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Portrait de Laetitia Avia

Lancement d’un nouveau cabinet d’avocats, communication digitale et doc juridique

Portrait de Laetitia AviaLe lancement d’un nouveau cabinet d’avocats est souvent l’occasion de définir une stratégie de communication. Par ailleurs, un nouveau cabinet aura aussi besoin de ressources documentaires afin d’être directement opérationnel auprès de ses clients.

J’ai souhaité en savoir plus sur ces deux aspects auprès de Maître Laetitia Avia, qui, associée à Maître Adrien Perrot, vient de lancer le Cabinet APE avocats.

La communication

Vous avez lancé APE avocats en 2016, pouvez-vous nous en dire plus sur votre stratégie de communication.

Votre question est pertinente en ce qu’elle utilise très justement le terme « stratégie » : pour Adrien et moi, créer un cabinet doit répondre aux mêmes exigences que la création d’une entreprise. Il faut donc penser le business model mais aussi la stratégie de lancement et de communication. Cela passe par une réflexion en amont sur l’identité du cabinet et des personnes qui le composent, ainsi que sur les supports qui seront utilisés pour faire valoir cette identité.

Nous sommes un cabinet jeune et qui se veut innovant dans un domaine d’activité qui reste traditionnel. Il fallait donc à la fois développer une stratégie de communication qui nous ressemble – en étant dynamique, efficace et moderne – tout en veillant à maintenir, pour les clients, un certain nombre de repères liés à la profession d’avocat. Tout est pensé dans cette double optique : le nom et le site internet bien sûr, mais aussi les autres supports de communication – papiers à en-tête, cartes de visites, cartes de correspondances, réseaux sociaux et goodies.

Pour cela il faut savoir s’entourer des bonnes personnes et les écouter. Si Adrien et moi avons fait beaucoup de choses nous-mêmes, nous avons systématiquement consulté des avocats et des non-avocats (entrepreneurs, professionnels de la communication) pour nous assurer de la bonne perception de ce que nous souhaitions créer.

En termes de prestataires, nous avons fait appel à une graphiste qui collaborait pour la première fois avec des avocats, ce qui fut enrichissant à plusieurs égards. Elle est arrivée avec un œil neuf sur la profession et avec des codes issus du milieu de l’entreprise. Il a fallu expliquer notre pratique en termes concrets et business, mais aussi ce que nous pouvions ou non faire en matière de communication dans le respect de nos règles déontologiques. Elle a aussi fait un panorama de références et symboles que l’on peut trouver sur les sites internet d’autres avocats afin de déterminer si nous nous reconnaissions dans ces références. Cela aide beaucoup dans la construction de l’identité du cabinet.

Comment trouve-ton un nom de cabinet ? Un slogan ?

Nom de fantaisie ou non traditionnel ? Nous avons beaucoup hésité et étions séduits par l’idée d’un nom de fantaisie… mais nous pensions également qu’un nom de fantaisie doit presque s’imposer de lui-même, par évidence. S’il est trop recherché, est-ce qu’il peut vraiment nous définir ?

Finalement, nous avons choisi nos initiales : le A d’Avia et le P de Perrot, ainsi que le E en référence aux valeurs que nous mettons en exergue dans notre pratique : Excellence, Expertise, Ecoute, Evolution, Etc.

Notre slogan « Le droit au service de la stratégie économique » vient tout simplement de discussions, à deux ou avec notre graphiste, sur notre pratique. Notre cœur de métier est le contentieux, mais nous intervenons également en amont, dans l’anticipation des risques. Nous avons vocation à délester les sociétés de la contrainte juridique afin qu’elles puissent se consacrer à leur objectif, qui est de nature économique. Nous utilisons également le droit comme un outil, et non une épée de Damoclès permanente pour les entreprises.

Comment avez-vous réalisé votre logo ?

C’est là tout le travail et l’expertise de notre graphiste, qui a été une excellente force de proposition en la matière !

Elle dirait, très justement, qu’une identité visuelle ne s’explique pas… mais je peux vous donner quelques éléments de lecture. Un objectif : simplicité et lisibilité, que l’on retrouve sur tous nos supports de communication. Ensuite, notre identité se décline autour de trois petits ronds, tels des points de suspension, que l’on retrouve dans le logo et sur tous nos supports. Ils évoquent la continuité – il faut savoir qu’Adrien et moi avons quitté notre précédent cabinet pour créer APE Avocats qui s’inscrit dans la continuité de notre pratique au sein de notre précédente structure.

APE avocats papèterie

Papier en-tête, papier suite, verso carte de communication, verso carte de visite

Quelle a été votre stratégie de lancement ?

La communication a été officiellement lancée le jour où le site internet fut opérationnel. A partir de là nous avons créé des pages APE Avocats sur les réseaux sociaux et changé nos profils individuels sur Facebook, LinkedIn et Twitter.

Nous communiquons de manière différente en fonction des réseaux sociaux et le message de lancement a également été adapté : décalé sur Facebook, plus institutionnel sur LinkedIn et une information plus brute sur Twitter.

Nous avons décidé de ne pas envoyer de communiqué de presse aux lettres professionnelles, ce qui nous a permis d’échanger directement, par téléphone, avec les journalistes qui souhaitaient publier l’information.

Au sujet de votre site internet, était-il important d’avoir un site en ligne dès le lancement de votre cabinet ?

http://ape-avocats.com/

C’est primordial, c’est pourquoi nous avons attendu ce moment. Le premier réflexe des gens est de consulter le site internet. C’est a première image que nous donnons aux clients et confrères.

Là encore, notre site répond à un souci de simplicité et de lisibilité, même si nous pensons que nous pouvons encore l’améliorer. Des outils tels que Google Analytics permettent de voir qu’elles sont les pages les plus visitées et de capitaliser sur ces pages.

Le site a vocation à évoluer. Nous avons la main dessus et le gérons sans passer par un prestataire.

Votre couverture presse (notre actualité) est assez large et inclut des médias non spécifiquement juridiques comme la télévision, la presse économique. Est-ce important d’investir des territoires non juridiques ?

Oui, car c’est là que se trouve le nerf de la guerre : les clients !

Il est important d’être connu des confrères et d’écrire des articles de doctrine destinés à un public juriste – cela permet de faire valoir une expertise et de rester à jour des évolutions de la jurisprudence. Mais il faut aussi se rendre accessible au client pour lui donner envie de travailler avec nous.

Nous avons aussi un certain nombre d’engagements personnels sur lesquels nous communiquons aussi car ils sont indissociables de notre identité.

Vous avez également ouvert des comptes sur les réseaux sociaux. Est-ce important d’être présent sur ces médias dès le lancement ? Qui va s’occuper de les alimenter ?

Les réseaux sociaux, c’est comme le site internet : c’est indispensable. Aujourd’hui ni les entreprises, ni les politiques, ni les journalistes ne peuvent s’en passer. Nous pensons que cela s’applique aussi aux avocats.

Tout comme les entreprises, nous allons désigner au sein de notre équipe un « community manager » qui sera en charge des réseaux sociaux.

https://www.facebook.com/apeavocats/

https://twitter.com/ape_avocats

https://www.linkedin.com/company/ape-avocats

https://vimeo.com/apeavocats

Avez-vous d’autres projets concernant votre communication ?

Beaucoup (trop) ! Mais il ne faut pas tout dévoiler. Cela reste, en tout cas, un véritable plaisir pour Adrien et moi qui pouvons exprimer par ce biais une certaine fibre entrepreneuriale.

La documentation juridique

Papier c/ numérique. Etes-vous abonnés à des revues juridiques papier, achetez-vous des ouvrages (codes, mémentos, traités) ou disposez-vous uniquement des bases de données en ligne ?

Nous utilisons les bases de données en ligne mais aussi quelques ouvrages de référence dans chaque matière : manuels, traités, mémentos (même s’ils peuvent être consultés en ligne, le réflexe papier perdure), les indispensables Dalloz Action également.

Nous achetons également chaque année les principaux codes. Il est encore difficile de s’en passer bien qu’ils soient tous accessibles sur Légifrance. C’est un investissement nécessaire.

L’accès à la documentation juridique en situation de mobilité, est-il un choix déterminant dans vos abonnements numériques ?

Ce n’a pas été un élément déterminant. Nous avons l’un comme l’autre toujours utilisé les bases de données en ligne et n’aurions pas pu fonctionner autrement.

Quels sont vos indispensables (tous éditeurs confondus) ?

J’utilise principalement le Jurisclasseur, Lamyline et Navis, et très peu Dalloz. C’est une simple question d’habitude dans l’utilisation de l’interface.

Pour les codes : code civil, code de commerce, code pénal, code de procédure civile et code de procédure pénale sont renouvelés chaque année. Les autres codes sont renouvelés plus ponctuellement.

Autres ouvrages : Dalloz Action Droit et pratique de la procédure civile, mémento sociétés commerciale et le Traité de Procédure Pénale de F. Desportes. Sur les sujets de Propriété intellectuelle : les traités de J. Passa. Pour le reste, nous achetons ponctuellement des ouvrages dédiés à un sujet en particulier.

Avez-vous des astuces documentaires pour les nouveaux installés ?

Ne pas snobber Google ! Le droit est devenu bien plus accessible via cet outil de recherche. Les informations y sont rarement exhaustives et ne remplissent pas toujours l’impératif de rigueur des avocats mais cela peut être un bon point de départ lors d’une recherche. De plus en plus de confrères publient des articles en dehors des revues juridiques dédiées – et les délais de publication de ces revues peuvent créer un décalage lorsqu’on recherche une actualité.

Les éditeurs juridiques proposent-ils des tarifs avantageux pour les nouvelles structures ?

Pas à ma connaissance et c’est dommage. Mais je pense que sur ce point, c’est peut-être à notre ordre d’intervenir et de négocier, pour l’ensemble de la profession, des conditions plus raisonnables.


