Legal design, 6/05/20, le programme

Formation Legal Design organisée par l’Incubateur du Barreau de Paris, 6 mai 2020

Legal design, 6/05/20, le programme

Le 6 mai 2020, j’ai pu participer en direct à une formation donnée par l’incubateur du Barreau de Paris sur le legal design :

Quelle méthode pour réussir à adopter simplement les techniques du Legal Design ?

Une formation organisée pendant le confinement avec un lien avec la crise sanitaire mais pas que…

« Au delà de la crise, pourquoi le légal design constituera une opportunité pour améliorer l’expérience utilisateur et la relation client ? »

J’ai apprécié cette formation et je vous encourage à la regarder en Replay si le sujet vous intéresse. Voici les raisons de mon enthousiasme.

Les intervenants, Caroline Laverdet et Alexandra Sabbe Ferri, ont l’état d’esprit des pionniers du web, à savoir une volonté de partager et de mettre à disposition de tous leur expérience du legal design pour que tout à chacun puisse se faire une idée de la matière, se l’approprier et rejoindre la communauté. Elles n’ont pas peur de partager leur savoir, elles n’ont pas peur de la concurrence (elles l’encouragent même). Grâce à leur confiance et à leur expérience, elles se positionnent comme de véritables expertes de la matière.

La formation accorde une large place aux nombreux exemples concrets mis en œuvre par les deux intervenantes, comme par exemple :

  • un processus contractuel pour limiter les impayés en support A3 façon jeu de l’oie, apprécié, mieux compris et surtout conservé par les collaborateurs du client pour référence,Legal design, 6/05/20, exemple C. Laverdet
  • des infographies sur les ordonnances spéciales covid-19 pour essayer de donner envie de lire des textes juridiques rébarbatifs, facilement partageables sur les réseaux sociaux et générant beaucoup de réactions positives, https://www.sagan-avocats.fr/vos-droits/coronavirus.htm
  • des CGV rendues plus claires afin d’éviter toute éventuelle contestation ultérieure, forme plus engageante, plus intelligible, plus effective,
  • un accord d’intéressement où tous les titres sont des questions ; du fait de son langage juridique clair, le salarié se sent concerné et mettra tout en œuvre pour atteindre l’objectif fixé.Legal design, 6/05/20, exemple A. Sabbe Ferri

https://www.sagan-avocats.fr/vos-droits/prime-macron-2020.htm

Le legal design n’est pas simplement vu comme une possibilité de présenter un livrable de droit de manière plus attractive mais aussi comme un véritable mode de pensée qui rejaillit sur la totalité de l’activité du cabinet.

Sa pratique permet une communication plus efficace et moderne. Tous les canaux de communication en profitent : le site internet du cabinet, les supports de communication, les réseaux sociaux et même les locaux du cabinet (façon boutique de droit). Evidemment il faut « oser se décoincer » mais le résultat est à la hauteur des attentes.

Les infographies se partagent facilement sur les réseaux sociaux et suscitent de nombreux retours positifs notamment auprès des clients RH ou chefs d’entreprise via LinkedIn ; postées sur un site internet elles permettent un référencement naturel exceptionnel (un des secrets d’un bon référencement étant la qualité du contenu du site).

Elles revendiquent toutes les deux un même état d’esprit d’innovation à « moindre coût ».

Les outils utilisés sont des outils grand public :

  • Google Form (pour la collecte de données afin de rassembler l’information à cartographier),
  • Miro (outil de brainstorming avec des post-it et de création de mind-maps, licence pro autour de $14/mois), https://miro.com/
  • Word, Powerpoint,
  • Canva (outil pour réaliser des infographies, licence pro autour de $14/mois) https://www.canva.com/

Le résultat est un outil de croissance assez bluffant avec des juristes qui se définissent toutes les deux comme étant à la fois juristes et designers sans pour autant avoir un background artistique ou technologique (même si elles sont modestes et clairement hors du lot en terme de créativité, d’innovation et d’expertise technologique).

Derrière tout cela on sent clairement beaucoup de temps investi par passion avec au final un fort retour sur investissement qui semble rejaillir bien au-delà de la sphère professionnelle.

J’ai ressenti pour ma part un très fort équilibre entre le droit, l’innovation, la technologie et la créativité et je pense que l’engouement qu’a suscité cette formation montre que les participants souhaitaient eux aussi faire évoluer leur pratique du droit. La période de la crise sanitaire accentue sans doute une volonté de changement vers plus de créativité.

La conclusion

la révolution juridique ne sera pas technologique, elle sera créative

il faut oser faire de nouvelle choses, créer des produits et des services que les gens veulent et aiment utiliser.

Le support de cette formation est disponible sur le site de l’Ordre :

http://avocatparis.org/ma-formation/travaux-des-commissions/quelle-methode-pour-reussir-adopter-simplement-les-techniques

Remerciements

Au service de formation de l’Ordre des avocats, aux intervenants et aux organisateurs, à l’Incubateur du Barreau de Paris. C’était de loin la meilleure conférence virtuelle de tout mon confinement et même si le sujet m’intéresse depuis longtemps j’ai appris beaucoup de choses.

Legal design, 6/05/20, les animateurs de la formation

Les sources

Caroline Laverdet, avocat https://www.laverdet-avocat.com/

We love legal design https://www.welovelegaldesign.com/

Alexandra Sabbe Ferri, avocat https://www.sagan-avocats.fr/

Calculer les indemnités de rupture du contrat de travail https://mesindemnites.com/

Legal creatives https://www.legalcreatives.com/ : a Movement of Legal Creators and Innovators led by Tessa Manuello

Think Led d’Open Law, une des branches d’Open Law : https://openlaw.fr/travaux/cycles/think-led-legal-design

Margaret Hagan, la papesse US du legal design : http://www.margarethagan.com/ et son livre librement accessible sur internet https://www.lawbydesign.co/ (la bible !)

Sur le langage clair en droit, sources citées dans le support que je me permets d’activer ici (mon input de documentaliste)

Le langage clair en droit : pour une profession plus humaine, efficace, crédible et prospère ! par Stéphanie Roy in Cahier de Droit Volume 54, Numéro 4, Décembre 2013, p. 975–1007
Article téléchargeable gratuitement ici :

https://www.erudit.org/fr/revues/cd1/2013-v54-n4-cd01015/1020657ar/

Dire le droit et être compris. – Comment rendre le langage judiciaire plus accessible par l’Association Syndicale des Magistrats (belges), Editeur : Anthemis, 2e édition, Parution : 02/2018, ISBN : 978-2-8072-0336-5. Ouvrage payant (39 euros), ouvrage belge.

https://www.lgdj.fr/dire-le-droit-et-etre-compris-9782807203365.html

Une chronique de cet ouvrage à lire ici : https://www.justice-en-ligne.be/Nous-avons-lu-Dire-le-droit-et

Le langage clair, un outil indispensable à l’avocat, Barreau du Québec

Ouvrage téléchargeable gratuitement ici : http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs2006344

Voir aussi

Avocats, comment adopter les techniques du legal design ? Le barreau de Paris fait le point par Bérangère Margaritelli, le 13/06/2020

https://www.jss.fr/Avocats_comment_adopter_les_techniques_du_legal_design__Le_barreau_de_Paris_fait_le_point-2092.awp

Y a t-il des profils plus crédibles que d’autres en Legal Design ?

