Cour de Cassation Grand' Chambre, crédit Cour de Cassation

Les sources du droit à l’aune de la pratique judiciaire par Natacha Couvert

Les sources du droit à l’aune de la pratique judiciaire, colloque du 11 décembre 2014, compte-rendu par Natacha Couvert-Tarnowka

Cour de Cassation Grand' Chambre, crédit Cour de Cassation

Cour de Cassation « Grand’ Chambre », crédit Cour de Cassation

Lien vers la page du colloque : http://bit.ly/1wCL10p

Petit rappel : La Cour de cassation est la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire. Elle a pour rôle de contrôler la bonne application du droit par les juges judiciaires et elle assure l‘unité de l’interprétation des règles de droit. Elle ne rejuge en aucun cas les faits.

Le cadre est magnifique, la « Grand’ Chambre de la Cour de cassation » a été inaugurée en 1892. La décoration est éclatante, le plafond est orné de  lourds bandeaux de stuc doré, richement retravaillés. Des peintures de Paul Baudry, Elie Delaunay et Jules Lefèbvre couvrent la salle, dont les dimensions sont : 23 m sur 13m et 9m50 de hauteur.

Ce colloque propose d’examiner la place des diverses sources du droit dans la pratique judiciaire, sous le regard des historiens de la science juridique et des praticiens du droit. L’auditoire se compose d’étudiants, d’avocats, de magistrats et d’universitaires.

Programme :

Le fonds patrimonial de la bibliothèque de la Cour de cassation : perspectives de recherches

La Bibliothèque a été constituée dès les premières années du 19ème siècle. Elle dispose d’un fonds très ancien car elle avait une vocation encyclopédique, à l’origine. Néanmoins elle a su faire le lien entre le droit ancien et le droit moderne, et elle a su s’adapter aux nouvelles technologies.

La première partie du colloque se définit ainsi : « les sources de la jurisprudence » :

la typologie des normes
l’ordonnancement des normes : la valeur des codes
l’ordonnancement des normes : la place de la coutume

La seconde partie est consacrée à la « jurisprudence comme source » :

la place et la valeur des consultations et des mémoires
la place et la valeur des rapports et avis
la structure et la valeur de la décision
la diffusion de la jurisprudence comme source du droit

Il n’est pas possible de faire un résumé d’un colloque aussi riche, tant du point de vue historique que du point de vue légal. De nombreuses questions ont été soulevées et de nombreuses perspectives ont été évoquées.

Néanmoins, on peut dire que la Cour de cassation a réussi le virage du numérique : elle pense à la fois aux outils et au contenu. Le Centre de documentation, piloté par Jean-Paul Jean, président de chambre à la Cour de cassation, doit faire face à une pluie d’informations. Il doit alerter et trier l’information, faire preuve de méthode et de cohérence interne.

La diffusion de la jurisprudence de la Cour de cassation devient un enjeu important car il faut la valoriser. Pour y parvenir, elle doit être hiérarchisée et il doit y avoir moins de pourvois. Car plus les décisions sont nombreuses, plus il y a un risque de divergence.

Des réflexions sont menées sur les thèmes suivants :

– Qui comprend une décision de la Cour de cassation en dehors des praticiens du droit ?

– Faut-il envisager de faire un résumé ou une synthèse de ces décisions ?

– Faut-il mettre en place une politique de traduction ?

Il faut dire le droit et être compris.

Natacha Couvert-Tarnowka
Documentaliste juridique – Archiviste

Formation CIL

Documentalistes, intéressez-vous à la fonction CIL

Formation CIL

Qu’est-ce qu’un CIL ?

La fonction Correspondant Informatique et Libertés a été instaurée par la loi du 6 août 2004. Les entreprises et les organismes publics ont la faculté de désigner officiellement un CIL.
Le CIL accomplit des missions de contrôle interne de conformité à la loi informatique et libertés au sein de l’organisme dont il est CIL. Cette maîtrise des risques juridiques est d’autant plus importante que la plupart des manquements à la loi du 6 janvier 1978 sont pénalement sanctionnés.
Les fonctions de CIL s’exercent à temps plein ou partiel, en qualité de salarié ou de consultant externe.

Pourquoi désigner un CIL ?

  • Etre dispensé d’une grande majorité des déclarations (remplacées par le registre)
  • Disposer d’un conseiller interne (avec un accès facilité aux services de la CNIL, sur tous les projets informatiques, anticiper les évolutions légales)
  • Renforcer la sécurité juridique (mise en conformité et maintien de la conformité, sensibilisation)
  • Améliorer l’image (engagement pour la vie privée, responsabilité sociétale, réduction du risque de sanction surtout si elle est rendue publique).

Source : extrait du support HSC (slide 75/291)

Voir aussi :

http://www.cnil.fr/linstitution/missions/informer-conseiller/correspondants/pourquoi-designer-un-cil/

Qui peut être CIL ?

D’après la loi Informatique et Libertés, le CIL est une personne qui bénéficie des « compétences et des qualifications requises pour exercer ses missions. » Pas de diplôme particulier, pas d’agrément. Idéalement le CIL a une double compétence en droit et en informatique, plusieurs années d’ancienneté dans l’organisme et serait chef de service ou d’un niveau de responsabilité équivalent. Il peut s’agir d’une personne physique ou morale, d’un employé de l’organisme ou, sous certaines conditions, d’une personne extérieure à celui-ci.

En savoir + : la désignation du CIL en questions

http://www.cnil.fr/linstitution/missions/informer-conseiller/correspondants/questions-reponses/

Pourquoi un documentaliste (juridique) a-t-il des aptitudes pour être CIL ?

  • Rigueur. Organisation.
  • Compétence dans l’utilisation et l’administration de bases de données. Compétences informatiques.
  • Connaissances juridiques. Sens du respect de la règle de droit.

Où se former ?

A ce jour, il n’existe pas de diplôme CIL et pas de certification de personnes par la CNIL.

La CNIL propose des ateliers d’information gratuits, généralistes et thématiques, animés par ses propres experts.

Si l’on souhaite une formation concrète, pratique et opérationnelle, il est conseillé d’en suivre une auprès d’un organisme de formation piloté par des experts, des avocats, des juristes.

La formation que j’ai suivie était une formation de trois jours consécutifs organisée par la société Hervé Schauer Consultants, ci-dessous HSC (société de conseil en sécurité des systèmes d’information depuis 1989). Elle était prise en charge dans le cadre de mon Droit Individuel à la Formation (DIF).

