiés tous les mois, il est donc difficile de conseiller des MOOCs en particulier. En revanche, il y a des domaines qui vont être plus intéressants pour les documentalistes, comme l’informatique et la sécurité de l’information. De nombreux MOOCs existent sur cette thématique sur FUN et sur Openclassrooms http://openclassrooms.com/ . Il y a également des MOOC thématiques (droit, histoire etc.) qui peuvent être utiles.

Pour ceux qui s’intéressent au droit, il y a les MOOCs de l’université Panthéon-Assas qui sont achevés mais qui sont archivés sur http://openeducationeuropa.eu/, le MOOC Droit des entreprises de Bruno Dondero (https://www.france-universite-numerique-mooc.fr/courses/Paris1/16001S02/Trimestre_1_2015/about) et les MOOCs de Sciences-Po.

En archivage, Marie-Anne Chabin, spécialiste de l’archivage numérique vient d’ouvrir un MOOC « Bien archiver : la réponse au désordre numérique » https://www.france-universite-numerique-mooc.fr/courses/Paris10/10003/Trimestre_1_2015/about

http://www.marieannechabin.fr/2014/12/un-mooc-qui-bouscule/

Enfin, il existe des annuaires de MOOCs comme https://www.mooc-list.com/ ou http://mooc-francophone.com/liste-mooc-en-francais/

La participation à un MOOC peut-elle booster une candidature à un poste ?

Oui et j’en suis un bon exemple car la connaissance des MOOCs était un pré-requis pour le jury de recrutement et le fait que j’aie suivi la version avancée du MOOC gestion de projet  a montré ma capacité d’implication et d’autonomie.

Je pense par ailleurs que c’est un excellent outil pour démontrer à un employeur son intérêt pour un domaine et son aptitude à gérer son temps et s’auto-former.

Voir aussi : Les entreprises commencent à utiliser les Mooc pour recruter par Elodie Buzaud sur Cadremploi.fr, 1er octobre 2014

http://www.cadremploi.fr/editorial/actualites/actu-emploi/detail/article/les-entreprises-commencent-a-utiliser-les-mooc-pour-recruter.html

Nelly VIOLETTE, Chef de projet MOOC à l’ENS Cachan.

http://www.linkedin.com/in/nellyviolette