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Sketchlex Miroslav Kurdov

Infographie juridique, interview de Miroslav Kurdov, auteur de SketchLex.com

Parce qu’un petit dessin vaut souvent mieux qu’un long discours, l’infographie juridique occupe une place de plus importante, notamment sur les média sociaux du fait de son attractivité et de ses atouts dans la vulgarisation du droit.

Malheureusement le milieu de l’infographie et des icônes juridiques semble encore dominé par le modèle américain qui ne reflète pas correctement les attributs du droit français.

A titre d’exemple, et pour reprendre les mots de Miroslav :

Le marteau n’est pas du tout un accessoire utilisé par les juges en France alors que la majorité d’entre nous comprend la métaphore du fait de la dominance des séries et films américains qui mettent très souvent en scène la justice américaine. Chez nous, le marteau se retrouve chez les commissaires-priseurs qui en utilisent un avec un manche très long.

Sketchlex Miroslav Kurdov

Sketchlex Miroslav Kurdov

En tant que webmaster de sites juridiques, le problème de manque de choix d’illustrations libres, représentant le système juridique français est particulièrement flagrant.

Ce pourquoi, il convient d’encourager la création « made in France ».

A ce titre, j’ai tenté d’en savoir plus sur Miroslav Kurdov qui est un des représentants français du Legal Information Design Network et son co-fondateur. Miroslav travaille à la fois sur des infographies juridiques et sur des icônes juridiques.

Quelle est votre formation ? Quel poste occupez-vous ?

Je suis diplômé du CEIPI (Master 2 Droit de la Propriété Intellectuelle) et du Mastrer Msi (Droit du Multimédia et des Systèmes d’Information) de l’Université de Strasbourg. J’ai une expérience de 4 ans comme juriste spécialisé en droit des marques et des noms de domaine dans un Cabinet de conseils en propriété industrielle.

Actuellement, je suis « jurigraphiste », un néologisme qui me permet de me définir comme étant à mi-chemin entre un graphiste et un juriste. Côté graphisme, je suis autodidacte.

Actuellement, j’exerce en freelance.

Comment êtes-vous venu à l’iconographie / l’infographie juridiques ?

Tout a commencé à l’occasion d’ateliers ou de conférences que j’ai eu l’occasion d’animer dans la cadre de mon ancien job de juriste. Parler de noms de domaine et de marques peut facilement causer un « Death by Powerpoint » et je cherchais donc des méthodes pour expliquer simplement des concepts juridiques et des procédures complexes.

J’ai commencé par me documenter et j’ai acheté un paquet d’ouvrages sur le sujet dont trois livres qui m’ont marqué plus particulièrement : « Slide:ology »  de Nancy Duarte, « Presentation Zen » et « Presentation Zen : Design » de Garr Raynolds.

La visualisation de l’information a commencé à m’intéresser de plus en plus et j’ai démarré mon blog www.SketchLex.com fin 2011 pour poster mes premières tentatives d’infographies.

Ceci m’a permis de tester et d’approfondir le concept, mais surtout de faire de nouvelles connaissances très enrichissantes. J’ai été très heureux de remporter le prix de l’ADIJ de jeune cyberjuriste en 2012. Courant 2013, j’ai eu mes premières commandes.

Fin 2013, le moment était propice de me consacrer entièrement aux infographies en créant SketchLex Pro et en quittant mon job de juriste.

Avec quels outils travaillez-vous ?

Côté matériel, je mords la pomme et donc certains de mes outils sont disponibles uniquement sur Mac. C’est notamment le cas pour Keynote, c’est l’outil qui donne (enfin) envie de faire des présentations !

Pour la prise de notes et l’organisation de l’information en amont de la création d’une infographie, je me sers d’OmniOutliner et pour les diagrammes et les schémas, j’utilise essentiellement OmniGraffle Pro.

Pour la création de pictogrammes et les infographies, j’utilise Adobe Illustrator.

Enfin, je reste très attaché au papier et au crayon, un passage obligé pour esquisser les schémas et les pictogrammes avant de passer à l’ordinateur. Cela permet également de se reposer les yeux de l’écran, un vrai luxe de nos jours !

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

Les panneaux de la route ! Depuis tout petit, je suis fasciné par les panneaux de la route et les pictogrammes que l’on retrouve un peu partout autour de nous.

De manière générale, j’aime le design aplati et sans ornements, de préférence monochrome ou avec une seule couleur de contraste.

Je dois mentionner impérativement The Noun Project qui est la plus grande encyclopédie de pictogrammes au monde et qui permet non seulement de s’inspirer, mais de réutiliser des pictogrammes d’excellente qualité.

