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Sommaires de revues juridiques

Revue des sommaires, faut-il la conserver ?

Sommaires de revues juridiques

La question de conserver ou non la revue des sommaires est une question que je me pose souvent. Ce n’est pas un produit très moderne et j’ai parfois un peu honte de le présenter aux nouveaux avocats et stagiaires.

Le produit

Pour mémoire, la revue des sommaires consiste en une compilation des sommaires des revues pendant une période donnée.

Son régime juridique

Pour en savoir plus sur son régime juridique (droit d’auteur), vous pouvez consulter les articles :

Droit des revues de sommaires de Didier Frochot (14 mai 2011)

Diffuser une revue de sommaires en toute légalité : un casse-tête par Michèle Battisti (2 décembre 2010)

Son utilité

Un outil de veille

La revue des sommaires est un produit utile pour la veille : les choix éditoriaux des revues reflètent bien l’actualité et font souvent ressortir ce qui est important.

En fonction de sa spécialité, un avocat peut souhaiter avoir un regard exhaustif sur une ou plusieurs revues, regard que le documentaliste ne pourra pas toujours partager s’il doit couvrir de nombreux domaines du droit.

Les maquettes des revues changent assez peu. Il est facile de se repérer dans le sommaire d’une revue lorsqu’on la connait bien afin d’identifier rapidement les articles que l’on souhaite consulter.

Inversement, il est toujours surprenant de constater que certaines revues ont des sommaires incomplets (manque du titre de la revue et de ses références, manque de détail) qui sont presque incompatibles en l’état avec une revue des sommaires. Avis aux éditeurs !

La plupart des revues juridiques sont intégrées dans les bases de données des éditeurs. Valoriser la production doctrinale présente dans les revues, est aussi une façon de valoriser les abonnements aux bases de données juridiques hors recherche documentaire. Le juriste prendra ainsi l’habitude de consulter les bases pour sa veille et pas seulement pour une recherche ponctuelle.

L’état de l’art

Après sondage auprès de quelques collègues, nous sommes nombreux à utiliser des versions PRO du logiciel Adobe Acrobat afin de constituer un sommaire des sommaires cliquable et « chapitrable » en fonction des thèmes des revues.

La revue des sommaires est souvent « océrisée » pour y faire des recherches plus facilement.

Le produit est alors diffusé par e-mail ET/OU intégré à un portail documentaire avec un système de PUSH pour avertir les avocats de sa mise en ligne ET/OU intégré à la GED (Gestion Electronique des Documents) avec un système d’abonnement pour recevoir chaque nouveau sommaire dès sa mise en ligne.

Certains ajoutent une indication manuscrite en vis-à-vis de ce qui est important (flèche devant l’article important), d’autres préfèrent faire une extraction de ce qui est important pour alimenter d’autres produits documentaires (bases de doctrine interne, revue documentaire).

Faut-il moderniser à tout prix ?

J’aurais tendance à dire que tout dépend de la charge de travail du documentaliste et de l’intérêt que manifestent les avocats pour ce produit.

Si le produit, même vieillot, a ses habitués, il me semble contre-productif de vouloir en faire une usine à gaz.

Précisions sur le titre du billet

Conserver se lit ici dans le sens, faut-il ou non continuer d’éditer ce genre de produit ?

Il ne s’agit pas ici de la politique d’archivage du produit.

Ceci dit, la question de la politique d’archivage du produit a aussi du sens.

Pour ma part, dans la mesure où il s’agit d’un produit d’actualité, je ne conserve le produit qu’un mois par roulement. Je supprime régulièrement des anciens sommaires afin de ne pas alourdir inutilement notre base documentaire.

Sommaires de revues juridiques

Si vous avez des idées sur l’utilité ou non de la revue des sommaires ou sur sa modernisation, n’hésitez pas à poster des commentaires.

Merci à Olivier Fruchart d’avoir posé la question et sondé son entourage.