Formation CIL 3 jours HSC : http://www.hsc-formation.fr/formations/cil_3jours.html.fr

Ce que j’ai pensé de la formation

Je ne pense pas que le poste de CIL soit une priorité pour les petites structures.
Après la formation, je continue de penser que cette fonction est tout à fait compatible avec les capacités techniques et juridiques des documentalistes juridiques.
En ce qui me concerne, je n’envisage pas à court terme de demander à être désignée CIL de mon employeur car je pense que cette tâche, pour être correctement exécutée, me demanderait d’abandonner d’autres fonctions. En revanche, j’envisage de m’intéresser aux problématiques informatique et libertés. Sans pour autant être désigné CIL, il est possible d’occuper une fonction de « référent ou relais CNIL« . L’activité de référent CNIL recoupe une grande partie des fonctions du CIL : sensibilisation à la loi informatique et libertés, enregistrement des déclarations ou établissement de dispenses de déclaration, tenue d’un registre des déclarations, interlocuteur privilégié de l’entreprise pour les questions relatives à la loi informatique et libertés, force de propositions pour les dirigeants.

Qui peut le plus peut le moins. Avec cette formation de trois jours sur la fonction CIL, on peut donc préparer le terrain et se sensibiliser au sujet ou prévoir d’exercer la fonction CIL avec tous les outils en main, notamment si l’on travaille dans une organisation/entreprise importante qui souhaite créer ce poste à temps plein ou à temps partiel.

La formation HSC se compose à la fois d’une analyse pointue de la loi du 6 janvier 1978 (exposé magistral) et d’exercices pratiques avec notamment une mise en situation sous forme de jeu de rôle particulièrement instructive. Son succès est, à mon sens, lié à la fois au professionnalisme de l’intervenant, Frédéric Connes, et à un support de cours particulièrement bien rôdé et détaillé. La formation aborde des points qui ne figurent pas forcément dans la loi de 78. Le formateur a pour but de nous initier à l’appréciation des risques et donc à une interprétation plus ou moins stricte des règles, ce qui serait impossible dans le cadre d’un atelier dispensé par la CNIL.
HSC ayant été la première société à être certifiée par la CNIL (pour leur formation initialement de deux jours), le formateur a un grand recul sur la fonction CIL et n’hésite à partager divers retours d’expérience qu’il a pu connaître via sa pratique ou ses anciens stagiaires.

A noter, HSC a déménagé fin octobre 2014 et dispense désormais ses formations au 185 avenue Charles de Gaulle à Neuilly-sur-Seine (face au métro Pont de Neuilly), locaux Deloitte.

Dans quelle mesure cette activité est-elle en devenir ?

Un nouveau débouché dans les métiers du droit en entreprise, en administration, collectivité locale ou association.

Compte-tenu des enjeux et des risques juridiques de plus en plus forts liés à cette réglementation, il y a actuellement un fort engouement pour cette fonction.

Près de 14 400 organismes ont déjà désigné un CIL (chiffres à jour à novembre 2014). Plus de 80 % des organismes ayant désigné un CIL relèvent du secteur privé .Plus de 80 % des organismes ayant désigné un CIL comptent plus de 1000 salariés.

La tendance au développement des CIL dans les entreprises et les administrations devrait se confirmer de manière très significative à moyen terme (2015-2017) dans le contexte d’un projet de règlement européen présenté par la Commission Européenne le 25 janvier 2012 qui prévoit de rendre la fonction de « Data Protection Officer » (DPO)  obligatoire pour les organismes publics et pour les personnes morales dont le traitement des données porterait sur plus de 5000 personnes concernées sur une période de 12 mois consécutifs.

Etat d’avancement du projet de Règlement sur la Protection des données à caractère personnel :

http://www.europarl.europa.eu/oeil/popups/ficheprocedure.do?reference=2012/0011(COD)&l=fr

Comment suivre l’actualité en rapport avec ce domaine une fois formé ?

Suivre l’évolution des textes

Sur Légifrance pour la loi informatique et libertés et sur Eurlex pour les directives et règlements.

Le groupe 29 (les « CNIL » européennes)

Sur le site de la CNIL

Par ailleurs, la CNIL met à disposition des CIL un site extranet qui permet notamment de consulter les dernières actualités sur les sujets et secteurs d’activité qui les intéressent

Association Française des Correspondants à la protection des Données à caractère Personnel (existe depuis 2004), AFCDP

En savoir + :

Le Guide du Correspondant Informatique et Libertés par la CNIL (édition 2011) :

http://www.cnil.fr/fileadmin/documents/Guides_pratiques/CNIL_Guide_correspondants.pdf

Le correspondant « informatique et libertés » par Guillaume Desgens-Pasanau, Préface de Alex Türk. – Paris : LexisNexis (Droit & Professionnels, Communication et commerce électronique), 2013. – 374 pages. – ISBN : 978-2-7110-1886-4

Code informatique, fichiers et libertés par Alain Bensoussan. – Bruxelles : Larcier (Les codes commentés Larcier), 2014. – 904 pages. – ISBN : 978-2-8044-7300-6

 

 

Bruno Bernard SIMON. – Vos recherches avec Google

Vos recherches avec Google par Bruno Bernard Simon

Bruno Bernard SIMON. – Vos recherches avec GBruno Bernard SIMON. – Vos recherches avec Googleoogle. – Paris : Editions Klog, 2014. – 159 p. ISBN : 979-10-922272-01-7

Ah Google ! On ne peut pas empêcher nos utilisateurs de l’utiliser, alors autant en connaître tous les rouages pour devenir les experts de Google et former les autres.

 

 

 

L’ouvrage de Bruno Bernard SIMON commence par une partie Comment fonctionne Google ? qui est tout simplement passionnante. Elle se lit presque comme une enquête. L’auteur, qui reconnait la surpuissance du moteur, ne dresse pas pour autant un portrait flatteur de la firme américaine. Les pratiques obscures (notamment pour le référencement et le classement des pages) sont dénoncées, les questions sur les dangers de la situation monopoliste sont posées : « Google n’a plus pour premier objectif de nous aider à trouver l’information désirée, son premier objectif est de conserver son monopole sur le marché de l’information en ligne, de maintenir sa cotation boursière de 244 milliards de dollars et d’engranger ses trente millions de dollars de recette quotidienne » (p. 47).

Dans ce chapitre vous en saurez plus sur le bestiaire de Google où comment  « pour les margoulins du référencement, Panda, pingouin et colibri sont par contre autant de puma, crocodile et aigles…  » (p. 46).

Ce livre s’adresse aussi bien au profane qu’au professionnel de l’information. Il incite ce dernier à jouer un rôle important dans la validation des sources et à informer l’usager sur les limites de la recherche via Google : « nous ne trouvons donc pas tout sur le Web sans payer pour l’information à valeur ajoutée ; nous devons avoir clairement à l’esprit cette limitation » (p. 56).