MERCI à Laetitia Avia pour cette interview, qui éclairera les jeunes cabinets d’avocats qui veulent se lancer, tant sur la nécessité d’avoir une stratégie de communication (digitale) dès le lancement, que sur les indispensables en documentation juridique (à adapter selon votre spécialité).

Maxime Maeght. Etudiants, jeunes professionnels, comment construire votre réseau. Paris : Eyrolles, 2016. – (Emploi & carrière)

Networking, toutes les clés pour les jeunes actifs

Maxime Maeght. Etudiants, jeunes professionnels, comment construire votre réseau. Paris : Eyrolles, 2016. – (Emploi & carrière)Maxime Maeght. Etudiants, jeunes professionnels, comment construire votre réseau. Paris : Eyrolles, 2016. – (Emploi & carrière).

http://www.eyrolles.com/Entreprise/Livre/etudiants-jeunes-professionnels-comment-construire-votre-reseau-9782212563801

Etudiants et jeunes professionnels sont conseillés sur l’art et la manière de construire leurs réseaux. L’ouvrage est très clair. Il se présente sous la forme de fiches pratiques. Leurs plans détaillés et de nombreux encadrés permettent d’aller à l’essentiel.

Un livre à destination des étudiants, mais pas que…

Si les conseils de Maxime s’adressent aux jeunes actifs, tout un chacun, y compris les professionnels établis, pourra trouver utile d’avoir une piqûre de rappel sur l’art du networking, voire même d’initier une démarche consciente de réseautage si cet aspect de votre vie professionnelle vous avait échappé jusqu’alors.

Un livre qui sera également utile aux maîtres de stage et enseignants car souvent il ne s’agit pas uniquement de transmettre votre matière mais de communiquer à vos stagiaires/élèves des astuces de travail.

Dans les fiches 11 Etre visible sur les réseaux sociaux et 15 Montrer son meilleur profil, l’auteur incite le lecteur à marquer son intérêt pour un sujet en tenant un blog, en pratiquant la curation de contenu ou en publiant des articles via l’application Pulse de LinkedIn (pages 42 et 56). Je ne peux qu’approuver une telle démarche !

La fiche 50 Adhérer à une association professionnelle me donne l’occasion de rebondir sur les deux principales associations de documentalistes juridiques :

A savoir : L’ADBS, Association des professionnels de l’information et de la documentation qui compte un groupe juridique (peu actif depuis quelque temps) et JURICONNEXION, association des utilisateurs professionnels de produits électroniques d’information juridique.

Deux associations qu’il convient de suivre si vous souhaitez réseauter dans le milieu de la documentation (juridique).

Tout comme le premier ouvrage de Maxime sur le sujet (Guide du networking pour développer votre clientèle à l’usage des professions du conseil, Editions Eyrolles, 2015), la démarche ne concerne pas uniquement la sphère digitale. Il s’agit du réseautage dans son ensemble, le réseautage comme art de vivre en quelque sorte !

A noter : Maxime Maeght, se déplace régulièrement dans des écoles pour animer des conférences autour du networking. Je ne peux que vous inciter à en profiter car il a une connaissance encyclopédique de la matière. Son approche documentaire détaillée au moment de la préparation de chaque ouvrage et les nombreux entretiens individuels qu’il conduit pour élargir ses connaissances à tous les domaines d’activité font de lui un expert du sujet.

Tableau de bord Analytik Médias et Tonalité, Europresse

Interview Europresse sur l’analyse de la présence médiatique

Pour mémoire Europresse est un agrégateur de presse (imprimée) qui a étendu sa couverture presse à la surveillance des réseaux sociaux, de la radio et télévision, des sites web et blogs, des études et rapports, des fils et communiqués de presse (couverture dite à 360°).

En 2015, vous avez intégré le tableau de bord Analytik (soit une partie de la solution complète) à votre plateforme Europresse, quels sont les cinq outils qui composent votre tableau de bord ?

Le tableau de bord regroupe la répartition médiatique, la tonalité générale, l’évolution temporelle, les principales sources qui traitent du sujet et les influenceurs.

Tableau de bord Analytik Médias et Tonalité, Europresse

Tableau de bord Analytik Médias et Tonalité, Europresse

En quoi ces outils apportent-ils une valeur ajoutée à la veille ou aux actions de communication ?

Ces cinq indicateurs sont clés à la compréhension rapide d’un sujet. Dans le cadre d’actions de communication, ils permettent en un coup d’œil de vérifier si les objectifs initiaux de la campagne sont atteints. Par exemple, identifier rapidement si les principaux médias et journalistes / bloggeurs / individus qui traitent du sujet sont bien ceux qui étaient ciblés initialement. Dans un contexte de veille cela permet entre autres de surveiller la variation du volume d’information autour du sujet sur le temps, ainsi que la tonalité générale.

Au sujet de l’indicateur de tonalité, quelles sont ses limites ?

Vaste sujet… Il est important de démystifier les systèmes de détection de tonalité. Aucun système existant ne peut prétendre rivaliser avec l’analyse humaine. La majorité des outils d’analyse de tonalité sont basés sur le vocabulaire employé. Des mots comme « bon », « extraordinaire » ou « magnifique » vont augmenter le poids positif d’un document. Des mots comme « mauvais » ou « exécrable » vont faire le contraire. La tonalité finale sera une moyenne pondérée de l’ensemble des mots du document. Il est évident que de tels systèmes ne sont pas capables de détecter le sarcasme par exemple.

Cependant tout n’est pas à jeter. Nous avons effectué des tests dans le but de comparer l’algorithme de tonalité avec des analyses humaines effectuées par des documentalistes. Ces tests ont produit plusieurs résultats.

Nous avons déjà remarqué que la tonalité automatique offrait globalement de meilleurs résultats sur des corpus de presse plutôt que dans les réseaux sociaux. Sans surprise, ceci s’explique aussi par le fait que le sarcasme est beaucoup plus fréquemment employé dans les réseaux sociaux que dans les articles de presse.

En second lieu nous nous sommes rendus compte que le même document pouvait être jugé différemment par plusieurs analystes. Cela a rendu très difficile la tâche de comparer objectivement la qualité de détection de la tonalité document par document.

Par contre, ce qui est intéressant c’est que lorsque nous regardons les résultats sur des corpus volumineux de documents nous obtenons des résultats similaires entre l’humain et la machine dans la majorité des cas.

Tableau de bord Analytik Sources et Influenceurs, Europresse

Tableau de bord Analytik Sources et Influenceurs, Europresse

Qu’entendez-vous par influenceur ?

Là encore, c’est un vaste sujet qui mérite d’être longuement discuté. Il existe de nombreux points de vue valables.

Pour nous, l’influenceur est un individu qui par son exposition et sa crédibilité va pouvoir faire bouger l’opinion, que ce soit à propos d’un sujet d’actualité ou de consommation. Les deux composantes indispensables d’un influenceur sont son audience (pas seulement en termes quantitatifs, mais aussi qualitatifs. Qui il rejoint.) et sa crédibilité (la confiance qui lui est accordée). Il y a là aussi de grands enjeux à détecter automatiquement des influenceurs. La machine peut aider à proposer des candidats parmi un grand nombre d’influenceurs potentiels mais encore un fois le jugement humain reste indispensable.

Dans la version de base d’Europresse nous avons pris le parti d’identifier comme influenceurs les individus ou entités rédactionnelles ayant le plus d’audience, laissant la crédibilité au jugement de l’utilisateur.

Notre solution Analytik permet cependant d’aller beaucoup plus loin dans l’identification d’influenceurs en mettant en relation un grand nombre de métriques (score klout, portée, type de média, tonalité, géographie…) afin de traiter uniformément les influenceurs sociaux et traditionnels.

Tableau de bord Analytik Evolution, Europresse

Tableau de bord Analytik Evolution, Europresse

D’après-vous se dirige-t-on dans un avenir proche vers une meilleure analyse des tendances, des rumeurs, de l’e-reputation d’une entreprise ?

L’augmentation croissante des volumes d’information, ainsi que les bouleversements majeurs de l’environnement médiatique impliquent de porter une plus grande attention à la réputation (et pas uniquement l’e-reputation), donc d’engager des efforts additionnels. Les technologies en place sont encore jeunes mais de nombreuses entreprises et laboratoires de recherche s’y intéressent de plus en plus. Nous travaillons d’ailleurs conjointement avec le CRIM (Centre de Recherche en Informatique de Montréal) sur un ensemble de projets de recherche.

Même si je reste convaincu que, pour de nombreuses années encore, ceux qui sortiront le mieux leur épingle du jeu de la surveillance de la réputation ne se limiteront pas à des systèmes tout automatisés, les technologies pour aider à la détection et l’analyse vont grandement s’améliorer dans les courtes années à venir.

Europresse Analytik Presse Imprimée

Europresse Analytik Presse Imprimée


Merci à Philippe Bouffaut, Europresse.

Les illustrations de l’article ont été gracieusement fournies par Europresse. Elles portent sur l’analyse du mot clé « Moirans » sur 30 jours.


Site internet : http://www.europresse.com/

Networking

Le numérique n’est pas le saint Graal par Pascal Mendak

Présence numérique, veille et curation de contenus en ligne, inbound et outbound marketing, animation  et participation sur les réseaux sociaux : exister et s’exprimer sur supports numériques est devenu l’incontournable voie pour se faire connaître, développer son activité ou rechercher de nouvelles missions. Mais, tous ces leviers de communication ne doivent pas occulter la relation humaine et les contacts de visu.

Networking

 

Vous avez dit inbound marketing ?

Vous avez réalisé votre audit et réalisé le diagnostic de votre activité, via un SWOT[1], notamment, défini votre ciblage et votre positionnement qui vous distingue des concurrents réels ou potentiels, bref votre stratégie marketing ; il s’agit désormais d’attirer, séduire, convertir, permettre ou évangéliser, conclure et suivre[2]. Toutes ces étapes sont bien connues et souvent maîtrisées par les marketeurs. Depuis quelques années, l’inbound marketing, littéralement marketing entrant, prend une place dans toute démarche de conquête. Il s’agit tout simplement de faire venir les clients à soi au lieu d’aller les chercher. Créer un contenu pertinent, régulier et bien référencé sur son site (des mots-clés qui reviennent régulièrement dans vos articles et qui « parlent » à vos interlocuteurs), le faire connaitre par des emailing et des newsletters est l’étape fondatrice pour conquérir et gagner des leads. Les tutoriels ou formations basiques en quelques slides, livres blancs sont des outils judicieux pour poursuivre et entretenir toute démarche de fidélisation.

