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Innovation

Droit et innovation

Quelques sources d’information sur un sujet qui alimente beaucoup la blogosphère depuis quelques mois. On les comprend, les avocats ont peur de « l’ubérisation ». La parade c’est l’INNOVATION !

Au programme : étude, thèse, conférence, meet-up, atelier, workshop, articles, newsletters, twittos à suivre et veille.
Merci à Jean Gasnault pour quelques sources communiquées.

Innovation

L’étude

L’innovation dans la profession d’avocat. Une étude réalisée par la Clinique de l’Ecole de Droit de Sciences Po en partenariat avec l’Incubateur du Barreau de Paris, Décembre 2015

http://www.sciencespo.fr/ecole-de-droit/sites/sciencespo.fr.ecole-de-droit/files/IBP%20Rapport%20Innovation_decembre2015.pdf

Avec une intéressante bibliographie en fin d’étude.

La thèse

Comment la digitalisation démocratise l’accès au droit ? par Blandine Jugé

Ma thèse en 2 minutes :

http://www.huffingtonpost.fr/2015/04/21/avocats-start-ups_n_7105994.html

Quelques sites

L’Incubateur du Barreau de Paris : http://incubateur-barreaudeparis.com/

Innovation juridique par Le Village de la justice /LegiTeam : http://www.innovation-juridique.eu/ et la rubrique Management\Technologies et innovations pour les métiers du droit sur le site http://www.village-justice.com/

JINOV (les journées de l’innovation du Droit et du Chiffre) (Arnaud Dumourier) : http://www.jinov.fr/.
Voir aussi http://www.lemondedudroit.fr/

OpenLaw : http://openlaw.fr/

Open Law, le droit ouvert est un projet de cocréation destiné à mettre en valeur le droit ouvert, accompagner globalement l’ouverture des données juridiques et stimuler l’innovation collaborative autour des données juridiques ouvertes.

Voir aussi la page Legal Innovation Paris Meetup http://www.meetup.com/fr-FR/Legal-Innovation-Paris/ pour le calendrier des manifestations.

Possibilité de recevoir la newsletter OpenLaw suite à une participation aux différents Meet-Up ou Programme organisés par l’Association Open Law.

La presse

La presse juridique : voir notamment la LJA, les Petites Affiches, la Gazette du Palais, le Recueil Dalloz, Dalloz Avocats, la Semaine Juridique, …

Les Echos, Le Nouvel Économiste, L’usine Digitale… font régulièrement des articles sur ce sujet.

La veille

Une newsletter Droit & Innovation a été lancée en 2016 par Leganov (Alexis Deborde)
Inscrivez pour recevoir notre veille Droit & Innovation chaque vendredi midi ! https://t.co/ExkB5fNPbZ : http://www.leganov.com/

La newsletter de Darwin Consulting (Etienne Vandewalle) dédiée à L’innovation juridique, fiscale et comptable « Nous assurons une veille permanente sur les innovations et bonnes pratiques au niveau mondial et un suivi constant des avancées technologiques et des innovations de rupture : services en ligne, mobilité, web sémantique, réseaux sociaux, e-learning, data, objets connectés… »
Formulaire d’abonnement Elodie Teissedre est la curatrice du Scoopit Droit d’avenir, la revue du changement chez les professionnels du droit : http://www.scoop.it/t/good-news-by-elodie-teissedre

Sur Twitter

Un tel sujet ne peut que faire le buzz sur Twitter.

Quelques twittos à suivre :

@adumourier
@AlexisDeborde
@BlandineJuge
@clarisseberrebi
@juridique_innov
@LEGA_NOV
@l_incubateur
@OpenLaw_fr
@wickers_t

et quelques hastags : #droit #innovation #avocat #legal #tech #legaltech #startup #transformation #numérique #ubérisation

D’après une récente étude L’avocat et l’information juridique sur internet par Solulaw

68% des avocats interrogés (entre juillet 2015 et janvier 2016) se disent prêt à innover pour faire évoluer leur pratique

Etude complète ici : https://www.solulaw.com/docs/avocat_et_information.pdf,

et analyse ici : https://blog.solulaw.com/2016/02/29/si-les-avocats-prenaient-le-controle-de-linfo-juridique-en-ligne/

Attention, à l’overdose. En 2015 c’était le terme BIGDATA qui était à la mode. En 2016, je prédis un bel avenir à INNOVATION !

