Wishlist Noël 2018

Il s’agit d’une liste que je prépare tout au long de l’année. Lorsque je la finalise en fin d’année, je repense parfois à tous les endroits où j’ai pu faire des repérages pour cette liste de Noël. Cette année, j’ai décidé de mettre l’accent sur un certain nombre d’ouvrages inattendus.

Dossier et repose-nuque y-Ply

Whish List Noël 2018

Sert à la fois de repose-nuque, d’oreiller, de dossier ou de repose flanc. Il sert surtout à lire de manière confortable sur la plage, dans l’herbe ou sur sa moquette !

https://www.cairo.fr/Dossier-et-repose-nuque-Y-Ply.html

Domus

Whish List Noël 2018

Une maison de chevet pour poser son livre du moment sur le toit à la page où on le quitte…

https://www.pa-design.com/fr/decoration/278-domus-maison-livre-3575780001099.html

Un serre livre sexy – The library

Whish List Noël 2018

Lire est sexy et ranger ses livres l’est tout autant !

Nombreux modèles sur ce site. A voir aussi une rubrique Lire & Ecrire pleine de petits gadgets inutiles donc forcément indispensables !

https://www.balvi.com/fr/t/living/serre-livres

Un bijou en papier 

Exposition Carrousel des métiers d'art 2018

Roulage, collage, découpage, le papier suit les envies de la créatrice pour se métamorphoser en bijoux élégants et poétiques.
Pour comprendre la technique de l’utilisation des dos de livre, voir une vidéo sur le site internet de la créatrice.
Vous ne regarderez plus jamais vos vieux livres de poche aux tranches colorées du même oeil !
Une idée de recyclage bienvenue.
Charmante créatrice rencontrée au salon des métiers d’art au Carrousel du Louvre, ce qui est un gage de qualité de son travail car la sélection pour ce salon est d’un niveau élevé.

http://www.beyondpaperbypatricia.com/

Un livre miniature

Whish List Noël 2018

Le nouveau droit des contrats et des obligations, modifications et interprétations de l’ordonnance du 10 février 2016 par François Chénedé, Dalloz, 4 euros
(photo Jean-Christophe Roda sur son compte Twitter @jc_roda en septembre 2018)

https://www.editions-dalloz.fr/le-nouveau-droit-des-contrats-et-des-obligations-2.html#product_tabs

Petit truc amusant pour décorer sa bibliothèque ou pour faire un cadeau empoisonné à un presbyte qui s’ignore !

Ou un énorme beau livre sur …. Les plus belles bibliothèques du monde   

Whish List Noël 2018Massimo Listri, Georg RuppeltElisabeth Sladek. Les plus belles bibliothèques du monde, Édition multilingue: Allemand, Anglais, Français, TASCHEN, 2018, 150 euros

Bibliophiles, réjouissez-vous! Dans ce passionnant voyage en images, Massimo Listri parcourt les plus anciennes et les plus belles bibliothèques à travers le monde pour en célébrer les merveilles architecturales, historiques et pédagogiques. Des institutions médiévales à celles du XIXesiècle, entre les collections privées et monastiques, voici un passionnant pèlerinage culturel et historique au cœur de ces lieux de savoir et des histoires qu’ils racontent.

Cadeau conséquent. Pour ce genre de livre on parle de table book, livre à poser sur la table du salon, sous réserve que celle-ci soit de taille adaptée pour recevoir l’ouvrage.

https://www.taschen.com/pages/fr/catalogue/photography/all/05763/facts.massimo_listri_les_plus_belles_bibliotheques_du_monde.htm

Ou un livre juridique OVNI

Whish List Noël 2018

Je me demande si l’on peut raisonnablement initier ses enfants au droit avec ce genre d’ouvrage mais j’avoue que sa thématique est intrigante.

Il était une fois…Analyse juridique des contes de fées. Sous la direction de Marine Ranouil et Nicolas Dissaux. Dalloz, 2018, Hors collection, ISBN : 978-2-247-16837-8

https://www.editions-dalloz.fr/l-analyse-juridique-des-contes-de-fees.html

Ou un livre de bibliophile

Whish List Noël 2018Je remballe ma bibliothèque d’Alberto Manguel, éditions Actes Sud, octobre 2018, 157 pages, 18 euros

J’aime bien chroniquer les livres de bibliophile sur Sérendipidoc. Je ne suis pas la seule. Ci-dessous la chronique de Marie-Eve Charbonnier qui en parle si bien. Sa chronique de Je remballe ma bibliothèque m’a emballée !

https://lesliseuses.com/2018/11/06/je-remballe-ma-bibliotheque/

Village de la legaltech 2018

Ce compte-rendu d’une partie du 3ème village de la Legaltech est l’oeuvre d’Elsa Bartolucci, documentaliste juridique, geek et technophile, que je remercie pour sa synthèse touchant différents aspects de l’interactions des nouvelles technologies et du droit.

