Passion brocante, se renseigner sur un artiste du passé

Ceux qui me connaissent savent à quel point je suis passionnée de brocantes.

Lors de nos sorties dominicales, nous faisons souvent de belles trouvailles. Parfois nous avons du mal à identifier un objet ou nous aimerions en savoir plus sur un artiste parce qu’il nous touche, nous évoque un souvenir ou un endroit qui nous est cher.

A l’occasion d’une vidéo publiée par le groupe veille de l’ADBS, j’ai eu la chance d’échanger avec Maïtena Horiot-Ortega, Responsable du Centre de documentation et de l’informatisation des collections du Musée Bonnat-Helleu à Bayonne.

Elle a elle-même constaté l’augmentation des demandes documentaires de particuliers souhaitant connaître la valeur de leurs objets pour s’en séparer : 

« il y a un véritable engouement pour les brocantes et vides-greniers, popularisé par des émissions de télévision comme « Un trésor dans votre maison » ou « Affaire conclue ». Certains pensent avoir de véritables chef-d ‘œuvres…et il est parfois délicat de répondre, sans heurter la sensibilité du demandeur. D’autant, qu’il est parfois difficile de trouver un équilibre entre la valeur sentimentale et la valeur du marché. »

Partant de ce constat, nous vous proposons dans cet article de lister quelques pistes de recherches, certaines en accès libre, d’autres en accès réservé ainsi que des idées de démarches auxquelles vous n’auriez pas forcément pensé pour en savoir plus sur un artiste, un objet, pour démarrer une collection, pour valoriser ou expertiser votre collection ou éventuellement pour la revendre.

Rechercher sur internet

Google Lens : application à installer sur son smartphone, technologie de reconnaissance d’image (développée par Google) conçue pour afficher des informations pertinentes relatives aux objets qu’il identifie à l’aide d’une analyse visuelle. Fonctionne aussi sur des objets anciens et renvoie dans ce cas vers des sites d’antiquités, de brocanteurs, d’experts. Peut par exemple permettre d’identifier un objet similaire tout simplement pour savoir à quoi il sert.

Les market places

La première démarche consiste à consulter les sites de revente : eBay, Priceminister, Le Bon Coin. Sur ces sites on peut non seulement chercher mais aussi mettre une veille pour s’informer d’objets mis en vente.

Pour se renseigner sur un artiste 

Benezit Dictionary of Artists : Le « Bénézit », du nom du marchand Emmanuel Bénézit auteur de la première édition en 1911, est le principal dictionnaire biographique d’artistes en français. Il comptabilise environ 170 000 peintres, sculpteurs et graveurs du monde entier, de l’Antiquité à nos jours. Une version en ligne et en anglais est disponible sur Oxford Art Online. Les notices, plus ou moins complètes, contiennent des informations sur l’artiste, ses signatures et monogrammes, des listes d’expositions et de ventes ou encore la localisation d’œuvres dans les musées.

Le lien : https://www.oxfordartonline.com/benezit

Pour les artistes contemporains, je recommande plutôt le Akoun (site : https://www.akoun.com/).

Retronews : Dans le cadre de sa politique de numérisation de la presse, la Bibliothèque nationale de France a créé en 2016, via sa filiale BnF-Partenariats, le service RetroNews. Il  propose un accès libre et gratuit à plus de 400 titres de presse publiés entre 1631 et 1950. Les journaux répertoriés dans cette base sont indexés dans Gallica : si un résultat est remonté par le moteur de recherche de ce dernier, la visualisation du fascicule complet se fait gratuitement sur RetroNews.

Le lien : https://www.retronews.fr/

Connaître sa cote

Interenchères https://www.interencheres.com/ permet de consulter gratuitement les annonces de ventes aux enchères en France et de mettre une veille sur un sujet ou un artiste pour être informé d’une nouvelle vente le concernant. Le prix de mise en vente donne une idée de la cote.

Artprice : le site Artprice.com permet de consulter la cote des artistes et le prix des œuvres d’art pour réaliser des achats ou ventes et déclarer les valeurs d’assurance. En juillet 2019 un nouveau nom est adopté : Artmarket (mais le site est toujours sous le nom de Artprice.com). Je trouve que ce site est très complémentaire d’autres bases comme « Interencheres ». 

Le lien : https://www.artprice.com/

La Gazette Drouot : est une revue hebdomadaire consacrée aux ventes aux enchères publiques françaises et internationales. Le site Internet de la Gazette offre la lecture de 4 articles publiés dans le magazine, en libre accès. Il permet entre autres la consultation des ventes à venir.

Le lien : https://www.gazette-drouot.com/

Se tenir au courant de l’actualité du monde de l’art

La Tribune de l’Art :est un magazine de presse en ligne sur l’actualité de l’histoire de l’art. Si le site Internet dénonce surtout les atteintes au patrimoine, il recense également les nouvelles acquisitions des musées et les œuvres remarquables passées en ventes publiques.

Le lien : https://www.latribunedelart.com/

L’expertise

Les sites et applications d’expertise fleurissent également sur Internet. 

Mais les particuliers peuvent aussi simplement faire appel aux commissaires-priseurs de leur région, qui organisent souvent des journées d’expertise gratuites. Avec le confinement, certaines maisons de vente proposent même l’expertise à distance, c’est le cas notamment de la célèbre maison Tajan : https://www.tajan.com/fr/news/expertise-%C3%A0-distance-comment-faire-estimer-mes-oeuvres. Des historiens de l’art, spécialistes de tel ou tel artiste proposent enfin leurs services pour expertiser des œuvres.