Pourtant, nous savons depuis les années 70, qu’en France on n’a pas de pétrole mais on a des idées !

Se méfier des « y’a qu’à faut qu’on… » !

Entre toutes ces lectures, ces ateliers, ces rencontres, ne pas oublier de garder un peu de temps pour son propre brainstorming et pour innover !

Tweetiebyte, vos données Twitter en infographie

J’ai découvert Tweetiebyte lors d’une intervention de Béatrice Foenix-Riou (Comment les médias sociaux ont modifié mes pratiques de veille) dont elle vient de publier la synthèse.

Tweetiebyte est une application gratuite en ligne qui vous permet de créer automatiquement une spectaculaire infographie qui analyse en détail vos statistiques Twitter.

Tweetiebyte Logo

Pour cela, il suffit d’entrer votre compte twitter et de valider : on ne peut pas faire plus simple !

Vous aurez ainsi accès :

  • à la date anniversaire d’ouverture de votre compte,
  • au nombre de tweets, d’abonnements et d’abonnés,
  • à la répartition de vos tweets selon qu’ils contiennent seulement du texte, des liens, des images ou des vidéos,
  • au pourcentage de vos tweets qui sont retweetés,
  • à des informations sur vos habitudes : jour de la semaine où vous twittez le plus, oiseau de jour ou de nuit, créneaux horaires de vos gazouillis,
  • au classement des comptes Twitter avec qui vous interagissez le plus,
  • aux hastags que vous utilisez le plus,
  • à votre tweet le plus populaire depuis la création de votre compte.

Le tout est présenté dans une infographie très ludique et se compose sous vos yeux de manière automatique, vous allez adorer !

Je considère pour ma part l’outil plus comme un jeu que comme un véritable outil de monitoring. J’envisage de faire le point une ou deux fois par an, notamment à la date anniversaire de l’ouverture de mon compte Twitter.

J’ai eu des surprises en le lisant. Ainsi, je ne pensais pas être un oiseau de nuit !

En 2015, j’ai été très investie dans différents MOOCs et visiblement j’ai beaucoup tweeté autour du #MOOC #ARCHINFO (MOOC architecture de l’information) #UX (je n’avais pas le souvenir que c’était à ce point) ; en toute logique, je tweete aussi sur le #droit, la #veille et les #MOOC.

Sans surprise @Cottinstef est un peu mon maître à penser sur Twitter mais visiblement je suis aussi une bonne « cliente » de @choblab et d’ @Archimagredac !

J’ai encore une belle marge de progression à accomplir pour être d’avantage retwettée, pour améliorer la qualité de mes tweets avec plus de liens et plus d’images et avec des hastags qui reflètent bien ma profession de documentaliste juridique.

Même si nous sommes en début d’année et dans la période des bonnes résolutions, cela ne veut pas dire que je me fixe un quelconque objectif ou que je vais modifier mes pratiques mais il est toujours intéressant de voir comment son compte Twitter évolue.

Vous pouvez transférer votre infographie par e-mail ou dans un message Twitter : dans les deux cas il s’agit d’un lien actif (pratique par exemple si vous gérez le compte Twitter d’autrui et que vous devez rendre des comptes).

Pour l’instant, il n’est pas possible de récupérer l’infographie sous format PDF ou image. Il faut faire un petit bricolage si vous souhaitez l’afficher sur votre blog comme ci-dessous.

@GuelfucciC

TweetieByte

TweetieByte, infographie du compte @GuelfucciC le 14 janvier 2016

Site : http://www.tweetiebyte.com/

Outils de veille par Raphaël Rey

Outils de veille : catalogue de solutions gratuites ou peu coûteuses

Je souhaitais revenir dans cet article sur le document slideshares Outils de veille. Ce document a été beaucoup partagé sur les médias sociaux mais la durée de l’information y est tellement éphémère qu’il se pourrait que vous soyez passés à côté.

Or c’est une mine d’informations utiles.

Ce document est l’œuvre de Raphaël Rey, Assistant d’enseignement à la Haute Ecole de Gestion de Genève (HEG).