Conférence Inaugurale

Animée par Marie Bernard, membre d’ELTA (European Legal Technology Association)

Panel 1 :

Intervenants :

  • Sabrina Tantin
  • Sébastien Meunier

Il est proposé de faire une projection à 2030 pour faire évoluer les techniques et investir sur des outils et des objets connectés.

Dans cette optique, la rentabilité doit rester obligatoire : elle s’articule autour de la création de valeur et la création du besoin.

Un des point saillant repose sur la création de la smart data : la donnée doit s’interconnecter à des sources fiables d’information créant ainsi une chaîne de confiance.

Question posée au public 1 – En 2030, le big data juridique, c’est :

  • Des données publiques (10%)
  • Hub privés de données (10%)
  • Dépôt commun alimenté par les acteurs (80%)

Question posée au public 2 – En 2030, à l’interconnexion sera :

  • limitée à quelques acteurs/secteurs (point de différenciation) (40%)
  • généralisée (60%)

Panel 2 : Dynamique industrielle au service du droit ; un paradoxe ou une chance d’accélérer ?

Intervenants :

  • Nicolas Berha (Lexbase)
  • Vincent henderson (Wolters Kluwer)
  • Isabelle de la Gorce (PWC Avocats)
  • Jean Manuel Caparros (AXA Protection Juridique)

L’objectif est  d’embarquer les professionnels du droit dans une dynamique et leur permettre de jouer sur les données.

Il est recommandé de ne pas se limiter à l’utilisation d’un seul outil, mais d’inciter à utiliser dès aujourd’hui les différents outils pour avoir des rendus variés.

Par exemple, avec des outils de « contract training » et d’extraction de données : généralement ils sont pré-paramétrés par les éditeurs, puis paramétrés et alimentés par les clients augmentant ainsi la valeur ajoutée. En conséquence, les résultats sont totalement différents selon leur utilisation.

La mise en place d’une plateforme globale pourrait amener à la standardisation des protocoles et conduirait à l’émergence d’un nouveau business model.

L’industrialisation des services juridiques sous l’effet des prestataires de Legal tech conduit à une nouvelle méthode d’envisager la prestation juridique sous le prisme du besoin client, de l’ingénierie du service juridique et du marketing juridique.

Aujourd’hui la technologie au service du droit est très précieuse pour toutes les tâches automatisables et standardisables mais pas pour les activités à forte valeur ajoutée.

Le challenge repose sur la question de la compétence des acteurs et de leur capacité de comprendre les questions et enjeux technologiques.

Actuellement le marché des Legal tech entre dans une phase de maturité après une très forte progression ces 3 dernières années. Il convient à présent d’inventer les métiers de demain (exemple : legal designer qui est émergent).

Il existe une certaine forme d’obsolescence car certaines technologies vont être déployées et d’autres abandonnées. Mais à l’horizon 2030, on peut envisager une forte présence des data scientistes.

Il existe un challenge à relever pour déployer des standards d’interopérabilité des données notamment sémantiques en vue de faire communiquer les données.

On remarque actuellement l’émergence d’une demande d’avoir une plateforme unique, un « Amazon du droit » qui combinerait tous les services.

Question posée au public 3 – en 2030, ma structure

  • Aura autant de juristes que d’autres profils (data scientistes, marketing) (30%)
  • Fera certifier ses services et solutions
  • ….

Panel 3 : évolution des modes de développement de produits/solutions

Intervenants :

  • Christian Le Hire (Natixis)
  • Paul Bellavoine (ELS)

Jean-Marie Valentin (Legal Cluster)

L’Etat n’est pas au centre de la transformation mais il a son rôle à jouer, par exemple dans l’open data.

 Il y a plusieurs acteurs sur le marché : l’Etat et le privé, et tout le monde doit intervenir.

Sont particulièrement cruciaux, les enjeux de financement de la transformation digitale des cabinets d’avocats et des directions juridiques ainsi que les enjeux autour des ontologies.

En France, on constate un rôle très fort de la puissance publique, notamment pour l’ouverture des données.

Il est suggéré de s’appuyer sur la force de l’Europe, tout en respectant le principe fondamental de souveraineté. La vision doit s’étendre au-delà de la France sinon, il y a un risque que le droit continental disparaisse face au droit de la Common Law très consommateur de données et de leur analyse.