Article proposé par Elodie Tessedre, Chef de Projet, Clear’case.

Elodie Teissedre, Clear’case

Vous avez commencé à identifier des documents internes auxquels une approche « legal design » pourrait apporter quelque chose. Une rapide recherche d’acteurs se présentant comme “legal designers” sur Google vous a permis d’isoler des profils étonnamment variés : juristes, avocats, designers, consultants en communication, consultants en marketing ou encore en innovation/digital.

Cela présente une première difficulté : les métiers de ces professionnels hors du droit sont plus difficiles à comprendre. D’autant qu’ils n’ont pas tous la même antériorité sur le marché, ne candidatent pas avec des structures similaires, et vous proposent des approches différentes. Vous pensiez externaliser une prestation (confier la refonte d’un document), alors que certains vous orientent plutôt vers une formation pour vos équipes, ou encore une co-création des supports. Parfois on vous parle de livrable (vous espérez qu’il sera “prêt à l’emploi” à l’issue de la prestation !), parfois… de prototypes.

Pour commencer et avant même de faire un choix quant à la méthode employée, certains profils sont-ils plus crédibles que d’autres en Legal Design ? En l’état il est difficile d’aborder simplement la réponse.

Le sujet du legal design a été porté en France par des publics élargis : notamment au sein d’Open Law le droit ouvert, dont les travaux et les réflexions ont permis d’infuser une définition du legal design restant, plus de 2 ans plus tard, bien partagée d’une majorité d’acteurs. Le milieu de la formation s’est à son tour très tôt positionné sur le sujet, des écoles d’avocats comme ERAGE, puis EFB et IXAD lui dédiant des heures de formation puis des événements (Lab, Forum, Parcours…). Mais aussi des écoles de design comme l’ENSCI. Les juristes et avocats en exercice eux-mêmes se sont rapidement intéressé aux premières expérimentations sur des documents et des processus. Tout comme un public de professionnels curieux et actifs issus de la communication, du design, de la pédagogie… Les premières contributions au legal design n’ont pas été partisanes et encore aujourd’hui, tout le monde a sa pierre à apporter à l’édifice.

Pour aller plus loin, chaque profil a une valeur ajoutée particulière.

Un juriste ou un avocat externes à votre équipe apporteront certainement un avis extérieur sur le fond juridique de vos documents, du temps (que vos juristes n’ont pas), de la vulgarisation sans simplification trompeuse. Lorsqu’ils ont franchi le pas de créer leur propre agence de consulting, ils ont pu se forger des méthodes propres pour améliorer les documents et mieux collaborer avec vous.

Si leur apport présente un intérêt incontestable, un designer comme un consultant actifs hors du secteur juridique offriront d’autres atouts :
– une autre approche de l’univers de vos clients internes, et donc un avis éclairé sur leurs usages, besoins et difficultés éventuelles
– une expertise pour prendre en compte l’expérience utilisateur et proposer des solutions ergonomiques
– en fonction de leur profil et formation, une créativité, une connaissance du digital et des aptitudes en communication pour donner de l’impact et de l’écho aux solutions trouvées
– des méthodes de designers ou des méthodes de consultants (selon les cas) : que ce soit pour réaliser un parcours utilisateurs, une carte d’empathie, faire un audit, établir un reporting des actions menées…

Le conseil : favoriser les candidatures multi-disciplinaires pour les projets de grande ampleur, rechercher des chefs de projet disposant avant toute chose d’une expérience en management de projet, et valoriser le contact : l’aspect relationnel est déterminant, au-delà du fait de disposer de méthodes.

Article proposé par Elodie Tessedre, Chef de Projet, Clear’case.

Legal design, le droit collaboratif, Clear’case

Infographie Clearcase

Dot Legal chez Kwerk

Inauguration de l’agence Dot

La première exposition de legal design

Dans le cadre de la design week, le 13 septembre 2018 a eu lieu l’inauguration de l’agence française Dot.
A ma connaissance, il s’agit de la première agence de Legal Design en France (avec une équipe complète dédiée) bien que certaines personnes exercent déjà cette activité à titre individuel.

Dot Legal chez Kwerk

Dot Legal chez Kwerk, crédit photo @LegalTechStudio uniquement pour celle-ci

Dot Legal chez Kwerk

Dot Legal chez Kwerk

La communauté de Legal Design s’est retrouvée à cette occasion dans les locaux de Kwerk, où l’on pouvait visualiser les récentes missions de l’agence sous formes d’arbres illustrés (un arbre = une mission). Notons d’ailleurs la performance de Dot. car chacun sait qu’il n’est pas évident de représenter sous forme d’exposition une mission de conseil.

La diversité des projets

L’agence, basée à Helsinki, est composée de plusieurs personnes.

L'équipe DOT.

L’équipe Dot.

L’exposition donnait à voir toute la diversité de leurs projets.

Voilà à quoi peut servir le legal design :

  • Une procédure d’arbitrage simplifiée pour le Finnish Arbitration Institute (numérique)
  • Un contrat de partenariat numérique simplifié entre MAC Cosmetics et les influenceurs (notamment les influenceurs Instagram)
  • Une lettre annonçant le montant et les formalités de la pension de retraite d’une personne pour Varma Insurances (papier)
  • La page de confidentialité d’Estée Lauder, conforme au RGPD (numérique)
  • Un jeu de cartes qui rappelle les droits des femmes (papier)
  • Une politique de conformité (numérique)
Exposition legal design DOT

La page de confidentialité d’Estée Lauder, conforme au RGPD

Marie Potel-Saville, responsable du bureau parisien, fait le constat que les utilisateurs du droit sont les grands oubliés du marché du droit. Si un client ne comprend pas un contrat, il ne peut raisonnablement l’appliquer. Le contrat, censé protéger le client, peut être source de nombreuses incompréhensions.

Rendre le droit et les conseils juridiques accessibles, intelligibles et engageants, telle est la mission que s’est fixée l’agence Dot.

Quelques méthodes du legal design

Plusieurs propositions d’exercices permettaient de se rendre compte que le legal design n’est pas seulement un petit « crobard » sur un coin de table mais une véritable étude des besoins des utilisateurs.