Mais l’inbound marketing n’est pas uniquement online : les traditionnels petits déjeuners-débats dans son cabinet ou une salle louée pour l’occasion restent assez efficaces pour attirer client ou prospects, pour peu qu’ils soient proposés gracieusement. Certes, la mise en place de webinars ou conférences en ligne a le vent en poupe depuis quelques années, mais cela nécessite quelques compétences et une formation technique (on voit encore trop souvent des vidéos réalisées par un smartphone mal maitrisé).

Dans une tout autre dimension « financière », on peut mêler le présentiel et le digital comme les récentes rencontres de l’UDECAM [3] où l’on pouvait suivre les débats salle Wagram, répondre à des sondages via une application dédiée sur son smartphone et disposer des résultats dans l’heure suivante et des synthèses immédiates des interventions !

L’humain avant tout !

Construire et entretenir son identité numérique apparaît donc aujourd’hui comme une évidence pour tout business development ou recherche d’emploi, mais les bonnes « vielles » recettes restent incontournables.

Elargir son réseau et l’entretenir nécessitent une présence physique régulière aux évènements professionnels qu’il importe de lister en amont pour organiser son activité (voir Maeght M., le guide du networking, pour développer votre clientèle, éd. Eyrolles).

Etre présent aux conférences, colloques et autres cocktails professionnels sera profitable sous deux conditions : savoir ce que l’on souhaite obtenir et avoir préparé la sortie, sinon, vous perdez votre temps sauf à profiter d’un hypothétique superbe buffet.

Au-delà de la traditionnelle carte de visite (avec ou sans QR code), savoir se présenter en 30 secondes ou plus (2 mn maximum; prenez un chronomètre pour mesurer votre temps de parole, car on a quelquefois de mauvaises surprises) nécessite un petit entrainement préalable. Une phrase d’accroche, son positionnement, sa valeur ajoutée experte au-delà de la simple identité professionnelle, cela se travaille seul ou accompagné, sauf à être un improvisateur né.

Une veille rapide de l’actualité avant tout évènement est aussi fortement conseillée. Les outils de veille de type Netvibes ou Hootsuite vous facilitent la tâche. Il importera alors de « capter, retenir l’attention et savoir s’adapter à son interlocuteur » (Boothman N., convaincre en 2 minutes, éd. Marabout). Comme sur les réseaux sociaux, donnez de l’information pour en recevoir. Ceux et celles qui prétendent encore que l’information c’est le pouvoir font désormais partie des has been.

Ensuite, prenez le temps de synthétiser par écrit votre rendez-vous et les prochaines étapes : contacts, remerciements, transmissions d’informations pertinentes par messages à vos contacts.

Et n’oubliez pas de sourire (même au téléphone cela « s’entend »), tout en adaptant votre gestuelle à vos propos et à votre interlocuteur.


[1] Strength (forces internes), weaknesses (faiblesses internes), threats (risques- extérieurs , opportunities (opportunités- extérieures) ; je conseille une formation marketing dédiée en 2 ou 3 jours à HEC exécutive ou ESSEC, testées…ou bien l’un des multiples ouvrages sur le marketing stratégique.

[2] La stratégie du sherpa, développée par G. Szapiro dans son ouvrage « L’inbound marketing » (éd. Jacques-Marie Lafont).

[3] Union des entreprises de conseil et d’achat média, http://www.udecam.fr/


Pascal MendakPascal Mendak, professionnel de l’information et de la communication

 

 

 

 

 

Les blogs juridiques et la dématérialisation de la doctrine, actes de la journée d'étude organisée par le Centre de Théorie et Analyse du Droit le 16 juin 2014, sous la direction d'Anne-Sophie Chambost, chez LGDJ (collection Contextes).

Les blogs juridiques et la dématérialisation de la doctrine

Les blogs juridiques et la dématérialisation de la doctrine, actes de la journée d'étude organisée par le Centre de Théorie et Analyse du Droit le 16 juin 2014, sous la direction d'Anne-Sophie Chambost, chez LGDJ (collection Contextes).Les blogs juridiques et la dématérialisation de la doctrine, actes de la journée d’étude organisée par le Centre de Théorie et Analyse du Droit le 16 juin 2014, sous la direction d’Anne-Sophie Chambost, chez LGDJ (collection Contextes), 2015. ISBN 978-2-275-04573-3

Pour acheter l’ouvrage : http://www.lgdj.fr/les-blogs-juridiques-9782275045733.html

Je vous laisse le soin de savourer le résumé de l’éditeur, avides que vous êtes d’en savoir plus sur cet ouvrage !

Résumé fourni par l’éditeur :

Par le rapport spécifique que le droit entretient avec l’écrit, le juriste ressemble parfois à un documentaliste juridique, avide des documents qui nourriront son raisonnement. Davantage sans doute que les autres sciences, le droit nourrit (et se nourrit) en effet une relation étroite au texte, et une importante production d’écrits est à la base de la science juridique (lois, normes, décisions de justice, œuvres de la doctrine…). Or si la littérature scientifique se penche volontiers sur la documentation juridique en général (voir les recherches récentes menées sur les genres doctrinaux, les manuels de droit ou les revues juridiques), elle n’abonde encore que peu au sujet de la documentation juridique électronique : la doctrine commence ainsi à peine à se pencher sur la thématique spécifique de sa dématérialisation.
Si la doctrine reste généralement définie comme une publication éditoriale, il convient sans doute de prolonger la question des supports de la doctrine, laissée en suspens en 2004 par Philippe Jestaz et Christophe Jamin (La doctrine, Dalloz) ; ces auteurs négligeaient en effet la distinction du papier et du numérique, au motif que ce dernier n’avait apparemment pas modifié les genres doctrinaux. Dans un contexte de développement de la numérisation de la documentation juridique, et face à la dématérialisation de la doctrine, l’audience toujours plus forte de certains blogs et la façon dont les institutions judiciaires se sont désormais dotées de sites web, n’oblige-t-elle pas à reconsidérer cette affirmation ? Type spécifique de site web ou composante d’un site plus général, le blog est en effet utilisé à fin de publication d’informations régulières, sous forme d’articles ou de billets généralement succincts, et rendant compte d’une actualité autour d’un sujet ou d’une profession donnés. Face à la prolifération des blogs juridiques, dont l’audience ne semble pas devoir se démentir, l’ambition de ce nouvel ouvrage de la collection Contextes. Culture du droit est de prendre la mesure du rôle que ces supports numériques jouent dans les évolutions actuelles de la doctrine, et de suivre l’évolution de l’écriture du droit à travers le développement de la dématérialisation de la doctrine.

Sous la direction d’Anne-Sophie Chambost, avec les contributions de Pierre-Nicolas Barenot, Hannah Birkenkötter, Hervé Croze, Gilles Devers, Yann-Arzel Durelle-Marc, Gilles J. Guglielmi, Edith Guilhermont, Geneviève Koubi, Roseline Letteron, Jean-Paul Moiraud, Vincent Ramette, Caroline Regad- Albertin, Nicolas Rousseau, Serge Slama, Maximilian Steinbeis et Marie-Andrée Weiss.

Pour consulter le sommaire détaillé et pour visualiser à l’écran l’avant-propos d’Anne-Sophie Chambost qui constitue une synthèse de l’ouvrage :

http://www.unjf.fr/recherche/nomodos/116-parution/8312-a-s-chambost-dir-les-blogs-juridiques-et-la-dematerialisation-de-la-doctrine-lgdj-2015

Mes impressions :

Ce n’est pas un ouvrage qui étudie le blog juridique sous ses aspects marketing et communication mais le professionnel qui envisage de devenir blogueur juridique pourra y trouver de nombreux arguments.

Sont abordés :

  • La place du droit et du juriste dans l’espace public médiatique

« Celui-ci (le blog) permet en effet de se faire une place dans un espace public médiatique dont le juriste n’apparaît pourtant plus forcément comme une figure incontournable ; en rendant sa matière moins aride, le juriste blogueur tient sans doute un moyen de reconquérir l’espace public…» (p. 7).
Voir notamment les propos de Gilles sur le rôle du blog pédagogue ou de la doctrine de vulgarisation (p. 101).

  • La liberté d’expression du blog versus l’esprit formaté des publications traditionnelles

« Les blogs sont associés à la liberté d’expression, que n’offriraient plus forcément les circuits classiques de diffusion éditoriale des connaissances : le ton des revues est formaté, alors que le style varie d’un blog à l’autre, d’une écriture objective à un parti pris d’écriture subjective et personnelle. » (p.11)

  • L’interactivité du blog favorisant le développement d’une doctrine à plusieurs mains

« Ils (les blogs) sont avant tout des carnets de bord sur lesquels on teste des idées et des hypothèses, qu’on améliore ensuite à partir des commentaires et des critiques » (p.14)

  • La complémentarité ou la concurrence entre blogs et revues juridiques

« Le blog est un marqueur en temps réel d’évolutions que les articles de revues viendront ensuite confirmer ou infirmer. » (p. 19)

Voir également le chapitre entier consacré à ce sujet Le point de vue d’un éditeur sur la dématérialisation de la doctrine : le cas des blogs juridiques par Vincent Ramette.

Si l’on est déjà blogueur juridique soi-même, cet ouvrage donne une vue d’ensemble de la blogosphère juridique et de ses motivations ainsi qu’une incitation à persévérer car croyez-moi, si l’on souhaite tenir sur la durée, il faut régulièrement se remotiver. Le blog juridique n’est jamais évoqué aussi longuement dans les revues juridiques ou même sur internet. La compilation des actes de la journée d’étude en donne une photographie actuelle, vivante et contrastée.