Demander de l’aide à un musée (notamment pour un artiste local)

De même les musées, nationaux ou territoriaux, ont pour mission de renseigner les publics sur les artistes présents dans leurs collections (ou de manière générale sur d’autres artistes, même si la demande est moins fréquente).

Néanmoins, l’expertise privée, comme par exemple la fixation d’une valeur vénale pour une œuvre ou un objet pour un particulier, est illégale dans le secteur public. Les conservateurs, experts de l’État, ne peuvent contribuer à des catalogues de ventes ou de galeries. Plus largement, tout apport scientifique ou intellectuel pouvant valoir expertise commerciale leur est interdit. Sur autorisation du ministre de la Culture, ils ont néanmoins la possibilité de réaliser des expertises, mais uniquement dans le cas d’une procédure judiciaire.

Quelques conseils de lecture par Maïtena

– pour identifier des objets en céramique (la spécialité de Maïtena), voici la bible des collectionneurs, toujours actuelle (malgré son âge car je crois que la première édition date de 1969) : Henri Curtil, Marques et signatures de la céramique française, Massin, réédité en 2002;

– la revue mensuelle Antiquités Brocante propose des dossiers thématiques, des conseils pratiques pour acheter ; elle n’est pas très chère et j’ai beaucoup aimé le livre de l’ancienne directrice de publication, Carine Albertus, Chiner collectionner (cet ouvrage commence un peu à dater (2008) et malheureusement les estimations ne sont plus à jour) ;

– la Gazette Drouot présente sur le net a aussi sa propre revue, très complète

https://www.gazette-drouot.com/

Au sujet des émissions de télévision, certains surfent sur la vague de leur succès, notamment Emmanuel Layan, le commissaire-priseur de l’émission « Un trésor dans votre maison » avec Le Guide du chineur paru chez Chêne en 2014. Je ne l’ai en revanche pas lu.

Le retour d’expérience 

J’ai demandé à Maïtena de me renseigner sur un artiste peintre du début du XXème siècle qui a peint l’église de notre village. Je voulais en savoir plus, notamment sur son lieu de résidence, dans l’espoir de trouver d’autres représentations de notre région et d’agrandir notre petite collection riche seulement de deux œuvres : une scène de village et une peinture animalière.

Après avoir fait quelques recherches rapides sur internet, je pensais que notre artiste s’appelait Augustin et j’espérais qu’il serait de la région parisienne.

La réponse de Maïtena 
(avec quelques pistes brouillées pour conserver le mystère)

« Quant à l’artiste qui vous occupe, je ne trouve pas beaucoup d’éléments (hormis sur les sites que vous citez). Le dictionnaire Benezit indique que ce peintre, actif au XXe siècle, a exposé au Salon des Indépendants à partir de 1925. Mais…j’ai trouvé une piste grâce à certains indices que vous m’avez donnés (en particulier la peinture animalière) ! Pour la peinture d’animaux, j’ai trouvé la mention du peintre sur Retronews. Il aurait ainsi été l’élève de Jean-Paul Laurens (1838-1921). Si tel est le cas, il faudrait consulter les archives de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris et celles de l’Académie Julian, comme les registres d’élèves, conservées aux Archives nationales. 

Les articles trouvés me font penser que ce peintre est originaire de Saône-et-Loire. Vous pourriez suivre cette piste en envoyant une demande de renseignements aux archives du département.

J’ai l’impression que ce peintre animalier a pour prénom Joseph… Il y aurait donc deux peintres, un Augustin peintre de genre et un Joseph, peintre animalier, référencé aussi sur différents sites de ventes. Il y a peut-être un lien de parenté à chercher. »

Nous voilà donc en présence d’un duo d’artistes, sans doute de la même famille; l’artiste qui nous intéresse serait sans doute originaire de Saône et Loire avec on imagine une connaissance proche dans les Yvelines pour y avoir séjourné au moins le temps de peindre l’église de notre village en 1952 et peut-être on l’espère d’autres scènes locales.

Notre petit travail d’enquête a bien progressé (merci Maïtena) et il nous reste des pistes à explorer.

Nous espérons que cet article sera aussi utile pour vos propres recherches.

Un grand merci à Maïtena pour l’identification des sources, le sourcing par un expert, il n’y a rien de tel !

Vous pouvez faire beaucoup de recherches par vous-même en utilisant les outils en accès libre ; pour les outils en accès réservé, il est bon de savoir qu’ils existent pour pouvoir en parler aux experts que vous contacterez.

A noter : je ne suis pas expert mais documentaliste juridique, vous pouvez librement utiliser toutes les informations données dans cet article pour vos propres recherches. Je ne conduirai aucune recherche pour le compte d’autrui.

Divertir ses lecteurs en période de confinement

Parce qu’il n’y a pas que le droit dans la vie !

Dans le magazine LJA reçu le 29 avril 2020,

J’ai vu : « Chez Herbert Smith Freehills, la responsable du centre de documentation envoie à l’ensemble du cabinet un e-mail en fin de semaine sur « les propositions de distractions pour se changer les idées » avec notamment une sélection de livres à lire ou de recettes publiés dans la presse. »

J’ai donc posé quelques questions à Caroline de Rougié, Knowledge and Research Manager chez Herbert Smith Freehills Paris LLP.

Les jeux anciens, ceux d'avant le numérique

Les jeux anciens

Comment vous est venu l’idée de la newsletter « Propositions de distractions pour se changer les idées pendant le confinement » ?

L’idée de faire cette newsletter m’est venue en faisant les panoramas de presse.