Exposition legal design DOT

Parmi ces exercices, on notera : la définition d’utilisateurs types (user persona), les cartes d’empathie (toujours pour mieux comprendre les utilisateurs), le parcours de l’utilisateur et ses interactions avec la problématique qu’il doit résoudre (customer journey map), autant d’outils que l’on retrouve dans l’étude du design, ici appliqués aux interlocuteurs juridiques.

Exposition legal design DOT

Projet pension de retraite

Les futurs adeptes ?

Il aurait été intéressant de connaître la répartition par catégorie des visiteurs de l’exposition. J’ai noté pour ma part des personnes pratiquant déjà le Legal Design, des juristes s’intéressant à la matière, des personnes travaillant dans la communication des avocats. Je ne sais pas en revanche si beaucoup d’avocats étaient présents.

Je pense que le Legal Design intéressera dans un premier temps les directions juridiques de grands groupes. Elles sont habituées aux activités de brainstorming pour l’innovation, à faire appel à des facilitateurs graphiques pour les comptes rendus de réunions, à concevoir des supports de communication visuels à la fois pour la communication interne entre services et pour la communication externe envers leurs clients.

Les éditeurs s’intéressent aussi au Legal Design. Les initiatives commencent à fleurir : illustrations d’arrêts emblématiques, frises chronologiques, version simplifiées et visuelles de procédures complexes, etc…

Les avocats qui ont une clientèle de particulier ou de PME et de petites entreprises de type start-up pourraient aussi être les premiers à investir le domaine.
En revanche, les avocats des grands cabinets d’affaires me semblent encore ignorants de la matière pour la plupart d’entre eux ou réticents à vulgariser le droit. Analyse personnelle qui n’engage que moi. Vos commentaires et/ou démentis sont les bienvenus.

Exposition legal design DOT

Un jeu de cartes qui rappelle les droits des femmes


En savoir plus sur Marie Potel-Saville, voir l’interview accordée à la LJA

parue dans la LJA n° 1350, 14 mai 2018, consultée le 19 septembre 2018

Dot. : https://dot.legal/fr

Sur le site, on retrouve l’outil The design canvas pour identifier les points clés d’un projet de legal design.

 Le droit en mieux – enfin

Le jardin des Carmes, ICP Paris

10 conseils pour être visible sur les réseaux sociaux

Le jardin des Carmes, ICP Paris

Dans l’enceinte de l’EBD se trouve un jardin secret !

Ce document a été préparé pour un atelier que j’ai animé le 20 juin 2018 à l’EBD dans le cadre de la journée Emploi. C’est un retour basé sur ma propre expérience qui s’adresse à un public de documentalistes en formation ou en reconversion professionnelle.

Quelques généralités sur les réseaux sociaux

Pour être visible sur les réseaux sociaux il convient de faire vivre son profil. Publier, partager, commenter, interpeller ceux que vous citez.

Twitter : Très réactif. Permet une bonne veille métier + veille technique (dans mon cas veille juridique) notamment sur les signaux faibles.

LinkedIn : attention, écrire du contenu dans LinkedIn (Pulse) est un bon moyen d’augmenter votre visibilité mais ce contenu ne vous appartient pas. Que se passera-t-il si LinkedIn décide de changer sa politique d’accès ? Avec un blog, vous êtes chez vous !

Facebook : attention aux emportements de cette communauté qui réagit à chaud. A réserver à la sphère amicale.

Instagram : en cours d’apprentissage dans mon cas pour un autre blog ; ce n’est pas mon réseau prioritaire mais c’est un réseau très intéressant en tant que documentaliste pour le travail sur les hastags.

Blogs et réseaux sociaux

Attention blogs et réseaux sociaux ne s’inscrivent pas dans la même temporalité.

Les réseaux sociaux traitent l’immédiat, l’éphémère alors qu’un article publié sur un blog peut être pertinent plusieurs années après sa publication. Il peut aussi être mis à jour.

Si vous ne souhaitez pas vous lancer dans l’aventure du blog, vous pouvez commencer en publiant quelques articles en tant qu’invité sur des blogs déjà existants et/ou sur LinkedIn. Si vous avez beaucoup de contenu, vous serez alors prêts pour évoluer vers votre propre blog afin d’être maître de votre contenu.

Voir à ce sujet l’étude L’instantanéité du contenu sur les réseaux sociaux [consultée le 21 juin 2018]

Durée de vie d’un Tweet, 18 minutes, durée de vie d’un article de blog 2 ans ! CQFD !

Mes 10 conseils pour être visible sur les réseaux sociaux

1. Ecrivez votre propre contenu
En disposant d’un blog, on peut partager son propre contenu, marketing personnel. On construit sa marque personnelle dans le temps. En associant blog et réseaux sociaux, on maximise l’impact de sa présence en ligne.

2. Partager du contenu pertinent
Partager le contenu des autres, vous développerez ainsi votre réseau. Vous vous inscrivez dans une communauté de centres d’intérêts qui peut être différente de votre communauté professionnelle d’origine.
Se positionner sur du contenu de niche, du contenu viral, du contenu utile aux autres, du contenu exclusif et thématisé : content is king !

3. Perso v/ Pro
Savoir se servir de son expérience personnelle des réseaux sociaux ou de l’internet pour enrichir sa pratique professionnelle et développer son identité numérique.
Attention toutefois à ne pas mélanger les sphères personnelles et professionnelles.
«MySpace c’est le bar, Facebook, c’est le barbecue au fond du jardin, LinkedIn, c’est le bureau» Reid Hoffman, co-fondateur de LinkedIn

4. Trouver son style, sa charte éditoriale, s’y tenir
Chacun a ses sujets de prédilection. Se faire un nom sur ces sujets. Les renouveler au fil de vos engouements sans trop vous disperser. L’idée est d’être rapidement identifié par ceux qui vous suivent.

5. Citer les interlocuteurs, interpeller les marques, les fournisseurs @
Toujours avec courtoisie, ce qui n’empêche pas la fermeté. Interpeller en public. Poursuive en MP.

6. Hastags #
Choisir le mot-clé pertinent est à la fois ludique et dans l’ADN des documentalistes

7. Interagissez autant que possible
Répondre aux messages, aux sollicitations, aux commentaires

8. Persévérance
Etre régulier, persévérez. L’image numérique se construit sur le long terme.

9. Choisissez le bon moment
Pour publier selon votre audience mais n’en faites pas non plus une obsession, tout est affaire de bon sens.

10. In Real Life : rester soi-même !
Pour ma part, je suis contre la programmation des publications, contre l’analyse, les statistiques, contre la dictature du like (même si j’apprécie d’être lue). Il ne s’agit pas non plus d’une question de vie ou de mort. Sachez prendre du recul.
N’oubliez pas la vraie vie !
Je dirais même les réseaux sociaux s’alimentent aussi des rencontres faites dans la vraie vie. Soyez attentifs lors de conférences, manifestations, salons et congrès.
Ne partez jamais sans vos cartes de visite !