On constate un besoin de faire émerger une ontologie du droit pour qu’à l’avenir, le droit continental soit en mesure de concurrencer la Common law.

Question posée au public 4 – En 2030, la boite à outil de l‘innovation juridique sera

  • Une structure publique /privée type Open law qui portera un écosystème (50%)
  • Ne sera pas totalement aboutie, on sera encore en transition (25%)

Avant d’exploiter les data, il faut les créer. Comment créer des data dans les directions juridiques à partir des contrats, et aussi dans les cabinets d’avocats, dans les Barreaux, etc. ?

Il convient de faire émerger un écosystème grâce à des partenariats, entre directions juridiques, cabinet d’avocats… mais aussi avec d’autres acteurs : Microsoft, école 42…

Question posée au public 5 – en 2030, ma structure

  • Fera partie d’un réseau ouvert (>50%)
  • Aura rejoint un consortium, à finalité concurrentiel (16%)

Question posée au public 6 – Quelle est votre stratégie pour 2030

  • Etre un « early adopter » des technologies (40%)
  • Se focaliser sur quelques innovations majeures (20%)

Panel 4 : conclusion

Animateur : Benjamin Jean

Patrice Vidon Compagnie Nationale des Conseils en Propriété Industrielle

  • Il existe une forte anticipation du recours au numérique dans le domaine de la propriété industrielle avec, entre autre, la dématérialisation des dépôts et la gestion des systèmes d’information interne pour mettre en relation les systèmes de droit nationaux.
  • Il existe des outils digitaux pour partager : avec les offices, les cabinets et les autres acteurs de la propriété industrielle.
  • Il existe des outils digitaux pour produire de l’information.
  • Il existe des outils digitaux pour aider à la décision en aidant surtout les entreprises les plus frileuses quant aux dépôts de brevet, de marques…

Mais le besoin de sécurité et de transparence restent encore très fort actuellement.

Christiane Ferahl Schul, Présidente du Conseil National des Barreaux

  • Le site avocats.fr est la première legal tech de France.
  • Les acteurs réglementés et non réglementés coexistent au sein de la legal tech actuelle.
  • On recense quelques inquiétudes de la part des investisseurs car si on compare entre les fintech (qui ont levé 318 000 000 €) et legaltech (qui ont levé 12 000 000 €), la différence est importante
  • Il faut donc une offre plus innovante et mieux se positionner sur le marché
  • Il faut prioriser l’open data, notamment des données judiciaires, et garantir leur accès aux justiciables
  • On rappelle également le déploiement d’incubateur des CNB en vue d’accélérer l’offre

Notaire

  • Le notariat accroit sa pratique numérique progressivement.
  • On note l’édition d’une charte du développement éthique de la pratique du numérique dans le notariat.
  • La création d’un label est actuellement en cours.

Legal Design

LEXpériences – Elodie Teissèdre

Open Law s’investit dans le legal design depuis plus de 2 ans

1er axe d’amélioration : le recours à de l’empathie pour mettre en cohérence le style écrit et oral de l’avocat et remettre de l’humain dans le formalisme des documents.

Exemple : passer d’un document de 35 pages (anxiogène) à un document qui donne envie d’être lu (facilite les relations).

On poursuit deux objectifs :

  • Faire comprendre les enjeux et définir les moyens se protéger ;
  • A quel moment communiquer les informations, à savoir, comprendre à quel moment ces informations répondent à un besoin d’être informé ?

Quel est le parcours utilisateur ?

Legal Design

Quelles réactions la lecture provoque-t-elle ?

Les obligations constituent une suite d’injonctions qui permet à l’avocat de se prémunir de tout risque avec le client. Mais ne peut-on pas présenter les choses d’une façon plus empathique et sous l’angle de la collaboration ? Il est important d’expurger le contrat en ce sens.

Les deux personnages

On utilise deux personnages pour lever le voile et donner un maximum d’information pour être bien compris en expliquant les missions, la convention d’honoraires, les tarifs, etc… pour permettre une plus grande bienveillance, créer de la confiance et décourager certains comportements de défiance ou de mauvais payeurs…

Legal Design

La série d’e-book avec des personnages

Legal Design

On a recours à l’empathie pour faciliter l’appréhension d’un sujet, la projection et la mémorisation.

