Open Law 2015

Open law : droit ouvert et innovation numérique

Open Law 2015

Avec l’autorisation de Miren Lartigue, je reproduis ci-dessous un encadré trouvé dans l’article Innovation : différentes stratégies pour s’inventer un avenir en html in LJA Magazine, septembre-octobre 2015, pp. 30-33

Cet encadré fait le point sur le projet Open Law, un projet d’innovation collaborative destiné à mettre en valeur le droit ouvert.

Si comme moi, le projet Open Law n’a pas été la principale préoccupation de votre été 2015 (faute avouée à moitié pardonnée ?), vous trouverez ci-dessous une synthèse sur les objectifs et les acteurs du projet.


Le programme d’innovation collaborative Open Law
(extrait de l’article cité ci-dessus)

Open Law est un programme de co-création numérique lancé en octobre 2014 par la Direction de l’information légale et administrative (DILA) et Etalab (le service du Premier ministre en charge du portail data.gouv.fr), avec la participation du NUMA Paris (ex-Silicon Sentier) et de l’Open World Forum.

Objectif : stimuler l’innovation collaborative autour des données juridiques ouvertes.

Le programme est constitué de différents projets (appelés “défis”) qui réunissent chacun une communauté de porteurs de projets ou de simples contributeurs (entrepreneurs, professionnels du droit, développeurs, graphistes…) qui travaillent ensemble à la co-création de projets et de services développés de manière ouverte.

Le défi “Vulgarisation du droit”, lancé le 9 juillet 2015, vise la co-création de projets améliorant l’accès au droit, la compréhension des textes juridiques, la prédiction des risques… Les porteurs de projets ont travaillé tout l’été pour affiner leurs idées, qui ont été présentés en septembre.

Le projet Open Law Europa a été lancé au cours du Forum européen des Journaux officiels des 17 et 18 septembre 2015.

Il vise à stimuler l’ouverture, le croisement et la réutilisation des données juridiques européennes et nationales. Le programme met en relation des porteurs de projets innovants, des professionnels de l’information juridique et les principaux producteurs des Journaux officiels européens. Il s’appuie notamment sur les travaux lancés par l’Europe visant à définir deux standards du web sémantique européen : ELI (Identifiant Européen de la Législation) et ECLI (Identifiant Européen de la jurisprudence). Il s’agit, à partir de l’exploitation de ces identifiants, de créer des services innovants destinés aux juristes favorisant l’interopérabilité des droits européens et nationaux.


Les acteurs d’Open Law

(extrait du site internet Open Law)

Open Law est un programme de cocréation numérique destiné à mettre en valeur le droit ouvert, accompagner globalement l’ouverture des données juridiques et stimuler l’innovation collaborative autour des données juridiques ouvertes. Il préfigure et consolide une communauté de legal hackers composée de toute personne désirant contribuer, quelle que soit sa formation, son expérience ou encore ses compétences, étudiants et professionnels du droit, graphistes, développeurs ou entrepreneurs, porteurs de projets et simples contributeurs, etc…

Lancé le jeudi 30 octobre 2014 à l’occasion de l’Open World Forum 2014, il est impulsé par l’Open World Forum (OWF), la Direction de l’information légale et administrative (DILA), Etalab et le NUMA et organisé au jour le jour par un comité d’organisation composé de professionnels du droit, d’acteurs communautaires, d’acteurs de l’Open Source, d’agents de l’état et de développeurs.

Placé sous le triple signe de l’innovation, de la collaboration, et de l’ouverture, il fonctionne en cycle court (période de six mois à un an) durant lequel une multitude d’événements périodiques permet d’approfondir, préfigurer et prototyper les différents projets et scénarios de services susceptibles d’être coconstruits.

Les objectifs de ce programme sont de :

  • réfléchir à l’exercice, la place et les pratiques entourant le droit dans notre société numérique ;
  • rendre plus accessibles certains jeux de données juridiques nouvellement ouverts ;
  • ouvrir des jeux de données non encore ouverts ;
  • créer une communauté de « hackers (coconstructeurs) du droit » ;
  • favoriser la contribution des juristes à la co création et (re)penser le droit au service de l’innovation.

Un premier bilan du projet sera dressé en novembre 2015 durant le Paris Open Source Summit 2015.


Site Openlawhttp://openlaw.fr

Site Legal Innovation Paris Meetuphttp://www.meetup.com/fr/Legal-Innovation-Paris/

 

WK Inauguration Signalisation

WK : les clés pour visiter !

Le 7 septembre 2015, l’éditeur Wolters Kluwer Lamy invitait salariés et clients à une soirée d’inauguration de ses nouveaux locaux, 14 rue Fructidor à Paris dans le 17ème.

Accueil WK

WK : les clés pour visiter !

Après un cocktail d’accueil suivi des discours d’Hubert Chemla, PDG de Wolters Kluwer France et de Nancy McKinstry, CEO and Chairman of the Executive Board of Wolters Kluwer, l’assistance était divisée en petits groupes pour la visite des coulisses de l’élaboration des solutions WK.

Je vous propose dans cet article un reportage photos de cette visite.

Je remercie WK-Lamy pour son accueil et pour la parfaite organisation de la visite.
Il n’est pas fréquent de pouvoir découvrir l’environnement de travail d’un éditeur.
D’autre part, nous avons tendance à oublier que le groupe WK France regroupe bien plus d’activités que la seule activité d’éditeur juridique.

6 équipes avaient à charge de présenter un panorama des différents métiers du groupe.
Un accompagnateur nous guidait dans les locaux et un quiz permettait de maintenir l’attention des visiteurs.

Ascenseur WK

Top départ de la visite, à vos quiz !

