L’impression à la demande, l’avenir du livre ?
Lors d’un récent voyage à New-York, je cherchais à consulter l’ouvrage de la blogueuse mode Garance Doré déjà paru aux Etats-Unis alors qu’il n’est pas encore paru en France.
Je rentre donc par hasard dans cette librairie du quartier de Nolita qui n’est pas qu’une simple librairie.
McNally Jackson: A place where you can read books, buy books, write books, and talk about books. And now a place where you can make books, too
On peut imprimer chez McNally Jackson des ouvrages tombés dans le domaine public, épuisés, « blacklistés » ( ?) ou même son propre ouvrage.
Le temps d’impression (6 minutes) est celui d’un café, d’où le nom de la machine Espresso Book machine. Ça tombe bien d’ailleurs puisque la librairie dispose aussi d’un charmant café.
En live, la machine vous délivre un livre de type livre de poche souple avec couverture en couleurs comme une photomaton qui sortirait de la cabine après quelques minutes d’attente ! Impressionnant ! D’autant plus impressionnant à mon avis lorsqu’il s’agit de son propre livre.
Quelques idées pour le milieu de l’édition (juridique) :
- Impression à la demande des livres épuisés,
- Impression à la demande de livres récents mais en rupture de stock car à petit tirage,
- Impression à la demande de supports de MOOC, livrets de formation,
- Autoédition de travaux universitaires qui n’auraient pas trouvé d’éditeur « classique »,
- Autoédition de traités juridiques notamment pour les praticiens du droit,
- Autoédition de Mélanges traditionnels ou même ponctuels pour célébrer un événement dans une petite communauté,
- Autoédition d’ouvrages de type « doing business » pour les cabinets d’avocats qui veulent les offrir à leurs clients,
- Autoédition d’une compilation de billets d’un blog (juridique), par thème, par période, etc…
« Pour les petits tirages de 1 à 300 exemplaires, le coût d’impression, à l’unité, devient indépendant du nombre d’exemplaires imprimés.
Avec l’impression à la demande, un titre est bien plus facilement rentable, car un livre produit est un livre vendu. L’incertitude sur la vente disparaît. Alors que près de 30 000 titres sont pilonnés chaque année, cette technologie apporte une solution environnementale responsable. De même, la gestion des stocks se trouve grandement simplifiée. » Extrait de Le livre à l’heure de l’impression express in Le Monde Economie du 19/03/2015 par Alain Beuve-Méry.
Côté environnement justement dans une petite corbeille au pied de la machine, non visible sur les photos, on pouvait se servir gratuitement en chutes de livres brochés qui font des petits carnets de sac très sympas !
Et sinon, je n’ai pas acheté l’ouvrage de Garance Doré car je vais finalement attendre sa version française pour mieux en savourer l’esprit mais j’ai trouvé la librairie de mes rêves !
Dommage qu’elle soit à New York mais ça viendra en France un jour je pense.
La machine : http://www.ondemandbooks.com/
La librairie visitée : http://www.mcnallyjackson.com/print-on-demand
Adresse : 52 Prince St, New York, NY 10012, États-Unis (Nolita).
Ouverte tous les jours de 10h00 à 22h00 sauf le dimanche de 10h00 à 21h00 (impressionnants les horaires d’ouverture !).
Mail : bookmachine@mcnallyjackson.com
La machine Espresso Book est aussi visible à Paris, Lille, Lyon, Tours, à chaque fois dans des écoles d’art graphique (voir les localisations sur le site de la machine).
Publié le 01/12/2015, modifié le 1 décembre 2015
Bonjour Carole, cette entreprise existe bien en France ! il s’agit d’Orséry, créée en 2013 à Viroflay ! Plusieurs librairies sont déjà équipées. A l’occasion je posterai un message sur Juriconnexion à ce sujet. Bonne journée et merci pour ton article !
Bonjour,
Je suis convaincu que l’impression à la demande est l’avenir.
Mais aujourd’hui, il n’est pas facile de se retrouver dans la jungle des prestataires !
Je me suis amusé à comparer les tarifs et les devis de plus de 10 sociétés. En voici le résultat : les prix vont de 5 à 10 € pour un même livre ! https://publiersonlivre.fr/imprimer-livre/liste-comparative-imprimeurs-de-livres-a-demande/
Je ne sais pas vous, mais j’ai été surpris !
Au plaisir d’échanger
Olivier