Ont été créés quelques petits e-book sur un sujet. Ici, c’est le cas d’un divorce : on explique à chaque moment ce qu’il se passe. La personnification permet de ramener l’humain et d’ancrer les informations dans le réel. L’émotion est utilisée pour interpeller et ajouter un autre niveau de compréhension / lecture

Itération – Marie Potel Alexandra Sabbe-Ferri (mesindemnités.com)

Signification d’itérer

  • En latin : cheminer
  • En langage courant : action de répéter un processus
  • En Design : processus cyclique et de prototypage, de tests, d’analyse et d’affinage d’un produit pour améliorer la qualité et la fonctionnalité d’un produit ou d’un service
  • En droit = RIEN

Objectif : créer une solution que les utilisateurs voudront utiliser, acheter, recommander

  • Le produit ou le service est-il utile ?
  • Le produit ou le service est-il utilisable ?
  • Le produit ou le service a-t-il de la valeur ?

Comment

  • Prototype à développer rapidement (rappel : c’est une solution imparfaite)
  • Test grâce à une évaluation autour d’un groupe d’utilisateur pour vérifier que la solution est conforme à leurs attentes

Les deux personnages

On utilise deux personnages pour lever le voile et donner un maximum d’information pour être bien compris en expliquant les missions, la convention d’honoraires, les tarifs, etc… pour permettre une plus grande bienveillance, créer de la confiance et décourager certains comportements de défiance ou de mauvais payeurs…

On a recours à l’empathie pour faciliter l’appréhension d’un sujet, la projection et la mémorisation.

Ont été créés quelques petits e-book sur un sujet. Ici, c’est le cas d’un divorce : on explique à chaque moment ce qu’il se passe. La personnification permet de ramener l’humain et d’ancrer les informations dans le réel. L’émotion est utilisée pour interpeller et ajouter un autre niveau de compréhension / lecture

Itération – Marie Potel Alexandra Sabbe-Ferri (mesindemnités.com)

Signification d’itérer

  • En latin : cheminer
  • En langage courant : action de répéter un processus
  • En Design : processus cyclique et de prototypage, de tests, d’analyse et d’affinage d’un produit pour améliorer la qualité et la fonctionnalité d’un produit ou d’un service
  • En droit = RIEN

Objectif : créer une solution que les utilisateurs voudront utiliser, acheter, recommander

  • Le produit ou le service est-il utile ?
  • Le produit ou le service est-il utilisable ?
  • Le produit ou le service a-t-il de la valeur ?

Comment

  • Prototype à développer rapidement (rappel : c’est une solution imparfaite)
  • Test grâce à une évaluation autour d’un groupe d’utilisateur pour vérifier que la solution est conforme à leurs attentes
  • Amélioration de la proposition en rédigeant une synthèse des avis et intégrant les modifications dans le prochain prototype

Retour du beta test assez négatif

  • Aide à la saisie : bulletin de salaire témoin avec surlignage d’informations clés
  • Explications lexicales
  • Nouvelle segmentation du formulaire avec ajout de pictogramme
  • Clarification du rapport final
  • Intégration des fondements juridiques (référence légale)

Collaboration au cœur du Legal Design – Marie Potel (Agence dot)

En introduction, présentation de son retour d’expérience en tant que directeur juridique de MAC (Cosmétique, maquillage)  ayant mise en place des ateliers pour reprendre 700 CGV par marque et pays. Elle reconnaît avoir eu besoin de faire du marketing, d’avoir un sponsor, des utilisateurs clés.

Points clés

  • Discipline collaborative entre juriste et designer
  • Co créer avec les utilisateurs
  • Appropriation du résultat par les acteurs

Cas d’étude : design d’un SLA (Service Level Agreement = convention de service) pour JURO (une plateforme d’automatisation de contrats)

  • Appel à participation sur les réseaux sociaux pour solliciter les juristes et les opérationnel => 5 répondants (Biig, Kesko, Lojas Renner, Reflex Solutions, ATOS)
  • Processus :
    • réunion kick-off : objectifs, parties prenantes, KPIs
    • ateliers avec les utilisateurs : profil, parcours utilisateur, attentes et « pain points »
    • idéation et design : recherche ethnographiques, analyses des informations clés, impact maximum atteignable
    • ateliers feed-back des utilisateurs : rédaction des participants d’un prototype, itération
    • finalisation : validation par JURO
  • Parcours utilisateur du SLA

Legal Design

Analyser et sélectionner l’information

  • Identifier les étapes les plus importantes et les éléments manquants
  • Sélection des 3 meilleurs pratiques
  • Partage des solutions

Utilisation du « Magic Wand » à savoir poser la question : si vous pouviez changez ce que vous désirez sans restriction de temps, budget… que feriez-vous ?

