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Problèmes Economiques 3113, juin 2015

Intelligence économique : le référentiel du D2IE et un dossier dans la revue Problèmes Economiques

Deux documents récents font le point sur l’intelligence économique et ses perspectives de développement. Une matière qui concerne les documentalistes de tous secteurs.

Intelligence économique, références et notions-clés par la Délégation Interministérielle à l’Intelligence Economique, juin 2015.

Téléchargeable gratuitement :

http://www.intelligence-economique.gouv.fr/sites/default/files/d2ie_references_et_notions_cles_juin2015.pdf

Voir aussi la très pertinente bibliographie mise en avant par la Délégation Interministérielle à l’Intelligence Economique (D2IE) :

http://www.intelligence-economique.gouv.fr/methodes-et-outils/publications-de-la-d2ie

Extrait du préambule par la D2IE

Pourquoi ce document ?

Fruit d’une large concertation avec la communauté d’experts publics, privés et académiques de l’intelligence économique, ces références et notions-clés d’intelligence économique prennent acte des changements intervenus depuis le Référentiel de formation en intelligence économique de 2006 et le Référentiel intelligence économique et nouveaux risques du 21e siècle de 2011.

Elles entendent remplir plusieurs fonctions :

◗ définir des concepts communs et partagés, exprimés de manière claire, entre tous les acteurs pour promouvoir l’échange sur des bases communes ;

◗ constituer un outil d’organisation stratégique et opérationnel pour les entreprises et les administrations ;

◗ guider les organismes de formation dans la construction d’une offre de formation au profit de spécialistes, et sous une forme adaptée, à destination de tous les cursus, sur la base d’objectifs explicites et homogènes, favorisant ainsi la cohérence au niveau national ;

◗ constituer une aide au développement des métiers de l’intelligence économique ;

◗ formaliser le contenu de l’École française d’intelligence économique afin de promouvoir son rayonnement dans le monde.

Dans la partie 7, métier/qualifications et compétences de l’intelligence économique, on note que les métiers de l’information communication sont cités dans presque toutes les rubriques : métiers de la veille et de l’anticipation (veilleurs, documentalistes spécialisés), métiers de l’influence (community manager, social media manager, responsable communication), métiers du management des connaissances (archiviste, responsable documentation, responsable gestion de l’information).

L’intelligence économique, dossier dans Problèmes économiques, n° 3113, juin 2015, La documentation française, 4,90 euros, achat au numéro possible.

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/ouvrages/3303332031139-l-intelligence-economique

Problèmes Economiques 3113, juin 2015

Présentation du dossier par l’éditeur :

Dans un environnement économique international hautement compétitif, l’intelligence économique (IE) revêt un caractère éminemment stratégique. Et l’IE offre, à cet égard, des perspectives prometteuses… A découvrir au plus vite dans ce dossier !

L’intelligence économique (IE) est à la fois un principe et un mode de gouvernance éminemment stratégique dans le contexte économique international. En France, la Délégation interministérielle à l’intelligence économique (D2ie), rattachée au Premier ministre depuis août 2013, est chargée de mettre en oeuvre la politique publique dans ce domaine. Les champs d’application sont nombreux pour les entreprises, et, s’agissant de l’information financière, l’IE constitue un atout indispensable.

Résumés des articles par l’éditeur :

L’IE : un concept, quatre courants
Sécurité et Stratégie
Franck Bulinge et Nicolas Moinet
L’intelligence économique (IE) est un concept syncrétique dont le sens reste relativement sybillin. Si le rapport Martre, publié en 1994, la définit  comme « l’ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement et de distribution, en vue de son exploitation, de l’information utile aux acteurs économiques », l’IE fait aujourd’hui encore l’objet d’innombrables définitions. Il est néanmoins possible de distinguer les quatre courants sur lesquels reposent les différentes approches conceptuelles de ce qui en France demeure envisagé comme une science de l’action : la guerre, la compétitivité, la sécurité et la diplomatie économiques.