Raphaël Rey dresse un inventaire de solutions de veilles gratuites ou peu coûteuses dans un plan de classement de neuf rubriques : agrégateurs de flux RSS, agents d’alerte, agents de surveillance, outils de bookmarking et de capitalisation, outils de curation et de diffusion, plateformes multifonctionnelles, services d’automatisation, outils de visualisation et de traitement des données.

J’attire votre attention sur le chapitre 1 qui propose une légende qui vous permettra d’un seul coup d’œil de savoir si vous êtes en présence d’un outil gratuit/freemium/ou gratuit mais trop peu efficient, un logiciel favorisant le travail collaboratif ou pas, un logiciel permettant une diffusion publique, etc…

L’ensemble de l’étude fait 47 pages/écrans.
Chaque outil fait l’objet d’une fiche synthétique reprenant le cadre de son utilisation, ses fonctionnalités et avantages, ses inconvénients, le lien vers l’outil et une capture d’écran de l’interface.

A la fin des trois plus grosses rubriques, un tableau récapitulatif permet de comparer les différents outils selon les critères de sélection étudiés.

L’ensemble est très lisible. Dans chaque rubrique, les outils semblent être présentés du plus « populaire » au plus particulier.

Ce qui m’a semblé remarquable dans ce travail :

Raphaël Rey ne manque pas de signaler si un outil est collaboratif ou non. Chacun sait que la veille sera très différente si elle est individuelle ou si elle doit être réalisée par une équipe.

Si la solution gratuite est vraiment limitée, Raphël Rey n’hésite pas à vous le dire. A quoi bon un logiciel gratuit si on ne peut rien faire avec ou s’il est amené à disparaître aussi rapidement qu’il est venu sur le marché ?

De même, Raphaël Rey vous indique si la prise en main est complexe. Je regrette que feu Yahoo Pipes n’existe plus car j’aurais aimé avoir l’avis de l’auteur. A chaque fois que j’ai vu Yahoo Pipes en démonstration, j’ai ressenti comme un grand moment de solitude, le genre d’outil à vous dégoûter de faire de la veille à tout jamais ! Là au moins c’est clair, le lecteur sait dans quoi il s’engage.

Pour conclure, cette étude est pour moi d’un niveau égal, voir supérieur, aux panoramas d’outils que l’on trouve dans les revues professionnelles. La bonne nouvelle est qu’elle est d’accès libre sur SlideShare.

Si la veille est une activité complémentaire de votre activité principale, il n’est pas forcément utile de maîtriser ou avoir un avis sur tous les outils listés, en revanche il me semble important d’avoir une liste des outils qui comptent et ont fait leurs preuves.

Connaître les noms et les principales fonctionnalités pour pouvoir s’y intéresser rapidement en cas de besoin.

Profiter d’une période un peu plus calme pour tester tel ou tel outil qui pourrait améliorer votre performance de veilleur.

L’autre bonne nouvelle est que l’auteur envisage de mettre ce document à jour. Au moment de la rédaction de mon article, il est daté du 19 novembre 2015.

 

A lire en complément de ce panorama, une récente interview (9/11/15) de Serge Courrier par Raphaël Bavière sur les évolutions de la fonction veille, ses chausse-trappes et voies d’amélioration.

Deux citations de Serge Courrier à méditer :

Première erreur, négliger la partie amont de la veille au profit des outils. […]

Tout le monde peut utiliser des outils de veille, c’est vrai, et développer de manière empirique un processus utile à une partie de son activité. Ne serait-ce que de la veille « documentaire » pour suivre les évolutions de son secteur. Mais il faut à un moment franchir le pas pour tenter d’en faire un outil d’aide à la prise de décisions.

 

Tableau de bord Analytik Médias et Tonalité, Europresse

Interview Europresse sur l’analyse de la présence médiatique

Pour mémoire Europresse est un agrégateur de presse (imprimée) qui a étendu sa couverture presse à la surveillance des réseaux sociaux, de la radio et télévision, des sites web et blogs, des études et rapports, des fils et communiqués de presse (couverture dite à 360°).

En 2015, vous avez intégré le tableau de bord Analytik (soit une partie de la solution complète) à votre plateforme Europresse, quels sont les cinq outils qui composent votre tableau de bord ?