Est-ce compliqué de traduire le droit français en images ?

La difficulté dépendra du domaine du droit visé. Par exemple, les concepts juridiques seront toujours difficiles à représenter en image à la différence de certaines règles ou actions concrètes.

Un bon exemple hors le domaine du droit est le signe « Danger biologique » et « Escalier mécanique ». La signification du premier ne pourra pas être devinée et sa compréhension exige un apprentissage spécifique et préalable. Il va de même pour les plans des circuits électriques ou d’un plan topographique.

Sketchlex Miroslav Kurdov

Sketchlex Miroslav Kurdov

Dans le domaine juridique, le concept de « bon père de famille » serait quasi impossible à transcrire en images. D’autres concepts difficiles sont la notion de dignité humaine, de discrimination ou encore la cause du contrat.

En revanche, en s’attachant à des actions concrètes, on peut représenter la signature d’un contrat ou sa rupture.

Sketchlex Miroslav Kurdov

Sketchlex Miroslav Kurdov

Vous remarquerez que le pictogramme « rupture d’un contrat » est totalement faux de point de vue juridique. Le plus souvent, la rupture d’un contrat est réalisée par l’envoi d’une lettre recommandée, donc déchirer le contrat est inopérant. Cela étant précisé, la métaphore est plus compréhensible par le grand public !

Travaillez-vous sur commande ? (édition juridique, presse, webdesign ?)

Pour l’instant, je travaille sur commande.

Je profite de l’occasion pour annoncer que je suis à la recherche d’un associé ou d’un partenaire.

Quel est l’objectif de Legal Information Design Network http://www.lidnetwork.org/ ?

On a lancé le LIDN à l’initiative d’Olivia ZARCATE – son Tumblr est à voir absolument http://oz-imagidroit.tumblr.com/ – dans le but de réunir, au sein d’un réseau international, toutes les personnes qui travaillent dans le domaine du design de l’information juridique au sens large. Outre la visualisation, le design de l’information englobe la simplification du langage juridique (plain language) ou encore la création d’outils ou de services facilitant la création et l’exécution d’actes juridiques, par exemple il peut s’agir d’un générateur de contrats ou d’une plateforme en ligne qui gère les relations entre les parties en cours l’exécution d’un contrat.

Les membres ont des profils très variés : il y a des avocats et des juristes, mais également des professeurs, des chercheurs et bien sûr des designers.

Concernant l’origine géographique, les membres de LIDN (http://www.lidnetwork.org/members/) sont originaires de l’Angleterre, des Etats-Unis, de l’Italie, de la Pologne, de la Suède, de la Suisse, du Pays-Bas, de la France et de la Bulgarie puisque je suis d’origine bulgare.

Quels sont vos projets dans ce domaine ?

Dans un premier temps, l’objectif est de répertorier toutes les personnes intervenant dans le domaine du design de l’information juridique, ceci dans le but de nous connaître et d’échanger. On voudrait organiser une rencontre internationale ou encore lancer des concours autour d’un thème donné.

Un petit dessin exclusif pour Sérendipidoc ?

Avec plaisir !

Sketchlex Miroslav Kurdov

Sketchlex Miroslav Kurdov

En savoir plus sur l’interviewé :

Site web www.SketchLex.pro | Blog www.SketchLex.com | Twitter @SketchLex
Inscription à la newsletter http://sktch.es/1nebg53

Mise à jour de l’article, suite à sa mise en ligne (12 février 2015)

Pitch d’Olivia ZARCATE, Imagidroit : Transformer le jargon juridique en schémas synthétiques : http://t.co/6vJcr0Nu0q.
Comment allier le droit, le design et la pensée visuelle pour rendre le droit plus compréhensible. Intervention filmée de 6:52 minutes avec une très intéressante mise en perspective de contenus textuels et de leurs représentations visuelles. Conseil National du Numérique (CNNum), 9 janvier 2015, journée contributive, 9 janvier 2015.