Puis à devenir expert de l’outil : « Ainsi Google, sans être directement opposé aux professionnels de l’information, ne les aide pas pour autant. Cette assertion ne reflète pas un réflexe anti-Google basé sur de mauvaises raisons émotionnelles : Google est un outil puissant et pertinent mais il n’est pas neutre. Il est donc important d’en connaître le fonctionnement technique que la stratégie pour mieux l’utiliser » (p. 54).

Ce qui nous amène à la partie Maîtriser Google qui aborde toutes les fonctionnalités de l’outil avec pour commencer un utile rappel de la logique booléenne p. 76 [mon avis : c’est fou le nombre de gens qui font de la logique booléenne bien ou mal sans le savoir; il est impératif de bien assimiler la logique booléenne pas seulement pour Google mais pour l’interrogation de toutes les bases de données].

Viennent ensuite les pages sur la syntaxe et les commandes de Google.

A ce stade, j’aurais deux suggestions à faire à l’éditeur :

–  proposer l’aide-mémoire de la syntaxe de Google à cheval sur les pages 88 à 89 sur une fiche cartonnée détachable de l’ouvrage, voire même déjà détachée sous forme de grand marque-page,

–  faire une mise à jour de l’ouvrage via newsletter jusqu’à la prochaine édition car comme le dit l’auteur lui-même : « la syntaxe et les commandes évoluent, certaines commandes sont retirées au fil du temps, d’autres ajoutées. Il est donc fortement conseillé d’aller régulièrement sur la page de recherche avancée pour surveiller l’évolution du langage documentaire de Google » (p. 91).

Pour expliquer la recherche, l’auteur revient à nouveau sur les principes d’indexation et de classement de Google. Son analyse des pages de résultats (SERP = Search Engine Results Page) est à la fois utile aux documentalistes et aux webmasters.

Une partie concerne les applications Google (Google livres, Google actualités, Google scholar).

A noter aussi un original chapitre sur des conseils pédagogiques pour former nos utilisateurs à Google, l’auteur qui est formateur lui-même, ne peut être que de bon conseil !

Je ne peux que recommander l’ouvrage de Bruno Bernard SIMON qui est à la fois clair, pratique et plutôt amusant à lire. Cet ouvrage concerne un outil. Il est donc forcément technique mais les nombreuses copies d’écran, les nombreux exemples et le style dynamique de l’auteur en font un apprentissage ludique.

Les articles concernant la stratégie de la firme Google ou les fonctions avancées de recherche se retrouvent facilement sur internet mais de manière éparpillée. Tel site retiendra un panel de fonctionnalités, tel autre retiendra une seule et unique fonctionnalité car elle est nouvelle.
Il est vraiment agréable d’avoir rassemblé dans le même ouvrage et au même endroit à la fois ce qui concerne la vision stratégique de la « pieuvre de Montain View » comme la désigne Bruno Richardot et l’utilisation experte de Google.

Site de l’éditeur : http://www.editionsklog.com/

Site de l’auteur : http://www.bbs-consultant.net/

Sa propre présentation de l’ouvrage : http://www.bbs-consultant.net/vos-recherches-avec-google

Chronique par JP Accart : http://www.jpaccart.ch/analyses-d-ouvrages/2014-vos-recherches-avec-google.html

Chronique par Bruno Richardot (ADBS) : http://www.adbs.fr/vos-recherches-avec-google-bruno-bernard-simon-142335.htm?RH=1216305435750

Journée Juriconnexion du 25/11/2014

Etre veilleur aujourd’hui… par Sandrine Esclangon

Lors de la journée Juriconnexion du mardi 25 novembre 2014 consacrée à la veille juridique, dans la session de l’après-midi, il a beaucoup été question de techniques et d’outils.

Journée Juriconnexion du 25/11/2014

Auditorium de l’EFB, crédit photo S. Esclangon

Les nouveaux outils présentés nous offrent plus d’efficacité, d’automatisation, d’exhaustivité et de sécurité dans la construction de nos veilles juridiques, sans compter les développements à venir qui sont très prometteurs.

La conclusion de Sandrine Esclangon, Documentaliste (Taj) a été particulièrement appréciée car elle replaçait la veille dans un contexte d’humains.
Elle insistait sur l’intelligence des professionnels de l’information à même de contrôler la fiabilité des outils et des sources, d’adapter les techniques et de mettre en place le « radar veille » dès le petit matin, de la revue de presse radio entendue en prenant son petit déjeuner en passant par les endroits informels de la collecte d’information (ascenseur, machine à café, couloirs).

Méthodes, outils, humains, tout concourt à faire de la veille juridique un atout stratégique !

Avec l’autorisation de l’auteur, je reproduis ci-dessous sa conclusion.


Conclusion

A l’écoute de toutes ces interventions, j’en conclus qu’être veilleur aujourd’hui n’est pas seulement faire confiance à une machine. Pour toutes les étapes que l’on vient d’évoquer, la surveillance par un professionnel de l’information reste indispensable.

Dès sa mise en place, les échanges avec les usagers pour délimiter le périmètre foisonnent de vocabulaire, mots clés, expressions, documents à exclure, méthodes à envisager. Le documentaliste connait son environnement technologique. Il est formé pour lancer les alertes et jongler avec les outils pour obtenir les résultats pertinents.

Dans le domaine juridique, les sources étant disparates et protéiformes, il ne suffit pas de cliquer 4 fois. C’est un travail d’équipe. Un ou plusieurs documentalistes dans un service travaillent pour plusieurs juristes, eux-mêmes veilleurs à leurs heures.

En continu, il faut rester vigilant et instinctif pour ajouter modifier des termes, chercher des traductions. Par exemple, on n’entendait parler que du crowdfunding il y a encore quelques mois, mais aujourd’hui on ne peut pas exclure l’expression « financement participatif ». Tout comme les stock-options dont la traduction française est longue et source d’erreurs : pluriels, singuliers, mots vides, traits d’union, apostrophe et tutti quanti.

Et ça, c’est mon cerveau qui me l’a dit.

Et puis, Ernst & Young est devenu E&Y. Je l’ai vu en haut de la tour à la Défense alors j’ai mis à jour mon alerte. Au hasard des tweets, je découvre un compte de la cour d’appel de Douai. Chic, enfin des arrêts qui tombent tout cuits ! Mais quelques gazouillis plus tard, mes yeux fixés à l’écran, je constate que j’ai peu d’infos intéressantes. A suivre quand même. L’outil étant pratique, j’évalue rapidement son contenu.