Le conseil bonus

Un conseil que j’ajouterais : il est utile de s’auto-former régulièrement aux réseaux sociaux.

Les plateformes évoluent régulièrement. Il y a toujours moyen, soit d’améliorer son profil, soit d’apprendre à maîtriser un nouveau réseau, soit de repérer un outil qui facilite l’administration d’un réseau.

Il existe sur internet de nombreux spécialistes de la communication digitale. Ils ne sont pas avares de conseils, soit sous forme de petits articles, soit sous forme de vidéos. Passer quelques minutes pour mettre à jour ses connaissances peut vraiment optimiser l’expérience utilisateur d’outils que l’on utilise régulièrement.

Mise à jour du 21 août 2018

A la suite de la publication de cet article, j’ai été contactée par l’équipe de Canva, un outil de création graphique en ligne gratuit, qui m’a proposé de mettre en lien un article dans le même esprit que celui-ci mais dédié au réseau social Instagram.

Visibilité Instagram : les 10 règles d’or pour booster (réellement) son compte.

Bien que je n’ai pas de compte Instagram pour mon blog Sérendipidoc et alors que je suis en apprentissage de ce réseau social pour mon autre blog racines-corses, j’accepte volontiers de partager ce lien car comme je le signale dans mon conseil bonus, il est utile de s’auto-former régulièrement aux réseaux sociaux. Dans mon cas, grâce à cet article, j’ai appris des choses sur le bon usage d’Instagram que j’espère mettre en application prochainement. Et pourquoi pas un jour un compte Instagram pour Sérendipidoc ?!

Tenir un blog professionnel

A la fin de l’année 2017, il m’est venu l’idée d’écrire un article qui fasse le point sur les quatre années d’existence du blog et sur ses coulisses.

L’aventure du blog professionnel est une aventure chronophage mais très enrichissante.

Produire du contenu régulier et pertinent n’est pas toujours facile surtout lorsque l’on est seul maître à bord. L’écriture reste une affaire très personnelle. Vous avez beau essayer de convaincre certains lecteurs de témoigner de leur expertise, très peu osent le faire.

Le contributeur occasionnel serait comme saisi par le vertige de la page blanche alors que le blogueur régulier est comme saisi par le vertige de l’écriture : plus on écrit, plus on a envie d’écrire et d’être lu, c’est un fait.

Pour ne pas subir moi-même la hantise de la page blanche, j’écris donc le plus régulièrement possible, assez souvent dans les transports ou sur des temps morts.

Mon inspiration vient de ma veille métier sur les réseaux sociaux (Twitter et LinkedIn). Parfois les idées d’articles me viennent en discutant avec d’autres documentalistes, lors de manifestations professionnelles ou tout simplement à l’occasion de lectures, de formations.

Bien sûr, je suis attentive aux autres blogs professionnels et notamment au blog d’Emmanuel Barthe, Precisement.org, dont j’apprécie le caractère scientifique et détaillé des articles.

Pour d’autres raisons (régularité, humour, pertinence), je suis bonne cliente des articles de Choblab, blogueur, responsable en communication digitale

Tout naturellement, une sorte de ligne éditoriale s’est imposée à moi : https://www.serendipidoc.fr/a-propos/

Je ne parle bien que de ce que j’aime ou de ce que j’ai envie d’expérimenter. J’assume également d’introduire de temps à autre quelques articles plus personnels et moins directement liés à mon métier de documentaliste juridique (rubrique Autour de l’Ecrit).

Mon plaisir réside principalement dans la recherche et l’écriture, je délègue donc l’aspect graphique et technique à Fabrice Court, créateur de sites, graphiste et formateur. Il est de précieux conseil et d’une patience d’ange lors de mes épisodes de stress pour raisons techniques !

Quand on sait que la durée de vie d’un article de blog est de deux ans alors que la durée de vie d’un Twitt est de dix-huit minutes, cela fait réfléchir sur le choix des outils de communication. J’ai peut-être tort, mais je crois en l’avenir du blog !

Quelques statistiques

Google Analytics et moi cela fait deux ! Je ne prends pas le temps d’y aller, d’autant plus que pour ce blog professionnel je n’ai pas d’éventuel partenaire à convaincre.

Néanmoins quelques statistiques donnent une idée de l’impact du blog et de sa croissance sur quatre ans.

En novembre 2017 : 4095 pages vues par 2791 internautes (visiteurs).

217 articles publiés depuis le début du blog (2014) dont certains sont mis à jour régulièrement.

212 abonnés à la newsletter. Celle-ci permet de recevoir chaque nouvel article publié au moment de sa mise en ligne.

Un nombre de followers sur Twitter et sur LinkedIn en hausse régulière, souvent en rapport avec la thématique des articles publiés.

Y-a-t-il un danger à tenir un blog professionnel ?

Le premier danger est la lassitude de l’auteur. Je blogue pour ma part depuis plus de 15 ans (à titre personnel et professionnel) et je ne pense pas encore avoir fait le tour de la question.

L’autre danger est une sorte de surexposition qui apporterait une vision déformée du métier. Seuls quelques individus sont visibles par leurs écrits alors que beaucoup d’autres mériteraient de partager leur expertise. C’est un point auquel je suis sensible et que j’essaye d’améliorer en faisant régulièrement appel à contributeurs même si dans les faits cela porte peu ses fruits. C’est bien dommage.

Enfin, étant cliente des solutions que je suis amenée à commenter, on pourrait craindre le conflit d’intérêt. Je m’efforce de conserver un ton neutre. Je laisse par exemple l’évaluation des bases de données juridiques au très bon groupe de travail Juriformation.

Ces quelques dangers, sont bien peu de choses par rapport aux bénéfices que je peux retirer du fait de tenir un blog :

  • Plaisir d’écrire, de rechercher, de partager, de publier,
  • Auto-formation permanente car pour parler de quelque chose il faut l’avoir testé soi-même,
  • Confiance en soi,
  • Rencontres de qualité,
  • Sollicitations pour parler du métier ou l’enseigner.

Si vous aussi vous souhaitez tenter l’aventure du blog professionnel, je me tiens à votre disposition pour partager mon expérience.

Il est aussi possible d’écrire des articles hébergés sur un blog tiers (j’accueille volontiers les contributeurs pour ma part) ou d’écrire des articles sur LinkedIn (sauf que si LinkedIn change sa politique commerciale brusquement vous risquez de perdre la main sur votre contenu).

Bibliothécaires, documentalistes, il ne suffit pas d’avoir un savoir-faire, il faut le faire savoir !