Comme je lis environ 7 journaux, quotidiennement, je me suis dit que faire un petit récapitulatif des trucs et astuces pour vivre « mieux » le confinement serait une idée.

J’ai opté pour un rythme hebdomadaire avec une diffusion en fin de semaine, car cela me permet d’ajouter les informations au fur et à mesure de mes lectures, de ne pas « plomber » les boîtes emails et marquer le début du week-end.

Comment se présente votre newsletter ?

La newsletter se présente de façon très simple. Tout est dans le corps du mail, avec des liens vers les ressources citées.

Il y a des idées de visites virtuelles, de cours de danse, de cours de sports en ligne, des idées pour rendre service, des idées de jeux en ligne ou pas, des suggestions de lecture, des recettes de cuisine…

Bref, des suggestions diverses et variées à vivre seul ou en groupe !

Etes-vous seule aux manettes ou est-ce un projet collaboratif ?

Je suis totalement seule pour réaliser cette newsletter, même si je propose à chacun de me faire part de suggestions.

Cela est arrivé une fois. Une secrétaire qui a donné une adresse d’atelier en ligne pour prendre des cours de dessins et/ou de sculpture.

Quels ont été les retours ?

Quand j’ai envoyé la première suggestion, je ne savais pas du tout comment cela allait être perçu.

Je me suis dit : « au pire, on me demande d’arrêter et j’arrête et si on ne me dit rien, je continue ».

A ma grande surprise, les réactions ont été très positives et issues de personnes très différentes !

Je suis donc repartie en seconde semaine et ainsi de suite, sauf pendant mes vacances.

Le prochain message est donc pour jeudi prochain (vendredi étant férié).

Pensez-vous poursuivre ce produit une fois que la crise sanitaire sera terminée ?

Je ne sais pas du tout, tout va dépendre de comment va se passer le déconfinement !


Merci et bravo Caroline pour cette initiative !

Lire etc…

Je me tâte pour ma part. J’essaye parfois d’élargir l’univers droit/affaires dans une rubrique Divers en fin de newsletter mais j’y vais avec beaucoup de prudence !
Et vous qu’en pensez-vous ?
Avez-vous innové pour une newsletter loisirs pendant le confinement ou participé à sa rédaction ?
Vous pouvez m’envoyer vos initiatives inspirantes via les commentaires.
Si l’exercice devait perdurer après la crise sanitaire, cela pourrait modifier la perception de nos services.

Bon confinement, déconfinement, enfin bonne continuation !

Illustrations : illustrations personnelles de quelques loisirs de mon confinement.

Visite du Palais de justice avec Etienne Madranges

A la rentrée 2019, j’ai eu l’occasion, lors d’une manifestation LexisNexis de visiter l’ancien le Palais de Justice.

Cette visite, ou plutôt, cette mini conférence dans une salle d’audience, se clôturait par la remise de l’ouvrage dédicacé du conférencier, à savoir Etienne Madranges.

J’ai retrouvé cet ouvrage lors d’un rangement pendant la période du confinement.

Empreinte d’histoire, 50 chroniques historiques, judiciaires, drôles et tragiques par Etienne Madranges, LexisNexis, 2018

https://boutique.lexisnexis.fr/105-beaux-livres/8263-empreintes-d-histoire

L’idée n’est pas de vous en parler ici, je n’ai picoré que quelques chroniques ; l’ouvrage se prête d’ailleurs parfaitement à la lecture aléatoire. Il est très attractif, aéré, fort bien illustré (par l’auteur), d’un style à la fois concis et érudit. Une belle idée de cadeau à faire ou à se faire.

Le souvenir que je garde de cette manifestation c’est l’auteur : personnage  savant et captivant, le genre de personne avec qui on pourrait facilement se perdre pendant une journée dans le palais de justice sans s’ennuyer.

Un homme multi-casquettes : ancien magistrat, enseignant, historien du patrimoine judiciaire, photographe amateur éclairé, avocat au barreau de Versailles ne sont que quelques-unes de ses fonctions.

Sur son site internet très bien fait, il présente ses différentes publications : http://www.etiennemadranges.fr/

Dans cet ouvrage, on trouve plusieurs chroniques sur l’Ancien Palais de Justice.

Monument dédié à Berryer, chapitre 47 du livre, la tortue au coeur du Palais de justice

Voilà qui me donne des envies de sorties pour l’après-confinement :

Une visite de l’ancien Palais de justice de Paris

Avec un peu plus de temps pour déambuler dans le Palais.

Je souhaitais juste pour ma part parler d’un guide que j’ai connu il y a très longtemps, alors que j’habitais sur Paris et avec qui j’ai fait de nombreuses visites, toutes d’une qualité exceptionnelle.
Ce guide, Claude Marti, a un site internet bien à jour ; il propose une visite guidée du Palais de justice, elle n’est pas programmée pour l’instant mais on peut imaginer que cela soit encore possible :

https://visite-guidee-paris.fr/visites/palais-de-justice/

Plusieurs guides assurent ces prestations ; si vous avez déjà testé un guide, vous pouvez nous en faire part via les commentaires de l’article.

Une visite du Nouveau Palais de justice de Paris

Là aussi il y a des guides qui organisent des visites pour le nouveau Palais de justice du quartier des Batignolles.

Une nuit ou juste un cocktail dans un ancien Palais de justice transformé en hôtel

Une expérience que j’ai pu vivre à Nantes il y a quelques années, un fabuleux moment dans un endroit chargé d’histoire, un peu pompeux certes mais très original.

https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%B4tel_Radisson_Blu_(Nantes)

https://www.radissonhotels.com/fr-fr/hotels/radisson-blu-nantes

Une expérience identique (reconversion d’un ancien palais de justice en hôtel) est prévue pour Caen avec un projet qui date de septembre 2019 et une livraison programmée pour 2023.