Parallèlement, je continue à surveiller mon sourcing au hasard de posts, pages, « think tank » et directions générales qui naissent au gré des publications au JO.

Un jour que je télécharge un k-bis, je vois que le site Infogreffe met en ligne des informations. Je pose une surveillance de page, mais hélas, je n’ai comme mise à jour qu’un changement de date. Je réfléchis donc à utiliser un « pipe », un filtre qui me permet de pouvoir lire de vraies nouvelles. D’ailleurs, en parlant de vraies nouvelles, combien avons-nous lu d’avant-projets de loi Macron, publiés par diverses entités à plusieurs endroits ?

C’est typiquement le type d’informations dont nous devons sans cesse évaluer la fiabilité.

Quelques jours sans actualités Bofip me paraissent suspects. Le fichier XML pour afficher le flux RSS a changé. C’est l’agent de la DGFIP qui me l’a dit. Donc je mets à jour l’url dans mon agrégateur et je vais tous les jours sur la page du site pour comparer si tout fonctionne bien. S’il n’y avait pas Raynald, je m’en serai rendu compte plus tardivement. Heureusement que j’ai des relations, merci Juriconnexion.

L’autre matin, j’écoutais une revue de presse à la radio qui a inspiré la nôtre, chez Taj le jour même. Un encart dans 20 minutes me rappelle l’ordre du jour du conseil des ministres.

A mémoriser : ne pas louper cette info pour l’expresso.

Devant la machine à café, Julie me demande où on en est du pourvoi en cassation de l’arrêt qu’elle attend. Je n’ai pas de nouvelles, car je n’ai pas moyen de le savoir que d’appeler directement le greffe de la Cour tous les jours.

Plus tard, je croise Christophe dans l’ascenseur qui, en se frottant le menton veut rajouter un nouvel article du code à suivre, car il attend des contentieux sur ce sujet. Il a eu les infos par la bande, le réseau, les bruits de couloir, François qui l’a dit à Paul, ces micros signaux qui déclenchent de nouvelles décisions et nouvelles connexions.

Tous les jours, je dois rester vigilante en attente des annonces, des mises en ligne, des modifications de notre environnement.

J’ai beau avoir un logiciel de veille, je ne peux donc pas totalement lui faire confiance. Il est performant, mais ne détecte pas tous ces petits détails, sauf le jour où, il affiche un dossier de presse mis en ligne quelques heures avant son communiqué qui sera publié sur une autre page, pas forcément liée, ou pas tout de suite.

Enfin, quand j’ai tout rassemblé, compilé, vérifié, agrégé, je prépare mon document à transmettre : électronique, clair, concis et proactif. Et je rêve d’un jour où je pourrais facilement tout envoyer sur une appli pour que l’usager puisse recevoir les informations qu’il a choisi, en réunion, en déplacement, dans le TGV, sans mot de passe, sans code en alphabet cyrillique, ni connexion bizarroïde.

Et pour ça, je continue à m’informer avec mes yeux et mes oreilles.

Encore une fois : merci Juriconnexion.

Sandrine Esclangon, Documentation –  cabinet Taj, sesclangon@taj.fr

Voir aussi, la conclusion d’Emmanuel Barthe, co-président de la Journée Juriconnexion sur son site : Deux visions de la veille dans les structures juridiques.

 

Corinne Dupin. Guide pratique de la veille

Guide pratique de la veille par Corinne Dupin

Corinne Dupin. Guide pratique de la veille

Corinne Dupin. Guide pratique de la veille : diagnostic, collecte, traitement, diffusion, valorisation, outils. Paris : Editions Klog, 2014. 119 p. ISBN 979-10-922272-00-0

 

 

 

 

 

 

Attention, l’auteur le précise dès son introduction, il ne s’agit pas d’un ouvrage technique sur la veille « les tutoriels sont légion sur le web et l’autoformation largement répandue« .
Il s’agit plus d’un guide proposant au veilleur une méthode de travail, des conseils en stratégie de positionnement dans l’organisation qui l’emploie, voire même un peu de psychologie des acteurs.

L’information sur la veille que l’on trouve sur internet consiste la plupart du temps en une information technique sur un nouvel outil à tester ou sur les évolutions d’un outil confirmé ou encore sur un comparatif d’outils et de techniques. A signaler dans ce sens : deux tableaux d’applications de veilles gratuites et payantes avec leurs avantages et leurs inconvénients pages 69 et 70.

Sur internet, l’information de méthodologie de veille existe bien mais elle se résume la plupart du temps aux paragraphes d’introduction de présentations PDF, Powerpoint ou SlidesShares. On y trouve des définitions et de schémas synthétiques concernant notamment les grandes étapes du processus de veille.

L’ouvrage de Corinne Dupin permet de prendre du recul sur la profession de veilleur alors que celui-ci s’inscrit en général dans une course effrénée à l’information.

De nombreux conseils pratiques illustrent les propos de l’auteur. Parmi les tableaux, le tableau 14 page 76 a retenu mon attention. Celui-ci répertorie les interactions possibles avec les clients/usagers. On apprend à agir différent selon que l’usager est geek, fureteur, autonome, partageur ou paresseux.

A ce propos, l’ouvrage de Corinne Dupin remet l’activité de veille dans un contexte collaboratif au sein de l’entreprise avec un pilote et des contributeurs qui participent au processus pas seulement en tant que lecteurs mais aussi en tant que collecteurs d’informations ou analystes. Cette vision collaborative de la veille, bien qu’elle soit très enthousiasmante, doit être plus ou moins facile à appliquer selon l’environnement professionnel. En cabinet d’avocats par exemple, la culture du secret est encore très forte, il pourrait être un peu plus difficile (mais pas impossible) de trouver des relais de veille.

Il est parfois salutaire de se poser pour réfléchir à sa méthodologie et aux évolutions de la fonction veille qui concerne tous les professionnels de l’information. L’ouvrage s’adresse à tous les veilleurs, du public comme du privé, expérimentés ou débutants.
Très intéressante bibliographie de ressources en fin d’ouvrage.

Comme le dit l’auteur :

ce ne sont pas les certitudes qui vont avancer mais les doutes…le veilleur doit assumer d’être un « fauteur de doute » ( !)

Doutons et veillons pour ne pas nous « laisser surprendre et POUR surprendre… . »

A noter : Corinne Dupin interviendra sur les aspects méthodologiques de la veille à la prochaine journée Juriconnexion qui aura lieu le mardi 25 novembre 2014.