Les 7 étapes de notre visite

L’édition
Sans doute l’activité la plus connue de notre groupe constitué de quelques documentalistes juridiques. La veille, la collecte d’informations, la gestion des contenus et leur intégration dans un CMS sont des tâches qui nous sont familières.

WK Rédaction Juridique

Le circuit de publication de la rédaction juridique

Rédaction Juridique WK

Jesus Diaz et Frédéric Chaval

Les annonces et formalités légales

Les premiers journaux d’annonces légales sont apparus en 1818.

Un métier en danger ? Oui et non.

OUI car nous allons vers plus d’autonomie dans les démarches et plus de gratuité, NON car la complexité des formalités et le besoin de sécurité juridique font que le département Annonces et Formalités légales a de beaux jours devant lui.

Annonces & Formalités Légales chez WK

Annonces & Formalités Légales

L’étape bonus
Visite du Service Commercial des éditions juridiques Lamy.

Frédéric Chaval, WK-Lamy

Frédéric Chaval, notre guide lors de la visite

Les logiciels avocats

Qu’ils soient ou non équipés du logiciel KLEOS, les avocats ont compris depuis longtemps l’importance d’investir dans un logiciel métier.

Logiciel métier avocat

Pourquoi investir dans un logiciel métier avocat

La presse

A la rédaction de l’Officiel des Transporteurs, j’ai retrouvé un peu de l’ambiance d’une salle de rédaction que j’avais connue lors d’un stage au service documentation du journal Les Echos.

L'Officiel des Transporteurs

L’ Officiel des Transporteurs

En 2015, le « chemin de fer », sorte de planning de la publication, ne se fait plus sur papier mais sur un logiciel collaboratif qui permet à l’équipe entière de savoir en temps réel où en sont les différents articles de l’hebdomadaire.

Redaction Chemin Fer

Le chemin de fer de l’Officiel des Transporteurs

L’accent a été mis lors de cette visite sur la richesse du fonds documentaire d’images bien indexé (ça parle aux documentalistes !) car désormais l’illustration occupe une place majeure dans toute publication.

Mac sur reliure

On a toujours besoin d’une bonne vielle reliure de 1860 pour caler son MAC !

L’évènementiel

Après la visite de la rédaction de l’Officiel des Transporteurs, une publication assez « exotique » pour des documentalistes juridiques, nous avons eu quelques informations sur le département évènementiel qui organise salons, conférences, remises de prix, tournois de golf et l’incontournable 24heures du Mans camions !

Département Événementiel chez WK

L’évènementiel et les publications WK

La formation

Fin de la visite avec l’équipe formation dont le petit film drôle et déjanté mettait bien dans l’ambiance pour la suite des festivités.

Cloison WK

Formation, un film pétillant comme les couleurs de la marque

Dance Floor Party

Dance Floor Party chez Lamy

Dance floor

Après la visite, clients et collaborateurs WK ont pu danser…jusqu’au bout de la nuit ? Fallait venir pour savoir !

Disco début de soirée

Disco début de soirée

#WKInog Sandrine et Jean

Doculights at #WKINOG

Disco fin de nuit

Jusqu’au bout de la nuit ? Top secret !

A noter : le titre de ce billet est inspiré du slogan de la marque Wolters Kluwer Les clés pour décider. Une clé USB a été remise à tous les participants de la visite pour leurs bonnes notes en réponse au quiz.

Problèmes Economiques 3113, juin 2015

Intelligence économique : le référentiel du D2IE et un dossier dans la revue Problèmes Economiques

Deux documents récents font le point sur l’intelligence économique et ses perspectives de développement. Une matière qui concerne les documentalistes de tous secteurs.

Intelligence économique, références et notions-clés par la Délégation Interministérielle à l’Intelligence Economique, juin 2015.

Téléchargeable gratuitement :

http://www.intelligence-economique.gouv.fr/sites/default/files/d2ie_references_et_notions_cles_juin2015.pdf

Voir aussi la très pertinente bibliographie mise en avant par la Délégation Interministérielle à l’Intelligence Economique (D2IE) :

http://www.intelligence-economique.gouv.fr/methodes-et-outils/publications-de-la-d2ie

Extrait du préambule par la D2IE

Pourquoi ce document ?

Fruit d’une large concertation avec la communauté d’experts publics, privés et académiques de l’intelligence économique, ces références et notions-clés d’intelligence économique prennent acte des changements intervenus depuis le Référentiel de formation en intelligence économique de 2006 et le Référentiel intelligence économique et nouveaux risques du 21e siècle de 2011.

Elles entendent remplir plusieurs fonctions :

◗ définir des concepts communs et partagés, exprimés de manière claire, entre tous les acteurs pour promouvoir l’échange sur des bases communes ;

◗ constituer un outil d’organisation stratégique et opérationnel pour les entreprises et les administrations ;

◗ guider les organismes de formation dans la construction d’une offre de formation au profit de spécialistes, et sous une forme adaptée, à destination de tous les cursus, sur la base d’objectifs explicites et homogènes, favorisant ainsi la cohérence au niveau national ;

◗ constituer une aide au développement des métiers de l’intelligence économique ;

◗ formaliser le contenu de l’École française d’intelligence économique afin de promouvoir son rayonnement dans le monde.

Dans la partie 7, métier/qualifications et compétences de l’intelligence économique, on note que les métiers de l’information communication sont cités dans presque toutes les rubriques : métiers de la veille et de l’anticipation (veilleurs, documentalistes spécialisés), métiers de l’influence (community manager, social media manager, responsable communication), métiers du management des connaissances (archiviste, responsable documentation, responsable gestion de l’information).

L’intelligence économique, dossier dans Problèmes économiques, n° 3113, juin 2015, La documentation française, 4,90 euros, achat au numéro possible.