Si l’on envisage de se lancer dans l’aventure du blog juridique, on trouvera dans cet ouvrage des motivations et des conseils autres que techniques. Cette étude donne du sens à l’investissement personnel nécessaire dans le fait de tenir un blog juridique.

Pour tous ceux qui enseignent la matière juridique, cet ouvrage est aussi un moyen d’attirer l’attention sur cette nouvelle source d’information juridique.

D’autre part, je ne suis pas la seule à penser qu’un blog juridique est un moyen de se distinguer de la masse des 65.000 avocats français (ou 25.000 avocats parisiens) car plusieurs intervenants abordent ce point dans le livre. Il est temps d’en informer les étudiants juristes.

Pour le monde de l’édition juridique, il ne fait pas de doute qu’il faudra désormais compter sur les blogs juridiques et que ceux-ci par leur gratuité, leur instantanéité et leur diffusion via les réseaux sociaux, empiètent sur le terrain des revues papier et les offres numériques des éditeurs traditionnels.

Enfin pour qui a déjà un blog juridique, cet ouvrage est d’une lecture qui fait du bien, certes légèrement nombriliste mais essentielle pour entretenir la flamme, si j’ose dire. Les témoignages sur l’envers du décor d’un blogueur (juridique ici) sont rares en dehors des conseils techniques ou conseils en rapport avec l’écriture et le référencement qui foisonnent sur internet.

J’ai personnellement adoré tous les témoignages complémentaires et éclairants des blogueurs Roseline Letteron (liberté, libertés chéries), Gilles Devers (Les actualités du droit), Nicolas Rousseau (Les chevaliers des grands arrêts) et Yann-Arzel Durelle-Marc (Nomôdos).

On y parle de motivation, de rencontre entre l’auteur et son lecteur, de méthodologie dans la recherche des sujets ou dans la recherche d’un nom de blog, de vulgarisation et de démocratisation de la connaissance du droit, de tout ce qui fait la richesse de l’activité de blogueur.

Pour une approche marketing complémentaire, voir le Livre blanc sur le marketing digital pour les avocats de l’agence 1MIN30 qui fait l’objet d’un billet récent.

En prenant l’ouvrage en main, je m’étais dit que je ferai peut-être l’impasse sur la quatrième partie qui donne quelques exemples de blogosphères étrangères. Il ne faut pas ! Non seulement le droit comparé appliqué aux blogs juridiques est passionnant mais on y parle aussi des raisons de l’indifférence et de défiance à l’égard des blogs (donc une vision réaliste).

Je ne peux que conseiller la lecture de cet ouvrage d’autant plus que l’été est propice à la réflexion et la rentrée propice aux bonnes résolutions. Et si vous teniez un blog juridique ?

Livre blanc 1MIN30, marketing digital pour les avocats

Livre blanc sur le marketing digital pour les avocats par l’agence 1MIN30

Livre blanc 1MIN30, marketing digital pour les avocatsIl s’agit d’un livre blanc intitulé Le marketing digital pour les avocats, en 9 leçons. Gagner de nouveaux clients avec l’Inbound Marketing par l’agence 1MIN30. Format PDF, 22 pages, (2012 ?).

https://www.1min30.com/ressource/le-marketing-digital-pour-les-avocats-en-9-lecons

Ce document donne des conseils judicieux principalement sur l’intérêt de tenir un blog juridique pour un avocat avec l’objectif de s’en servir  pour développer ses prospects et ses clients.
C’est un document beaucoup plus détaillé et concret que les habituels articles d’agences de communication qui se contentent de dire que bloguer c’est bien et que de ne pas assurer son marketing digital c’est mal !

Un manuel de conseils et de bonnes pratiques pour répondre à 9 questions :

  • Quel est l’intérêt de bloguer pour un avocat?
  • Comment réussir son blog?
  • Comment trouver les mots justes pour adresser vos futurs clients?
  • Comment renforcer votre visibilité et générer du trafic?
  • Comment utiliser les réseaux sociaux pour démultiplier le rayonnement de votre site?
  • Comment respecter les recommandations du conseil de l’Ordre?
  • Comment fidéliser vos lecteurs et les convertir en clients?
  • Comment mesurer l’efficacité de votre action?
  • Comment s’inspirer des bonnes pratiques?

Chaque chapitre de l’ouvrage fait l’objet de recommandations fort pertinentes et vraiment adaptées aux avocats. Un encadré relatif à l’expérience agence clôture chaque chapitre. Cet encadré comprend des incitations neutres de type « si vous recourez aux services d’un prestataire externe », « si vous confiez à un prestataire le développement de votre présence sur le web ».On l’aura bien compris, l’idée est de placer les services de l’agence 1MIN30, auteur du document, mais c’est de bonne guerre !

Ce document me semble très utile dans plusieurs cas :

  • pour les avocats qui envisagent de se lancer de manière autonome dans l’aventure du blog juridique,
  • à lire avant de rencontrer une agence webmarketing quelques soient vos projets,
  • à lire avant de suivre une formation dans ce domaine car elle devra être plus détaillée et plus opérationnelle que le livre blanc évoqué ici car sinon à quoi bon ?

Plusieurs blogs juridiques d’avocats sont mentionnés au fil des chapitres à titre d’exemples, il est juste dommage de ne pas trouver une liste récapitulative avec les adresses des sites en annexe.

Blog et réseau

J’adhère à tous les conseils de l’agence sauf celui de l’externalisation de la production de contenus pour un blog juridique.

Je m’explique.

Je trouve primordial de se faire aider par une agence ou un webdesigner indépendant pour la réalisation technologique d’un site internet ou d’un blog juridique. Programmation, ergonomie, graphisme ne s’apprennent pas à la fac de droit, autant les confier à des spécialistes.

Idem pour ce qui est de produire des infographies ou des vidéos professionnelles ou tout type de contenu qui nécessiterait une expertise technologique propre que l’avocat ne possède pas forcément.

Quant au contenu texte d’un site internet, on peut imaginer qu’un avocat serait mieux placé pour défendre ses valeurs même si l’on peut envisager qu’il fasse appel à une agence pour rédiger le texte (à valeur pérenne) à sa place, faute de temps par exemple.

En revanche, pour le contenu d’un blog juridique, qui est du contenu d’actualité et qui va de pair avec la veille juridique et l’expertise de l’avocat, je ne vois pas l’utilité de confier cette tâche à une agence (même remarque pour la tenue d’un compte Twitter). Que direz-vous à votre potentiel client qui vous aura connu par vos billets ou par votre compte Twitter si vous n’êtes pas l’auteur des billets ou des twitts en question ?

  • OUI à de l’aide pour l’organisation ou la mise en place de la ligne éditoriale du blog juridique,
  • OUI à de l’aide dans la rédaction de billets dont vous pourrez confier certaines recherches à des stagiaires juristes (en oubliant pas de les citer comme co-auteurs),
  • OUI à l’utilisation de bases de données juridiques gratuites ou payantes pour alimenter votre veille juridique,
  • OUI au recours aux services d’un documentaliste juridique pour vous aider dans votre veille juridique si vous avez la chance d’en avoir un mais,
  • NON aux billets prémâchés par une agence web qui vous privera de tout l’intérêt intellectuel de la démarche d’écriture, de l’effort que constitue la synthèse de vos idées, de l’exploration de domaines juridiques hors de votre zone de confort, de la satisfaction du billet écrit par vos soins qui rencontre son lectorat.

Attention je sors du contexte de ce livre blanc pour insister sur ce point de l’externalisation de la rédaction de contenus pour blogs juridiques par des agences de webmarketing, appelées aussi agences de « content marketing ». J’ai récemment lu ce conseil d’externalisation à plusieurs reprises; or il me semble que c’est une erreur.

Le bon conseil serait pour moi : si vous pensez, après étude, que vous n’êtes pas fait pour tenir un blog juridique (ou que vous n’avez pas de temps à consacrer à ce projet), n’en faîtes pas un à tout prix mais concentrez vos efforts marketing sur autre chose.

Ceci dit, ce point n’est pas du tout l’unique préoccupation de l’agence 1MIN30, bien au contraire. Il s’agit juste d’une suggestion parmi beaucoup d’autres. Les missions de l’agence 1MIN30 sont bien plus variées que le « content marketing », voir leur site pour s’en convaincre.

J’aurais juste envie de vous dire qu’il est URGENT de lire Le marketing digital pour les avocats en 9 leçons, d’autant plus que l’été est une période propice à la mise en place de ce type de projet.

Bravo à l’agence 1MIN30 pour la qualité de ses recommandations et merci à Pascal Mendak de m’avoir signalé ce document via Twitter.

Dalloz Avocats n° 5, mai 2015

La revue Dalloz Avocats publie un dossier sur Twitter

Dalloz Avocats n° 5, mai 2015La revue Dalloz Avocats Exercer et entreprendre a publié dans son numéro 5 du mois de mai 2015 une version mise à jour et légèrement remaniée de mon billet Pourquoi et comment utiliser Twitter pour sa veille métier ? (rubrique Stratégie de développement du cabinet, pages 198-202).

 

 

Cet article est accompagné deux encadrés (rédigés par la rédaction de Dalloz-avocats ):

  • quelques abréviations ou mots de vocabulaire à connaître,
  • quelques suggestions de comptes à suivre dans le cadre d’une veille métier.

Le dossier est complété par un article rédigé par Aurélie Prosper et Aurélie Lustrement, consultantes média de l’agence Eliott & Markus : Comment l’avocat doit-il twitter ? Les cinq conseils essentiels.

Retrouvez la revue Dalloz Avocats Exercer et entreprendre sur le portail numérique Dalloz ou en version papier (les deux sur abonnement).

Stratégie, BD

Stratégie et communication des cabinets d’avocats, des conseils d’experts dans la littérature spécialisée

Stratégie, BD

Cette bibliographie sélective a été établie en collaboration avec Isabelle Brasseur, Responsable Documentation TAJ que je remercie pour son travail de recherche et de compilation.