Elaboration d’un prototype

Pour en savoir plus http://www.margarethagan.com/ & http://www.openlawlab.com/

Approche centrage utilisateurs dans la façon de délivrer un conseil juridique

Outils suggérés et gratuits : easilly, unslash


Les innovations des directions juridiques

Les Directions juridiques viennent pitcher et montrer les technologies qu’elles utilisent !

1) Présentation du prix de l’innovation en management juridique – Christophe Albert, directeur du Village de la justice.

  • Retour sur la dernière édition : http://www.journeemanagementjuridique.com/Retour-sur-le-programme-de-la-8eme
  • Quelques constats :
    • La legal tech n’est plus au coeur d’un débat d’opposition, la question ne pose plus tellement. Tout le monde s’y met.
    • La formation est un enjeu fondamental : 4 formations universitaires, création de label et de certification « open badge »
    • L’équipe juridique de de demain est en fait une équipe de juristes, développeurs, marketeux, etc. En effet, on peut pas demander aux juristes de tout faire. Le juriste développera ses compétences relationnelles (soft skills) pour inspirer confiance et être le chef de projet.

2) Retours d’expériences – Isabelle de la Gorce PWC, avocate associée M&A, et responsable de la transformation

  • On arrive pas à dégager des grandes tendances par secteur mais par taille de directions juridiques
  • Le digital est un moyen et non un fin.
  • La DJ aujourd’hui a plusieurs défis à relever : digital, KM, compliance et regulatory (sapin, RGPD)
  • Recommandations
    • Souplesse de l’outil
    • Forte connaissance de ses besoins
    • Etudier les produits et services des legals techs pour être sûr de ce qu’ils vendent
    • En interne intervention de la DSI très en amont
    • Ne pas hésiter à faire régulièrement des POC (Proof Of Concept)
  • L’aspect humain n’est pas à négliger
    • Repérer les populations : les fans, les personnes ouvertes, et surtout les personnes réfractaires qui peuvent ralentir les projets

3) Présentation de 5 chantiers digitaux EDF – Julie Amiot, chargée de mission digitale EDF

Présentation de la DJ et des juristes

  • 180 juristes SA, 300 au sein du groupe
  • Aujourd’hui, le juriste est augmenté, certaines de ses tâches sont automatisées pour qu’il se consacre à des activités à plus forte valeur ajoutée.

Journée de réflexion de toute la DJ à l’issue de laquelle 5 projets ont été décidés

  • Le juriste virtuel [Intranet]
  • Réseau social de la DJ
  • Les formations digitales : création d’une page dédiée aux formations DJ dans le module Ecampus destinées à la fois pour les juristes et pour les opérationnels : e-learning, MOOC, entretiens filmés, vidéos PWP avec voix
  • Nouvelle identité visuelle pour communiquer de manière simple, moderne et audacieuse reposant sur 3 principes : Expertise, Innovation & Business Partner

Partage des données / gestion des connaissances : Chatbot

Pour chaque  projet : 1 pilote au sein de la DJ et 1 sponsor au sein du CODIR DJ

Pour conduire ces projets : recrutement de 45 volontaires

  • Equilibre entre les générations X (<1960) et Y (>1960)
  • Répartition Femme (60%) / Homme (40%)
  • Managers (10%) Support (5%) Assistantes (20) Juristes (65%)

Réseau social de la DJ

Intranet dédié avec des trames de contrats et des clauses partagés au sein de la filière juridique

ChatbotPrésentation du Chatbot

  • Création en 1 an
  • Développement POC avec un prestataire
  • Déploiement en test auprès d’une direction commerce (7000 utilisateurs) prochainement déploiement au sein d’EDF SA (72000 utilisateurs)
  • Initialement 200 connaissances juridiques dans une base de connaissances et actuellement 800. Travail très intense dans la base de connaissance.
  • Outil intelligent et convivial qui répond à des questions et propose des réponses juridiques trames de contrats. Les réponses du chatbot ont la même valeur qu’une réponse d’un juriste

Volonté managériale très forte pour tout la direction soit embarquée

Résultats

  • 300 utilisateurs / mois environ
  • 75% d’avis positifs
  • 800 réponses= plus de 800 questions comprises
  • Gain ½ journée de travail / mois

Pour un récapitulatif plus exhaustif des deux journées voir : Pourquoi il ne fallait pas rater le Village de la Legaltech. Le récap’ de l’édition 2018.