Autre chronique de l’ouvrage par Jean-Philippe Accart dans son édito 86, oct.-nov. 2014 : Un nouveau « Guide pratique de la veille »http://www.jpaccart.ch/

Voir aussi le support de l’intervention de Corinne Dupin lors de la Journée annuelle Juriconnexion du 25/11/2014 consacrée à la veille :

Mise en place d’une veille : aspects méthodologiques

L'oiseau de Twitter par @GuelfucciC

Pourquoi utiliser Twitter pour sa veille métier ?

L'oiseau de Twitter par @GuelfucciC

Sculpture oiseau fourchette par @GuelfucciC

Vous l’avez sans doute remarqué, les listes de diffusion professionnelles se vident progressivement de leur contenu, c’est une des raisons pour lesquelles il convient de se tourner vers Twitter pour effectuer sa veille métier.

En voici quelques autres :

Pour obtenir l’information en exclusivité ou pour obtenir une information que l’on ne retrouvera pas forcément ailleurs car il est difficile de suivre soi-même tous les sites. Twitter peut être considéré comme un agrégateur de contenus, qu’il convient néanmoins de relever très régulièrement car la durée de vie de l’information y est très courte.

Pour avoir une seconde chance de lire une information à haute valeur ajoutée.  
Certains blogueurs productifs et influents (re)diffusent via Twitter leurs contenus anciens. Ce sont souvent des articles à forte valeur ajoutée, plus ou moins anciens (en général de six mois à deux ans) mais toujours pertinents. De tels messages sont souvent précédés par la mention [Relire] qui indique que l’on a bien affaire à un contenu déjà diffusé. Ce dispositif est particulièrement intéressant lorsque l’on suit depuis peu une personne, que cette personne publie beaucoup (parfois même sur plusieurs sites) et que l’on a loupé ses « bonnes feuilles ». Pour celui qui twitte de la sorte c’est un moyen d’être dans l’actualité sans effort et en valorisant du contenu vraisemblablement enfoui dans la masse internet; pour celui qui le lit, c’est un moyen de faire une veille métier sur des billets où l’information est toujours bonne à prendre même plusieurs mois après sa diffusion.

Suivre des comptes personnels et identifier les experts :

En tant que medium d’information, Twitter permet d’obtenir du contenu plus rapidement et en provenance de profils plus variés que ceux utilisant les classiques fils RSS (étrangers/français, professionnels/amateurs éclairés, etc.).

Pour veiller et diffuser sa veille ou pour suivre la veille de twittos influents.

Pour échanger avec ses pairs, créer et entretenir un réseau de collègues, pour communiquer avec certains professionnels parfois peu accessibles par ailleurs.

Pour obtenir un conseil, une expertise sur un sujet particulier.

Pour trouver des points de vue étrangers (principalement en anglais), des articles (posts) partagés par leurs auteurs ou des lecteurs.

Pour créer du trafic vers son blog, sorte de teasing (le cas échéant).

Suivre les comptes des éditeurs. Certains sont très proactifs sur Twitter alors que leur communication traditionnelle (papier) et numérique (e-mail, newsletters) est limitée. Une communication en temps réel qui pourrait à terme être utilisée pour prévenir des pannes ou éventuels dysfonctionnements et interagir avec les utilisateurs.

Suivre des comptes associatifs (par exemple ADBS, Juriconnexion) : notamment pour être informés d’évènements, pour connaître les points clés d’un évènement grâce aux tweet émis depuis l’évènement en question, pour commenter soi-même un évènement (livetweet). Pour être informé des formations.

Pour élargir ses connaissances en s’intéressant à d’autres secteurs d’activité ou à des outils communs aux métiers de l’information et de la communication. Pour flairer les nouvelles tendances et anticiper les évolutions du métier.

Pour trouver des infographies qui y sont souvent commentées d’autant plus qu’elle sont tellement plus parlantes qu’un long discours.


Les limites :

Se limiter dans les abonnements : trop de tweet tue le tweet… Ou alors il faut créer deux comptes pour ne pas mélanger intérêts personnels et suivi professionnel.

Ne pas hésiter à revoir régulièrement sa liste de ses abonnements.

Sachant que j’utilise Twitter pour une veille métier, je suis amenée à supprimer régulièrement les Twittos qui mélangent engouements personnels et compte professionnel. Je n’ai rien contre un message un peu personnel de temps à autre, notamment le week-end car souvent je peux aussi y trouver un intérêt (par exemple pour les messages à caractère culturel). En revanche, je trouve pénible de suivre une personne qui plusieurs fois par jour fera état de ses pauses café, dégustations de vins, de bières, apéros en tous genres et autres étapes gastronomiques. Non pas, que je n’ai pas l’esprit festif, mais ce genre d’engouement n’a pas de place à mon sens dans un compte Twitter à vocation professionnelle (sauf sur un compte de critique gastronomique ou d’œnologue). Je conseillerais plutôt à la personne d’ouvrir un autre compte Twitter ou de diffuser ce type de contenu à ses amis sur Facebook. Avis personnel qui n’engage que moi.

Pour une autre raison, j’ai été aussi amenée à supprimer des Twittos qui utilisent un logiciel de diffusion automatique de leur contenu et qui vous abreuvent plusieurs fois par jour de messages relatifs à du contenu plus ou moins ancien vous donnant la fausse impression qu’ils sont très productifs alors que vous avez affaire à 10-15 articles qui tournent en boucle. Autant je trouve la pratique de rediffusion de contenu ancien utile [fonction Relire évoquée ci-dessus] si elle est utilisée avec modération, autant l’automatisation de diffusion de contenu, façon matraquage du même article tous les deux jours, est particulièrement pénible. Tout est question de dosage.

Il faut par ailleurs savoir gérer son temps disponible. Suivre plusieurs comptes Twitter demande du temps (mais peut se faire sur dispositif mobile pendant les transports par exemple). Analyser quelques messages en détail demande aussi du temps. Interagir et publier sa veille peut être considéré comme une activité en soi, d’ailleurs certains twittos particulièrement actifs sont parfois consultants ou formateurs à titre principal, ou dorment très peu, ou les deux !

De façon plus générale, la veille effectuée grâce à Twitter doit être intégrée dans sa veille métier tout en conservant ses autres canaux d’information (presse professionnelle, ouvrages professionnels), e-mail, newsletters, fils RSS, recherches sur internet et surtout présence physique lors des manifestations avec un échange verbal entre participants qui ne sera pas limité à 140 signes !


Bref retour d’expérience de ma veille métier sur Twitter :

A la création de votre compte Twitter, méfiez-vous des propositions automatiques d’abonnements. Les miennes concernaient uniquement la communauté corse, on se demande bien pourquoi !