Le tableau de bord regroupe la répartition médiatique, la tonalité générale, l’évolution temporelle, les principales sources qui traitent du sujet et les influenceurs.

Tableau de bord Analytik Médias et Tonalité, Europresse

Tableau de bord Analytik Médias et Tonalité, Europresse

En quoi ces outils apportent-ils une valeur ajoutée à la veille ou aux actions de communication ?

Ces cinq indicateurs sont clés à la compréhension rapide d’un sujet. Dans le cadre d’actions de communication, ils permettent en un coup d’œil de vérifier si les objectifs initiaux de la campagne sont atteints. Par exemple, identifier rapidement si les principaux médias et journalistes / bloggeurs / individus qui traitent du sujet sont bien ceux qui étaient ciblés initialement. Dans un contexte de veille cela permet entre autres de surveiller la variation du volume d’information autour du sujet sur le temps, ainsi que la tonalité générale.

Au sujet de l’indicateur de tonalité, quelles sont ses limites ?

Vaste sujet… Il est important de démystifier les systèmes de détection de tonalité. Aucun système existant ne peut prétendre rivaliser avec l’analyse humaine. La majorité des outils d’analyse de tonalité sont basés sur le vocabulaire employé. Des mots comme « bon », « extraordinaire » ou « magnifique » vont augmenter le poids positif d’un document. Des mots comme « mauvais » ou « exécrable » vont faire le contraire. La tonalité finale sera une moyenne pondérée de l’ensemble des mots du document. Il est évident que de tels systèmes ne sont pas capables de détecter le sarcasme par exemple.

Cependant tout n’est pas à jeter. Nous avons effectué des tests dans le but de comparer l’algorithme de tonalité avec des analyses humaines effectuées par des documentalistes. Ces tests ont produit plusieurs résultats.

Nous avons déjà remarqué que la tonalité automatique offrait globalement de meilleurs résultats sur des corpus de presse plutôt que dans les réseaux sociaux. Sans surprise, ceci s’explique aussi par le fait que le sarcasme est beaucoup plus fréquemment employé dans les réseaux sociaux que dans les articles de presse.

En second lieu nous nous sommes rendus compte que le même document pouvait être jugé différemment par plusieurs analystes. Cela a rendu très difficile la tâche de comparer objectivement la qualité de détection de la tonalité document par document.

Par contre, ce qui est intéressant c’est que lorsque nous regardons les résultats sur des corpus volumineux de documents nous obtenons des résultats similaires entre l’humain et la machine dans la majorité des cas.

Tableau de bord Analytik Sources et Influenceurs, Europresse

Tableau de bord Analytik Sources et Influenceurs, Europresse

Qu’entendez-vous par influenceur ?

Là encore, c’est un vaste sujet qui mérite d’être longuement discuté. Il existe de nombreux points de vue valables.

Pour nous, l’influenceur est un individu qui par son exposition et sa crédibilité va pouvoir faire bouger l’opinion, que ce soit à propos d’un sujet d’actualité ou de consommation. Les deux composantes indispensables d’un influenceur sont son audience (pas seulement en termes quantitatifs, mais aussi qualitatifs. Qui il rejoint.) et sa crédibilité (la confiance qui lui est accordée). Il y a là aussi de grands enjeux à détecter automatiquement des influenceurs. La machine peut aider à proposer des candidats parmi un grand nombre d’influenceurs potentiels mais encore un fois le jugement humain reste indispensable.

Dans la version de base d’Europresse nous avons pris le parti d’identifier comme influenceurs les individus ou entités rédactionnelles ayant le plus d’audience, laissant la crédibilité au jugement de l’utilisateur.

Notre solution Analytik permet cependant d’aller beaucoup plus loin dans l’identification d’influenceurs en mettant en relation un grand nombre de métriques (score klout, portée, type de média, tonalité, géographie…) afin de traiter uniformément les influenceurs sociaux et traditionnels.

Tableau de bord Analytik Evolution, Europresse

Tableau de bord Analytik Evolution, Europresse

D’après-vous se dirige-t-on dans un avenir proche vers une meilleure analyse des tendances, des rumeurs, de l’e-reputation d’une entreprise ?