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/ouvrages/3303332031139-l-intelligence-economique

Problèmes Economiques 3113, juin 2015

Présentation du dossier par l’éditeur :

Dans un environnement économique international hautement compétitif, l’intelligence économique (IE) revêt un caractère éminemment stratégique. Et l’IE offre, à cet égard, des perspectives prometteuses… A découvrir au plus vite dans ce dossier !

L’intelligence économique (IE) est à la fois un principe et un mode de gouvernance éminemment stratégique dans le contexte économique international. En France, la Délégation interministérielle à l’intelligence économique (D2ie), rattachée au Premier ministre depuis août 2013, est chargée de mettre en oeuvre la politique publique dans ce domaine. Les champs d’application sont nombreux pour les entreprises, et, s’agissant de l’information financière, l’IE constitue un atout indispensable.

Résumés des articles par l’éditeur :

L’IE : un concept, quatre courants
Sécurité et Stratégie
Franck Bulinge et Nicolas Moinet
L’intelligence économique (IE) est un concept syncrétique dont le sens reste relativement sybillin. Si le rapport Martre, publié en 1994, la définit  comme « l’ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement et de distribution, en vue de son exploitation, de l’information utile aux acteurs économiques », l’IE fait aujourd’hui encore l’objet d’innombrables définitions. Il est néanmoins possible de distinguer les quatre courants sur lesquels reposent les différentes approches conceptuelles de ce qui en France demeure envisagé comme une science de l’action : la guerre, la compétitivité, la sécurité et la diplomatie économiques.

Entreprises : protéger le patrimoine informationnel
Expertises des systèmes d’information
Claude Revel
L’intelligence économique dont l’action consiste à traiter une information ouverte s’appuie sur une quadruple démarche : veille et anticipation sur l’environnement extérieur, prévention des risques notamment immatériels, influence en amont et enfin formation et sensibilisation aux enjeux qui entourent la protection du patrimoine informationnel. Dans l’environnement économique international particulièrement compétitif qui est le nôtre,  l’IE revêt un caractère stratégique. Concernant l’État, la Délégation interministérielle à l’intelligence économique (D2IE), rattachée au Premier ministre depuis août 2013, s’est vue confier la mise en œuvre de la politique publique d’intelligence économique (PPIE) et la mobilisation interministérielle sur ce thème. Cette politique s’exerce en lien étroit avec les entreprises, les collectivités territoriales, le monde de la recherche, de l’enseignement et la société civile.

TIC, internet, réseaux sociaux : les nouvelles menaces
Marché et Organisations
Dominique Deville de la Periere
L’information est un élément central de la performance dans une entreprise. Celle-ci doit rester à la fois confidentielle et disponible. Selon son degré d’importance, l’information peut avoir un caractère stratégique devenant un patrimoine économique qu’il convient de protéger. Dans la compétition économique internationale, la survie d’une entreprise dépend de la sécurisation des milliers d’informations et de données qu’elle génère au cours de son activité. Or les évolutions récentes des technologies de l’information et de la communication, la généralisation de l’internet et le développement des réseaux sociaux sont à l’origine de nouveaux risques pour la sécurité de l’information dans le monde économique.

Qu’est-ce que la guerre économique ?
Lettre Prometheus
Christian Harbulot
Les rapports de force de nature économique sont un des facteurs dominants de l’histoire humaine. L’actualité s’en fait régulièrement l’écho : arme du gaz brandie par la Russie, remise en cause du dollar comme monnaie internationale par l’Iran, tensions géopolitiques autour des ressources naturelles, multiplication des différends commerciaux, embargos, conflits autour des brevets, etc. En France, le monde académique semble pourtant ignorer cette réalité des relations internationales, reléguant la notion de guerre économique au rang de concept exotique. Contrairement à d’autres nations, en particulier les États-Unis ou la Chine, notre pays est de ce fait relativement démuni pour aborder cette problématique. C’est pourquoi, élaborer une grille de lecture pertinente des multiples affrontements qui émaillent les relations économiques contemporaines, est, selon Christian Harbulot, directeur de l’École de guerre économique, une nécessité absolue à laquelle aucun État ou entreprise ne peut désormais échapper.

Finance : une nouvelle voie pour l’intelligence économique
Revue internationale d’intelligence économique
Gregory F. Moscato
En dépit d’un développement historique distinct, le secteur de la finance possède une matière particulièrement propice aux champs d’application de l’intelligence économique : l’information financière. Cette dernière joue un rôle primordial dans une industrie qui évolue au sein d’un environnement extrêmement concurrentiel en perpétuelle évolution. De nombreuses passerelles existent selon l’auteur entre la finance et l’IE. Les emprunter comme il le suggère, permettrait un rapprochement des deux champs scientifiques et offrirait une nouvelle voie de développement pour l’IE.

 

Olivier Fruchart, image Lextenso

Le métier de documentaliste juridique présenté dans une vidéo de 5 minutes

La semaine dernière, j’ai découvert la partie étudiants du site Lextenso et tout particulièrement la vidéo de présentation du métier de documentaliste juridique par Olivier Fruchart.

Le métier de documentaliste juridique en 5 minutes
Interview d’Olivier Fruchart, documentaliste juridique chez Reed Smith

https://youtu.be/FjL5j5uRnsk

Cette vidéo s’inscrit dans une collection de différentes vidéos qui présentent les métiers du droit aux étudiants.
Le plan de chaque vidéo est le même :

  • Le métier
  • La journée type
  • Métier d’avenir ? Débouchés ?
  • Qualités requises
  • Un métier passionnant…
  • Conseils aux étudiants

J’ai demandé à Olivier rapidement comment s’était passé le tournage.