Visuals make contracts more understandable by Cheryl Stephens (signalé en février 2015 par Olivia Zarcate sur Linkedin)
https://www.linkedin.com/pulse/visuals-make-contracts-more-understandable-cheryl-stephens

Making the meaning of contracts visible, automating contract visualization by Stefania Passera, Helena Haapio and Michael Curtotti, IRIS 2014 Conference, 20th February 2014, Salzburg

« One of these choices concerns creating plain language and visual contracts in modules that can be automated. You can see some examples of visual elements here in a report on automation: » http://www.mindspace.fi/wp-content/uploads/2014/02/IRIS_passera_haapio_curtotti.pdf

Olivier Duhamel, Jean Veil. – La parole est à l’avocat. Paris : Dalloz, 2014. – 147 p. – ISBN 978-2-247-13967-5

La parole est à l’avocat, une bonne idée cadeau pour 3 euros

Olivier Duhamel, Jean Veil. – La parole est à l’avocat. Paris : Dalloz, 2014. – 147 p. – ISBN 978-2-247-13967-5Olivier Duhamel, Jean Veil. – La parole est à l’avocat. Paris : Dalloz, 2014. – 147 p. – ISBN 978-2-247-13967-5

Il est un peu tard pour le commander pour l’offrir pour Noël, mais vous pouvez toujours le trouver à la vente dans votre librairie de quartier (il y était dans la mienne ce week-end).

Compte-tenu de son prix (3 euros) et de son format poche (8 x 12 cm), c’est le cadeau d’assiette ou cadeau d’invité parfait (attention toutefois à ce que certains de vos convives ne s’étouffent pas en le découvrant !) à offrir aux avocats en poste, aux étudiants en droit, aux juristes et fonctions support des cabinets.

Plus concrètement, il peut facilement s’insérer dans une carte de vœux à l’attention des (meilleurs) clients des avocats et faire la différence car il les accompagnera utilement dans les transports, en salle d’attente, avec votre carte de visite en marque-page.

Un bon outil de communication juridique que l’avocat pourra personnaliser avec une dédicace sur la première page.

D’ « Accusé » à « Vérité », près de deux cents citations, pour rire de quelques perles d’avocats ou de bons mots à leur propos, pour retrouver des procès célèbres qui ont jalonné notre histoire, pour se délecter des morceaux d’une belle éloquence, pour réfléchir sur quelques grandes notions de droit.

Une citation en passant :

Je ne paie pas un avocat pour qu’il me dise ce que je ne peux pas faire, je le paie pour qu’il m’explique comment faire ce que j’ai envie de faire. Henry Ford.

A noter : les auteurs appellent à contribution pour enrichir les futures éditions.

Affiche FNUJA

Guide de l’avocat & du numérique par la Commission Nouvelles technologies FNUJA

Affiche FNUJA

Affiche FNUJA

 

Guide de l’avocat & du numérique par la Commission Nouvelles technologies FNUJA, première édition, 2014-2015, 25 pages (mis en ligne le 17 novembre 2014). En accès libre sur le site.

 

 

 

 

 

 

 

http://www.fnuja.com/Le-GUIDE-DE-L-AVOCAT-et-du-NUMERIQUE_a1990.html

J’ai comme l’impression que ce guide est presque passé inaperçu sur la blogosphère, comme un dommage collatéral du projet de loi Macron qui aurait phagocyté la plupart des sites représentatifs de la profession d’avocat. Et pourtant c’est une mine que je vous invite à télécharger, que vous soyez jeune avocat ou vieux briscard du droit !

Loin du discours traditionnel qui répète à longueur d’année « communiquer c’est bien » ou « ne pas communiquer sur internet c’est mal », nous avons là un concentré de solutions techniques avec conseils pointus, chiffres et coûts, que du concret, du pragmatique comme le souligne l’introduction !

Je passe sur le premier chapitre qui concerne l’informatique d’un cabinet d’avocats pour me concentrer sur les chapitres relatifs à la communication juridique à savoir le chapitre 2 Développement de clientèle et site internet, le chapitre 3 Le référencement du site internet de l’avocat, le chapitre 4 Développement de clientèle et réseaux sociaux et le chapitre 5 Les newsletters.

Le chapitre 2 Développement de clientèle et site internet aborde les règles déontologiques applicables qui seront bien utiles à rappeler à votre prestataire informatique s’il n’est pas familier de la profession d’avocat.

Dans la construction du site, les coûts communiqués concernent l’hébergement. Intéressant mais pas suffisant. Il aurait été intéressant d’avoir une fourchette de prix concernant la construction d’un site par un prestataire. Ce genre d’information est difficile à trouver.

Voir à sujet l’étude de Caura Barszcz dans la lettre Juristes associés n° 391-392 en date du 10 janvier 2014. Elle contient un dossier spécial sur les sites web des cabinets avec un benchmark des 10 sites web récemment mis en ligne ou refondus. Seuls deux budgets sont mentionnés de 8600 euros à moins de 20.000 euros. Cette fourchette n’est pas révélatrice car elle concerne surtout des cabinets parisiens de taille importante. Le coût d’un site internet d’un cabinet d’avocats est en rapport avec la taille de la structure et avec la complexité du site et ses fonctionnalités.