L’augmentation croissante des volumes d’information, ainsi que les bouleversements majeurs de l’environnement médiatique impliquent de porter une plus grande attention à la réputation (et pas uniquement l’e-reputation), donc d’engager des efforts additionnels. Les technologies en place sont encore jeunes mais de nombreuses entreprises et laboratoires de recherche s’y intéressent de plus en plus. Nous travaillons d’ailleurs conjointement avec le CRIM (Centre de Recherche en Informatique de Montréal) sur un ensemble de projets de recherche.

Même si je reste convaincu que, pour de nombreuses années encore, ceux qui sortiront le mieux leur épingle du jeu de la surveillance de la réputation ne se limiteront pas à des systèmes tout automatisés, les technologies pour aider à la détection et l’analyse vont grandement s’améliorer dans les courtes années à venir.

Europresse Analytik Presse Imprimée

Europresse Analytik Presse Imprimée


Merci à Philippe Bouffaut, Europresse.

Les illustrations de l’article ont été gracieusement fournies par Europresse. Elles portent sur l’analyse du mot clé « Moirans » sur 30 jours.


Site internet : http://www.europresse.com/

Organiser sa veille sur Internet : au-delà de Google... Outils et astuces pour le professionnel / Xavier Delengaigne. - 2e édition. - Paris :Eyrolles, 2014. - 299 p. - (Accès libre). - ISBN 978-2-212-13945-7

Organiser sa veille sur Internet par Xavier Delengaigne

Organiser sa veille sur Internet : au-delà de Google... Outils et astuces pour le professionnel / Xavier Delengaigne. - 2e édition. - Paris :Eyrolles, 2014. - 299 p. - (Accès libre). - ISBN 978-2-212-13945-7Organiser sa veille sur Internet : au-delà de Google… Outils et astuces pour le professionnel / Xavier Delengaigne. – 2e édition. – Paris : Eyrolles, 2014. – 299 p. – (Accès libre). – ISBN 978-2-212-13945-7

Pour commencer, un livre qui aborde dans son chapitre Bien préparer sa recherche le concept de Sérendipité gagne forcément ma sympathie.

La sérendipité : quel mot compliqué !
Bien souvent, lorsque nous nous lançons dans des recherches sur le Web, nous trouvons au fil de nos pérégrinations des informations intéressantes bien que non souhaitées au départ. Ce heureux processus porte un nom compliqué de prime abord : la sérendipité.
« La sérendipité est l’art de découvrir, inventer et créer ce à quoi on ne s’attend pas. » La sérendipité n’est pas le strict hasard. Le terme tirerait son origine d’un conte persan d’Amir Khusrau, narrant les pérégrinations des trois fils du roi de Serendip (p. 33).

L’avantage indéniable de l’ouvrage est de présenter de façon très claire sur un même support toutes les étapes de la veille de la préparation de la recherche, en passant par la collecte des données puis par leur analyse avant leur diffusion.

L’inconvénient : bien que l’ouvrage soit récent (2014), il se périmera vite, pas forcément du côté des méthodes mais surtout en ce qui concerne les outils analysés. Attention, quelques mentions de feu Google Reader de-ci, de-là.

L’ouvrage reste toutefois un bon moyen de mettre à jour ses connaissances, d’en savoir le minimum sur un outil avant de se lancer dans son apprentissage, de découvrir des sources pas toujours facilement identifiables ou de repérer quelques astuces inédites pour améliorer son efficacité.

A noter, l’auteur, Xavier Delengaigne est notamment formateur en cartographie de l’information (mind mapping). De ce fait, il en parle à plusieurs reprises schémas à l’appui : dessiner la carte mentale de votre recherche par mots-clés (p. 31), modèle de plan de veille e-marketing sous forme de carte mentale (p. 38), diffuser sa veille à l’aide d’une carte mentale (pp. 249-251). Personnellement je trouve l’idée assez fascinante même si à ce jour je n’en ai pas encore l’usage.

J’ai l’intention d’utiliser cet ouvrage pour me familiariser avec Evernote et revoir quelques fondamentaux sur Diigo.
En revanche, je ne suis pas d’accord avec l’auteur sur le fait que Yahoo! Pipes est un outil simple d’utilisation (p. 128). A chaque fois que j’ai eu l’occasion d’avoir une démonstration de Yahoo! Pipes en atelier veille, les personnes en charge de la démonstration, tous des « geeks acharnés », ne manquaient pas d’indiquer la difficulté de prise en main de cet outil.