Elle répertorie des ouvrages qui abordent la stratégie des cabinets d’avocats, également l’aspect communication.

A noter, la stratégie et la communication sont souvent associées alors qu’il s’agit de deux activités distinctes. Dans certaines structures, ces postes sont occupés par des personnes différentes.
Il faut également noter qu’en matière de communication, la communication digitale occupe en ce moment tout le terrain (surtout dans la doctrine) alors que la communication dite classique existe toujours et qu’elle a son importance.

Cette bibliographie se limite aux ouvrages car ils ont une certaine pérennité. En fin d’article se trouve une liste de sources potentielles pour les articles.
Les ouvrages sont un bon point de départ pour qui s’intéresse à un sujet. Cette lecture peut ensuite être complétée par du coaching ou par des formations.
Qui sait, votre future botte secrète se trouve peut-être dans les bonnes pages mentionnées ci-dessous ?

Cette liste permet également d’identifier les experts en la matière (à l’intérieur des sous-rubriques, classement par ordre alphabétique d’auteurs).

Mots-clés : avocats, rainmaking lawyers, stratégie, stratégie de développement ou business development, innovation, business model, clientèle, communication, marketing, e-reputation, organisation, gestion du cabinet, gouvernance, management, marché du droit, rentabilité, relation avocats/Ordre, relation avocats/Direction juridique

Les généralistes

Jean-Michel Braunswchweig et Jack Demaison. – Profession avocat, le guide. Paris : Lamy, 2014. – (Axe Droit)

Description de l’éditeur :

Destinés aux avocats et aux étudiants à l’Ecole de formation du barreau, à tous ceux qui travaillent avec des avocats (juristes d’entreprises), cet ouvrage – élaboré en partenariat avec le Conseil national des barreaux-  constitue un recueil des règles déontologiques, du statut, du cadre et des modes d’exercice de la profession d’avocats,  explicitées par d’éminents praticiens. Il est complété par une partie inédite, dédiée au management, à la gestion, au développement, au marketing et à la communication des cabinets.

  • PARTIE 1. L’AVOCAT
  • PARTIE 2. STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT DU CABINET D’AVOCATS
  • PARTIE 3. MANAGEMENT, GESTION, MARKETING ET COMMUNICATION DU CABINET D’AVOCATS

http://www.wkf.fr/fiche-produit/wolters-kluwer-france/social-rh/1256-profession-avocat-le-guide.html


Dominic Jensen. – Cabinet d’avocats : Création et stratégie, organisation et gestion 2013 – 2014. Paris : Dalloz, 2013. – (Collection Dalloz Référence), 2ème édition.

Description de l’éditeur :

Dès la création d’un cabinet et tout au long de l’exercice de son activité, l’avocat est en permanence confronté à la pertinence de ses choix stratégiques. Comment faire pour s’inscrire dans une logique économique tout en respectant sa déontologie? Comment s’adapter à la conjoncture tout en préservant la qualité de ses prestations et sa compétitivité? Quels moyens pour faire connaître un cabinet et accroître sa clientèle? Quelles sont les opportunités de croissance? Faut-il se grandir pour se développer? Comment améliorer la rentabilité? Comment motiver ses collaborateurs?

Pour la première fois, un ouvrage répond à l’ensemble des questions liées à la création, la stratégie, l’organisation et la gestion du cabinet d’avocats.

Cabinet de deux avocats ou cabinet international, quelles que soient leur taille ou leurs activités, toutes les structures d’exercice trouveront dans cet ouvrage des réponses sur leur organisation et leurs choix stratégiques. Il donne aussi aux jeunes avocats une vision concrète de leur environnement professionnel et de leurs choix futurs.

L’auteur, Dominic Jensen, a exercé la profession d’avocat à New York et à Paris dès 1987 avant de créer son propre cabinet. En 2001, il fonda Legal News qu’il dirigea jusqu’en 2009. Conseil en stratégie des cabinets d’avocats et auteur de nombreuses contributions sur la matière, il est membre de la direction scientifique des formations Dalloz sur la gestion du cabinet d’avocats.

http://www.editions-dalloz.fr/cabinet-d-avocats-2013-2014.html

Site de l’auteur :
http://www.dominicjensen.com/

A noter pour les lecteurs documentalistes :
chapitre 333 Gestion des connaissances (knowledge management)
chapitre 334 Documentation


Publications Ark Group    

ARK stands for Applied Research & Knowledge and is a B2B publishing and events company providing leading products for the Legal and Information Management markets.

We aim to help professionals and organisations work more intelligently by delivering reliable information and techniques that can be used to benchmark, instigate, develop and improve fundamental business processes and procedures.

https://www.ark-group.com/

Business development/marketing (17 reports)
Strategy & management (61 reports)


Orientation communication

FNUJA. – Guide de l’avocat & du numérique par la Commission Nouvelles technologies, première édition, 2014-2015, 25 pages (mis en ligne le 17 novembre 2014). En accès libre sur le site.

Description de l’éditeur :

Qui ne s’est jamais posé les questions suivantes :

– Est-ce que je peux enregistrer un nom de domaine www.monnomavocatdivorce.fr ?
– Puis-je faire référence aux clients institutionnels qui me font confiance sur mon site internet ?
– Combien coûte un site internet ?
– Puis-je mettre en ligne une décision de justice favorable à un de mes clients ?
– Pour travailler à distance puis-je mettre mes données dans le cloud (I-cloud, Google drive ou Dropbox) ?
– Est-ce que je peux travailler en toute confiance sur des sites d’intermédiation en ligne avec des internautes ?
– Puis-je proposer un service ciblé à un prospect par e-mail?

Trouvez toutes les réponses dans le guide FNUJA de l’avocat et du numérique (à télécharger ci-après) !

Outre un rappel des textes et de la réglementation applicable, une compilation des recommandations du CNB et du Barreau de Paris, vous trouverez tous les conseils de la FNUJA pour faire les bons choix techniques et économiques.

Des tableaux comparatifs proposent une analyse des offres des principaux fournisseurs web et cloud sur le marché et… bien plus encore !

http://www.fnuja.com/Le-GUIDE-DE-L-AVOCAT-et-du-NUMERIQUE_a1990.html

Voir aussi :

https://www.serendipidoc.fr/guide-de-lavocat-du-numerique-par-la-commission-nouvelles-technologies-fnuja/


Orientation stratégie

Jurimanagement. – Améliorer la rentabilité du cabinet d’avocats, 2013

Jurimanagement. – Business développement et cabinets d’avocats, 2013

Description de l’éditeur, voir :

http://www.jurimanagement.com/site/portfolio/juribook/


Bernard Lamon. – Services juridiques : innover pour survivre au « nouveau maintenant ». Livre blanc, disponible en ligne gratuitement (2013)

http://www.blog-lamon-associes.com/wp-content/uploads/2013/09/livre_blanc_nouveau_maintenant.pdf


Jean-Marc Lefèvre. – Stratégie et management des cabinets d’avocats. – Paris : LGDJ, 2014. – (Collection Droit des affaires)

Description de l’éditeur :

Un livre consacré à la stratégie et au management des cabinets d’avocats est banal dans les pays anglo-saxons, rare en France.
Le sujet est en effet nouveau et mérite d’être abordé. Une autre originalité de cet ouvrage est d’avoir été écrit sous la direction d’un avocat entouré d’experts. Les auteurs ont abordé les sujets classiques en la matière (stratégie, clients et services, gouvernance et relations humaines), mais aussi le leadership et la communication.
Quatre lignes directrices se dégagent de cet ouvrage : le modèle unique n’existe pas (la stratégie doit être analysée et mise en œuvre au regard du positionnement du cabinet vis-à-vis de ses clients et des services qu’il leur offre) ; le partage est essentiel dans les cabinets d’avocats (il contribue à l’apprentissage des avocats puis à leur carrière au sein du cabinet et a un impact direct sur le management et la gouvernance du cabinet) ; il n’y a pas de succès du cabinet sans talent et reconnaissance du talent et de l’ambition personnelle des associés (talents, ambitions personnelles et projet commun doivent être encouragés et reconnus pour devenir compatibles) ; enfin, le lien historique entre le cabinet et le grand public ne doit pas être ignoré, de même que leur contribution aux grands débats de la société.

Jean-Marc Lefèvre, avocat honoraire, s’est entouré d’experts dans chacun des domaines concernés : Jean-Pierre Beaudoin est conseiller stratégique auprès de grandes entreprises ou institutions et professeur associé au Celsa-Paris Sorbonne. Valentine Burzynski est directrice associée d’un cabinet de conseil et coaching de dirigeants. Christopher Bockmann accompagne les avocats tout au long de leurs cycles professionnels, tant sur le plan individuel que collectif. Didier Serrat est président d’un cabinet de conseil en management stratégique et maître de conférences à Sciences Po. Cécile Viniane est intervenante à Science Po et professeur affilié à HEC et spécialisée en marketing stratégique.

http://www.lgdj.fr/les-conventions-societaires-9782275044415.html

A noter pour les lecteurs documentalistes :
Une importance particulière est accordée au concept de partage des connaissances et de l’expérience (knowledge management) et à ses conséquences bénéfiques pour le cabinet (chapitre 1)


Stephen Mayson. – Law Firm Strategy: Competitive Advantage and Valuation. Oxford : Oxford University Press, 2007 (printed to order).

Description de l’éditeur :

  • The first in-depth treatment of strategy, competitive advantage, and valuation for the legal services market
  • Explores the full range of factors that law firms must address in order to build and preserve capital value
  • Examines the groundbreaking Legal Services Bill, and its substantial implications for the sector
  • Written in a practical style, but also discusses the relevant conceptual frameworks from management strategy theory
  • An invaluable guide for all those who own and manage law firms, and for those who may seek to invest in or own law firms in the future
  • Authored by a leading consultant in legal practice management

The legal services marketplace has become ever more competitive. Identifying a robust business strategy and sources of competitive advantage are difficult challenges for law firms today. The review of legal services carried out by Sir David Clementi, leading to the Legal Services Bill, paves the way for yet more change, competition and consolidation. As well as reviewing the way that law firms are regulated, the Bill will de-regulate the ownership of law firms, so that they can be made public or owned by multi-disciplinary principals. For the first time, firms now face the prospect of not being wholly owned and managed by lawyers, and of being able to seek capital in the general finance markets in the same way as other businesses.