Lextenso m’avait contacté dans le cadre de la mise en ligne d’un site internet dédié aux différents métiers liés à un diplôme de droit. J’ai tout de suite adhéré au projet. A l’époque, à la fac de droit, j’aurais bien aimé avoir ce genre de site internet !

Je me suis déplacé dans les locaux de Lextenso pour enregistrer l’interview. L’idée d’une interview filmée m’avait un peu refroidi au début. C’est un exercice ! Mais l’équipe a été très accueillante et m’a tout de suite mis en confiance.

L’enregistrement a duré une vingtaine de minutes. J’en ai profité pour rencontrer les différents responsables commerciaux pour évoquer le futur de Lextenso et eux de pouvoir recueillir mon avis sur l’actuelle base. Ce fut très enrichissant pour nous tous.

Concernant les retours, notre future stagiaire a postulé chez nous après avoir vu la vidéo. Je ne sais pas si j’ai pu déclencher des vocations, mais grâce à cette interview, je vais avoir une stagiaire compétente qui veut devenir documentaliste juridique.

Les avocats de mon cabinet ont vu l’interview et certains ont découverts que nous faisions autre chose que de simples recherches !

J’ai visionné plusieurs vidéos et j’en ai retenu deux autres pour ce billet, l’interview d’un CIL car c’est un domaine qui m’intéresse.

Découvrir le métier de correspondant informatique et libertés en 4 minutes
Interview de Raymond Duval, correspondant informatique et libertés au CNRS

https://www.youtube.com/watch?v=Qu4zgPumDAM

Et le métier de généalogiste successoral, le métier dont je peux dire : « si je n’avais pas été documentaliste juridique, j’aurais été généalogiste successoral ! »

Le métier de généalogiste successoral en 5 minutes
Interview de Guillaume Roehrig, généalogiste successoral et PDG de la société Coutot-Roehrig

https://www.youtube.com/watch?v=j26Bx2FVbcg

D’autres portraits sont disponibles sur le site Lextenso-étudiant :

http://etudiant.lextenso.fr/les-metiers-du-droit

Bibliothèque Latham NYC

Architecture d’une bibliothèque juridique, du concept à la réalité

L’exemple du nouvel espace dédié à la bibliothèque au sein du Cabinet Latham & Watkins LLP (et tout particulièrement celle de New-York).

Traduction libre et synthétique par Emilie Carrère, stagiaire.

Pour consulter le texte intégral original voir :

Ruth Mc Keen, Kathryn Trotter : From concept to reality, building a new library space at Latham & Watkins LLP in AAL Spectrum, May 2015, pp. 26-28, consulté le 5/06/2015

http://www.aallnet.org/mm/Publications/spectrum/archives/Vol-19/No-7/LathamWatkins.pdf

Bibliothèque Latham NYC

Bibliothèque Latham & Watkins LLP, NYC – avec leur aimable autorisation


Stephen Fry avait dit un jour « le vin peut être meilleur professeur que l’encre, et la plaisanterie est souvent mieux que les livres ».

Le vin, la plaisanterie et les livres étaient justement tous les trois mis à l’honneur lors de l’événement « Vin et Littérature » qui s’est tenu à la fin de l’été au sein de la nouvelle bibliothèque du cabinet Latham & Watkins. Cet événement fut à l’image du projet de rénovation: il s’agit d’un espace de partage au sein duquel plusieurs communautés, salariés et avocats travaillent ensemble dans un esprit de collaboration. 

Le projet de rénovation de la bibliothèque est né en 2010, alors que le taux de fréquentation de la bibliothèque diminuait fortement. De manière concomitante, le cabinet avait décidé de se séparer d’un grand nombre de ses collections papiers afin de privilégier l’accessibilité aux bases numériques. Un comité s’est ainsi formé en vue de programmer un projet de rénovation des bibliothèques de plusieurs bureaux Latham & Watkins dans le Monde. Les équipes de documentation ont été sollicitées dans l’élaboration de plusieurs données statistiques : celles-ci étaient d’abord en charge d’évaluer le niveau de fréquentation du lieu. Les visiteurs étaient également interrogés sur les raisons de leur passage afin de pouvoir déterminer les caractéristiques essentielles de l’aménagement d’une bibliothèque juridique. Enfin, les documentalistes se sont prononcées sur plusieurs pistes d’évolution par rapport à la configuration actuelle afin de les soumettre au promoteur immobilier du groupe. L’objectif principal résidait à travers la mise à disposition d’une palette efficace d’outils numériques.

Il convient de souligner qu’il ne s’agit pas seulement de rénover, mais bel et bien de repenser globalement l’approche du service offert par l’équipe de documentation. C’est à ce titre d’ailleurs que chaque des départements du cabinet a été mis à contribution dès le commencement du projet : leur avis constitue une véritable valeur ajoutée. L’équipe de la documentation pouvait également se prononcer au fur et à mesure de l’évolution des travaux ; celle-ci travaillait ainsi en collaboration avec l’architecte. Le caractère « participatif » du projet s’est également traduit à travers une concertation sur la question de la réduction des sources papier au profit du numérique : il fallait en effet s’assurer que chacun était à l’aise avec ces nouveaux supports. Cette approche a permis d’appréhender la transition dans des conditions optimales.