En cultivant votre visibilité sur internet et sur les réseaux sociaux vous contribuez au rayonnement de la profession. En ces temps « d’ubérisation » des métiers, elle en a bien besoin.

Pour mémoire vous pouvez retrouver mes articles via différents canaux de diffusion :

Même si je pratique peu la technique du « call to action », c’est-à-dire terminer un article par une question invitant le lecteur à donner son avis dans les commentaires, tous les articles peuvent être commentés directement sur le blog. Je vous invite à le faire sur le blog plutôt que sur les réseaux sociaux si vous souhaitez enrichir les articles.

Chers lecteurs, je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année 2017.

  Cultivez votre sérendipidé !

Rendez-vous en 2018 !

Atelier Visual Mapping, oct. 2017

Retour sur ma formation Visual mapping

Atelier Visual Mapping, oct. 2017

Les 30 et 31 octobre 2017 j’ai suivi une formation de deux jours sur le visual mapping (on parle aussi de pensée visuelle). Ce type de formation est encore assez peu connu il me semble alors qu’elle présente un intérêt à la fois à titre personnel mais aussi pour toutes les professions.

La formation aborde plusieurs techniques de pensée visuelle comme le webbing, le mind mapping, le sketchnoting, le storytelling visuel, le graphic jam, la carte d’empathie, les canevas visuels ou posters métaphore. « Ces techniques dites de pensée visuelle permettent de représenter les idées abstraites, de développer sa créativité et d’améliorer la communication entre des interlocuteurs venant d’univers différents, sans passer par les détours de l’écrit, des concepts ou du jargon professionnel » (Magalie Le Gall, La pensée visuelle, I2D, 2017, n° 1, pp. 44-45).

Dans tous les cas cette formation répond aux besoins croissants de synthèse et de simplicité de l’information.

Une sorte de remède contre l’infobésité où le visuel sert à créer une vision d’ensemble de l’information et favorise une meilleure assimilation.

Atelier Visual Mapping, oct. 2017

La difficulté tient sans doute que la plupart d’entre nous ont une vision linéaire de l’information (du fait de notre apprentissage) alors que l’ère digitale nous conduit de plus en plus vers une navigation non linéaire.

Les ateliers sont riches d’échanges entre participants, d’exercices individuels et collectifs. Le formateur propose un large panel de méthodes complémentaires constamment mis à jour. Pour chaque méthode des sources papier et électroniques sont recommandées. Philippe Boukobza dispense également ses formations directement en entreprise.

Mon groupe incluait plusieurs bibliothécaires du secteur public, des psychologues, coachs, formateurs, informaticiens tournés vers la transition digitale, des responsables communication.
Je tiens à préciser qu’à aucun moment il n’a été question de legaldesign (pensée visuelle dans le milieu juridique) puisqu’il s’agissait d’une formation pour tous secteurs d’activité. Chacun trouvera par la suite comment adapter les connaissances acquises à son domaine d’intervention.

Ci-dessous quelques applications que j’ai pu envisager pour le milieu juridique

Pour les avocats, les juristes, notaires

  • Préparation d’un dossier, d’une plaidoirie
  • Négociation, prise de décision
  • Préparation d’un rendez-vous client
  • Restitution à un client dans le cas d’un dossier complexe (sous réserve de s’assurer de son ouverture d’esprit)
  • Comptes rendus de conférence, de séminaire, de formation
  • Enseignement du droit

Voir notamment le modèle de sketchnote d’audience par David Sparks dans l’ouvrage de Mike Rohde : Le guide avancé du sketchnote, Eyrolles, 2017.

Le guide avancé du sketchnote de Mike Rohde, Eyrolles, 2017

Pour les documentalistes

  • Comptes rendus de réunion
  • Présentation de consignes, de process, pour une meilleure interaction avec les utilisateurs
    Exemples de documents que l’on pourrait modifier selon ces techniques : livret d’accueil, modes d’emploi de bases de données juridiques, consignes affichées en bibliothèque, signalétique, plan de classement, supports de formation.
  • Choix entre plusieurs produits, négociation
  • Gestion de projets et d’équipe
  • Cahier des charges pour base de données documentaire

Story board autour de la publication d’un ouvrage

Pour les communicants

  • Préparation d’une interview, d’un pitch
  • Mise en place d’une stratégie de communication
  • Création ou refonte d’un site internet, cahier des charges
Carnet de sketchnotes de Philippe Boukobza

Carnet de sketchnotes de Philippe Boukobza

Pour soi

  • Développement personnel
  • Gestion de projets
  • Evolution de carrière
  • Créativité
  • Efficacité personnelle
  • Organisation d’un hobby lié à la gestion de l’information : écriture, blogging, généalogie, lecture, carnets de voyage…

Attention la formation commentée dans cet article n’est pas artistique.

Le formateur

Philippe Boukobza est co-auteur de deux ouvrages sur le sketchnoting notamment Travailler avec le sketchnoting, comment gagner en efficacité et en sérénité grâce à la pensée visuelle (Eyrolles, 2017). Il partage ses découvertes sur les blogs heuristiquement.com et visual-mapping.fr

En savoir plus sur les ateliers : https://visual-mapping.fr/les-ateliers/

Atelier Visual Mapping, oct. 2017

Voir aussi l’article de Magali Le Gall. C’est grâce à Magalie Le Gall que j’ai connu cette formation. Je la remercie.

Le Gall, Magalie. « La pensée visuelle », I2D – Information, données & documents, vol. volume 54, no. 1, 2017, pp. 44-45.

https://www.cairn.info/revue-i2d-information-donnees-et-documents-2017-1-page-44.htm

Pensée visuelle par Magalie Le Gall

Pensée visuelle par Magalie Le Gall

Portrait Marina Rogard

Interview de Marina Rogard

Portrait Marina RogardJ’ai connu Marina Rogard via LinkedIn. J’ai été surprise par le fait qu’elle cumule deux fonctions : un poste d’assistante juridique et un poste de rédacteur web freelance. J’ai souhaité, via cette interview en savoir plus sur son parcours.

Quel est votre parcours ?

J’ai un parcours classique d’assistanat en cabinets d’avocats internationaux depuis 17 ans maintenant. Lorsque je suis arrivée à Paris en début de carrière, le premier poste proposé était en cabinet d’avocats, j’ai donc eu la chance de fréquenter de beaux établissements au cours de ces années.

Comment êtes-vous arrivée à répartir votre temps de travail entre deux activités ?

J’ai la chance d’être dans un cabinet d’avocat où la question du bien-être est essentielle. En 2015, lorsque j’ai pris mon statut d’auto-entrepreneur, je ne pensais pas y prendre autant goût. J’ai commencé avec des petits travaux de rédaction web et des travaux ponctuels de connaissances qui me sollicitaient sur des présentations et autres supports de communication. Mon activité se développant, j’ai négocié un temps partiel avec mon cabinet en 2016 afin de répartir mon activité indépendante le matin et l’après-midi mon activité salariée.