Dans ce chapitre, voir aussi un très utile modèle de Mentions légales à personnaliser.

Le chapitre 3 sur le référencement propose un concentré de conseils pour améliorer son référencement naturel. Le référencement payant est aussi abordé tout en signalant que ce genre de service pourrait être déontologiquement contestable.
Sans parler déontologie, j’y suis pour ma part formellement opposée.
Pour être bien référencé, il suffit d’avoir un site à jour, d’écrire régulièrement et de préférence sur un sujet d’expertise pointu (ce qui sous-entend de ne pas avoir uniquement un site plaquette mais un site avec un peu de contenu juridique ou contenu d’actualité ou un site plaquette + un blog juridique associé) et d’être persévérant (le référencement naturel prend du temps).
Je ne suis pas la seule à penser cela.
Voir sur ce sujet un récent article d’Emmanuel Barthe : 10 conseils pour mieux référencer votre site dans Google … et ailleurs. Bloguez là où les autres ne vont pas et apportez votre expertise :

http://www.precisement.org/blog/10-conseils-pour-mieux-referencer-votre-site-dans-Google-et-ailleurs.html

Cet article complétera utilement le chapitre 3 du présente guide.

Le chapitre 4 sur les réseaux sociaux et le chapitre 5 sur les newsletters aborde ces média sous l’angle déontologique et l’angle de la protection des données.

Le chapitre 5 sur les newsletters mériterait d’être mis à jour suite à la parution du Décret n° 2014-1251 du 28 octobre 2014 relatif aux modes de communication des avocats.
Le décret indique que la sollicitation peut prendre la forme d’un courrier postal ou d’un mail (donc j’imagine pas de problème pour un mail contenant une newsletter) mais pas d’un SMS.

Le chapitre 6 qui aborde l’exercice professionnel en ligne est tout à fait d’actualité à l’heure où de nombreux avocats peuvent être tentés d’apporter leur caution juridique aux start-up du droit qui fleurissent sur internet. Attention à la « confusion sur les rôles des intervenants et le périmètre exact des prestations fournies » souligne le guide.

A voir aussi la synthèse des préconisations de la FNUJA sur le livre blanc du e-cabinet qui met l’accent sur la nécessité de former les avocats au webmarketing, à la gestion des données personnelles et la gestion des données clients ainsi qu’à l’activité judiciaire en ligne.

Bravo à la FNUJA pour cette utile initiative.

blog

Avocats : pourquoi tenir un blog ?

blogLes raisons conscientes ou non qui conduisent une personne (un avocat, un juriste) à ouvrir un blog professionnel et à y consacrer de l’énergie et du temps.

Cet article a été en partie inspiré par : Why do you blog? 23 lawyers weigh in by Tim Baran sur le site Legal Productivity (article du 6 octobre 2014) :
http://www.legalproductivity.com/legal-marketing/why-lawyers-blog/?sf32939081=1, consulté le 27/10/2014.

J’ai tenté de classifier les raisons de tenir un blog (juridique) en tenant compte de ma propre expérience et de ce que j’ai pu observer ou lire sur le sujet.

⇒ Raisons économiques

Développer son business : le blogueur aura tendance à dénoncer cet argument ou à chercher à dépasser cette simple vision marketing néanmoins dans les faits c’est souvent la raison de départ même si ce n’est pas la seule ou si elle peut passer au second plan pour certains.

Développer son réseau professionnel : faire des rencontres personnelles et professionnelles, aimer partager l’information (l’information que l’on émet soi-même ou une information émise par d’autres mais que l’on souhaite valoriser), être sensible aux encouragements de la communauté, à la reconnaissance des pairs, mieux faire connaître sa personnalité à ses clients et rencontrer des prospects, améliorer sa notoriété, atteindre une notoriété sans commune mesure avec sa taille, devenir un interlocuteur récurrent de la presse, être médiatisé, se positionner en tant qu’expert, être sollicité pour des conférences/formations, recevoir en avant-première des informations exclusives, devenir influenceur.

Rentabiliser : à partir d’un seul point d’entrée, le blogueur diffuse de l’information sur plusieurs canaux : internet, fils RSS, réseaux sociaux.

⇒ Raisons personnelles

Transmettre son savoir, développer des qualités et des compétences d’enseignant, partager ses connaissances ; si l’on est déjà enseignant, alimenter son cours par son blog et inversement son blog par son cours.