Le projet impliquait dès lors de nouvelles idées d’aménagement, mises en œuvre à travers le processus de rénovation de la bibliothèque Latham & Watkins à New-York :

  • des espaces de travail collaboratifs semi-ouverts pour les équipes de recherche, des bureaux fermés pour les responsables de la documentation,
  • s’il n’a finalement pas été concrétisé à New-York, un projet de cabines individuelles de travail totalement digitales avait été envisagé,
  • des îlots de deux à trois places pour les formations à la demande,
  • un espace faisant office de petite salle de conférence multi-usages : réunion, formation, espace de travail en groupe…
  • un écran numérique de 75 pouces en guise de tableau d’information à l’entrée (promouvoir les services de la bibliothèque, son actualité)
  • un espace dédié aux collections papiers mais surtout à la bibliothèque digitale à travers la mise en place d’une dizaine d’écrans devant lesquels les avocats pourraient s’asseoir,
  • un espace cafétéria,
  • un espace de support pour ce qui concerne les opérations de reprographie liées aux recherches documentaires.

La nouvelle bibliothèque, dont les travaux ont été achevés en 2013 offre un vaste espace de travail : les grandes baies vitrées et les couleurs claires donnent à cet espace un caractère épuré, ouvert. Dans cette même optique, huit bureaux jouxtent la bibliothèque : cela a d’ailleurs permis de renforcer les liens entre les avocats travaillant dans ces bureaux et l’équipe de la documentation. L’équipement numérique de la bibliothèque constitue la pierre angulaire de cette rénovation : celle-ci a été équipée en tablettes numériques et en ordinateurs portables. Ainsi les avocats peuvent-ils travailler sans discontinuité. La rénovation a également permis de faciliter les activités de recherche, laquelle constitue une des tâches majeures de l’équipe de la documentation. Ces nouvelles facilités permettent également de favoriser la formation. L’équipe de la documentation fait en sorte que la bibliothèque devienne un point de rencontre majeur; cela se retrouve à travers la diversité des activités et événements qui y sont proposés.

Le projet new-yorkais de la bibliothèque Latham & Watkins -plus ou moins reproduit aujourd’hui dans les autres bureaux de la firme- s’est révélé être une belle occasion pour tester un nouveau concept de bibliothèque. L’aménagement des espaces de travail et le degré de technologie qui y est présent invitent à la collaboration entre les équipes de recherche et les juristes.

Bibliothèque Latham NYC

Bibliothèque Latham & Watkins LLP, NYC – avec leur aimable autorisation

 


Quelques remarques :

A travers ce projet se dessinent quelques grandes tendances :

  • Le documentaliste devient formateur/médiateur, plusieurs espaces sont dédiés à cette activité, l’activité même de formation (et pas uniquement aux techniques documentaires) intègre l’espace bibliothèque,
  • Lors des déménagements, la pression est grande pour diminuer les collections papier ou profit de l’électronique: dans l’exemple ci-dessus on passe de 2600 mètres linéaires à 680 et on demande aux avocats de faire une sélection des collections papier indispensables à leur pratique,
  • Les meubles eux-mêmes reflètent ces évolutions puisque l’on favorise le rangement des collections largement « élaguées » dans des meubles bas sur lesquels on pourra travailler debout ou feuilleter; les étagères hautes sont jugées moins pratiques,
  • Les moyens sont donnés pour mettre les collections électroniques en avant et inciter les avocats à les consulter en bibliothèque : écrans LCD, ordinateurs portables, tablettes (iPads et Kindles) sont mis à disposition mais sans surprise – c’est moi qui souligne – c’est finalement un échec ; les avocats préfèrent consulter les collections électroniques à distance, le format e-book n’est pas validé,

Commentaire de Gwenola Neveu, Manager of Library and Records – Paris and Brussels chez Latham Paris :

A cette époque, il était beaucoup question de livres électroniques. Juriconnexion avait d’ailleurs dédié sa journée annuelle 2013 aux E-books juridiques. Au sein de Latham, je faisais partie du groupe de travail sur les e-books au moment de la rénovation de la Bibliothèque de NY. Nous pensions que les avocats allaient adhérer à ce nouveau support pour la consultation des ouvrages. La bibliothèque digitale n’a pas rencontré le succès escompté. Les avocats préfèrent consulter les ressources en ligne de leur poste de travail ou bien de chez eux en VPN.

  • La fréquentation de la bibliothèque diminue fortement et on n’hésite pas la rendre plus attractive par différents moyens comme l’ajout d’un espace cafétéria et l’organisation de manifestations festives (cocktail d’inauguration, vin et littérature, carnaval, Halloween party…),
  • Au sein du deuxième lieu (domaine du travail, ici le cabinet d’avocats), la bibliothèque devient une sorte de troisième lieu (ici privé) : « volet complémentaire, dédié à la vie sociale de la communauté, [le troisième lieu] se rapporte à des espaces où les individus peuvent se rencontrer, se réunir et échanger de façon informelle »

En savoir plus sur la notion de troisième lieu : Servet, Mathilde. Les bibliothèques troisième lieu. Bulletin des bibliothèques de France [en ligne], n° 4, 2010 [consulté le 05 juin 2015]. Disponible sur le Web : <http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2010-04-0057-001>. ISSN 1292-8399.
http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2010-04-0057-001

  • La réorganisation physique d’une bibliothèque est aussi l’occasion de revoir sa politique de communication. Ici on installe un écran de 70 pouces à l’entrée de la bibliothèque pour accueillir les utilisateurs sur lequel on diffuse les annonces des évènements de la bibliothèque, les formations, les produits documentaires, les nouvelles de la bibliothèque et même une photo de bienvenue de l’équipe !

Gwenola Neveu : La bibliothèque de Paris a d’ailleurs bénéficié de certaines idées telles que l’installation d’un grand écran pour les présentations de ressources en ligne  et la réduction des collections sur support papier, lors de son déménagement fin 2012.

  • L’approche collaborative à base de nombreux échanges entre documentalistes et avocats, documentalistes et architectes, favorise grandement la réussite du projet.