Crédit texte et photos : Elsa Bartolucci

Portrait Faten Habachi

Les juristes veulent aussi une meilleure expérience utilisateur pour leurs recherches

J’ai recontré Faten Habachi lors d’un atelier d’observation des usages pour Wolters Kluwer (Lamyline). Lors de nos premiers échanges, Faten m’a confié qu’il est essentiel d’observer un utilisateur quelques minutes pour comprendre son fonctionnement et les points de frictions qu’il peut rencontrer.

J’ai beaucoup aimé être dans les coulisses du projet, dans l’élaboration d’un prototype, dans le test mais sans jugement de valeur. J’ai retrouvé lors de cet atelier quelques éléments étudiés pendant le MOOC architecture de l’information.

J’ai pensé qu’il était très futé pour un éditeur de convoquer à ces tests des documentalistes qui sont d’une part habitués à passer toute la journée d’une base de données à l’autre (avec une excellente connaissance de leurs forces et de leurs faiblesses) et d’autre part conscients des points de frictions rencontrés par les avocats et stagiaires car ils sont en charge de leur formation. Et encore plus futé de mette l’utilisateur au centre du projet avec des personnes qui pensent utilisateurs et non pas listes de fonctionnalités !

Les métiers de l’UX Design sont assez peu connus. Pourtant, du fait de la compétitivité sur les produits et services, leur rôle est de plus en plus important.

Portrait Faten Habachi

Dans cette interview de Faten Habachi, découvrez en quoi l’expérience utilisateur est essentielle lors d’un projet numérique.

Quelle est votre formation ?

Après avoir obtenu un DUT Techniques de commercialisation je me suis orientée vers le Multimédia en intégrant un Master Produits et services multimédia et nouvelles technologies. Et depuis je ne cesse de me former aux méthodes des approches Design, UX et Agile.

Dans quel cadre intervenez-vous ?

Je peux intervenir en phase amont d’un projet lorsqu’il faut définir les premières ébauches d’un produit et services numériques en passant par l’identification de la cible, des problématiques existantes et des objectifs à atteindre. Il m’arrive également d’intervenir pour faire un rapport d’étonnement sur les problèmes d’utilisabilité d’un produit numérique et en proposer les axes d’améliorations toujours avec une approche centrée utilisateurs.

Qui sont vos interlocuteurs ?

Mon rôle es transverse et nécessite donc de collaborer avec de multiples acteurs.

Ceux-ci restent différents en fonction de la nature du projet, l’utilisateur reste un interlocuteur phare lorsqu’on applique une démarche en mettant l’utilisateur/client au centre de la réflexion.

Les membres de l’équipe de développement, du Marketing, le Product Manager ou encore Product Owner et les acteurs définissant les contenus sont par exemple les interlocuteurs avec lesquels je co-créée en ce moment.

Quelles méthodes/outils, utilisez-vous ?

Mes méthodes sont issues des approches de Design Thinking et Méthodes de design UX (User eXperience). Les méthodes sont choisies en fonction du contexte et de l’objectif à atteindre, il en existe plusieurs, la difficulté est de mettre en application la plus pertinente avec les acteurs pertinents.

Les outils sont multiples, ils peuvent être orientés production de prototype avec des outils de type Axure, Adobe XD ou encore Sketch pour tester de premières interfaces en cours de conception.

Comment se déroule une cession d’observation ?

Une cession d’observation peut se dérouler de différentes manières en fonction de l’objectif à atteindre mais toute approche d’observation nécessite une écoute essentielle afin de récolter le maximum de données que ce soit sur ce que l’utilisateur dit, fait, pense ou ressent. Avant toute cession d’observation il est important pour un Designer d’instaurer un climat de confiance afin de laisser l’utilisateur libre de ses commentaires et de ses actions. Il faut réussir à faire comprendre que ce que nous évaluons c’est le produit et/ou le service et non les compétences de l’utilisateur.

Plus largement, comment se déroule un projet ?

Encore une fois tout dépend des objectifs du projet et des parties prenantes de celui-ci.

Dans l’idéal il y a une phase d’exploration et de compréhension du projet et des utilisateurs, une phase d’idéation et définition pour initier et définir les hypothèses à développer, une phase de prototypage pour tester les hypothèses. La phase de développement peut se faire en parallèle si celle-ci est dans une démarche agile ce qui nous permet de tester au fur et à mesure et d’être en itération continue entre designers, responsable produits, référents éditoriaux et développeurs.

Atelier WK

Exemple atelier co-création Wolters Kluwer

Le milieu de l’édition juridique présente-t-il des particularités ?

Comme tout milieu il y a effectivement des particularités et dans le milieu de l’édition juridique la particularité est de comprendre le langage juridique et les différentes logiques entres contenus juridiques. Sans une compréhension de ces logiques on ne peut présenter et organiser de façon pertinente la diversité des langages liés au droit sur une interface numérique.