Entreprises : protéger le patrimoine informationnel
Expertises des systèmes d’information
Claude Revel
L’intelligence économique dont l’action consiste à traiter une information ouverte s’appuie sur une quadruple démarche : veille et anticipation sur l’environnement extérieur, prévention des risques notamment immatériels, influence en amont et enfin formation et sensibilisation aux enjeux qui entourent la protection du patrimoine informationnel. Dans l’environnement économique international particulièrement compétitif qui est le nôtre,  l’IE revêt un caractère stratégique. Concernant l’État, la Délégation interministérielle à l’intelligence économique (D2IE), rattachée au Premier ministre depuis août 2013, s’est vue confier la mise en œuvre de la politique publique d’intelligence économique (PPIE) et la mobilisation interministérielle sur ce thème. Cette politique s’exerce en lien étroit avec les entreprises, les collectivités territoriales, le monde de la recherche, de l’enseignement et la société civile.

TIC, internet, réseaux sociaux : les nouvelles menaces
Marché et Organisations
Dominique Deville de la Periere
L’information est un élément central de la performance dans une entreprise. Celle-ci doit rester à la fois confidentielle et disponible. Selon son degré d’importance, l’information peut avoir un caractère stratégique devenant un patrimoine économique qu’il convient de protéger. Dans la compétition économique internationale, la survie d’une entreprise dépend de la sécurisation des milliers d’informations et de données qu’elle génère au cours de son activité. Or les évolutions récentes des technologies de l’information et de la communication, la généralisation de l’internet et le développement des réseaux sociaux sont à l’origine de nouveaux risques pour la sécurité de l’information dans le monde économique.

Qu’est-ce que la guerre économique ?
Lettre Prometheus
Christian Harbulot
Les rapports de force de nature économique sont un des facteurs dominants de l’histoire humaine. L’actualité s’en fait régulièrement l’écho : arme du gaz brandie par la Russie, remise en cause du dollar comme monnaie internationale par l’Iran, tensions géopolitiques autour des ressources naturelles, multiplication des différends commerciaux, embargos, conflits autour des brevets, etc. En France, le monde académique semble pourtant ignorer cette réalité des relations internationales, reléguant la notion de guerre économique au rang de concept exotique. Contrairement à d’autres nations, en particulier les États-Unis ou la Chine, notre pays est de ce fait relativement démuni pour aborder cette problématique. C’est pourquoi, élaborer une grille de lecture pertinente des multiples affrontements qui émaillent les relations économiques contemporaines, est, selon Christian Harbulot, directeur de l’École de guerre économique, une nécessité absolue à laquelle aucun État ou entreprise ne peut désormais échapper.

Finance : une nouvelle voie pour l’intelligence économique
Revue internationale d’intelligence économique
Gregory F. Moscato
En dépit d’un développement historique distinct, le secteur de la finance possède une matière particulièrement propice aux champs d’application de l’intelligence économique : l’information financière. Cette dernière joue un rôle primordial dans une industrie qui évolue au sein d’un environnement extrêmement concurrentiel en perpétuelle évolution. De nombreuses passerelles existent selon l’auteur entre la finance et l’IE. Les emprunter comme il le suggère, permettrait un rapprochement des deux champs scientifiques et offrirait une nouvelle voie de développement pour l’IE.

 

Bourse

La gestion de l’information des sociétés cotées

BourseJ’aimerais entrer en contact avec un/une gestionnaire de l’information pour une société cotée afin d’en savoir plus sur son parcours professionnel et sur la présentation de ses activités.

Si vous exercez ce métier, pouvez-vous me contacter ? cguelfucci [chez] free [Point] fr

En effet, lorsque je lis la Recommandation AMF n° 2014-15 concernant la communication des sociétés cotées sur leur site internet et sur les médias sociaux (9 décembre 2014), je me dis qu’un documentaliste ferait merveille dans le respect de la recommandation :

« Il est donc essentiel que l’information publiée sur les sites internet corporate soit complète, équilibrée dans sa présentation, facile d’accès, à jour, et archivée pendant un délai adéquat ». (§1)

Dans la recommandation en question, j’ai repéré plusieurs fonctions que certains documentalistes occupent :

♦ Webmaster/Webdesigner/ergonome : pour l’accessibilité (§ 1.1) et la mise à jour des informations financières (§ 1.2).
Les informations les plus sensibles doivent être horodatées et il doit être possible d’y accéder avec un minimum de clics. Ces informations doivent être exactes, précises, sincères et faire une présentation équilibrée des risques et des avantages que représente la société pour les investisseurs;

♦ Community manager : pour l’accessibilité (§1.1) et l’ensemble des recommandations relatives à l’utilisation par les sociétés cotées des médias sociaux (§2),
Les informations privilégiées ne peuvent être diffusées sur les réseaux sociaux qu’après avoir fait l’objet d’un communiqué de presse intégralement diffusé. Un lien vers ce communiqué doit renvoyer vers une information complète:

a – Le community manager met en ligne un communiqué financier complet sur le site internet de la société cotée,

b – Le communiy manager peut ensuite relayer l’information sur les réseaux sociaux avec un lien vers le communiqué financier d’origine.