Merci à Gwenola Neveu et à Ruth McKeen (Director of Libraries – Latham Washington) pour l’autorisation de publication et de reprise des photographies d’illustration de l’article d’origine.
Merci à Emilie Carrère pour la traduction synthétique de l’article.
Merci à Benoît Bréard pour le signalement de l’article en mai dernier via Twitter.

Les offres des éditeurs juridiques pour les étudiants en droit

 

lawstudentdiplomaAprès la question des offres des éditeurs juridiques destinés aux professeurs de droit
(obtention de spécimens), je me suis intéressée aux offres des éditeurs juridiques pour les étudiants en droit.

Cette liste a été établie par Emilie Carrère, elle-même étudiante en droit.

Lors des salons du livre juridique organisés dans vos facultés respectives, n’hésitez-pas à demander conseil aux délégués pédagogiques des différents éditeurs.

 

DALLOZ

  •  Dalloz bibliothèque (ouvrages en ligne) :

Prix préférentiel pour les étudiants (env. 9 euros par mois)

  • Revues juridiques : l’ensemble des revues Dalloz en accès numérique, feuilletables en ligne. Offre spéciale étudiants : -70% sur les revues

EFL

  •  Ouvrages et Memento

« A parution des nouvelles éditions, certains Mémentos et Ouvrages de l’ancien millésime sont encore disponibles en stock.

Ils sont proposés gratuitement et sans frais de port aux étudiants en droit, comptabilité ou gestion de patrimoine dans la limite d’un titre par étudiant et par année universitaire. »

  •  Memento en ligne au prix de 45 euros

 « Le Mémento en ligne et sa revue d’actualité, une solution en ligne pour disposer du fonds documentaire à jour en continu »

  •  Revues

 « Votre abonnement d’un an pour seulement 35€ sur une sélection de revues.
Suivez toute l’actualité juridique et économisez jusqu’à 85% sur votre abonnement. »

Voir l’espace étudiant

LAMY

  •  Ouvrages:

« Des supports de travail professionnels dans les domaines du droit, du social-RH, de l’HSE, de la fiscalité, de la comptabilité, du transport et du tourisme à des prix exceptionnels réservés aux étudiants »

Demande de documentation

LEXISNEXIS

  • Revues: 50 à 70% de réduction
  • Encyclopédies (Le Roulois, Pratique Notariale…) : 50% de réduction

Voir l’espace étudiant : destiné uniquement aux étudiants, ce site vous propose des offres à des conditions exceptionnelles.

LEXTENSO 

  • Revues: possibilité de bénéficier des offres de revues au tarif étudiant. 

Voir les offres de revues

PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE (P.U.F.)

  • Conseils de lecture: « Les PUF, premier éditeur universitaire de France, vous donnent des conseils de lecture, quel que soit votre cursus, à travers 100 livres essentiels, des références du monde étudiant que vous retrouverez dans vos bibliographies. »

Voir l’espace étudiant en ligne

REVUE FIDUCIAIRE

  • Revues: offre d’abonnements pour les étudiants au tarif unique de 15 euros pour un an en édition numérique et 30 euros pour les éditions papier et numérique.

Voir les offres de revues

rpva-cle-de-certification

S’y retrouver dans les e-procédures par François-Xavier Mérigard

rpva-cle-de-certificationSuite à la publication de l’article dans la revue Dalloz Avocats sur les fonctions support des cabinets d’avocats, j’ai demandé à François-Xavier Mérigard, Responsable Documentation Juridique, de nous en dire plus sur son expertise dans le développement de l’utilisation des réseaux judiciaires (eBarreau, Télérecours, i-greffes, Opalexe).
Les avocats n’ont pas tous le temps ou les compétences techniques pour appréhender les procédures dématérialisées parfois complexes. L’intervention d’un documentaliste, naturellement sensibilisé à la gestion des données et à l’utilisation d’un système d’information, est une aide précieuse. En les formant, le documentaliste juridique peut aider les avocats à s’y retrouver dans les e-procédures et assurer une veille technologique sur celles-ci.
L’article complet fait 9 pages. Seule la première page est reproduite ci-dessous.
Pour des raisons de lisibilité, l’article est téléchargeable au format PDF après l’introduction.

Un peu d’histoire

Le barreau de Paris et le TGI de Paris ont décidé en 2006 de mettre en place un système dématérialisé d’échanges entre la juridiction et les avocats parisiens qu’ils ont appelé egreffe.

Ce système a été précurseur et a permis de recevoir essentiellement les bulletins d’audience et les jugements concernant les affaires enrôlées auprès de ce tribunal. Il était également possible d’envoyer des conclusions mais le pli n’était peut-être pas encore pris à l’époque. Au moins cela a permis aux avocats parisiens qui le souhaitaient (l’inscription à egreffe était volontaire) de se familiariser avec la dématérialisation des procédures.

Egreffe s’est terminé avec la mise en place du RPVA et de eBarreau qui ont pris sa suite. D’ailleurs, toutes les données qui ont transité par egreffe ont, semble-t-il été effacées, en tout cas l’historique des échanges n’a pas été repris dans eBarreau.

Ainsi un système national a été mis en place par la suite dont il faut distinguer deux éléments :

  • Le RPVA est un réseau informatique sécurisé et fermé, c’est avant tout un « tuyau » par lequel transitent des données cryptées,
  • eBarreau est un logiciel, une plateforme dématérialisée à laquelle on accède en se connectant au RPVA.

Il faut noter également que le Ministère de la justice possède son propre réseau fermé, le RPVJ, qui possède une interconnexion avec le RPVA pour mettre certaines informations à disposition des avocats.

La connexion se fait, pour les avocats de province, au travers d’un boitier sécurisé intégré dans le réseau informatique du cabinet de l’avocat, qui va permettre la connexion sécurisée au RPVA pour accéder ensuite à l’application eBarreau. Ce boitier est fourni et maintenu par la société Navista qui a également équipé les notaires pour leur propre système d’échange dématérialisé.