Pour sélectionner des abonnements, il suffira de consulter les abonnements d’un Twittos déjà inscrit au profil similaire. Une fois le profil lancé, Twitter vous suggère aussi des abonnements. N’oubliez pas de limiter vos sources en les évaluant régulièrement, sachez les diversifier plutôt que les additionner.

Sur ce point, on peut se reporter à un extrait du livre de Corinne Dupin Guide pratique de la veille, Klog éditions, 2014 :

Comme leur territoire est très vaste, le défi consiste à y dénicher les contributeurs susceptibles de faire pour soi office de filtres pertinents et de capteurs d’attention. En recommandant les publications qu’ils considèrent clefs dans l’actualité disponible, ils aiguillent leurs contacts vers des lectures ciblées. La délégation du choix de lecture peut avoir ses vertus : gain de temps, indentification de nouvelles sources, découverte de points de vue inédits, ouverture du champ d’investigation…

Ce rôle d’aiguilleur peut évidemment parfaitement être endossé par le professionnel de l’information. Sa tâche consiste ainsi à la fois à identifier ses « tiers de confiance » (de l’art de bien s’entourer !) et à faire lui-même office de « recommandeur » après avoir gagné ses galons de « garant de l’information pertinente ». (p. 65)

Je consulte mon fil d’actualités plusieurs fois par jour.
Je scanne les titres rapidement, je lis parfois une actualité en ligne sur dispositif mobile, éventuellement je retweete une information (assez peu pour l’instant pour éviter les doublons).

Une à plusieurs fois par semaine, je choisis une actualité avec un lien, j’imprime l’article que je lis à tête reposée. Certains de ces articles inspirent ma réflexion et me donnent parfois l’idée d’un article sur ce blog où j’essaye de synthétiser ce que j’ai lu (appropriation de l’information) en ajoutant mon propre point de vue.

J’émets un tweet si j’estime avoir une information originale. Je diffuse les articles de mon blog via Twitter ce qui me permet d’améliorer leur communication.

Je n’oublie pas les autres canaux d’information.

L'oiseau de Twitter par @GuelfucciC

Décoration métal l’oiseau de Twitter par @GuelfucciC

@GuelfucciC, twittos débutante

Avec l’aimable relecture de Pascale Richard, @rascalitsa

 

 

 

Connecté

Documentalistes juridiques, nouvelles fonctions, le point de vue américain

Connecté

L’article de Robert Ambrogi, Turning challenges into opportunities: new directions for legal information professionals: http://www.lawsitesblog.com/2014/10/turning-challenges-opportunities-new-directions-legal-information-professionals.html publié le 28 octobre 2014 sur le blog Law Sites, donne aussi quelques pistes d’évolution du métier, version américaine et fait écho à un article que j’ai publié sur ce sujet : https://www.serendipidoc.fr/les-evolutions-du-metier-documentaliste-nouvelles-fonctions/

L’auteur y met en avant plusieurs nouvelles fonctions : éditeur, intermédiaire facilitant l’accès à l’information légale, analyste de marché, formateur, knowledge manager…

A signaler un argument qui me semble de plus en plus juste :

« Librarians as publishers, Part II: Help your firm or institution use blogs and social media to help push it knowledge and resources to its constituents. You can help in researching, writing and maintaining blogs and in both tracking and participating in social media. »

Ce point complète utilement un récent article que j’ai écrit sur le sujet : Avocats, pourquoi tenir un blog ? https://www.serendipidoc.fr/avocats-tenir-blog/

Sur l’article de Robert Ambrogi je souhaiterais néanmoins apporter une nuance qui tient à la particularité du marché du droit français.

Dans le monde anglo-saxon, les fonctions communication/marketing/business development sont bien distinctes des fonctions documentaires.
De ce fait, plusieurs auteurs américains semblent récemment s’étonner du rôle que pourraient jouer les documentalistes dans le business development du fait de leur maîtrise des bases de données presse et d’une manière générale de leur parfaite maîtrise des recherches sur les entreprises, sur leurs dirigeants et sur les secteurs d’activité.
Dans les structures françaises, la frontière est plus floue entre ces deux départements. Il arrive assez fréquemment qu’un cabinet (français) externalise la fonction communication ce qui amène forcément le/la documentaliste à utiliser des outils (agrégateur de presse, bases de données d’intelligence économique, bases de fiches CV gratuites ou payantes) qui ont plus à voir avec le business development que la recherche juridique pure.
Il me semble que l’on ne s’étonnera pas en France de voir une documentaliste juridique sortir un panorama de presse pour aider un avocat à préparer un rendez-vous ou à répondre à un appel d’offre, comme on ne s’étonnera pas de voir les départements documentation et communication collaborer au sein d’une même structure dans le but de servir les avocats et non se concurrencer comme cela semble être sous-entendu par quelques auteurs américains.
Cette concurrence contre-productive est sans doute induite par la crise qui oblige chaque fonction support à défendre son territoire.

Veille parlementaire

Les Editions Francis Lefebvre lancent un outil de suivi des travaux parlementaires

Veille parlementaire

Le mardi 7 octobre 2014, les éditions Francis Lefebvre recevaient quelques-uns de leurs clients pour une présentation d’un outil de veille juridique sur l’actualité parlementaire (travaux parlementaires de l’Assemblée Nationale et du Sénat).

Il s’agit d’une base de données interne, auparavant réservée à la rédaction, qui sera commercialisée à partir d’octobre 2014 sous forme d’option (coût à voir avec votre responsable commercial).

Son accès se fait au niveau de la plateforme EFL.

Tous les documents parlementaires sont absorbés en texte intégral dans l’outil puis découpés article par article.
Un tableau de synthèse détaille toutes les étapes législatives.
Ce tableau donne accès à l’ordre du jour en temps réel (dates auxquelles le texte a été ou va prochainement être discuté) et aux correspondances entre les numéros des articles pendant les discussions et les numéros définitifs.

La base de données, mise à jour par une équipe dédiée, donne accès aux travaux parlementaires sur les matières phares de l’éditeur à savoir : la fiscalité, le droit social et le droit des affaires. La sélection des textes est quasi exhaustive pour les matières fiscales et sociales. Pour les autres matières, le suivi des textes peut être intégral, partiel ou pas couvert.

Un système d’alerte permet de suivre différents projets ou propositions de loi.

L’utilisateur accède à l’ensemble des archives des textes suivis par l’éditeur depuis 2002.

Pendant la présentation, les clients ont manifesté leur intérêt pour ce nouvel outil de veille en soulignant quelques points importants :

  • importance du délai de mise en ligne des informations,
  • nécessité de pouvoir faire une recherche dans la base,
  • nécessité d’avoir un accès par thème,
  • nécessité de bien connaître le périmètre des projets ou propositions suivis par l’éditeur,
  • utilité d’avoir une alerte particulière sur un article (et non sur l’ensemble d’un texte),
  • utilité de bénéficier de liens entre l’outil de veille et les commentaires dans les publications du groupe.