Ci-dessous un mini reportage de 3 minutes sur l’ancien Palais de justice avec quelques anecdotes que je partage pour un seul plan séquence, simple fruit du hasard mais tellement symbolique,

Rien ne se créer, rien ne se perd, tout se transfère

d’après Antoine Lavoisier, slogan de la société i2T Transfert, spécialiste du déménagement de bureau, dont le camion traverse l’image signifiant le déménagement de l’ancien Palais vers le nouveau (quel fabuleux timing !).

Il faudra bien du temps avant que le nouveau Palais de justice livre ses anecdotes, en attendant, en cette période de confinement, on peut toujours faire des voyages historiques et immobiles avec les livres de Monsieur Madranges.

Wishlist Noël 2018

Il s’agit d’une liste que je prépare tout au long de l’année. Lorsque je la finalise en fin d’année, je repense parfois à tous les endroits où j’ai pu faire des repérages pour cette liste de Noël. Cette année, j’ai décidé de mettre l’accent sur un certain nombre d’ouvrages inattendus.

Dossier et repose-nuque y-Ply

Whish List Noël 2018

Sert à la fois de repose-nuque, d’oreiller, de dossier ou de repose flanc. Il sert surtout à lire de manière confortable sur la plage, dans l’herbe ou sur sa moquette !

https://www.cairo.fr/Dossier-et-repose-nuque-Y-Ply.html

Domus

Whish List Noël 2018

Une maison de chevet pour poser son livre du moment sur le toit à la page où on le quitte…

https://www.pa-design.com/fr/decoration/278-domus-maison-livre-3575780001099.html

Un serre livre sexy – The library

Whish List Noël 2018

Lire est sexy et ranger ses livres l’est tout autant !

Nombreux modèles sur ce site. A voir aussi une rubrique Lire & Ecrire pleine de petits gadgets inutiles donc forcément indispensables !

https://www.balvi.com/fr/t/living/serre-livres

Un bijou en papier 

Exposition Carrousel des métiers d'art 2018

Roulage, collage, découpage, le papier suit les envies de la créatrice pour se métamorphoser en bijoux élégants et poétiques.
Pour comprendre la technique de l’utilisation des dos de livre, voir une vidéo sur le site internet de la créatrice.
Vous ne regarderez plus jamais vos vieux livres de poche aux tranches colorées du même oeil !
Une idée de recyclage bienvenue.
Charmante créatrice rencontrée au salon des métiers d’art au Carrousel du Louvre, ce qui est un gage de qualité de son travail car la sélection pour ce salon est d’un niveau élevé.

http://www.beyondpaperbypatricia.com/

Un livre miniature

Whish List Noël 2018

Le nouveau droit des contrats et des obligations, modifications et interprétations de l’ordonnance du 10 février 2016 par François Chénedé, Dalloz, 4 euros
(photo Jean-Christophe Roda sur son compte Twitter @jc_roda en septembre 2018)

https://www.editions-dalloz.fr/le-nouveau-droit-des-contrats-et-des-obligations-2.html#product_tabs

Petit truc amusant pour décorer sa bibliothèque ou pour faire un cadeau empoisonné à un presbyte qui s’ignore !

Ou un énorme beau livre sur …. Les plus belles bibliothèques du monde   

Whish List Noël 2018Massimo Listri, Georg RuppeltElisabeth Sladek. Les plus belles bibliothèques du monde, Édition multilingue: Allemand, Anglais, Français, TASCHEN, 2018, 150 euros

Bibliophiles, réjouissez-vous! Dans ce passionnant voyage en images, Massimo Listri parcourt les plus anciennes et les plus belles bibliothèques à travers le monde pour en célébrer les merveilles architecturales, historiques et pédagogiques. Des institutions médiévales à celles du XIXesiècle, entre les collections privées et monastiques, voici un passionnant pèlerinage culturel et historique au cœur de ces lieux de savoir et des histoires qu’ils racontent.

Cadeau conséquent. Pour ce genre de livre on parle de table book, livre à poser sur la table du salon, sous réserve que celle-ci soit de taille adaptée pour recevoir l’ouvrage.

https://www.taschen.com/pages/fr/catalogue/photography/all/05763/facts.massimo_listri_les_plus_belles_bibliotheques_du_monde.htm

Ou un livre juridique OVNI

Whish List Noël 2018

Je me demande si l’on peut raisonnablement initier ses enfants au droit avec ce genre d’ouvrage mais j’avoue que sa thématique est intrigante.

Il était une fois…Analyse juridique des contes de fées. Sous la direction de Marine Ranouil et Nicolas Dissaux. Dalloz, 2018, Hors collection, ISBN : 978-2-247-16837-8

https://www.editions-dalloz.fr/l-analyse-juridique-des-contes-de-fees.html

Ou un livre de bibliophile

Whish List Noël 2018Je remballe ma bibliothèque d’Alberto Manguel, éditions Actes Sud, octobre 2018, 157 pages, 18 euros

J’aime bien chroniquer les livres de bibliophile sur Sérendipidoc. Je ne suis pas la seule. Ci-dessous la chronique de Marie-Eve Charbonnier qui en parle si bien. Sa chronique de Je remballe ma bibliothèque m’a emballée !

https://lesliseuses.com/2018/11/06/je-remballe-ma-bibliotheque/

Médiathèque Valery Larbaud, Vichy

Biblitourisme à Vichy

A priori je n’étais pas partie à Vichy pour y faire du bibliotourisme mais bien nous en a pris de rentrer à l’intérieur de la médiathèque Valery Larbaud.
A l’accueil, au RDC, rien de bien exceptionnel à vrai dire : une médiathèque spacieuse, très calme en plein mois d’août, en mode vacances, y compris dans sa décoration.