Améliorer ses performances : bloguer c’est améliorer ses performances en écriture, lecture, réflexion, en structuration des idées, en analyse et en assimilation ; finalement bloguer c’est s’instruire tout en instruisant ses lecteurs.

Entretenir le plaisir de l’écriture, la créativité; ce plaisir est même parfois un besoin ; à contrario, ceux qui sont réticents à écrire des billets même de manière ponctuelle sur un blog ami évoquent justement l’absence de plaisir de l’écriture. Dépasser la frustration des 140 caractères alloués sur Twitter.

Etre « geek » et avoir envie de combiner son savoir intellectuel à des connaissances techniques, elles-mêmes nécessaires pour l’administration d’un blog.

Capitaliser son savoir : construire sa propre base de connaissances et pouvoir s’y référer. S’obliger à mettre à jour ses connaissances. Faire de sa passion, un domaine d’expertise ou inversement s’intéresser à des sujets qui ne sont pas à l’origine dans son domaine de compétence.

⇒ Raisons structurelles (liées à l’environnement professionnel)

Mieux communiquer : le blog peut venir en complément d’un site internet officiel et servir à la communication sur l’actualité d’un cabinet d’avocats.

Vulgariser un sujet, le mettre à la portée de tous gratuitement : ici le droit.

Contribuer à une meilleure image de la profession, ici la profession d’avocat ou de juriste.

Éprouver une grande liberté éditoriale, être maître de son contenu (sa diffusion, son archivage, sa mise à jour, sa suppression) / en opposition à des contraintes éditoriales papier (ouvrages papier dont la mise à jour serait longue et fastidieuse).

Et vous pourquoi bloguez-vous ?

En savoir +

Parmi les dix raisons citées, j’en retiendrai trois : côtoyer les meilleurs dans son champ d’activité, assurer une certaine indépendance par rapport à son cabinet et faire avancer le droit. Pour ce dernier point, l’argument que les blogs remplaceront à terme les périodiques juridiques me semble exagéré en France où ce genre de publication est encore regardée avec méfiance mais cet argument mérite réflexion.

Donne d’autres raisons d’ouvrir un blog juridique en se plaçant du point de vue de la communauté juridique.

14 conseils qui seront utiles à ceux qui viennent de lancer leur blog ou fortement incitatifs pour ceux qui se posent la question d’en ouvrir un.

Avocats et ordres du 21e siècle

Avocats et ordres du 21è siècle, une vision prospective de ce que devra être la profession d’ avocat de demain

 

Avocats et ordres du 21e siècle

Avocats et ordres du 21e siècle : ouvrage collectif de la conférence des bâtonniers sous la direction de Jean-Luc Forget et Marie-Anne Frison-Roche. Paris : Dalloz, 2014. – (Thèmes & Commentaires). – 252 p. ISBN : 978-2-247-13530-1.

Un ouvrage prospectif et intéressant à plus d’un titre au moment où la profession d’avocat se sent menacée par la réforme des professions réglementées.

Ce livre sorti le 22 octobre 2014 contient un chapitre intitulé L’impact de la dématérialisation et des nouvelles technologies sur la profession d’avocat rédigé par Jean-Luc Médina et Thierry Wickers.

De ce chapitre, je souhaiterais porter à votre connaissance quelques points qui impactent certes les avocats mais également les fonctions support qui travaillent pour eux à savoir les documentalistes juridiques, les responsables communication et business development, les informaticiens et indirectement les éditeurs juridiques. Je me suis concentrée uniquement sur quelques points d’un chapitre qui en contient beaucoup d’autres. Les citations sont en italique, [mes remarques sont entre crochets].

L’information juridique devient accessible sur internet (p. 67)

La facilité avec laquelle l’information est accessible sur internet conduit à la dissipation de l’asymétrie d’information [sous-entendu entre le client et l’avocat]…[Le client] ne sollicite plus du professionnel qu’une confirmation, ou une interprétation […] Avec big data, l’internaute a un libre accès à une information qui lui permet aussi de mieux juger la plus-value apportée par la prestation de l’avocat.

L’intelligence artificielle concurrence les professionnels (pp. 67-68)

A partir de l’exploitation systématique de données comme le montant des pensions alimentaires, ou les chiffres d’indemnisation du préjudice corporel, des systèmes dotés d’une puissance de calcul adéquate doivent être capables, après avoir collecté des données personnelles fournies par les internautes, de déterminer avec une précision suffisante les résultats d’un contentieux.[…]Le domaine de la rédaction d’actes est également particulièrement propice à la mise en place de ces systèmes intelligents.