Le barreau de Paris fonctionne selon un système dérogatoire car la connexion au RPVA se fait à partir du site internet de l’Ordre des avocats. Ainsi, pour l’instant, les avocats parisiens n’ont pas eu à mettre en place un boitier Navista dans leur infrastructure informatique. Il faut par ailleurs remarquer qu’il existe une palette d’autres « e-services » accessibles par le site de l’Ordre des avocats de Paris.

Enfin, que ce soit à Paris ou en province, chaque avocat doit s’authentifier d’une manière forte pour accéder au réseau RPVA : il le fait à l’aide d’une clé USB contenant une signature numérique délivrée par un tiers de confiance, en l’occurrence la société Certeurope. Cette clé est individuelle et est couplée avec un code PIN à 4 chiffres. Elle est délivrée pour 3 ans.

Nous verrons en fin d’article les autres possibilités d’utilisation de ce certificat électronique.

Sommaire de l’article

eBarreau
Les tribunaux de commerce et la plateforme i-greffes
Les juridictions administratives et Télérecours
COMPEN et la communication électronique en matière pénale
D’autres exemples d’utilisation du certificat électronique
OPALEXE
A VOS ACTES
Signer un document numériquement

Télécharger S’y retrouver dans les e-procédures par François-Xavier Mérigard (format PDF, 9 pages).

Je remercie François-Xavier pour son panorama complet et détaillé.

Dalloz Avocats n° 3/2015

La revue Dalloz Avocats s’intéresse aux fonctions support du cabinet

Dalloz Avocats n° 3/2015Stéphane Jacquier (Cabinet Allen et Overy) et François-Xavier Mérigard (Cabinet Alérion) ont répondu aux questions de Marie-Eve Charbonnier sur le métier de documentaliste juridique, son évolution et la place du service documentation dans un cabinet d’avocats.

L’article : La fonction documentation : une participation active au développement du cabinet s’inscrit dans un dossier global consacré aux fonctions support du cabinet (quand recruter ? et quand externaliser ?) paru dans la Revue Dalloz Avocats n°3 de mars 2015.

Il est rare qu’une revue juridique s’intéresse aux fonctions support qui sont pourtant au cœur de la vie des cabinets d’avocats. Ces fonctions administratives et techniques permettent aux avocats de se concentrer sur leur vraie valeur ajoutée : le conseil juridique.

L’article ci-dessus est intéressant à plus d’un titre :

  • Il présente deux facettes du même métier dans deux types de structures différentes, le cabinet français où le documentaliste juridique est souvent seul, le cabinet international, où le documentaliste juridique fait partie d’une équipe;
  • Il met en valeur les nouvelles orientations du métier :
    • le documentaliste devient l’expert (++) en recherches,
    • il assure la veille juridique en filtrant l’information (dans un monde menacé par « l’infobésité »),
    • il transmet son expertise (formations des avocats et stagiaires),
    • il ouvre son champ d’investigation à des domaines non juridiques (informations financières, économiques, stratégiques),
    • il valorise le fonds documentaire papier et électronique qu’il connait parfaitement,
    • il négocie les contrats avec les éditeurs et préserve la diversité et la fiabilité des sources d’information,
    • il occupe des fonctions en marge de la documentation juridique : gestion des connaissances, communication juridique.

A lire en complément de cet article l’article de Frédérique Perrotin sur la cartographie idéale des fonctions administratives et techniques en fonction de l’effectif du cabinet.

Dans cet article, Myriam Querrien-Bortoli, fondatrice et dirigeante de LadHoc présente sa prestation de documentation juridique externalisée.

L’article : La prise en charge de la fonction communication dans un cabinet d’avocat par Florence Henriet évoque aussi le rôle que peuvent jouer les documentalistes juridiques dans la communication du cabinet.

Deux remarques concernant des annexes qu’il aurait été utile d’ajouter :

  • Il aurait été intéressant de trouver une liste de prestataires compétents dans le domaine juridique concernant l’externalisation des fonctions. J’ai essayé de le faire ici pour la fonction communication,
  • Il manque des données chiffrées de type salaires, coût horaire ou coût moyen d’une prestation forfaitaire.

Peut-être pour un prochain dossier ?

Consulter le texte intégral de l’article La fonction documentation : une participation active au développement du cabinet (avec l’aimable autorisation de la revue Dalloz Avocats) : Dalloz Avocats, interview Stéphane Jacquier et François-Xavier Mérigard (document PDF)

En savoir plus sur la revue Dalloz Avocats Exercer et entreprendre :

http://www.editions-dalloz.fr/revues/revues-professionnelles/dalloz-avocats.html

Abonnement annuel : 230 euros HT. Prix au numéro : 30 euros HT

Fonction Support

Dessin offert par Yves Barros

Je profite de cet article pour publier à nouveau un dessin offert il y a plusieurs années par Yves Barros. Il avait réagit au terme « fonction support » que j’employais souvent et m’avait proposé son interprétation. Sa documentaliste (juridique) façon étagères suédoises me fait toujours autant sourire.
A noter : ce dessin ne figure pas dans la revue Dalloz Avocats.

KM

Knowledge Management dans le secteur juridique, synthèse de Laure Tarrade

KM

En janvier 2015, Laure Tarrade, Responsable Documentation, a questionné la liste Juriconnexion sur les pratiques des abonnés en matière de Knowledge Management. Les articles sur ce sujet étant plutôt rares, j’ai proposé à Laure de reprendre sa synthèse dans l’article ci-dessous afin de garder trace de son enquête.