En quoi la vision utilisateur est-elle essentielle lors de la refonte (ou de la construction) d’une plateforme ?

La vision utilisateur apporte les éléments essentiels pour construire le modèle mental qui nous permettra de comprendre ce que l’utilisateur essaie d’atteindre comme tâche en fonction de son contexte. Sans cette vision la conception ou la refonte d’un produit peut être un échec car elle risque de ne pas répondre à une réalité externe.

Avez-vous des sources d’information à recommander aux lecteurs de Sérendipidoc qui souhaiteraient en savoir plus sur les métiers de l’UX design ? (soit avec une idée de reconversion professionnelle, soit avec l’idée d’améliorer leurs projets numériques)

Il y a de plus en plus de sources disponibles dans les métiers de l’UX Design, notamment les ouvrages de Carinne Lallemand, pour les anglophones je conseille les articles de Nielsen Norman et Don Norman.

MERCI !

Faten Habachi, Responsable User eXperience, Wolters Kluwer

https://www.linkedin.com/in/fatenhabachi/

Twitter : @fatenh

Intervenante Ecole EEMI, ECV Digital

Membre active association Girls In Web

Portrait de Marie-Eve Charbonnier

Et pourquoi pas libraire ?

Portrait de Marie-Eve CharbonnierUne interview de Marie-Ève Charbonnier

Au hasard d’un Tweet, j’ai lu une chronique littéraire de Marie-Eve Charbonnier, publiée sur son propre blog Les liseuses. En tirant sur le fil, j’ai compris qu’elle quittait le monde de l’édition juridique pour se lancer dans un nouveau projet.
Qui n’a pas rêvé, à un moment donné de sa vie, de choisir une autre orientation professionnelle ?

Quel est votre parcours ?

J’ai travaillé pendant 22 ans dans l’édition juridique, chez Lexis-Nexis, puis les éditions Dalloz. J’y ai exercé divers métiers, de « réviseuse » (relecture des textes sur le fond) à, en dernier lieu, directrice du développement numérique. Au passage, j’ai créé une dizaines de revues, en ai assuré la rédaction en chef, ai mis sur le marché des produits numériques. Bref… une vie professionnelle très variée et intense !

En 2018, vous avez décidé de changer de vie, pouvez-vous nous présenter votre projet ?

Parvenue à environ la moitié de ma vie professionnelle, j’ai dressé le bilan de ce que je faisais, ce qui me plaisait et me plaisait moins, et surtout de toutes les envies qu’il me restait à combler. J’aime être une passeuse de relais, une intermédiaire, et ça, je veux à tout prix le conserver. Mais je me suis rendue compte aussi que j’avais besoin de plus d’autonomie, et de créer, non plus une énième revue ou produit éditorial, mais une entreprise tout simplement. La mienne. L’idée de reprendre une librairie s’est imposée. C’est un rêve que je caresse depuis que je suis toute petite je crois, et j’ai l’impression d’enfin l’accomplir, avec aujourd’hui toutes les cartes en main, une maturité et une expérience qui le rendent possible.

Je souhaite reprendre ou créer une librairie généraliste qui soit à l’image de mon amour des livres. Immense, éclectique, et avec une très grande envie de partage. Cette notion est essentielle à mes yeux. Certes un libraire doit vendre, c’est le cœur du métier ; mais on vend mieux quand on est passionné et qu’on a envie de communiquer sa passion ! J’ai toujours aimé parler des livres, conseiller des titres, pas seulement ceux que j’aime, mais aussi ceux que je pense être les meilleurs pour tel ou tel, à tel ou tel moment. Je me suis beaucoup entraînée sur mes filles ! Je me délecte à leur mettre en main le livre parfaitement adapté à leur humeur ou leur envie du moment, en général je ne me trompe pas… et aujourd’hui, elles sont toutes les trois de grandes lectrices, avec des goûts variés.

Pour revenir à la librairie, après une enquête approfondie, il y a encore, de nos jours, de la place pour des librairies indépendantes, centrées sur l’accueil et le conseil adapté. Le physique sera toujours mieux que le virtuel. Un exemple parmi d’autres de cette vitalité, l’ouverture fin octobre à Paris, boulevard Poissonnière, de la plus grande librairie indépendante parisienne, Ici. Un dialogue, un conseil sur-mesure, personnalisé, sera toujours mieux qu’un simple « les lecteurs qui ont acheté XXX ont aussi acheté YYY ». Amazon n’est pas une fatalité ! D’ailleurs le libraire indépendant aussi peut commander des livres. Là où j’effectue mon stage en ce moment, il y a même dans des cas particuliers des services de portage à domicile, c’est dire à quel point la librairie peut faire mieux qu’Amazon…

Pile à lire par MEC

Pile à lire ? Pile en cours ?