Quelles sont les qualités/compétences communes aux deux activités ?

Je séparerais les deux, puisque pour moi ce sont deux univers différents ! D’un côté, l’activité salariée requiert toujours organisation, proactivité, rigueur et de l’autre l’activité indépendante fait appel à mon côté créatif. Certes, je dois aussi être organisée, anticiper les imprévus de mes clients et suivre mes missions avec sérieux, mais la passion l’emporte sur le reste. Les compétences en bureautique sont nécessaires (maîtrise du Pack Office), l’orthographe doit être irréprochable bien sûr lorsqu’on écrit et c’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai passé la certification Voltaire qui est un plus pour mes deux métiers.

Avez-vous des sources (sites internet, experts, formations) à nous recommander pour s’auto-former pour l’écriture pour le web, le SEO, l’animation de réseaux sociaux ?

Je n’aime pas trop donner de recommandations. Selon moi, l’écriture doit être une passion, si on aime ça, il faut écrire, le plus souvent possible, blogs ou autres et se former « sur le tas ». Plus vous écrivez, plus vous vous améliorez. Vous trouverez mille et une méthodes sur le net qui vous promettent de rédiger pour le web en quelques jours. Cela ne s’improvise pas ! C’est un exercice difficile, il faut savoir choisir le bon titre, avoir une bonne dynamique dans le style, choisir un angle différent de ce que vous pouvez trouver ailleurs pour vous démarquer, c’est important d’avoir une touche personnelle. N’oubliez pas qu’un lecteur sur trois passe moins de 15 secondes à lire un article de blog, mieux vaut donc avoir dès le titre et l’introduction, une bonne accroche !

Côté formation, vous en trouverez, mais je vous conseille d’apprendre par vous-même pour ne pas être trop formaté(e).

Pour le SEO, vous trouverez plein de renseignements sur un site que j’aime beaucoup :

https://yellowdolphins.com/publications/articles/methodologie-rediger-pour-le-web/

Pour l’animation de vos réseaux sociaux, vous avez le choix entre Hootsuite ou Buffer.

Quel type de prestations proposez-vous en tant que rédacteur web freelance ?

Je propose de la rédaction de contenus pour sites web. Cela peut être un article sur un sujet d’actualité ou un descriptif de produit pour un magasin de fournitures de bureaux. En fait, on peut être amené à écrire sur tout ! C’est ce qui est le plus passionnant. J’écris également des résumés pour des profils LinkedIn, des newsletters, des communiqués, bref, c’est très varié. Je relis et corrige des documents/mémoires, je réalise également toute une partie création de supports de communication (flyers, présentations, etc.) et je pratique des audits pour des clients pour mesurer l’impact de leur présence sur les sites web et réseaux sociaux.

Qui sont vos clients ?

Aucun client du juridique. Je travaille beaucoup grâce au bouche à oreille et à une forte présence sur le réseau LinkedIn qui m’amène à rencontrer des personnes incroyables.

Vous êtes l’éditeur du blog

https://roggierog.wordpress.com/

Que peut-ton y trouver ?

On y trouve des tutoriels en informatique, bureautique et réseaux sociaux, mais je n’ai plus le temps de m’en occuper depuis quelques mois. Heureusement qu’il a fonctionné à fond pendant 3 ans !

Avez-vous des outils/applications que vous utilisez en tant qu’assistante juridique qui vous rendent également service dans votre vie personnelle ?

Mis à part la bureautique, pas grand chose. Mon métier d’indépendante me donne désormais plus d’occasions de découvrir des outils et applications qui me servent énormément dans ma vie perso.

Quel est d’après-vous l’avenir des professions support en cabinet d’avocats ?

Je crois qu’il faut déjà constamment se renouveler, faire des formations, rencontrer des personnes qui partagent le même métier pour échanger sur des compétences et des expériences. Si on veut rester dans la course aujourd’hui et faire évoluer les fonctions supports, il est nécessaire d’être force de propositions pour amener du neuf à son poste, développer des compétences transverses, décloisonner certains départements. S’enrichir entre pairs est une notion fondamentale.

Que vous évoque le concept de sérendipité…

Laisser faire les choses, s’ouvrir à l’inattendu, se laisser surprendre, se faire confiance.

Merci !


Contact Marina :

LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/marinarogard/

Mail : rogardmarina@gmail.com

Boite à livres, Bastia

Illustrer le droit

Boite à livres, Bastia

 

Mon travail de blogueuse et son inévitable recherche d’illustrations m’amène souvent à me poser la question du rôle de l’image dans les blogs.

Lorsqu’il s’agit d’un blog personnel, c’est assez simple, surtout lorsque le sujet est photogénique par nature (mode, décoration, beauté, tourisme, cuisine, etc), en revanche, lorsqu’il s’agit d’un blog professionnel, et tout particulièrement un blog juridique, la question se corse !

En effet, il n’est pas simple d’exprimer en image des concepts intellectuels, des pratiques professionnelles, des concepts juridiques, la nature d’une profession. Il en est de même pour la communication des professions juridiques. La tentation est grande d’aller vers des représentations classiques pour ne pas dire galvaudées du droit. Aller contre les conventions, dans un milieu qui reste conservateur, n’est pas si fréquent.

Les photos

Boite à livres, Bastia

Ci-dessous quelques exemples de sites juridiques dont la démarche me semble innovante. Qu’en pensez-vous ?

1.Premier exemple

Des images de type magazine, un sujet de niche qui se prête bien à l’illustration qui peut parfois être légèrement provocante.
Exemple très réussi de blog juridique de niche Droit du luxe et de la mode : https://luxuryandlaw.com/

2. Deuxième exemple

Un cabinet d’avocats (August Debouzy) qui communique en vidéo sur sa nouvelle charte graphique c’est rare.

Lien vers deux vidéos de présentation du cabinet et du nouveau logo :

Des colors blocks, des photos de paysages inhabituelles (arides et désertiques). Lien vers le site : http://www.august-debouzy.com/

3. Troisième exemple

Un autre cabinet d’avocats (LpaLaw) qui utilise des images composites fortes, très contrastées, en rupture, un jeu sur les formes, des effets miroirs. Une communication ludique qui interpelle

Lien vers le site : http://www.lpalaw.com/

Lien vers le projet présenté par l’agence : http://www.curiusweb.com/projet/identite-lpa-cgr-avocats/

Ces quelques exemples soulignent l’importance de la partie artistique dans un projet web. En choisissant votre prestataire, il faudra en tenir compte.