Médiathèque Valery Larbaud, Vichy

En mode vacances

Pour l’anecdote, l’office du tourisme hébergeait lors de notre passage une exposition itinérante à base de grands panneaux sur le thème des villes thermales. L’angle d’approche était celui d’un peignoir qui se balade de ville en ville, le style celui du carnet de voyages, les dessins ceux d’un collectif de carnettistes réunis pour l’occasion. Je me suis étonnée auprès de l’office du tourisme qu’une telle œuvre à la fois drôle, instructive et graphiquement très réussie, ne fasse pas l’objet d’un livre publié. Personne n’a su me répondre. Il suffisait pourtant d’aller à la médiathèque de la ville où l’ouvrage trône bien fièrement sur le présentoir consacré à Vichy et au thermalisme. Comme quoi les médiathèques font vraiment un bon boulot ! Dans le cas présent c’est encore plus vrai puisque la médiathèque de Vichy publie en collaboration avec l’office du tourisme de petits fascicules sous formes de fiches cartonnées qui permettent de découvrir plusieurs aspects de la ville en suivant un circuit touristique. Fin de la parenthèse.

Médiathèque Valery Larbaud, Vichy

Entrée du musée

Ce qui rend la médiathèque Valery Larbaud unique à mes yeux est qu’elle abrite en son sein le musée Valéry Larbaud. Valery Larbaud est un écrivain français, poète, romancier, essayiste et traducteur, né le 29 août 1881 à Vichy, ville où il est mort le 2 février 1957. Fils unique de la famille propriétaire de la source Vichy Saint-Yorre, il voyage beaucoup en Europe, mène grand train, seulement ralenti par une santé fragile.

Grand lecteur et grand traducteur, il s’était entouré de livres qu’il avait fait relier selon leurs langues : les romans anglais en bleu, les espagnols en rouge ou selon leur auteur, bleu pour Gide, rouge pour Claudel, citron pour Fargue, vert pour Jammes. Leur classement, domaine anglais, espagnol, catalan, portugais, italien, français, mettait en évidence le cosmopolitisme de l’auteur.

Atteint d’hémiplégie et d’aphasie en 1935, puis ruiné, il doit revendre ses propriétés et sa bibliothèque en 1948, à la ville de Vichy. Cette bibliothèque représente un ensemble de 15.000 volumes, 433 titres de périodiques français et étrangers, 254 manuscrits, 6 500 lettres environ, des estampes, des photographies, etc. L’ensemble est conservé dans ses meubles et selon le classement d’origine.

C’est donc la collection de ce bibliophile voyageur que l’on peut voir à la médiathèque. Le bureau de Valery Larbaud est reconstitué avec sa décoration, ses objets familiers et ses ouvrages usuels. Dans ces usuels, on peut apercevoir une très belle collection de guides touristiques anciens. Par ailleurs, Valery Larbaud utilisait pour ses recherches et son travail d’écriture, des fiches cartonnées rangées dans des fichiers en bois de type de ceux qu’on trouvait dans les bibliothèques, avec une entrée par sujet ou auteur. Ça fait quelque chose de revoir l’ancêtre des bases de données actuelle !

Médiathèque Valery Larbaud, Vichy

Livres de Valery Larbaud

La ville de Vichy a créé en 1967 un prix littéraire Valery Larbaud afin de promouvoir la littérature française actuelle et faire connaître l’œuvre de l’écrivain vichyssois.

Il existe des visites commentées de la bibliothèque-musée Valery Larbaud.
Contacter la bibliothèque pour connaître les jours et les horaires.
Par ailleurs, il est possible de visiter librement l’espace Patrimoine aux heures d’ouverture de la médiathèque, ce que nous avons fait.
Je tiens à remercier la bibliothécaire qui nous a accueillis et qui nous a consacré du temps. Il faut savoir que le fonds documentaire Valery Larbaud n’est qu’une partie de l’espace patrimoine qui contient aussi d’importants fonds documentaires sur la ville de Vichy et son architecture, la ville de Vichy et l’histoire du thermalisme ainsi que la période 1940-1944 lorsque Vichy fut capitale de l’Etat français. Nous avons eu beaucoup de chance d’avoir un résumé condensé de la vie de Valéry Larbaud en dehors de la visite commentée.

Je pense sans me tromper avoir reconnu la personne qui nous a accueillie dans cette vidéo où elle lit un extrait d’une lettre où Valery Larbaud explique à Jean Paulhan la classification des ouvrages qu’il a mise au point ainsi que l’aménagement de ses différents espaces de travail.

Ce petit montage photographique et sonore donne une bonne idée du musée et de l’enthousiasme de Madame Chosson lorsqu’elle parle de Valery Larbaud.

Quel bonheur que cette rubrique du blog qui me permet de si jolies rencontres !

Les photographies sont interdites à l’intérieur du musée ce qui explique que cet article est peu illustré.

 

Sources :

Médiathèque Valery Larbaud, Vichy

Quelques sources sur Valery Larbaud

https://fr.wikipedia.org/wiki/Valery_Larbaud

Valery Larbaud et l’Europe (Vichy), Collection « (Re)Découvertes » éditée par la Direction du Livre et de la Lecture et la Fédération Française de Coopération entre Bibliothèques, septembre 1992. Don de la bibliothécaire. Merci !