L’éditeur a pris bonne note des attentes des clients et a souligné que l’outil ferait l’objet de plus en plus d’automatisations ce qui devrait permettre d’améliorer ses fonctionnalités. Un widget dédié, associé à l’espace utilisateur, est en projet.

Comme chez d’autres sociétés commercialisant des outils de veille, la démarche d’EFL s’inscrit dans l’idée de mutualiser un outil qui demande beaucoup de ressources humaines et de l’optimiser afin de dégager du temps pour l’analyse des données. En effet, l’information issue de la veille juridique doit non seulement être lue par ses destinataires mais elle doit aussi être traitée et analysée.

Il sera possible de tester le nouvel outil pour vérifier son adéquation aux besoins du service.

EFL Travaux parlementaires, plaquette (document PDF).

EFL Travaux parlementaires, guide d’utilisation (document PPT).

Voir aussi le support de présentation de l’outil de suivi des travaux parlementaires par Clarisse Guiomard (Responsable développement marché avocats EFL) lors de la journée Juriconnexion du 25/11/2014 consacrée à la veille :

http://www.juriconnexion.fr/wp-content/uploads/2014/11/TP_251114.pdf

Veille juridique nuage de mots

« Veille juridique : un outil stratégique », en amont de la journée Juriconnexion du 25 novembre 2014

Veille juridique nuage de mots

Avec l’autorisation de Jean Gasnault (Président de Juriconnexion), je reprends son message adressé à la liste de diffusion Juriconnexion en date du 20 octobre 2014.

Ce message dresse un état de l’art sur la veille et tout particulièrement la veille juridique.

 

 

 

 

Pour préparer la journée Juriconnexion « Veille juridique : un outil stratégique » (n’oubliez pas de vous inscrire, la salle se remplit … vite), diverses sources consacrées à la veille juridique :

Des présentations 

Séverine Lepiouff – Université de Bretagne Occidentale – Février 2014 – Veille juridique et professionnelle – présentation

http://bit.ly/1ztfgZU

Vincent Ramette – 2013 étude de cas, mise en place d’une cellule de veille juridique

http://bit.ly/1ADwLFX

Stéphane Cottin, Méthodologie de la veille documentaire – 10 avril 2014

http://bit.ly/1x6S5kA

Jean Gasnault – Campus Avocats – EFB 7 juillet 2014 – Veille juridique outils et pratiques d’aujourd’hui et de demain

http://bit.ly/16MB1rN

Un article

Frédéric Martinet – 6 octobre 2014 – La veille informationnelle : enjeux et évolutions

http://bit.ly/10K0nU8

Un nouvel outil

Les Editions Francis Lefebvre lancent un outil de suivi des travaux parlementaires – par Carole Guelfucci – 9 octobre 2014

http://bit.ly/1ADxl6q

Des consultants et des formations

Les consultants en veille, les formations en veille juridique, par Carole Guelfucci – 7 octobre 2014

http://bit.ly/1GTkCyw

Sans oublier

UNJF – Métiers du droit – module D2 : Maîtriser les stratégies de recherche, d’exploitation et de valorisation de l’information numérique

Élaborer et mettre en œuvre une stratégie de veille informationnelle en contexte professionnel

http://cours.unjf.fr/course/view.php?id=136

Et les inventaires de Precisement.org – exemple les actualités juridiques en ligne (mais il y en a d’autres sur ce blog, consacrés à la veille)

http://www.precisement.org/blog/Des-newsletters-juridiques-fiables.html

et pour conclure un billet récent d’Emmanuel Barthe

Outils de veille : quelle application pas chère choisir ?Website Watcher reste à mes yeux le meilleur rapport qualité prix

http://www.precisement.org/blog/Outils-de-veille-quelle.html

Bonnes balades sur Internet … et bonne veille

Jean Gasnault

Rappel de la journée Juriconnexion 

Sous la présidence de Béatrice Foenix-Riou, auteur du blog « Recherche éveillée » (http://www.recherche-eveillee.com/ , la journée 2014 intitulée : « Veille juridique : un outil stratégique » aura lieu le mardi 25 novembre 2014 à l’Ecole de formation du Barreau (EFB), 1 rue Pierre Antoine Berryer à Issy-les-Moulineaux.

La sélection de l’information juridique pertinente est le cœur de nos métiers. Son utilisation est une clef de la performance de l’entreprise. Devant la multiplication des ressources et des canaux d’information, la rediffusion de la veille est devenue complexe et chronophage alors même que les délais admis par nos utilisateurs sont plus courts.

De quels outils disposons-nous pour faciliter la veille juridique? Les réseaux sociaux sont-ils devenus incontournables ? Sous quelle forme délivrer une information stratégique pour l’entreprise ?

En se calquant sur le cheminement intellectuel du processus de veille, l’association Juriconnexion tentera d’apporter des réponses tout au long d’une journée.

Pour en savoir plus et vous inscrire, consulter le site http://www.juriconnexion.fr/

Mise à jour de l’article (novembre 2014)

Support de formation « veille informationnelle » IED, Dakar, 18-20 mars 2014 par Eric Bernard :

http://www.iedafrique.org/IMG/pdf/Manuel_de_Formation_veille_IED.pdf

Document PDF, court (26 pages), à jour, bien illustré, donne un bon panorama des outils de veille gratuits pour plusieurs activités de veille comme agréger des flux, gérer ses favoris, faire de la curation, suivre une page en particulier, créer un flux, faire de la veille sur les médias sociaux et sur les vidéos. Je recommande.

Message de Jean Gasnault du 21/11/2014

Derniers liens sur la veille obtenus via Twitter avant la journée Juriconnexion du mardi 25 novembre à l’Ecole de Formation du Barreau de Paris qui nous accueille.
Merci pour votre fidélité, la salle est pleine. Les inscriptions ferment aujourd’hui et le programme définitif est en ligne :

http://bit.ly/13th4DY

Outils de veille et de recherche, présentation de l’URFIST de Rennes, Mme Malingre et M. Serre, 14 Octobre 2014

http://bit.ly/16MBCcT

Ne pas confondre veille et curation

http://www.web-social.fr/2012/03/14/ne-pas-confondre-veille-et-curation/

Professionnaliser ses pratiques de veille : retours d’expérience de Deloitte et Taj

Source Blog Recherche Éveillée de Mme Foenix-Riou

http://bit.ly/1CuYRp1

Le déploiement d’une solution de veille dans une structure est un process long et délicat, et ne peut se faire sans une démarche de mise en place rigoureuse.