L’intelligence collective concurrence les avocats (pp. 68-69)

Fondamentalement, il n’y a aucune raison pour que le domaine du droit échappe à ce type d’évolution, même si pour le moment aucun « wiki du droit n’a émergé ». […] On doit s’attendre également au partage par les clients eux-mêmes des prestations juridiques dont ils ont fait l’acquisition.

[Et toujours au sujet de l’intelligence et sur le rôle à jouer des éditeurs juridiques] (p.103)

L’avocat peut donc espérer conserver sur ses clients, en tant que professionnel et à condition d’en payer le prix, une certaine avance, et bénéficier des applications les plus performantes. Il est en revanche clair que l’accès aux systèmes intelligents s’imposera de plus en plus aux avocats comme un impératif de leur exercice : en raison des coûts à prévoir, il y a aussi là une incitation forte au regroupement des avocats.

[Sur le Knowledge management] (p. 103)

L’incitation à la spécialisation s’accompagne donc de la nécessité de constituer au sein des cabinets des bases de données de connaissance permettant à ses membres de s’appuyer sur l’expérience du cabinet. [Voir aussi un développement sur la mutualisation des connaissances, même entre cabinets entre lesquels n’existe aucun lien institutionnel].

[De très intéressants passages sur l’e-réputation à voir en détail dans le livre] (pp. 75-78)

Mais peut-on imaginer que l’on choisisse un avocat après avoir interrogé son réseau personnel sur Facebook, ou son réseau professionnel sur LinkedIn ? La réponse est assurément positive. C’est bien aujourd’hui à travers la mobilisation du réseau personnel et/ou du réseau professionnel que le client choisit son avocat ; or, par hypothèse, le réseau virtuel et le réseau « réel » se superposent en grande partie […] La construction de l’e-reputation devient donc une priorité. Les anciens canaux de construction de la réputation ne disparaissent pas, mais le réseau offre la possibilité de bénéficier de l’effet d’amplification lié à la mise en ligne de l’avis ou de la recommandation.

[Suivent de très pertinents passages sur les sites internet d’avocats et leur mise en œuvre qui nécessite des moyens suffisants, la conclusion de cette partie reprend d’ailleurs cette idée :]

Pour bénéficier de manière effective de l’atout que peut représenter cette visibilité accrue, le cabinet doit donc élaborer une stratégie, et y consacrer des moyens.

[En regard de ce chapitre, Christine Féral-Schuhl donne son point de vue, pages 109 à 114. Elle conclue par :]

Les sites des avocats et des barreaux doivent être les premières plateformes de diffusion du droit et s’imposer comme ceux que les justiciables consultent en premier lorsqu’ils éprouvent un besoin juridique.
C’est aux avocats que revient la mission de diffuser le droit.

[Il me semble que cette conclusion est faussée par l’implication de l’auteur dans la lutte contre les braconniers du droit mentionnée dans un paragraphe consacré à ce sujet juste au-dessus. Les avocats ont certes un rôle important à jouer dans la diffusion du droit mais j’en dirais de même au sujet de l’Etat avec Légifrance et la mise à disposition de plus en plus de des données juridiques publiques. Les éditeurs juridiques, sous réserve qu’ils apportent une plus-value à ces données juridiques, ont aussi un rôle important à jouer dans la diffusion du droit, y compris auprès des justiciables avec des solutions de vulgarisation.

J’insiste sur le fait que l’ouvrage est bien plus riche que les quelques passages cités ci-dessus qui m’ont intéressée du fait de leur impact sur nos métiers au service des avocats.

Pour reprendre la description de l’éditeur : « Au travers de l’étude des rapports entre l’avocat et l’économie, des relations entre les ordres et l’Europe, des conséquences de la dématérialisation sur les activités de l’avocat ou encore de l’épineuse et lancinante question de la valorisation de la prestation de l’avocat, la Conférence des bâtonniers invite à une vision prospective de ce que devra être la profession de demain ».].

Voir la conclusion de Marie-Anne Frison Roche sur son site : Ordre et avocat. Etre moderne sans se perdre, un beau programme de réflexion !

http://mafr.fr/fr/article/ordre-et-avocat-etre-moderne-sans-se-perdre/

L’ouvrage sur le site Dalloz :

ttp://www.editions-dalloz.fr/avocats-et-ordres-du-21e-siecle.html

Voir aussi un entretien de Thierry Wickers « Profession avocat : quelles perspectives ? » dans le Recueil Dalloz daté du 23 octobre 2014, n° 36, page 2104 où l’auteur revient en trois questions sur le regard qu’il porte sur la profession d’avocat à l’occasion de la sortie de l’ouvrage.