Les photos de profils

Heureusement pour les photos de profils professionnels, Le Figaro a relevé que Le métier d’avocat est le plus photogénique sur le web !

http://www.lefigaro.fr/vie-bureau/2017/04/04/09008-20170404ARTFIG00170-le-metier-d-avocat-est-le-plus-photogenique-sur-le-web.php

Le dessin

Boite à livres, Bastia

Le dessin est encore peu utilisé. Pourquoi ?

L’image animée

Une solution déjà évoquée sur le blog dans l’article consacré à la société Vidéotelling. Là aussi, l’usage reste encore limité dans le droit.

Le legal design

Le legal design est encore balbutiant en France mais il pourrait jouer un rôle dans de plusieurs secteurs du droit, édition juridique, vulgarisation du droit mais aussi communication juridique.

Quelques acteurs français s’y intéressent de près comme http://sketchlex.com/ et http://openlaw.fr.

Les infographies

Les infographies sont très populaires sur les réseaux sociaux où elles sont beaucoup partagées. Elles sont aussi un bon vecteur de communication et d’illustration.

Elle nécessite toutefois des équipes en interne (ou en externe) afin de digérer l’information et de la traduire.

Quelques outils pour créer des infographies :

Par Clément Pellerin : https://www.pellerin-formation.com/2017/04/18/10-outils-indispensables-pour-produire-facilement-de-belles-infographies/

Par Fidel Navamuel : https://outilstice.com/2017/01/10-outils-en-ligne-pour-creer-des-infographies-facilement/

Sur ce sujet, voir le site du blogueur https://choblab.com/. Il utilise souvent des infographies pour illustrer ses billets, comme par exemple : https://choblab.com/web-design/experience-utilisateur-20-erreurs-a-eviter-12277.html, un billet inspiré du billet Worst UI design features, illustré par une infographie réalisée par l’auteur.

Les goûts et les couleurs

Boite à livres, Bastia

Les propos de ce billet et de ce blog n’engagent que moi.
Les goûts et les couleurs sont un sujet sensible dans le milieu professionnel.

Pour mon blog Sérendipidoc, j’essaye de produire mes propres visuels photographiques mais j’avoue aussi avoir recours à des images trouvées sur internet.

Bien que n’ayant aucune aptitude graphique pour l’instant, je m’intéresse depuis longtemps au legaldesign, au skechtnoting et aux outils pour produire des infographies dans l’idée un jour de pouvoir produire un jour mes propres illustrations.

Je cautionne bien évidemment le travail des graphistes professionnels que je consulte pour mes blogs car pour moi il est essentiel que le design d’un blog soit attractif. Le talent et la création doivent être rémunérés à leur juste valeur.

J’expérimente des outils et suis fascinée par l’incursion de l’intelligence artificielle dans le monde graphique : https://aiexperiments.withgoogle.com/autodraw

Je cultive mon intérêt pour le graphisme et suis ravie lorsqu’il y a interaction entre l’univers du droit et du dessin. J’ai chroniqué plusieurs ouvrages en rapport avec ce thème.

J’observe comment les autres blogs professionnels sont illustrés car même s’il n’y a pas de recette toute faite, certaines initiatives peuvent s’appliquer dans différents secteurs.

Ainsi, grâce à un échange très fructueux avec Marie-Anne Chabin, j’ai appris qu’elle avait exactement les mêmes préoccupations que moi concernant l’illustration de ses blogs et de ses billets sur LinkedIn. Je précise qu’elle administre 3 blogs, tous en rapport avec la gestion de l’information.

Elle m’a cité l’exemple du concept numérique qui était régulièrement illustré par des piles de papier, une drôle d’aberration !

Elle se constitue de son côté plusieurs bases de données dont une base de photos (qui contient par exemple des photos de vacances) où elle pioche pour illustrer ses billets.

Elle recommande d’OSER aller vers des illustrations qui n’ont pas un rapport direct avec le sujet mais qui interpellent ou qui font sens. Il faut oser sortir du cadre !

Boite à livres, Bastia

J’ai donc osé à mon tour en choisissant pour illustrer cet article d’utiliser des photos qui n’ont pas vraiment de rapport avec le sujet de l’article mais qui ont tout de même un rapport avec ma ligne éditoriale et avec mes origines. Il s’agit de photographies de boites à livres toutes situées dans le centre ville de Bastia, sur le port, Place St Nicolas, à la Citadelle.

Et vous, quelles sont vos astuces pour illustrer vos blogs/sites professionnels ?

A lire sur le même sujet :

Quelle iconographie pour mon article de blog ? Par Amandine Barreau, 3 mai 2017. [Consulté le 4 août 2017]

SketchLex : droit user-friendly

Atelier dédié à l’infographie juridique du 10 mai 2017

Compte-rendu de l’atelier dédié à l’infographie juridique,
le 10 mai 2017 au siège de l’ACE à Paris (8e)
par Elsa Bartolucci

Malheureusement j’étais absente pour l’atelier infographie juridique du 10 mai 2017 mais grâce à ma consœur documentaliste Elsa Bartolucci, j’ai obtenu un compte-rendu très détaillé et très pratique.
Son rapport reprend de nombreux conseils évoqués pendant l’atelier et cite de nombreuses sources que vous pourrez consulter si vous souhaitez approfondir certains points.
Je l’ai complété par quelques définitions issues de Wikipédia sur des termes techniques car le monde de l’infographie a son propre jargon pas toujours connu des néophytes.
Il ne reste plus qu’à vous lancer !

Intervenants

Résumé

Après une présentation théorique des principes, ressources et outils, s’ouvre une partie pratique avec une initiation à la création de schémas, de diagrammes et d’infographies juridiques.

L’enjeu est de véhiculer de l’information juridique, par nature complexe, tout en répondant à un  besoin de simplicité.

Pour ce faire, 7 étapes sont nécessaires (les 4 premières sont bien maîtrisées par les professions juridiques)

Atelier du 10/05/2017 sur l'infographie juridique

Droit user-friendly

  1. Déchiffrer
  2. Synthétiser
  3. Structurer
  4. Mise en page
  5. Utilisation de langage clair
  6. Utilisation service design
  7. Visualisation

Recommandations sur l’utilisation du langage clair (par Sophie Lapisardi)

Le traitement de l’information par le cerveau grâce à la vue, s’opère

  • 10% par l’écoute / 20% par la lecture / 70% par la vue
  • 50% du cerveau est géré par la vue
  • 0,01 seconde : durée nécessaire au cerveau pour traiter une scène visuelle

Intérêt de l’utilisation de l’infographie juridique

  • Diminuer l’overdose visuelle
  • Donner envie de lire
  • Rendre l’information accessible

Inconvénients de l’utilisation de l’infographie juridique

  • Contrainte de temps pour réaliser les illustrations
  • Crainte de ne pas être pris au sérieux par son client (responsabilité de l’avocat)
  • Manque de précision : tout ne peut être dit par un dessin

Grammaire visuelle : méthode de visualisation avec les questions

 

On entend Combien ?