L’ouvrage peut se lire d’une traite ou par un accès très simple directement à l’outil recherché grâce à une table des matières et à un index très détaillés. Les copies d’écran, figures, tableaux, avis d’expert et encadrés font de cet ouvrage un outil résolument pratique.

D’autres chroniques de l’ouvrage :

http://brich59.canalblog.com/archives/2014/11/21/31002356.html

http://www.eyrolles.com/Informatique/Livre/organiser-sa-veille-sur-internet-9782212139457

Sites de l’auteur :
Site internet : www.xdel.fr
Blog : www.collectivitenumerique.fr

 

Veille collaborative

Formation Animer une veille collaborative, retour d’expérience par Natacha Couvert-Tarnowka

Veille collaborativeAnimer une veille collaborative : programme de la formation sur le site de l’ADBS :
http://www.adbs.fr/animer-une-veille-collaborative-142882.htm?RH=1410350879074

J’ai été intriguée par le concept de « veille collaborative » et je me suis demandé comment il était possible de mettre en place ce type de collaboration.

Avant tout, la veille collaborative est le prolongement de veilles existantes. Il faut donc établir une réflexion stratégique importante car elle implique nécessairement de l’humain, des outils et de l’organisation.

  • De l’humain: le professionnel de veille doit capter l’information pour que le dirigeant puisse prendre la bonne décision. Il doit donc aller à la rencontre de ceux qui détiennent cette information, notamment les experts du domaine, et adapter son comportement en fonction des différentes personnes. L’implication de tous est essentielle.
  • Des outils : les outils facilitent le travail des veilleurs et leur permettent de travailler en réseau. Il existe des logiciels spécialement conçus pour la veille. Google et les flux RSS seront très utiles également. Mais il ne faut pas négliger un outil important : les réseaux (réseaux sociaux, RSE, associations, etc …).
  • De l’organisation : Bien souvent la mise en place de ce type de veille est la volonté d’une hiérarchie. Cela nécessite donc l’implication des managers, une analyse des besoins et du benchmarking.

Animer une veille collaborative n’est pas aisé. Il faut savoir convaincre, faire comprendre le bien-fondé et les apports de la démarche à tous, même aux récalcitrants. Il est important de bien connaître les mécanismes de l’entreprise, de bien organiser et coordonner cette veille pour qu’elle puisse donner des résultats.

Je vous recommande de suivre cette formation car Jérôme Bondu, expert en veille, nous a montré de nombreuses facettes de cette veille collaborative et nous a donné les clés pour mettre en place un tel projet.

Natacha Couvert-Tarnowka
Documentaliste juridique – Archiviste

Corinne Dupin. Guide pratique de la veille

Guide pratique de la veille par Corinne Dupin

Corinne Dupin. Guide pratique de la veille

Corinne Dupin. Guide pratique de la veille : diagnostic, collecte, traitement, diffusion, valorisation, outils. Paris : Editions Klog, 2014. 119 p. ISBN 979-10-922272-00-0

 

 

 

 

 

 

Attention, l’auteur le précise dès son introduction, il ne s’agit pas d’un ouvrage technique sur la veille « les tutoriels sont légion sur le web et l’autoformation largement répandue« .
Il s’agit plus d’un guide proposant au veilleur une méthode de travail, des conseils en stratégie de positionnement dans l’organisation qui l’emploie, voire même un peu de psychologie des acteurs.

L’information sur la veille que l’on trouve sur internet consiste la plupart du temps en une information technique sur un nouvel outil à tester ou sur les évolutions d’un outil confirmé ou encore sur un comparatif d’outils et de techniques. A signaler dans ce sens : deux tableaux d’applications de veilles gratuites et payantes avec leurs avantages et leurs inconvénients pages 69 et 70.

Sur internet, l’information de méthodologie de veille existe bien mais elle se résume la plupart du temps aux paragraphes d’introduction de présentations PDF, Powerpoint ou SlidesShares. On y trouve des définitions et de schémas synthétiques concernant notamment les grandes étapes du processus de veille.

L’ouvrage de Corinne Dupin permet de prendre du recul sur la profession de veilleur alors que celui-ci s’inscrit en général dans une course effrénée à l’information.