Le communtiy manager pourrait aussi aider la société à établir une charte d’utilisation des réseaux sociaux par les dirigeants et salariés « afin de les sensibiliser aux problématiques particulières de la communication des sociétés cotées sur ces médias et d’attirer leur attention sur la prudence nécessaire dont ils doivent faire preuve ».  (§ 2.1)

♦ Record manager / archiviste : pour le respect des obligations d’archivages de la directive Transparence, qui requiert que les rapports financiers annuels et rapports financiers semestriels restent à la disposition du public pendant au moins dix ans (§ 1.3) ;

♦ Veilleur / gestionnaire d’e-reputation : pour la mise en place d’un processus de veille active (§ 2.2) et pour la mise en place d’une procédure interne de réaction rapide en cas de rumeurs (§ 2.4).

Si ce n’est pas un profil de documentaliste web 2.0 qui est décrit là, je ne m’y connais pas !

Source :

Communiqué de presse de l’AMF du 9 décembre 2014 : L’Autorité des marchés financiers publie une recommandation sur la communication des sociétés cotées sur leur site internet et sur les médias sociaux – Voir ici.


Mise à jour de juin 2015

Comment construire sa rubrique «relations investisseurs» par Guillaume Clément in Option Finance du 15 juin 2015, n° 1322, pp. 39-41

Chaque année, de nouvelles entreprises françaises ajoutent à leur site Internet une rubrique dédiée spécialement à la communication financière. Un chantier que les directions financières doivent appréhender en composant avec la réglementation de l’AMF, ainsi qu’un budget et des ressources humaines souvent limités.

Article disponible sous réserve d’abonnement à Option Finance.

Ma description de l’article  : information financière, information réglementée, communication financière, AMF, rubrique finance, rubrique investisseurs, internet, webmaster, SEO, référencement, arborescence, introduction en bourse, réseaux sociaux, archivage, choix des contenus, audience visée (investisseurs institutionnels, actionnaires individuels, petits porteurs, professionnels de la finance, analystes).
Dans cet article qui porte sur l’information financière des sociétés cotées, les fonctions de webmaster, community manager, content manager, documentaliste ne sont pas évoquées. On parle plutôt de « membres de la fonction finance », de service informatique, de prestataire externe ou d’agence. « On n’imagine pas le temps que peuvent prendre la sélection des contenus à mettre en ligne et le choix de leur mise en forme ». Certes ! Sans doute faudrait-il confier ces tâches à un professionnel de l’information ?

 

 

Action de groupe

Action collective : la réponse de l’IE au nouveau risque réputationnel couru par les entreprises par Pascale Richard

La Loi Hamon du 17 mars 2014 a créé au Code de la consommation l’action de groupe en réparation des préjudices causés en droit de la concurrence et de la consommation, entrée en application au 1er octobre 2014. Les entreprises du commerce électronique BtoC (business to consumer : de l’entreprise au particulier) vont devoir prendre rapidement la mesure du  risque de réputation induit par le nouvel équilibre des forces en présence.

Action de groupe

L’action de groupe : un nouveau dispositif attendu

Le recours collectif est en place depuis maintenant plusieurs mois, et rencontre un accueil enthousiaste du citoyen-consommateur français, selon une étude réalisée par l’IFOP pour le cabinet d’avocats August & Debouzy, et publiée fin décembre 2014. 91 % des personnes interrogées sont en faveur de cette nouvelle « arme de dissuasion massive ». Si la « class action à la française » n’a pas la force de frappe que constitue pour son modèle aux USA le système des dommages punitifs, elle va néanmoins faire peser sur les entreprises un risque de réputation encore difficilement mesurable.