Stephen Mayson has been a consultant to law firms all over the world for more than 20 years, and is one of the most respected commentators on legal practice. In this new book, he presents the first in-depth and systematic treatment of strategy, competitive advantage and valuation for the legal services market. The text provides practical guidance for law firms on how respond to the reforms to be introduced by the Legal Services Bill, and in particular how to build and preserve value in the new environment. It explores in detail a range of factors that firms need to address in order to face both known and new forms of competition, and build a sustainable business.

In the first part of the book, the author explores the emerging landscape of legal services. He discusses fair market valuation and the link between strategy, competitive advantage and valuation, before addressing regulation and competition. Here the decline of regulatory barriers (including the Clementi Review and the Legal Services Bill) and the effects of maturing markets are examined, as well as the issues and challenges of consolidation and polarisation of legal service providers, and globalisation. Mayson then examines the nature of competitive advantage, including its foundations and sustainability. In the third section, the principles of valuation, including definitions of value and methods of valuation, are looked at, in addition to an analysis of the drivers of value in law firms and guidance on how to optimise and sustain income. A section on the implications of valuation then focuses on issues such as the possible tensions between individuals and the organisation, collective action and commitment, and the longevity of the firm. In the final section, the author looks at the foundations of strategy, such as: its context; the ‘strategic triangle’ of services, clients and geography; strategic objectives and risks; the strategic response; and the building of capital for competitive advantage (including a discussion of financial, physical, human, social and organisational capital). The book ends with a discussion of future prospects for the legal services market.

Law Firm Strategy: Competitive Advantage and Valuation is an invaluable text for those already managing law firms, those looking to compete with existing law firms in the new environment, and those who are not lawyers but find themselves with an opportunity to own, invest in or manage a legal services business.

Readership: Primary: Current lawyer-owners of law firms, particularly senior and managing partners and members of strategy committees; prospective owners of law firms (particularly other lawyers and law firm managers); new entrants to the legal services market, either as investors (e.g. private equity funds) or owners (e.g. retailers, membership organisations, insurance companies, investment banks). Secondary: lenders, students and academics.

Stephen Mayson, Professor of Strategy and Director of the Legal Services Policy Institute at the College of Law

http://ukcatalogue.oup.com/product/9780199231744.do


Jérôme Rusak. – Études de marché et développement clients. – Paris : EMS, 2014.

Description de l’éditeur :

Comment les cabinets de services professionnels utilisent les études pour se développer

Les cabinets de services professionnels (avocats d’affaires, audit, banque d’affaires, consultants, conseil financier, conseil en propriété intellectuelle, expertise comptable, risk consulting, SSII…) sont des structures très particulières où la relation intuitu personae avec les clients et le marché est totalement clé, notamment dans la perception du cabinet, de son positionnement et de sa satisfaction.

À travers de nombreux exemples concrets, l’auteur nous explique comment les études de marché, clients ou non-clients, permettent d’appréhender les spécificités de ces structures pour comprendre le positionnement, analyser la satisfaction des clients, identifier ou valider des opportunités de développement. Il nous montre comment les études constituent bien évidemment une source d’informations clé tant sur le cabinet que sur la concurrence, mais surtout comment elles permettent également de renforcer la relation avec le marché en général et avec les clients, ou futurs clients en particulier.

Enfin, il nous indique comment les études peuvent constituer un véritable outil de management pour favoriser les évolutions internes.

http://www.editions-ems.fr/livres/collections/pratiques-d-entreprises/ouvrage/312-etudes-de-march%C3%A9-et-d%C3%A9veloppement-clients.html

Site de l’auteur :

http://www.dayone.fr/etudes-de-marche-et-le-developpement-clients-le-nouveau-livre-de-jerome-rusak


Thierry Wickers.  – La grande transformation des avocats. – Paris : Dalloz, 2014. – (Essai).

Description de l’éditeur :

Les avocats risquent d’être évincés du marché des services juridiques par des acteurs innovants s’ils ne modifient pas leur pratique individuelle et ne se dotent pas d’une stratégie collective cohérente. C’est de leur capacité à y parvenir que dépend l’avenir de la profession. Tel est le constat que livre Thierry Wickers, qui conduit actuellement la délégation française au Conseil des barreaux européens (CCBE), après avoir été bâtonnier du barreau de Bordeaux, président de la Conférence des bâtonniers et président du Conseil national des barreaux (CNB).

Les pouvoirs publics s’appuient sur un discours économique du droit pour démanteler le statut des professions juridiques. Pour une majorité des justiciables, les prestations des avocats se révèlent inaccessibles : le barreau d’affaires épaule les grandes entreprises, l’aide juridictionnelle accompagne les plus démunis ; entre les deux, une fraction croissante de particuliers et de professionnels ne peut plus être conseillée ni faire valoir ses droits ; ce qui suscite l’émergence d’une offre de services juridiques à des prix abordables, notamment grâce aux technologies de l’information.

La profession doit donc renouer son pacte avec le public en garantissant l’accès le plus large au droit. Cet objectif justifie le recours à des moyens qui lui ont toujours été étrangers : les services standardisés, l’accroissement de la publicité, l’ouverture du capital des cabinets et la participation des étudiants, futurs avocats, aux programmes des cliniques du droit. Les organes représentatifs devront aussi réformer leurs modes de régulation, principalement la discipline, et rénover la gouvernance du Conseil national des barreaux. Si ce dernier absorbe les organismes techniques de la profession il améliorera les services rendus aux avocats. S’il acquiert une représentativité politique, il disposera d’un réel pouvoir sur des ordres qui n’auront plus le pouvoir de s’exprimer « au nom de la profession ».

En rupture avec les paradigmes habituels de la profession, cet essai inaugure une nouvelle orientation dans la stratégie à mener.

http://www.editions-dalloz.fr/la-grande-transformation-des-avocats.html

Relation avocats/Ordre

Avocats et ordres du 21e siècle. – Ouvrage collectif de la conférence des bâtonniers sous la direction de Jean-Luc Forget et Marie-Anne Frison-Roche. Paris : Dalloz, 2014.

Description de l’éditeur :

Deux siècles après le rétablissement des Barreaux de France supprimés au lendemain de la Révolution, l’engouement des juristes pour le barreau ne se dément pas : la profession compte aujourd’hui plus de 58 000 avocats.

Ce chiffre a progressé de 43 % en 10 ans. L’avocat d’aujourd’hui n’est pas celui d’hierLes pratiques professionnelles doivent s’adapter aux profondes évolutions de la société et des marchés sans que la déontologie, socle de notre profession car elle est garante de notre indépendance et de nos valeurs, n’en soit affectée. Être moderne sans se perdre, c’est là tout le défi que la profession doit relever afin que l’avocat, auxiliaire de justice et porte-parole naturel des justiciables, occupe la place qui est la sienne au XXIe siècle. Loin du conservatisme, voire de l’immobilisme parfois reproché aux ordres, la Conférence des bâtonniers a souhaité réfléchir à ces évolutions pour ne pas les subir.

Au travers de l’étude des rapports entre l’avocat et l’économie, des relations entre les ordres et l’Europe, des conséquences de la dématérialisation sur les activités de l’avocat ou encore de l’épineuse et lancinante question de la valorisation de la prestation de l’avocat, la Conférence des bâtonniers invite à une vision prospective de ce que devra être la profession de demain.

http://www.editions-dalloz.fr/avocats-et-ordres-du-21e-siecle.html

Voir aussi :

https://www.serendipidoc.fr/avocats-ordres-du-21e-siecle-vision-prospective-ce-devra-etre-profession-d-avocat-demain/


Christian Bessy. – L’organisation des activités des avocats, entre monopole et marché. Paris : LGDJ, 2015. – (Forum).

Description de l’éditeur :

Depuis plusieurs années, et en particulier le Livre blanc de la Commission européenne sur les professions libérales, les règles professionnelles des avocats font l’objet de rudes attaques car elles entretiendraient des situations de monopole. Dans le même temps, on assiste à une emprise de la logique d’entreprise, avec l’émergence de grandes structures d’exercice, et à la construction d’un « marché du droit » par de nouveaux intermédiaires peu contrôlés par la profession.
L’objectif de cet ouvrage est de fournir des éléments d’appréciation de ces règles professionnelles et d’expliquer ces évolutions. Pour cela, il s’appuie sur une série d’interviews mais surtout sur une enquête statistique auprès d’un échantillon représentatif de cabinets d’avocats. Première du genre en France, cette étude met à disposition une batterie de statistiques sur les aspects organisationnels : spécialisation et structure par taille des cabinets, turnover des avocats, canaux de prospection des collaborateurs et des clients ; autant d’indicateurs permettant d’apprécier les modes de gestion et de développement des cabinets. Ces résultats originaux sont à même d’éclairer l’action collective de régulation de la profession et d’intéresser les avocats, mais aussi d’autres professionnels, ainsi que tous les étudiants se destinant à une carrière juridique.

Christian Bessy est économiste, directeur de recherche au CNRS, à l’IDHES (ENS Cachan). Il a récemment publié aux éditions LGDJ (coll. Droit et Société), La contractualisation de la relation de travail, en 2007, et codirigé un ouvrage collectif intitulé Droit et régulations des activités économiques, en 2011.


Olivier Favereau. – Les avocats, entre ordre professionnel et ordre marchand. – Paris : Gazette du Palais, 2009. (Hors collection).