La bibliothèque de Valery Larbaud, fascicule Les Maisons d’écrivains. Don de la bibliothécaire. Merci !

Dans les pas de Valery Larbaud et de ses contemporains célèbres à Vichy, fiches cartonnées et parcours touristique, coopération médiathèque de Vichy / Office de Tourisme. Achat à la médiathèque.


Médiathèque Valery Larbaud, Vichy

Médiathèque Valery Larbaud

106-110 rue du Maréchal Lyautey
03203 Vichy Cedex

https://www.ville-vichy.fr/mediatheque

Guille-Allès à St Peter Port à Guernesey

Bibliotourisme à Guernesey

Guille-Allès à St Peter Port à Guernesey

Le bâtiment de la bibliothèque en plein centre ville

Au printemps 2018, j’ai eu l’occasion de visiter la bibliothèque Guille-Allès à St Peter Port à Guernesey.

C’était juste une petite visite de curiosité et là encore je n’ai pas regretté cette initiative.

J’ai trouvé l’entrée très accueillante, un peu comme une boutique à la mode. Il faut dire que le bâtiment est ancien et très bien restauré.

De l ‘automate de prêt dernière génération

Guille-Allès à St Peter Port à Guernesey

Les automates de prêt

J’ai été un peu surprise par les automates de prêt qui ont remplacé le personnel. Il reste néanmoins du personnel à l’accueil et visiblement au vue de la cargaison d’ouvrages (un caddie de course plein) scanné par une emprunteuse, cet automate ne semble pas perturber le public plus que cela.

Au système de prêt du XIXème siècle, le Cotgreave Indicator

J’ai surtout découvert le Cotgreave indicator. Il tient son nom de son inventeur Alfred Cotgreave qui l’a développé à partir de 1877. A cette époque les ouvrages n’étaient pas en libre accès mais accessibles sur demande via les bibliothécaires qui prenaient place derrière un comptoir délimitant l’espace entre le stock et la salle.

Guille-Allès à St Peter Port à Guernesey

Le Cotgreave Indicator

Guille-Allès à St Peter Port à Guernesey

Le Cotgreave Indicator, très graphique et touchant malgré sa vitre de protection

Sur de petites étagères en zinc, des centaines de mini-livres témoin représentaient l’état du fonds documentaire, chaque livre étant repéré par un numéro. Ce système permettait aux bibliothécaires de savoir rapidement si un livre était disponible ou emprunté. Les coordonnées des emprunteurs étaient inscrites à l’intérieur des livres témoins. En changeant la tranche du livre témoin selon son statut, bleu pour disponible et rouge pour emprunté, les bibliothécaires et les utilisateurs visualisaient rapidement les emprunts.

Ce système de registre en trois dimensions, qui était assez populaire en Angleterre, a disparu du fait de la place nécessaire pour sa mise en œuvre et du fait de la généralisation du libre accès aux étagères. Le Cotgreave Indicator a eu cours jusqu’en 1962 à la bibliothèque Guille-Allès.

Nous voilà donc en quelques minutes dans un condensé de l’histoire du prêt en bibliothèque publique, amusant non ?!

Pour le reste, il s’agit d’une médiathèque assez classique qui a su évoluer depuis sa création en 1830 par Thomas Guille et Frederick Allès (deux amis d’enfance) tout en restant fidèle à sa vocation d’origine : regrouper dans un même espace une importante quantité d’informations et de loisirs pour les habitants de Guernesey.

Guille-Allès à St Peter Port à Guernesey

Ambiance salle de bal, ce que fut l’endroit avant d’être une bibliothèque

Guille-Allès à St Peter Port à Guernesey

Petite curiosité dans les étages

Guille-Allès à St Peter Port à Guernesey

Majestueux hall d’entrée

Guille-Allès à St Peter Port à Guernesey

Le plus joli porte parapluie de médiathèque !

Guille-Allès à St Peter Port à Guernesey

Et ces carreaux ciment, on en parle ?! Je veux les mêmes à la maison !

https://www.library.gg/

Cet article a fait l’objet d’une traduction en anglais par le personnel de la bibliothèque. La traduction a été postée sur la page Facebook de la bibliothèque. Je me permets de la reprendre intégralement ci-dessous, en espérant que cette traduction anglaise fera à la fois mieux connaître la bibliothèque Guille-Allès de Guernesey mais aussi la pratique du bibliotourisme.

Translation by Guille-Allès staff members:

In the spring of 2018, I had the opportunity to visit the Guille-Allès Library in St Peter Port, Guernsey.
It was just a little visit borne out of curiosity, but I certainly didn’t regret it.

I found the entrance hall very welcoming. The building is very old and very well restored.
I was a bit surprised by the self-service machines, there in place of library staff. However, there was still a member of staff in the entrance hall, and from what I saw, the public seem very comfortable with the machines.

One of the best things I discovered was the Cotgreave Indicator, on display on the second floor. It takes its name from its inventor, Alfred Cotgreave, who developed it in 1877. At this time the books were not openly accessible, but available on demand through the librarians, who stood behind a counter between the patrons and the stock.
Tiny zinc shelves bore hundreds of ledgers, each book marked with a number. This system allowed librarians to quickly ascertain if a book was available or on loan. If somebody borrowed it, their borrower number was written inside the ledger. By changing the colour of the ledger according to the book’s status, librarians and library users could see at a glance if it was on loan or not.
This system, which was quite popular in England, eventually disappeared due to the amount of space it required, and due to the opening up of access to library shelves for the public. This Cotgreave Indicator continued on until 1962 at the Guille-Allès Library.
So there we are, a condensed history of lending in public libraries – amusing, isn’t it?