Guide pratique de la veille par Corinne, présentation de l’ouvrage par Carole Guelfucci

https://www.serendipidoc.fr/guide-pratique-veille-corinne-dupin/

Ecole des Hautes Études de Santé Publiques les livrables de veille (dont la veille juridique)

http://documentation.ehesp.fr/ressources-documentaires/bulletins-de-veille/

Si vous avez identifié des sources ou des pratiques de veille partagez les sur la liste Juriconnexion.

Les présentations des intervenant sur le site de l’association Juriconnexion

http://bit.ly/1xMfpSn

Remarquable travail de synthèse par IDNum (février 2015)
http://www.idnum.fr/veille-juridique-un-atout-strategique/

Mise à jour de l’article (26/03/2015)

Veille en sciences juridiques : éléments méthodologiques et outils disponibles par Stéphane Dufournet (mars 2015)
http://fr.slideshare.net/Sdufournet/urfist-2015-veille-juridique

Veille

Les consultants en veille, les formations en veille juridique

Veille

Petit panorama de quelques consultants en veille et de formations en veille juridique.

Plusieurs possibilités pour se former aux techniques de veille :

 

 

 

 

  • assister aux conférences/ateliers animés par les intervenants cités ci-dessous,
  • les suivre sur leurs sites respectifs ou sur les réseaux sociaux,
  • lire leurs publications,
  • suivre une formation via un organisme de formation ou une formation individuelle.

NB : je me suis limitée aux consultants, formateurs et organismes que je connais; je vous invite à compléter la liste en m’écrivant le cas échéant.
Liste par ordre alphabétique de nom.
Le texte Descriptif de leur activité correspond à un copier/coller des informations de présentation trouvées sur les sites internet des consultants.


Béatrice Foenix-Riou

http://www.recherche-eveillee.com/ : blog entièrement refondu en septembre 2014

Descriptif de son activité :

Béatrice Foenix-Riou a créé BFR Consultants – un organisme de formation agréé – en décembre 2008, et offre son expertise dans le cadre de formations sur-mesure, de conférences et d’accompagnements personnalisés, sur des thématiques liées à la recherche d’information et à la veille sur Internet (Google, flux RSS, outils du Web social, etc.).

Depuis 2010, elle est administratrice de l’ADBS (Association des professionnels de l’information) ; elle est responsable du secteur Veille et Recherche sur Internet, qui rassemble près de 800 adhérents ; elle organise régulièrement pour ce secteur des ateliers couvrant le large domaine de la recherche et de la veille (“Comment diffuser les résultats de sa veille ?”, “Quelles alternatives à Google ?”, etc.).

On trouvera sur le Blog de Recherche-eveillee.com le compte-rendu des différentes manifestations.


Didier Frochot et Fabrice Molinaro

http://www.les-infostrateges.com/

Descriptif de leur activité :

Dans un monde où l’information devient la denrée économique essentielle, notre société Les Infostratèges maîtrise la gestion de l’information dans toutes ses dimensions stratégiques. De l’accompagnement en droit de l’information jusqu’à l’organisation de son capital information-connaissances en passant par la gestion de projet web, l’e-réputation et la veille stratégique, nous intervenons auprès des entreprises privées, des collectivités territoriales et des ministères.

Nos modalités d’intervention se déclinent autour de l’Audit, du Conseil, du Développement, de la Formation, mais aussi de la Presse et de l’édition professionnelle, autour de notre site d’information.

Les Infostratèges, ont lancé le blog votre-reputation.com en septembre 2014.

Hormis les pages de présentation des activités en e-réputation des Infostratèges, la partie blog proprement dite publiera des informations ciblées sur ce domaine devenu très vaste. Le domaine couvert par l’e-réputation va en effet du bon référencement naturel aux lentes évolutions du droit de l’Internet et de la responsabilité éditoriale, en passant par la veille stratégique pour la surveillance des vecteurs de réputation, ou par les stratégies de noms de domaine et de marques. C’est dire qu’il y aura matière à traiter régulièrement de ces diverses facettes.


François Libmann Consultants (FLA)

http://www.fla-consultants.com/fr/

Descriptif de leur activité :

FLA consultants, cabinet de veille, d’intelligence économique et d’intelligence scientifique Veille (stratégique, concurrentielle, technologique, etc) Recherche d’informations ponctuelles à la demande Conseil (Système de veille, processus documentaires, etc) Formations à la recherche d’informations et la veille Soutien informationnel pour le développement à l’international.

Bases Publications, SARL de presse créée en 1985, est la société-sœur de FLA Consultants. Elle édite deux lettres professionnelles destinées aux professionnels de l’information ou toute personne intéressée par ces problématiques: Bases et Netsources.


Frédéric Martinet

http://www.actulligence.com/

Descriptif de son activité :

Spécialiste des outils de veille et de recherche d’information sur Internet Online reputation management : surveillez, évaluez et gérez votre réputation Formations des équipes de documentation et de veille aux méthodes et outils de veille et de recherche d’information Gestion de projet, conseil et accompagnement sur la mise en place et l’animation des démarches de veille


Les formations en veille juridique

NB : par ordre alphabétique de nom de formateur

♦ Mieux utiliser internet pour vos recherches juridiques (LAMY) par Benoît Bréard, Responsable Documentation du Cabinet Shearman & Sterling :

http://www.lamy-formation.fr/formation/5335-mieux-utiliser-internet-pour-vos-recherches-juridiques.html

♦ Optimiser sa veille juridique (ADBS) par Stéphane Cottin, Chargé de mission au Secrétariat Général du Gouvernement

http://www.adbs.fr/optimiser-sa-veille-juridique-143505.htm?RH=1410350879074

♦ La veille juridique (SERDA) par Didier Frochot, Consultant-Formateur veille et e-reputation Les Infostratèges

http://formation.serda.com/formations/veille_juridique

♦ Organiser une veille juridique efficace (EFE) par Jean Gasnault, Responsable Documentation du Cabinet Gide

http://www.efe.fr/formation/organiser-une-veille-juridique-efficace.html

♦ Internet juridique : méthodes de recherche et de veille (ELEGIA) par Tiphaine de Mauduit Responsable Documentation du Cabinet Franklin
http://www.elegia.fr/formations/internet-juridique-methodes-de-recherche-et-de-veille_d32190015

♦ Veille juridique sur internet. Trouver et transmettre rapidement l’information juridique (COMUNDI) par Sandrine Rouja, Juriste, Responsable Veille juridique – Juriscom.net

http://www.comundi.fr/formation/13197/veille-juridique-sur-internet.html