Description de l’éditeur :

OBJET DE L’ÉTUDE
Les conséquences économiques d’une libéralisation du marché des services juridiques seraient elles bénéfiques pour le « consommateur » ? On appellera « libéralisation» la suppression ou l’affaiblissement des règles traditionnelles qui organisent la profession d’avocat (existence d’un Ordre, avec un pouvoir reconnu d’auto- régulation, le monopole de la représentation en justice et de la plaidoirie, un code déontologique, etc.), toutes règles suspectées de limiter artificiellement la concurrence entre avocats.

RÉSULTATS DE L’ÉTUDE
1. Si l’on suit rigoureusement les enseignements de la théorie économique standard, il n’est aucunement certain que la suppression de ces règles fasse baisser les prix, en postulant que cette suppression n’affecte pas la qualité des prestations d’avocat.
2. En endogénéisant la qualité, grâce aux apports non standard de l’économie institutionnaliste et de la nouvelle sociologie économique, on montre que cette suppression comporte un risque élevé de chute de la qualité.
3. Le modèle du Marché est-il plus efficient que le modèle de l’Ordre, quand sont pris en compte les problèmes complexes de qualité posés par l’exercice du métier d’avocat ? Cette question nous semble donc tranchée, en faveur de l’Ordre.
4. L’Ordre, avec ses règles actuelles, exploite-t-il au mieux cette supériorité de principe ? Cette question-là est ouverte.

ÉQUIPE CHARGÉE DE L’ÉTUDE
Responsable scientifique : Olivier FAVEREAU
Conseiller scientifique : Lucien KARPIK
Membres : Franck BESSIS, Christian BESSY, Camille CHASERANT, Sophie HARNAY, Emmanuel LAZEGA

http://www.lgdj.fr/les-avocats-entre-ordre-professionnel-et-ordre-marchand-9782359710014.html

Relation avocats/Direction juridique

Olivier Chaduteau. – La direction juridique de demain, Vers un nouveau paradigme du droit dans l’entreprise. – Paris : LGDJ, 2014. – (Collection Forum).

Description de l’éditeur :

Cela faisait maintenant une vingtaine d’années que le processus était engagé. La crise n’a fait qu’accélérer le phénomène. Quel phénomène ? « La mue » des directions juridiques des grandes entreprises. Cet ouvrage s’interroge sur le changement de paradigme du droit dans l’économie et de ses conséquences tant en termes de compétitivité des entreprises qu’en termes d’évolution du métier de juriste d’entreprise ou d’avocat d’affaires. Il appréhende et considère le droit comme un outil stratégique et opérationnel au service de la performance et de la pérennité de la personne morale.
Dans ce nouveau paradigme analysé, le juriste ne doit plus seulement connaître et maîtriser le droit, il doit parfaitement bien comprendre le métier et le secteur de son entreprise, son modèle économique, ses impératifs financiers, ses enjeux concurrentiels, environnementaux ou géopolitiques. Des questions s’imposent donc sur la formation initiale et la formation continue afin que le juriste puisse suivre et vivre cette évolution structurelle mais également culturelle et sociétale. Le juriste n’est plus l’expert technique travaillant seul. Il doit sortir de son bureau pour interagir avec de multiples parties prenantes internes et externes et coordonner des projets de plus en plus complexes. La posture même du juriste est à repenser.
Cet ouvrage incite le juriste à réfléchir sur la réalité et surtout l’utilité de son expertise dans une conception nouvelle qui veut que le pouvoir n’est plus dans le savoir, mais dans la capacité à partager ce savoir. Désormais, la recherche de performance est le quotidien des directions juridiques qui doivent apprendre à piloter un budget et démontrer leur valeur ajoutée tout en assurant d’être à la fois « business partner » et « gardien du temple ».

Olivier CHADUTEAU, associé fondateur du cabinet Day One, est expert judiciaire près la cour d’appel de Paris en « stratégie et politique générale d’entreprise ». Il enseigne à l’École de Droit de Sciences Po sur la « Gestion de projet juridique » et intervient sur l’organisation des cabinets d’avocats et des directions juridiques, audit ou « compliance » dans les entreprises en France et à l’international.

http://www.lgdj.fr/la-direction-juridique-de-demain-9782275042046.html

Site de l’auteur : DAYONE

Sources pour la doctrine en ligne

Par ordre alphabétique de source

Agéfi Actifs : http://www.agefiactifs.com/

Carrières juridiques : http://carrieres-juridiques.com/

Dalloz Avocats, exercer et entreprendre :

http://www.dalloz-revues.fr/revues/Dalloz_Avocats___Exercer_et_entreprendre-353.htm

Gazette du Palais : http://www.gazettedupalais.com/

Lettre des juristes d’affaires :

http://e-magazine.lamy.fr/publication/html/presentation-lettre-juristes-affaires/lettre-juristes-affaires.html

LJA Le Magazine : http://e-magazine.lamy.fr/consultation/sommaire.php?acronyme=ljam

Le monde du droit : http://www.lemondedudroit.fr/

Village de la justice : http://www.village-justice.com/

Conférence E&M (mars 2015)

Avocats, développez votre CA avec l’emailing, les bases de données et les réseaux sociaux, conférence

Quelques notes (compte-rendu non exhaustif) sur la conférence organisée par Eliott & Markus le 19 mars 2015 et plus particulièrement sur les interventions de Dominic Jensen, consultant spécialisé dans la stratégie et l’organisation des cabinets d’avocats, directeur stratégie de l’agence Eliott & Markus (DJ) et de Bruno Fridlansky, conférencier en stratégie digitale et réseaux sociaux, directeur des projets digitaux de l’agence Eliott & Markus (BF)

Conférence E&M (mars 2015)

1 – Réflexion stratégique

Le personnage de l’avocat généraliste et notable n’existe plus depuis 25 ans. Les cabinets qui font des choix s’en sortent mieux que les autres. Il faut accepter de faire le tri et éviter les dossiers et les clients « boulets » !

DJ : « Pour se différencier, il faut faire le tri entre ses propres activités et surtout faire des choix « 

Le positionnement du cabinet peut se faire :

  • par domaine du droit,
  • selon le contexte économique ou sectoriel.

Il convient de se détacher de l’approche strictement juridique pour avoir une approche client, se placer là où se situe le besoin des clients. Le discours doit être différenciant.

2 – L’emailing, les bases de données clients

Article 10 du RIN : le démarchage qui était prohibé est remplacé par la notion de « sollicitation personnalisée » qui est autorisée (sauf démarchage physique et téléphonique).

Cette évolution est « démocratique » car peu coûteuse. La notion de « base de contacts » sera un outil de travail essentiel et les réseaux sociaux jouent un rôle décisif dans la constitution de celle-ci.
Communication ciblée = valeur ajoutée = efficacité !

Guillaume Carrere (Zebaz Smart Data) : « Structurer sa base de données permet de mieux cibler ses prospects »

3 – La production de contenu

Pour exister en ligne, il faut générer du contenu, devenir soi-même une source du droit.

Plusieurs pratiques [bien connues des documentalistes, c’est moi qui souligne !] permettent de produire du contenu :

  • La veille,
  • La curation,
  • La production de contenu par :
    • La rédaction d’articles,
    • Les revues de presse,
    • Les retombées presse,
    • Les vidéos,
    • Les podcasts,
    • Les illustrations,
    • Les infographies,
    • Les dossiers,
    • La production de livres blancs,
  • Publier son contenu de préférence sur son propre blog,
  • Diffuser son contenu via les réseaux sociaux.

4 – Les réseaux sociaux

Twitter :

  • Un outil de veille
  • Pour vos clients, un accès à votre information,
  • Un moyen de diffuser votre actualité (cf. production de contenu ci-dessus).

LinkedIn :

  • Le nouvel annuaire mondial mis à jour en temps réel,
  • Un lieu pour communiquer sur sa marque,
  • Un lieu d’expression de son expertise.

Bruno Fridlansly conseille de passer 10 minutes par jour sur LinkedIn avec un plan d’action comme suit :

  • Lundi : lire et interagir,
  • Mardi : entrer en contact avec 5 nouvelles personnes,
  • Mercredi : inviter une relation à déjeuner,
  • Jeudi : publier 5 infos (issues de votre veille),
  • Vendredi : interagir dans 3 groupes,
  • Samedi : rédiger un article (il s’agit d’articles courts, de petits commentaires, de synthèses et non d’articles de doctrines avec moult notes de bas de page !) [Néanmoins, par expérience il faut beaucoup plus que 10 minutes pour écrire un article, même court, c’est moi qui souligne],
  • Dimanche : se reconnecter à 5 contacts.

BF : « Les réseaux sociaux sont le prolongement des relations humaines nouées au quotidien »

Voir aussi la reprise plus détaillée de ces conseils sur le blog E&M : http://blog.eliott-markus.com/se-mettre-a-linkedin-en-investissant-10-minutes-par-jour

Conclusion

Dans un cabinet d’avocats, une communication 2.0 ne pourra se faire qu’avec une sensibilisation collective, un accompagnement des individus et une amélioration de certaines procédures internes du cabinet.

Rester l’expert et utiliser les nouveaux modes de communication pour le faire-savoir.

DJ : « Quand on partage on nourrit les autres et on reçoit en retour ! »

Quelques questions pertinentes de la salle

Faut-il continuer à payer pour les classements/annuaires ou ne faut-il pas justement réinvestir l’argent et le temps dévolu à remplir de fastidieux questionnaires dans sa propre communication numérique ?

DJ : Si tout le monde figure dans un annuaire, il est délicat de s’en exclure. D’autre part, dans certains milieux, notamment les milieux financiers, ces annuaires sont pris en main, pas tant pour chercher un nouvel expert mais pour conforter le choix que l’on a fait de son expert et vérifier s’il est toujours bien classé.

Quid de Viadeo ?

BF. : Se concentrer sur LinkedIn qui est vraiment l’annuaire dominant; dans certains cas (cas dans l’assistance d’un avocat qui a une clientèle franco-allemande), rédiger son profil dans plusieurs langues (français, anglais, allemand) et avoir aussi un profil sur le réseau national qui marche très fort (en Allemagne il s’agit de Xing).