The rest of the library feels historic, too, though it’s evolved considerably since its creation in 1830 by Thomas Guille and Frederick Allès (two childhood friends). But everything remains faithful to their original vision: bringing together under one roof a large quantity of information and entertainment for the inhabitants of Guernsey.

 

1144 livres par Jean Berthier, Robert Laffont, Les pass-murailles, 2018

Des pages en héritage

1144 livres par Jean Berthier, Robert Laffont, Les pass-murailles, 20181144 livres par Jean Berthier, Robert Laffont, Les pass-murailles, 2018

4ème de couverture

 » Ma mère, comme dans un conte cruel pour enfants, s’était transformée en livres.  » 
Ainsi s’exprime le narrateur, né sous X, bibliothécaire de profession, qui voit sa vie bouleversée par la lettre d’un notaire. Il y apprend que sa mère biologique, dont il ignore absolument tout, vient de mourir et lui laisse un héritage singulier : 1 144 livres.
Que penser de ce geste ? Faut-il accepter l’héritage de quelqu’un qui vous a abandonné ? Qui était la femme cachée derrière ces ouvrages ? Seront-ils le chemin vers une mère retrouvée ? Cet événement confronte soudainement le narrateur à ses origines et à son amour des livres.
1144 livres est un véritable éloge de la lecture et de la littérature, et de la place qu’elles occupent dans nos vies.

Mon avis

Si comme moi vous vous intéressez aux origines, à l’identité et à la transmission, ce livre est fait pour vous !

Si comme moi vous êtes documentaliste par vocation depuis votre enfance alors qu’il y avait personne dans cette branche, ni même dans l’information et la communication dans votre entourage, ce livre est fait pour vous !

Si comme moi vous vous posez parfois des questions comme : d’où tien-t-on l’amour des livres ? que disent les livres que nous aimons sur nous-mêmes ? une bibliothèque est-elle le reflet de son propriétaire ? peut-t-on concevoir une maison sans livre ? Ce livre est fait pour vous !

« Nous devrions lire pour nous quitter autant que pour nous retrouver. Dis-moi ce que tu lis et je ne te dirai rien de ce que tu es ou crois être. Connais-toi toi-même : parole de sage. Le lecteur, lui, est d’une autre nature. Dépends-toi de toi-même, telle devrait être sa maxime. » page 90

On a du mal à croire qu’il s’agisse d’un premier roman tant l’écriture est belle. Chaque phrase pourrait presque faire l’objet d’une citation.

Ce leg post-mortem de 1144 livres est un bien curieux héritage pour le narrateur qui a choisi de devenir bibliothécaire, «métier à l’ambition et aux contraintes mesurées, laissant justement du temps pour lire». Cette coïncidence entre métier et héritage ne peut être fortuite.

Après un début pudique et intime où le narrateur expose sa vie bien rangée, on bascule vite dans un récit dense. On se laisse prendre à cette quête de la mère via des indices littéraires.

« Arpenter la bibliothèque d’un autre, c’est traverser un pays dont on connaît la langue mais dont l’étrangeté grandit à mesure qu’on y pénètre ». Page 114

L’auteur, Jean Berthier, est aussi réalisateur de films. J’ai pensé que ce livre ferait un formidable scénario, avec dans le rôle principal l’acteur Fabrice Lucchini, tout d’abord en personnage à la vie rangée, telle une classification Dewey, puis de plus en plus flamboyant au fil du déballage des cartons.

1144 livres est un formidable livre sur l’amour de la lecture, au croisement de multiples lectures. Un livre qui ne résout pas toutes les questions mais qui invite le lecteur à se les poser au regard de sa propre histoire avec au passage une joli sélection de livres qu’il faudrait soi-même avoir dans ses cartons ou mieux sur ses étagères !

« Ce n’était pas vers elle qu’elle avait voulu que je revienne, car chaque livre ôté des cartons ajoutait encore à son absence, mais vers ces pages qui l’avaient accompagnée et nourrie. M’appelait-elle aussi à les lire ? La seule hypothèse de ce devoir de lecture me fit vaciller. J’en écartai la pensée ». Page 137

Crédit : j’ai repris le titre d’une chronique d’Isabelle Potel pour le titre de ce post. Cette chronique est parue dans le Magazine Air France Madame, Printemps 2018. Une chronique tellement belle et enthousiasmante que j’ai acheté le livre dès mon retour de voyage.

Je ne sais pas vous, mais moi, dès que je prends l’avion, je fais une petite revue de presse dans la salle d’attente avec les magazines Air France que je repositionne ensuite sur le présentoir comme si de rien n’était car le papier pèse lourd en voyage. Donc si un jour vous tombez sur des magazines Air France tout dépouillés, notamment dans l’aérogare d’Orly Ouest qui dessert la Corse, sachez qu’une documentaliste est sûrement passé par là ! Faute avouée à moitié pardonnée, non ?!

Bertrand Périer. La parole est un sport de combat. Paris : JC Lattès, 2017.

Sur l’éloquence

Bertrand Périer. La parole est un sport de combat. Paris : JC Lattès, 2017.Bertrand Périer. La parole est un sport de combat. Paris : JC Lattès, 2017.

J’ai beaucoup aimé ce livre pour plusieurs raisons.
Tout d’abord c’est un très beau livre sur la profession d’avocat avec une mise en lumière de plusieurs facettes du métier notamment celui moins connu du milieu des affaires de l’avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation.
L’auteur, qui au départ avoue un sentiment de fascination répulsion pour le discours, tisse, au fil de son expérience, une réelle expertise de la parole.