La nécessaire transformation des cabinets d'avocats, livre blanc WK

Livre blanc sur la nécessaire transformation des cabinets d’avocats

La nécessaire transformation des cabinets d'avocats, livre blanc WK

L’éditeur Wolters Kluwer vient de sortir un livre blanc intitulé La nécessaire transformation des cabinets d’avocats : 55 fiches conseils pour réussir la transition. Il s’agit d’une sélection des chroniques publiées par 6 agences de conseil en communication et en organisation et un coach dans la Lettre des Juristes d’Affaires (LJA) depuis 2007.

Pour télécharger gratuitement le livre blanc : http://www.wkf.fr/lja-livre-blanc.html

 

Or chacun sait que la loi n° 2014-344 du 17 mars 2014 relative à la consommation, dite loi Hamon, autorise désormais le démarchage pour certaines professions réglementées dont les avocats. Selon un article rédigé par Avocom (Peut-on concilier déontologie et démarchage ?) :

C’est sans doute pour les cabinets qui n’avaient pas encore pris le train de la communication que l’autorisation du démarchage représente la plus grande opportunité. Dans un contexte concurrentiel avéré, la réforme doit être l’occasion de se questionner et de, peut-être, remettre en question un immobilisme hier conservateur, aujourd’hui dangereux.

Christophe Jamin dans sa préface du livre blanc souligne également les différents facteurs qui ont conduit les avocats à :

plonger dans la boue du management, de la rentabilité, de la communication, de la gestion des ressources humaines, ou encore de la stratégie.

Ce livre blanc est donc un outil pratique pour aborder la communication et la stratégie de développement des cabinets d’avocats quel que soit leur historique en la matière.

Il est articulé autour de 5 chapitres : se questionner, se projeter, s’engager, se vendre, partager, malheureusement non paginés.

S’ils ne donnent pas toutes les clés, les articles du livre blanc permettent, soit de conforter des choix, soit d’ouvrir la réflexion, une réflexion que l’on pourra conduire en interne avec les équipes dédiées à la communication ou que l’on pourra confier à une agence de conseil en communication et en organisation.

Nuage de mots pour Sérendipidoc

Lancement du site Sérendipidoc

Nuage de mots pour Sérendipidoc

 

Chers tous,

J’ai le plaisir de vous annoncer le lancement du site https://www.serendipidoc.fr/

Il s’agit d’un site personnel qui regroupe des articles à caractère professionnel sur le métier de documentaliste juridique. Ce site est constitué, d’une part, par la reprise de la partie « Pro » de mon (ancien) site internet personnel et d’autre part, par la mise en ligne de nouveaux articles préparés depuis juin 2014.

Vous trouverez sur ce site : une bibliographie sur le métier de documentaliste juridique, des retours d’expérience notamment sur l’utilisation des logiciels SPIP et PMB, des comptes-rendus de réunions dans le cadre de mes activités de documentaliste juridique et de webmaster.

Egalement sur ce site des pages plus personnelles sur certaines de mes activités en rapport avec l’écrit : carnets de voyages, visites de bibliothèques, « bibliotourisme », livres objets…

Si vous souhaitez mettre en ligne un retour d’expérience, une bonne pratique, un compte-rendu de conférence/atelier/formation ou une synthèse de message d’une liste de diffusion professionnelle, n’hésitez-pas à me le faire savoir.
De même, si vous aussi vous pratiquez le « bibliotourisme » pendant vos congés, n’hésitez pas à partager vos meilleurs souvenirs.

Bonne lecture !

Bien cordialement,

Carole Guelfucci

Et pourquoi ce drôle de nom ? https://www.serendipidoc.fr/a-propos/

 

Maquette de site web

Les 6 étapes du cahier des charges d’un site internet d’avocats

Maquette de site web

L’objectif de cet article est de présenter brièvement les 6 rubriques indispensables d’un cahier des charges de création ou de refonte d’un site internet de cabinet d’avocats.

L’article a été rédigé pour un site internet classique (dit site de présentation ou site plaquette); ceci dit, la plupart des points pourront être utiles y compris dans d’autres cas de figure comme la mise en place d’un blog professionnel, la création d’un site de campagne, la création d’un site en rapport avec un évènement.

 

 

 

1. Présentation / Contexte :

  •     présenter le cabinet y compris à un prestataire informatique qui pourrait ne pas connaître le milieu juridique;
  •     dire pourquoi il faut créer ou refaire un site internet; faire le constat de l’existant.