Quid d’une page Facebook ?

Pour certains secteurs, comme par exemple l’assurance de personnes, le divorce, le permis à points, une page Facebook peut être un bon moyen de toucher des clients potentiels.

Voir aussi :

Retour en tweets sur la conférence par Eliott & Markus et Zebaz, avec capture de plusieurs slides des intervenants

http://blog.eliott-markus.com/augmenter-son-ca-grace-aux-reseaux-sociaux-retour-sur-la-conference

Lors de la conférence, Guillaume Carrere, Business Manager chez Zebaz Smart Data (éditeur d’informations commerciales B2B) est intervenu, notamment pour nous présenter l’offre Zebaz 360 : http://zebaz.com/

Sur un sujet proche, voir aussi le compte-rendu de la conférence de l’Ecole HEAD sur la communication numérique du jeune avocat (4 mars 2015) : http://www.lecafedudroit.fr/conference-la-communication-et-limage-numerique-du-jeune-avocat/

Sketchlex Miroslav Kurdov

Infographie juridique, interview de Miroslav Kurdov, auteur de SketchLex.com

Parce qu’un petit dessin vaut souvent mieux qu’un long discours, l’infographie juridique occupe une place de plus importante, notamment sur les média sociaux du fait de son attractivité et de ses atouts dans la vulgarisation du droit.

Malheureusement le milieu de l’infographie et des icônes juridiques semble encore dominé par le modèle américain qui ne reflète pas correctement les attributs du droit français.

A titre d’exemple, et pour reprendre les mots de Miroslav :

Le marteau n’est pas du tout un accessoire utilisé par les juges en France alors que la majorité d’entre nous comprend la métaphore du fait de la dominance des séries et films américains qui mettent très souvent en scène la justice américaine. Chez nous, le marteau se retrouve chez les commissaires-priseurs qui en utilisent un avec un manche très long.

Sketchlex Miroslav Kurdov

Sketchlex Miroslav Kurdov

En tant que webmaster de sites juridiques, le problème de manque de choix d’illustrations libres, représentant le système juridique français est particulièrement flagrant.

Ce pourquoi, il convient d’encourager la création « made in France ».

A ce titre, j’ai tenté d’en savoir plus sur Miroslav Kurdov qui est un des représentants français du Legal Information Design Network et son co-fondateur. Miroslav travaille à la fois sur des infographies juridiques et sur des icônes juridiques.

Quelle est votre formation ? Quel poste occupez-vous ?

Je suis diplômé du CEIPI (Master 2 Droit de la Propriété Intellectuelle) et du Mastrer Msi (Droit du Multimédia et des Systèmes d’Information) de l’Université de Strasbourg. J’ai une expérience de 4 ans comme juriste spécialisé en droit des marques et des noms de domaine dans un Cabinet de conseils en propriété industrielle.

Actuellement, je suis « jurigraphiste », un néologisme qui me permet de me définir comme étant à mi-chemin entre un graphiste et un juriste. Côté graphisme, je suis autodidacte.

Actuellement, j’exerce en freelance.

Comment êtes-vous venu à l’iconographie / l’infographie juridiques ?

Tout a commencé à l’occasion d’ateliers ou de conférences que j’ai eu l’occasion d’animer dans la cadre de mon ancien job de juriste. Parler de noms de domaine et de marques peut facilement causer un « Death by Powerpoint » et je cherchais donc des méthodes pour expliquer simplement des concepts juridiques et des procédures complexes.

J’ai commencé par me documenter et j’ai acheté un paquet d’ouvrages sur le sujet dont trois livres qui m’ont marqué plus particulièrement : « Slide:ology »  de Nancy Duarte, « Presentation Zen » et « Presentation Zen : Design » de Garr Raynolds.

La visualisation de l’information a commencé à m’intéresser de plus en plus et j’ai démarré mon blog www.SketchLex.com fin 2011 pour poster mes premières tentatives d’infographies.

Ceci m’a permis de tester et d’approfondir le concept, mais surtout de faire de nouvelles connaissances très enrichissantes. J’ai été très heureux de remporter le prix de l’ADIJ de jeune cyberjuriste en 2012. Courant 2013, j’ai eu mes premières commandes.

Fin 2013, le moment était propice de me consacrer entièrement aux infographies en créant SketchLex Pro et en quittant mon job de juriste.

Avec quels outils travaillez-vous ?

Côté matériel, je mords la pomme et donc certains de mes outils sont disponibles uniquement sur Mac. C’est notamment le cas pour Keynote, c’est l’outil qui donne (enfin) envie de faire des présentations !

Pour la prise de notes et l’organisation de l’information en amont de la création d’une infographie, je me sers d’OmniOutliner et pour les diagrammes et les schémas, j’utilise essentiellement OmniGraffle Pro.

Pour la création de pictogrammes et les infographies, j’utilise Adobe Illustrator.

Enfin, je reste très attaché au papier et au crayon, un passage obligé pour esquisser les schémas et les pictogrammes avant de passer à l’ordinateur. Cela permet également de se reposer les yeux de l’écran, un vrai luxe de nos jours !

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

Les panneaux de la route ! Depuis tout petit, je suis fasciné par les panneaux de la route et les pictogrammes que l’on retrouve un peu partout autour de nous.

De manière générale, j’aime le design aplati et sans ornements, de préférence monochrome ou avec une seule couleur de contraste.

Je dois mentionner impérativement The Noun Project qui est la plus grande encyclopédie de pictogrammes au monde et qui permet non seulement de s’inspirer, mais de réutiliser des pictogrammes d’excellente qualité.

Est-ce compliqué de traduire le droit français en images ?

La difficulté dépendra du domaine du droit visé. Par exemple, les concepts juridiques seront toujours difficiles à représenter en image à la différence de certaines règles ou actions concrètes.

Un bon exemple hors le domaine du droit est le signe « Danger biologique » et « Escalier mécanique ». La signification du premier ne pourra pas être devinée et sa compréhension exige un apprentissage spécifique et préalable. Il va de même pour les plans des circuits électriques ou d’un plan topographique.

Sketchlex Miroslav Kurdov

Sketchlex Miroslav Kurdov

Dans le domaine juridique, le concept de « bon père de famille » serait quasi impossible à transcrire en images. D’autres concepts difficiles sont la notion de dignité humaine, de discrimination ou encore la cause du contrat.

En revanche, en s’attachant à des actions concrètes, on peut représenter la signature d’un contrat ou sa rupture.

Sketchlex Miroslav Kurdov

Sketchlex Miroslav Kurdov

Vous remarquerez que le pictogramme « rupture d’un contrat » est totalement faux de point de vue juridique. Le plus souvent, la rupture d’un contrat est réalisée par l’envoi d’une lettre recommandée, donc déchirer le contrat est inopérant. Cela étant précisé, la métaphore est plus compréhensible par le grand public !

Travaillez-vous sur commande ? (édition juridique, presse, webdesign ?)

Pour l’instant, je travaille sur commande.

Je profite de l’occasion pour annoncer que je suis à la recherche d’un associé ou d’un partenaire.

Quel est l’objectif de Legal Information Design Network http://www.lidnetwork.org/ ?

On a lancé le LIDN à l’initiative d’Olivia ZARCATE – son Tumblr est à voir absolument http://oz-imagidroit.tumblr.com/ – dans le but de réunir, au sein d’un réseau international, toutes les personnes qui travaillent dans le domaine du design de l’information juridique au sens large. Outre la visualisation, le design de l’information englobe la simplification du langage juridique (plain language) ou encore la création d’outils ou de services facilitant la création et l’exécution d’actes juridiques, par exemple il peut s’agir d’un générateur de contrats ou d’une plateforme en ligne qui gère les relations entre les parties en cours l’exécution d’un contrat.

Les membres ont des profils très variés : il y a des avocats et des juristes, mais également des professeurs, des chercheurs et bien sûr des designers.

Concernant l’origine géographique, les membres de LIDN (http://www.lidnetwork.org/members/) sont originaires de l’Angleterre, des Etats-Unis, de l’Italie, de la Pologne, de la Suède, de la Suisse, du Pays-Bas, de la France et de la Bulgarie puisque je suis d’origine bulgare.

Quels sont vos projets dans ce domaine ?

Dans un premier temps, l’objectif est de répertorier toutes les personnes intervenant dans le domaine du design de l’information juridique, ceci dans le but de nous connaître et d’échanger. On voudrait organiser une rencontre internationale ou encore lancer des concours autour d’un thème donné.

Un petit dessin exclusif pour Sérendipidoc ?

Avec plaisir !

Sketchlex Miroslav Kurdov

Sketchlex Miroslav Kurdov

En savoir plus sur l’interviewé :

Site web www.SketchLex.pro | Blog www.SketchLex.com | Twitter @SketchLex
Inscription à la newsletter http://sktch.es/1nebg53

Mise à jour de l’article, suite à sa mise en ligne (12 février 2015)

Pitch d’Olivia ZARCATE, Imagidroit : Transformer le jargon juridique en schémas synthétiques : http://t.co/6vJcr0Nu0q.
Comment allier le droit, le design et la pensée visuelle pour rendre le droit plus compréhensible. Intervention filmée de 6:52 minutes avec une très intéressante mise en perspective de contenus textuels et de leurs représentations visuelles. Conseil National du Numérique (CNNum), 9 janvier 2015, journée contributive, 9 janvier 2015.

Visuals make contracts more understandable by Cheryl Stephens (signalé en février 2015 par Olivia Zarcate sur Linkedin)
https://www.linkedin.com/pulse/visuals-make-contracts-more-understandable-cheryl-stephens

Making the meaning of contracts visible, automating contract visualization by Stefania Passera, Helena Haapio and Michael Curtotti, IRIS 2014 Conference, 20th February 2014, Salzburg

« One of these choices concerns creating plain language and visual contracts in modules that can be automated. You can see some examples of visual elements here in a report on automation: » http://www.mindspace.fi/wp-content/uploads/2014/02/IRIS_passera_haapio_curtotti.pdf