Cet ouvrage fait écho au film A voix haute, le film qui a fait connaître au grand public le programme Eloquentia. Eloquentia vise à enseigner l’art oratoire auprès de jeunes de la Seine Saint Denis. Chaque année, le meilleur d’entre eux est récompensé lors d’un concours d’éloquence de haut niveau.

L’ouvrage n’est pas juste un témoignage sur Eloquentia. C’est un livre pratique qui vous sera utile dans vos présentations, formations, conférences, enseignements, dans votre vie professionnelle, personnelle ou associative.

Je partage avec l’auteur une certaine ivresse des mots. Lorsque dans l’exercice d’élaboration d’un discours, il incite le lecteur à « labourer le champ lexical de ces mots-clés », nous ne sommes pas loin de la recherche documentaire, de l’indexation.

N’y voyez pas de malice si je classe l’article concernant ce livre qui aborde l’oralité sous toutes ses formes dans la rubrique Autour de l’écrit du blog.

L’art de convaincre est un sujet d’actualité puisque ce sujet est à la Une du magazine Le Point n°2381 du 19 avril 2018.

Et sur le même sujet…

Je n’aurais jamais pensé que Stéphane de Freitas, réalisateur du film A voix haute, que j’ai connu stagiaire juriste aurait un tel parcours !

A voix haute c’est le « feel good moovy » par excellence ! On y retrouve Bertrand Périer à l’oeuvre, ainsi que tous les autres membres de l’équipe Eloquentia. Même si vous avez déjà vu le documentaire sur Arte au moment de sa diffusion, je ne peux que vous recommander de voir le film. L’énergie des professeurs et des élèves est communicative. La frustration que l’on ressent à la fin du film (tant on s’attache aux protagonistes) est adoucie par les nombreux bonus du DVD.

L’ensemble livre + DVD est un pack salutaire à mettre entre toutes les mains ! L’art oratoire n’est pas seulement utile aux avocats, il ouvre bien des portes.

A voix haute, filmLa fiche wikipedia du film A voix haute

 

Odeur de livre by L'Indéprimeuse

WishList Noël 2017 biblio orientée

La traditionnelle liste biblio-orientée est de retour sur le blog.

Voici ma version pour Noël 2017 en espérant que vous y trouverez votre bonheur ou de quoi faire le bonheur d’un(e) ami(e) documentaliste/bibliothécaire.

Un serre livre

Fermliving, serre-livre

Cloud, le serre livre en forme de nuage chez Habitat

Outline Bookend, le serre-livre d’inspiration art déco par Fermliving

Très jolie sélection d’articles de bureau sur ce site

Un parfum bibliothèque

Byredo Bibliotheque Parfum

Jusqu’à présent ce parfum en édition limitée était seulement disponible comme bougie. Depuis peu, il est disponible en Eau de parfum. L’odeur suggère une bibliothèque traditionnelle, avec des notes sucrées de pêche, prune contrebalancées par le cuir et le patchouli.

Pèche, prune, pivoine, violette, cuir, patchouli, vanille

https://byredo.eu/bibliotheque-eau-de-parfum-100ml

Ou un parfum de livre neuf ?

Odeur de livre by L'Indéprimeuse

L’INDÉPRIMEUSE ● P A R F U M
L’odeur unique du livre qui sort de chez l’imprimeur…
Le subtil mélange du papier & de l’encre

On a de la chance car l’Indéprimeuse nous ouvre son atelier depuis la fin de l’année 2017.

Parce que j’adore son humour, parce qu’elle est fille d’imprimeur, parce qu’elle vient d’ouvrir un nouveau site marchand poétique et décalé à son image.

Attention l’Indéprimeuse est facétieuse, le parfum de livre neuf n’est peut-être qu’une illusion.

https://www.lindeprimeuse.com/

Un protège livre

Du Cuir Pour Des Livres, boutique Etsy

Pour lire incognito dans les transports ou simplement pour l’assortir à votre sac à main !

https://www.etsy.com/fr/shop/DuCuirPourDesLivres

Un presse papier graphique

J’en ai un pour ma part que j’aime beaucoup.

https://www.etsy.com/fr/shop/OfRopesAndWires

Un rouleau papier peint bibliothèque

Papier peint bibliothèque, Castorama

Si comme moi, vous êtes passé par la case décoration en 2016-2017, vous savez sans doute que le papier peint signe son grand retour en force et que l’on en trouve facilement avec de fausses bibliothèques. De quoi donner un côté cosy à n’importe quel pièce ou mur un peu tristounet. Peut aussi convenir à un(e) bibliothécaire/documentaliste qui aime les activités manuelles (reliure, papèterie, relookage de meubles anciens ou de meubles contemporains avec défaut d’âme…).

On en trouve dans tous les magasins de bricolage. Parfois même dans des bacs de déstockage lorsque le magasin se sépare d’une collection. Un seul rouleau peut être suffisant pour vous changer une pièce !

Une part de la BNF

BNF, 8 mars 2016

Il est possible d’offrir un « don d’adoption » pour un proche.
Selon votre budget, vous pouvez choisir d’un don modeste mais symbolique pour la rénovation du Cabinet du roi jusqu’au parrainage plus couteux d’un emblème de la salle Ovale (2000 euros pour une place de lecture par exemple).

Pour en savoir plus sur :

Le projet de rénovation Richelieu

Faites un don et devenez mécène de Richelieu

 

*** Bonnes fêtes de fin d’année 2017 ! ***