 

Atelier du 10/05/2017 sur l'infographie juridique

Combien ?

Chiffres
Nombres
Statistiques
Proportions

On dessine

Secteurs
Histogrammes
Echelles
Graphes

On entend Où ?

 

Atelier du 10/05/2017 sur l'infographie juridique

Ou ?

Listes
Énumérations
Inventaires

On dessine

Carte
Mindmap : https://fr.wikipedia.org/wiki/Carte_heuristique
Graphes de Venn : https://fr.wikipedia.org/wiki/Diagramme_de_Venn
Vue en éclaté

On entend Quand ?

 

Atelier du 10/05/2017 sur l'infographie juridique

Quand ?

Historique
Evénements
Chronologie

On dessine

Timeline
Diagramme de Gantt : https://fr.wikipedia.org/wiki/Diagramme_de_Gantt
Cycle de vie
Swimlane : https://en.wikipedia.org/wiki/Swim_lane

On entend Comment ?

 

Atelier du 10/05/2017 sur l'infographie juridique

Comment ?

Étapes
Démarches
Procédures

On dessine

Logigrammes
Arbre décisionnel
Ishikawa / Fishbone : https://fr.wikipedia.org/wiki/Diagramme_de_causes_et_effets

On entend Pourquoi ?

 

Atelier du 10/05/2017 sur l'infographie juridique

Pourquoi ?

Explications
Multitude faits

On dessine

Graphes multivariables
Mélanges de graphes

Bibliographie et sites recommandés

Recommandations

  • Mettre en place une alerte Google “infographie juridique”
  • Au préalable, choisir le format
  • Au préalable, définir la charte graphique
  • Utiliser les grilles et quadrillages pour l’alignement (ce qui représente 50% du travail) => sur Power Point utiliser la fonction organiser > Aligner / Distribuer / Center
  • Ne pas utiliser les templates par défaut (Power Point, police de caractère)
  • Choisir des polices sur Google fonts https://fonts.google.com/ et jouer beaucoup sur les niveaux de graisse des polices
  • Ne pas utiliser la couleur noire
  • Utiliser des couleurs personnalisées https://color.adobe.com/fr/create/color-wheel/
  • Ajouter sous l’illustration un disclamer du type “illustration à des fins pédagogiques, ne peut être interprétée seule, sans consultation juridique”

A vous de jouer !

Crédit slides : SketchLex

 

Portrait de Pierre Cros

Interview de Pierre Cros, éditeur du blog Comifo

Portrait de Pierre Cros

Les fonctions supports de cabinets d’avocats qui ont un blog ne sont pas nombreux sur la toile.
Aujourd’hui je vous propose de découvrir le parcours de Pierre Cros, éditeur du blog Comifo.

Pouvez-vous vous présenter.

Je m’appelle Pierre CROS, j’ai 32 ans. Je suis secrétaire/assistant juridique dans un bureau d’avocats de renommée internationale.

Je suis également formateur occasionnel en interne sur le pack office et certifié examinateur TOEIC en session privée.

Quel est votre parcours ?

J’ai suivi une formation LEA (Langues Etrangères Appliquées – Anglais – Espagnol) à l’université à l’issue de laquelle j’ai obtenu une Licence et j’ai également suivi une formation en alternance d’assistant de direction bilingue Anglais pendant un an.

Comment vous est venue l’idée du blog ?

J’ai toujours considéré le partage de connaissance comme une valeur ajoutée pour chacun. L’idée du blog m’est venue après une réflexion personnelle qui m’a convaincu de partager des informations utiles à tous quand l’on travaille. L’idée était de les centraliser afin qu’elles soient directement accessibles. Dans un monde en constante mutation et où la législation évolue, j’ai souhaité apporter ma pierre à l’édifice. Des articles, des conseils et des tests seront mis en ligne pour aider tous ceux qui s’y intéressent.

Et l’idée du nom du blog ?

Il fallait qu’il comporte le mot « Communication » (COM) et IFO pour rappeler le terme d’information et en même temps créer un petit jeu de mots rigolo pour apporter un côté pêchu.

De quoi parlera-t-il ?

Il sera alimenté d’articles concernant l’actualité du droit du travail au niveau de ce qui est mis à disposition des salariés, des formations, des conseils, des tests de logiciels ou tout ce qui peut être utile aux salariés et indépendants car le blog sera aussi consacré à eux. Les articles que je publierai émaneront aussi d’idées dont les personnes m’auront fait part. Il s’agit avant tout un site pour eux.

Quel est son objectif ?

L’objectif, comme évoqué plus haut, est de rassembler sur un même site des informations qui permettent aux salariés et indépendants de rester « à la page ». Le but est véritablement de leur apporter des idées nouvelles qui peuvent leur faciliter leur travail au quotidien et leur permettre de découvrir de nouvelles choses.

Quel sera son public cible ?

Les salariés car il y aura toute une partie sur les formations, les différentes législations mises en place dans ce but. Et les indépendants, car ils sont de plus en plus nombreux.

Allez-vous avoir une orientation propre au milieu juridique ?

Pourquoi pas ? Je ne suis pas fermé mais ce n’est pas obligatoirement son orientation première.

Que pensez-vous des MOOC ? En avez-vous testé ?

Ils ont été mis en place il y a quelques années en France et certaines universités françaises en ont d’ailleurs créés. Je trouve que c’est une idée formidable car elle favorise l’accès aux formations et de plus en plus de monde s’y intéresse. Je me suis rendu sur des portails de MOOC mais je n’en ai pas encore testé. Cela ne s’aurait tarder car ce phénomène est vraiment intéressant du fait de sa gratuité et de son accessibilité quasi continue.

Un projet de formation pour 2017 ?

J’envisage de passer la certification Voltaire et le MOS. Pour savoir à quoi ils correspondent, vous pouvez aller sur mon blog :)

Quel est d’après-vous l’avenir des professions support en cabinet d’avocats ?

Je pense que l’on aura toujours besoin de support administratif dans les bureaux d’avocats même si les plus jeunes tendent vers plus de travail autonome. Concernant les supports « généraux » – je pense que le dématérialisé va petit à petit prendre le dessus avec les conséquences que cela impliquera.

Avez-vous des outils/applications que vous utilisez en tant que juriste qui vous rendent également service dans votre vie personnelle ?

Je ne suis pas juriste mais je crois que certaines applis comme GOOD peuvent être utiles (appli Iphone/Ipad qui permet d’accéder à sa boite pro par son téléphone perso).

MERCI !

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