De nombreux conseils pratiques illustrent les propos de l’auteur. Parmi les tableaux, le tableau 14 page 76 a retenu mon attention. Celui-ci répertorie les interactions possibles avec les clients/usagers. On apprend à agir différent selon que l’usager est geek, fureteur, autonome, partageur ou paresseux.

A ce propos, l’ouvrage de Corinne Dupin remet l’activité de veille dans un contexte collaboratif au sein de l’entreprise avec un pilote et des contributeurs qui participent au processus pas seulement en tant que lecteurs mais aussi en tant que collecteurs d’informations ou analystes. Cette vision collaborative de la veille, bien qu’elle soit très enthousiasmante, doit être plus ou moins facile à appliquer selon l’environnement professionnel. En cabinet d’avocats par exemple, la culture du secret est encore très forte, il pourrait être un peu plus difficile (mais pas impossible) de trouver des relais de veille.

Il est parfois salutaire de se poser pour réfléchir à sa méthodologie et aux évolutions de la fonction veille qui concerne tous les professionnels de l’information. L’ouvrage s’adresse à tous les veilleurs, du public comme du privé, expérimentés ou débutants.
Très intéressante bibliographie de ressources en fin d’ouvrage.

Comme le dit l’auteur :

ce ne sont pas les certitudes qui vont avancer mais les doutes…le veilleur doit assumer d’être un « fauteur de doute » ( !)

Doutons et veillons pour ne pas nous « laisser surprendre et POUR surprendre… . »

A noter : Corinne Dupin interviendra sur les aspects méthodologiques de la veille à la prochaine journée Juriconnexion qui aura lieu le mardi 25 novembre 2014.

Autre chronique de l’ouvrage par Jean-Philippe Accart dans son édito 86, oct.-nov. 2014 : Un nouveau « Guide pratique de la veille »http://www.jpaccart.ch/

Voir aussi le support de l’intervention de Corinne Dupin lors de la Journée annuelle Juriconnexion du 25/11/2014 consacrée à la veille :

Mise en place d’une veille : aspects méthodologiques

Routard IE 2014

Partir en voyage…avec le guide du routard de l’intelligence économique

Routard IE 2014

Message initialement diffusé sur la liste ADBS-Juridique le 22 janvier 2013, mis à jour en juillet 2014.

 

 

 

 

 

Vu dans Archimag de décembre 2012-janvier 2013, un petit encart sur le Guide du routard de l’intelligence économique.
Mon attention a été attirée par le format (identique aux « véritables » guides du routard !) et la gratuité de ce support disponible en ligne, notamment sur le site de la Délégation Interministérielle à l’Intelligence économique : http://www.intelligence-economique.gouv.fr/ ou ici http://www.intelligence-economique.gouv.fr/sites/default/files/fupload/routard-guide-intelligence-economique.pdf.
Attention, ce guide est une introduction à l’intelligence économique, qui vise à favoriser, par des exemples concrets, sa mise en œuvre au sein des TPE-PME. Il s’adresse donc directement aux entrepreneurs et non aux documentalistes qu’ils n’ont pas !

Il y a d’ailleurs page 30 (édition 2012) dans les conseils pour avoir une veille efficace, un conseil que j’aurais bien complété :

« 3 – Croire qu’une information gratuite ne coûte rien : collecter, traiter, analyser, diffuser une information, même gratuite, mobilise du temps, de l’argent et des ressources…et pendant ce temps, vous ne faites pas autre chose ! »
J’aurais eu envie de rajouter : alors pourquoi pas faire appel à un professionnel de l’information/documentation/veille/IE ? sous réserve d’avoir les moyens bien sûr…

Cet ouvrage rappelle les enjeux de l’intelligence économique et aborde de façon succincte les diverses facettes de la veille : processus, mise en place, types de veille, pièges à éviter…
Côté outils, l’ouvrage recense des dizaines d’applications dédiées à la veille : logiciels professionnels, moteurs de recherche, répertoires, bases de données, titres de presse, bibliographie, etc.

A noter aussi, une liste de formations dispensées en France.

A savoir, il n’y a pas de focus particulier sur la veille juridique.