Pour mettre toutes les chances de votre côté, vous suivez une formation. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Je n’envisageais pas de me lancer dans le métier sans avoir un minimum de formation. J’ai déjà effectué cette année des petites « stages », ou plutôt journées d’observation dans des librairies, plutôt d’ailleurs pour conforter mon envie de me lancer que pour me former à proprement parler. Mais il me semblait indispensable d’acquérir aussi des bases théoriques. Il y a une formation à Paris, dispensée par l’INFL (Institut national de formation de la librairie), qui s’intitule « Créer ou reprendre une librairie », et qui donne les bases du métier. Les modules sont très vastes, de la loi sur le prix unique du livre aux modes de gestion, en passant par le merchandising et l’accueil du client. C’est très complet. Cette formation se poursuit sur le terrain, avec un stage d’au moins 15 jours. J’effectue le mien pendant un mois à la librairie La 25e heure à Paris 15e. Et je pense que je le compléterai par d’autres, en attendant d’avoir trouvé l’endroit où m’installer.

Quels sont les points communs entre l’édition juridique et votre projet ?

Le livre, ou plus généralement le support écrit (puisque dans mon cas, j’ai travaillé sur des Encyclopédies, des revues, ou des sites internet) est le fil rouge de tout ce que j’ai fait jusqu’à maintenant. Dans l’édition, on est en amont, on travaille avec les auteurs, on élabore une réflexion sur le meilleur produit pouvant accueillir leurs écrits et satisfaire les clients ; en librairie il s’agit de vendre.  Il me semble que la transmission en est le point commun. Il s’agit dans tous les cas de mettre en les mains d’un lecteur final le meilleur produit, celui qui lui est le plus adapté. Le libraire est en bout de chaîne, il oriente et sélectionne, parce qu’il connaît son client, le livre ou produit qui lui correspondra le mieux.

Par choix, j’avais également envie de me lancer dans la littérature générale et de quitter l’univers du droit stricto sensu. Mais je reste très intéressée évidemment par le monde juridique, par goût et par mon entourage. Et tous les juristes que je connais, professeurs, avocats, magistrats, sont de très grands lecteurs !

Quid du blog les liseuses ?

A la base l’objectif de ce blog est d’être une vitrine. Afficher mon goût de la lecture et des livres, et surtout démontrer que c’est une passion familiale partagée. Par capillarité, si j’ai donné la passion du livre (avec leur père évidemment, grand lecteur aussi) à mes filles, il est cohérent de penser que je suis capable de le faire aussi avec d’autres qu’elles. Toujours en trouvant le bon livre au bon moment, adapté, et qui ne soit pas seulement pioché parmi ceux que j’aime.

Par ailleurs, je me suis prise au jeu, et j’éprouve un réel plaisir à écrire sur les livres que j’ai lus. Mes filles s’y mettent doucement aussi.

Et avec tout cela, du temps pour vos propres écrits ?

Les nuits sont courtes ! J’ai achevé un premier roman cet été, et en ai entamé un deuxième. J’écris tous les matins même si ce ne sont que quelques minutes. Mais comme beaucoup de choses, l’écriture est persévérance (voire acharnement) et patience…

Nagori, chronique littéraire par MEC

Nagori, chronique littéraire du blog Les liseuses

Pour finir, que vous évoque le mot sérendipité ?

C’est un de mes mots préférés ! En plus j’adore le mouvement du surréalisme, parfait exemple de la sérendipité… Je chéris le hasard, me laisser porter par lui, et ce mot qui désigne la capacité à découvrir une chose par hasard est merveilleux. Sans compter qu’il a une sonorité magnifique. L’une des idées que j’ai pour ma librairie (mais je ne sais pas encore si ce serait réalisable en pratique…), serait justement d’y instiller un peu de hasard. Pourquoi pas par exemple, au milieu d’un pur classement alphabétique, laisser traîner un livre incongru, qui se rapproche de ses voisins sans raisons, ou alors des raisons pas forcément visibles… Et que le lecteur serait heureux de rencontrer à un moment où il ne s’y attend pas. Chercher Le Guépard de Giusepe Tomasi di Lampedusa et tomber sur « L’art de la joie » de Goliarda Sapienza par exemple, quel bonheur, non ?

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