Depuis octobre 2014, les associations de consommateurs habilitées à lancer les actions en ont annoncé quatre, dont seulement deux effectives – qui visent le groupe immobilier Foncia et l’assureur AXA-AGIPI. Mais le premier recours a suscité dès le jour de son introduction plus de 2 300 retombées médias. Et l’enquête IFOP révèle que les sondés pensaient que d’autres actions avaient été engagées à l’encontre de plusieurs sociétés (Servier, Total, ArcelorMittal ou la SNCF). La confusion est à mettre sur le compte des campagnes menées précédemment par les associations de consommateurs désormais initiatrices des nouvelles procédures.

48 heures pour réagir

L’étude menée pour l’IFOP met en avant deux chiffres : 83 % des Français considèrent que les entreprises devront lutter pour maintenir leur image, et 72 % seraient prêts à participer à un boycott des produits et services d’un fournisseur visé par une action collective.

Face à ce public mature et à sa réaction prévisible, l’entreprise doit anticiper une riposte immédiate en raison du potentiel destructeur pour son image de l’effet d’annonce médiatique, dont on mesure l’immédiateté de l’impact. A cet effet, le rôle d’une cellule de crise et celui du Community Manager sur les réseaux sociaux doivent être complémentaires dans la gestion de la communication interne et externe.

Anticiper par l’intelligence économique

Bien en amont, une démarche proactive d’intelligence économique reste la meilleure stratégie de prévention – à mettre en place au plus tôt. Combinant protection de la marque et gestion de l’e-réputation à un système de veille efficace et régulier en matière de conformité et de suivi des normes législatives et réglementaires, l’IE protège les actifs immatériels vitaux pour l’entreprise face au risque judiciaire et à ses dommages réputationnels collatéraux.

En conclusion, rappelons que le nouveau risque doit aussi être assuré financièrement : la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA) a estimé  à hauteur de 500 à 600 millions d’euros annuels le surcoût induit par l’introduction de l’action collective sur le prix des prestations pour les professionnels. C’est une autre solide raison pour anticiper plutôt que de subir toute atteinte à l’image de marque de l’entreprise causée par un recours collectif initié à son encontre.

Pascale Richard, Ecole Européenne d’Intelligence Economique (EEIE)

Routard IE 2014

Partir en voyage…avec le guide du routard de l’intelligence économique

Routard IE 2014

Message initialement diffusé sur la liste ADBS-Juridique le 22 janvier 2013, mis à jour en juillet 2014.

 

 

 

 

 

Vu dans Archimag de décembre 2012-janvier 2013, un petit encart sur le Guide du routard de l’intelligence économique.
Mon attention a été attirée par le format (identique aux « véritables » guides du routard !) et la gratuité de ce support disponible en ligne, notamment sur le site de la Délégation Interministérielle à l’Intelligence économique : http://www.intelligence-economique.gouv.fr/ ou ici http://www.intelligence-economique.gouv.fr/sites/default/files/fupload/routard-guide-intelligence-economique.pdf.
Attention, ce guide est une introduction à l’intelligence économique, qui vise à favoriser, par des exemples concrets, sa mise en œuvre au sein des TPE-PME. Il s’adresse donc directement aux entrepreneurs et non aux documentalistes qu’ils n’ont pas !

Il y a d’ailleurs page 30 (édition 2012) dans les conseils pour avoir une veille efficace, un conseil que j’aurais bien complété :

« 3 – Croire qu’une information gratuite ne coûte rien : collecter, traiter, analyser, diffuser une information, même gratuite, mobilise du temps, de l’argent et des ressources…et pendant ce temps, vous ne faites pas autre chose ! »
J’aurais eu envie de rajouter : alors pourquoi pas faire appel à un professionnel de l’information/documentation/veille/IE ? sous réserve d’avoir les moyens bien sûr…

Cet ouvrage rappelle les enjeux de l’intelligence économique et aborde de façon succincte les diverses facettes de la veille : processus, mise en place, types de veille, pièges à éviter…
Côté outils, l’ouvrage recense des dizaines d’applications dédiées à la veille : logiciels professionnels, moteurs de recherche, répertoires, bases de données, titres de presse, bibliographie, etc.

A noter aussi, une liste de formations dispensées en France.

A savoir, il n’y a pas de focus particulier sur la veille juridique.

Si vous imprimez le document sous format livret, il ressemble vraiment à un vrai guide du routard, ce qui pourra amuser vos collègues ou vous faire passer pour un curieux voyageur, au choix !

Bonne lecture !