Si vous imprimez le document sous format livret, il ressemble vraiment à un vrai guide du routard, ce qui pourra amuser vos collègues ou vous faire passer pour un curieux voyageur, au choix !

Bonne lecture !

Net recherche 2013 par Véronique Mesguich et Armelle Thomas

Net recherche 2013 par Véronique Mesguich et Armelle Thomas

Net recherche 2013 par Véronique Mesguich et Armelle ThomasVéronique Mesguich et Armelle Thomas. – Net recherche 2013 : surveiller le web et trouver l’information utile. – Paris : ADBS éditions/De Boeck, 2013. – 263 p. – 5ème éd. refondue et mise à jour.

Tout simplement passionnant surtout lorsque l’histoire personnelle du lecteur se confond avec l’histoire de la recherche sur internet, des débuts du web des pionniers, jusqu’aux nouvelles technologies les plus sophistiquées de recherche sur internet. Un livre qui intéressera les documentalistes mais aussi toutes les professions liées au web comme webmasters, professionnels du référencement, etc…Même les technologies les plus abstraites sont clairement expliquées et font l’objet d’exemples concrets. Là aussi la matière évolue très vite mais cet ouvrage en est déjà à sa cinquième édition ce qui prouve que les auteurs n’hésitent pas à le remanier régulièrement pour coller au plus près de l’évolution des technologies. L’édition 2013 inclut des méthodes de recherche dans le web social, l’open data, le web temps réel…

Béatrice Foenix-Riou : Recherche éveillée sur Internet : mode d’emploi

Recherche éveillée sur Internet par Béatrice Foenix-Riou

Béatrice Foenix-Riou : Recherche éveillée sur Internet : mode d’emploiBéatrice Foenix-Riou : Recherche éveillée sur Internet : mode d’emploi. – Bases/Lavoisier, 2011 – 368 p. – ISBN : 978-2-7430-1342-4
Outils et méthodes pour explorer le Web, web visible, web invisible, web social, web temps réels.

Beatrice Foenix-Riou est directrice de BFR Consultants, un cabinet spécialisé dans la recherche experte et la veille sur internet. Elle anime en particulier des formations intra- et inter-entreprises sur le thème de cet ouvrage.

Elle est par ailleurs, rédactrice en chef des lettres Bases et Netsources, éditées par Bases Publications ; ces deux lettres concernent respectivement les banques de données et la recherche sur Internet.

Dans sa forme, l’ouvrage est très agréable à consulter :grosse spirale facilitant l’ouverture à côté de l’ordinateur, mise en page agréable, livre bien chapitré et largement illustré d’exemples.
Quant au fond, l’ouvrage est limpide et très pédagogique : l’état de l’art en matière de recherche sur internet à jour à décembre 2010. On peut envisager son acquisition, soit comme excellent support de cours d’une formation suivie avec Madame Foenix-Riou, soit comme outil pédagogique afin de s’auto-former. Dans ce cas, il est possible de naviguer dans l’ouvrage et il est conseillé d’expérimenter devant écran les astuces suggérées par l’auteur. Les sous-titres percutant de certaines parties sont autant de moyens mnémotechniques pour mémoriser les astuces de recherche (« les accents : oui merci », « les guillemets : une précision délicate »…). Une large partie de l’ouvrage est dévolue à Google même si l’auteur ne manque pas une occasion d’indiquer d’autres pistes de recherche et de souligner ses limites dans certains cas. Les 2ème et 3ème de couverture reproduisent la quintessence de l’ouvrage à savoir : le cadre méthodologique pour une recherche éveillée sur internet et le tableau comparatif des fonctions avancées des moteurs, il est bien pratique de les avoir sous la main.

Certaines parties de l’ouvrage ouvrent de véritables perspectives d’évolution méthodologiques même pour un professionnel averti, je pense notamment à la méthodologie de recherche d’information sur une personne en exploitant les sources en langue étrangère (p. 285) ou certaines fiches outils très détaillées.

Attention, l’ouvrage en question n’est pas spécialisé dans la recherche juridique, ce qui importe peu en l’occurrence puisque les outils et méthodes sont tout à fait transposables dans ce domaine.

Cette matière évolue très vite, suivre l’actualité et la mise à jour de l’ouvrage sur le blog de l’auteur : http://blog.recherche-eveillee.com