2. Objectifs de la refonte / Brief :

  •     identifier le public visé;
  •     concurrence : donner des exemples des sites que l’on aime ou inversement des sites que l’on n’aime pas;
  •     décrire le cabinet par plusieurs termes/concepts/idées afin que ces idées permettent d’orienter le prestataire dans sa recherche graphique;
  •     la description de l’ambiance graphique souhaitée peut être l’occasion d’un brainstorming instructif sur comment est perçu le cabinet, quelle image on souhaite véhiculer;
  •     fournir ses propres éléments graphiques (logo, couleur, police, charte graphique, photos…) si ceux-ci existent déjà, sachant que le nouveau site internet est souvent l’occasion d’une création de charte graphique ou d’une nouvelle version de la charte graphique existante;
  •     éventuellement prévoir une prestation graphique complémentaire pour la réalisation d’un logo, d’une charte graphique, de photos professionnelles des locaux, de portraits des avocats, de recherche d’images libres de droit.

3. Contenu du site, fonctionnalités, principes de navigation :

  •     détailler l’arborescence du site à la fois sous forme écrite mais aussi sous forme de schéma;
  •     identifier le nom des futures rubriques et leurs relations;
  •     3 types de pages sont récurrents : La Home, la page intérieure type de contenu, la page CV de l’avocat;
  •     prévoir les fonctionnalités (formulaire, liens vers les réseaux sociaux, moteur de recherche, diaporama, animation…);
  •     pour la partie CV, souvent le cœur du site, prévoir un benchmarking de différentes présentations possibles et choisir celle qui correspond le mieux au cabinet. Quelques critères à prendre en compte : importance de la photo, photo posée ou naturelle, CV rédigé ou sous forme de liste, coordonnées plus ou moins détaillées, liens vers les réseaux sociaux;
  •     prévoir en interne qui rédige ou qui organise la reprise du contenu;
  •     prévoir les différentes versions linguistiques.

4. Spécificités techniques :

  •    prévoir les standards de compatibilité, l’ergonomie, le type de logiciel d’administration (type de Content Management System, CMS), l’aspect responsive design (site dont la présentation s’adapte automatiquement en fonction du support de consultation), l’hébergement et éventuellement l’achat d’un nouveau nom de domaine, le référencement, la sécurité et la sauvegarde, la formation d’un ou plusieurs administrateur(s), la maintenance.

5. Modalités de l’appel d’offres :

  •     dire ce que l’on attend du prestataire sélectionné et indiquer quels types d’information il doit présenter dans sa réponse : présentation, références clients, propositions graphiques, aspects techniques, budget;
  •     éventuellement prévoir une indemnité compensatrice pour le candidat qui participerait à l’appel d’offres mais qui ne serait pas retenu afin de le dédommager du temps passé;
  •     éventuellement donner une fourchette budgétaire pour la réalisation du site.

6. Calendrier :

  •     prévoir un calendrier pour la remise des offres, la sélection de l’agence, le développement du site, la livraison de la maquette fonctionnelle, la saisie des contenus, les tests & recettes, la mise en ligne du site;
  •     ne pas oublier de déclarer le nouveau site auprès de l’Ordre des avocats.

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Intervenants :

Emilie Vasseur, avocat Counsel, Darrois Villey Maillot Brochier

Clarisse Berrebi, avocat associé B&H (Présidente de la Commission Nouvelles technologies du CNB)

Jérémy Oinino, Fondateur de Demanderjustice.com


Consulter le compte-rendu (format PDF) : Les défis de l’avocat à l’ère numérique

NOTEPAD

La publication ou la mise à jour d’ouvrages en cabinet d’avocats d’affaires

NOTEPAD

Conseils méthodologiques sur la publication d’ouvrage juridique ou la mise à jour d’un ouvrage juridique.

Cette activité permet à l’avocat de développer de la communication sur son expertise dans le respect des strictes règles déontologiques. En période de crise, du temps peut être plus facilement dégagé pour se consacrer aux publications et ainsi mieux se différencier, voir même améliorer son référencement sur internet. Le documentaliste juridique peut apporter son précieux concours notamment pour l’identification et la collectes des sources.

Il ne s’agit pas d’un véritable article mais plutôt de conseils en méthodologie. L’exemple présent concerne la mise à jour d’un ouvrage juridique mais peut s’appliquer pour tout ou partie à la publication d’un nouvel ouvrage, à la rédaction d’articles juridiques, à la mise à jour d’études dans des collections juridiques, voir à la création puis la mise à jour d’un support de cours.

Télécharger l’article (format PDF) : La publication ou la mise à jour d’ouvrages