Voici la synthèse sur la mise en place de systèmes de Knowledge Management. Je tiens à remercier celles et ceux qui ont pris le temps de me répondre et de m’exposer leurs retours d’expérience.

Bien cordialement, Laure Tarrade


Le Knowledge Management (KM) est une base de données de modèles de documents internes (contrats, consultations, actes de procédure…) produits par un cabinet pour développer le savoir-faire interne du cabinet. Il s’agit de gagner  en réactivité, en efficacité et en fiabilité.

1.    Spécificités du KM juridique 

  • Une information est rapidement obsolète : il est nécessaire d’estampiller les documents d’un statut précis afin de faciliter le repérage des documents à vérifier : « information validée », « document de travail », « draft » ou  « archive ».
  • Les documents de droit pourraient être inadaptés voire « dangereux » à utiliser dans un autre contexte  => il peut être préférable de mettre en place des accès selon les départements afin que les modèles soient relus par les avocats du même département.
  • L’échange et le partage de l’information sont culturellement peu répandus dans le milieu juridique, ce qui constitue un frein à la mise en place d’un système de Knowledge Management. Il est donc important de motiver les avocats à alimenter une base de KM.
  • Les affaires juridiques sont confidentielles par nature (anonymisation des documents).

2.    Les différentes solutions techniques proposées

A partir de plusieurs réponses d’autres cabinets, notamment anglo-saxons, ou de direction juridiques, quelques pratiques communes émergent en matière de Knowledge Management.

  • Le soutien hiérarchique est primordial pour motiver les avocats : reporting trimestriel au Comité, présentation annuelle des évolutions et contributeurs du KM, etc..
  • Qui s’en occupe ? :
    • Un poste à temps plein d’avocat en lien avec des experts volontaires au sein des équipes.
    • Un binôme avocats-experts (ni stagiaire ni junior) / documentaliste, sous la responsabilité d’un associé proche du managing partner ayant une certaine expérience et donc une autorité pour soutenir le projet auprès des autres avocats du cabinet.
  • Quel type de documents ? :  contrats, mémos, documents d’audit dûment anonymisés …
  • Quel type de logiciel utilisé ? : Il s’agit surtout de logiciels de gestion électronique de documents (GED), type Sharepoint, Zedoc (BSV), Iloh (générateur dynamique de documents sous forme d’une série de questions prérequises) ou un logiciel développé en interne, parfois en liaison avec le logiciel de gestion des dossier clients (CRM). Les caractéristiques principales de ces logiciels sont :
    • Indexation a minima et sans modification des documents, (titre, auteur, date, arborescence thématique),
    • Recherche en texte intégral,
    • Accès par équipes,
    • Choix d’un logiciel autre que celui des dossiers clients car mauvaise appropriation par les avocats.
  • Qui le met à jour ? :
    • Les avocats quand ils utilisent un modèle.
    • Les avocats selon une alerte automatique d’après  l’ancienneté du document.
  • Quelles modalités d’accès au logiciel ? :
    • Accès par équipe.
    • Identification des utilisateurs au cas par cas selon les dossiers clients.
  • Sécurité informatique :  le système de Knowledge Management est souvent séparé des autres applications.

3.    Préconisations 

a)   Etude des besoins 

  • Dans quelle démarche s’inscrit le Knowledge Management ? L’idée sera de conserver des  savoirs internes, c’est à dire la gestion et stockage de l’information , afin de s’inspirer de ce qui a été fait ou bien le but sera davantage lié à la production de services juridiques avec un générateur dynamique de contenu ?
  • Combien de documents sont concernés (contrats, consultation, mémos )? Combien de doc sont reconnus comme étant régulièrement utilisés sans grande modification ?
  • Combien d’équipes y participeront de leur plein gré ? Qui décidera au sein de l’équipe qu’un contrat devienne un modèle (désignation des experts)?
  • Quel sera le système de mise à jour du Knowledge Management (Périodicité ? Par qui ?) ?
  • Les modèles de contrats ont vocation à être mis à disposition de tous les avocats ou bien l’accès devra être restreint par pôles ou par équipes ?
  • L’accès au KM se fera par le biais d’une arborescence thématique ou bien par une recherche en texte intégral ou d’après une indexation à partir de mots-clés ?

b)   Cahier des charges du logiciel

Un cahier des charges doit être élaboré afin de vérifier la corrélation entre les besoins des avocats et le type de logiciel sous lequel mettre en place le Knowledge Management (générateur dynamique de contrats, gestion électronique de documents… ?)

  • Logiciel compatible Citrix
  • Recherche / ocr / texte intégral / web sémantique : réflexion sur la création d’une véritable base de données avec des fonctionnalités de recherche
  • Indexation : mots-clés ou arborescence thématique (selon nombre de documents) ?
  • Versionning
  • Saisie partagée
  • Maintenance
  • Gestion des formats word, pdf ou autre
  • Facilité d’utilisation
  • Coûts
  • Etc…

c)   Procédure de récupération et de mise à jour des données

  • Saisie des informations par les avocats-experts en lien avec la Documentation sur la base du volontariat.
  • Reporting auprès du Comité lors de l’évaluation des avocats.
  • Débriefing à la fin des dossiers avec remontée auprès de la Mission Knowledge Management.
  • Revue des documents les plus anciens à échéance régulière.

d)   Validation de l’information 

  • Responsabilité civile professionnelle de modèles : seuls les avocats peuvent valider la pertinence d’un modèle et endosser la responsabilité professionnelle en cas de problème sur la rédaction d’un acte.
  • Répartition des taches :
    • Les avocats doivent fournir les documents et les mots clés. Un expert doit être désigné par équipe pour justifier de l’intérêt du document à titre de modèle. Les avocats doivent également vérifier la mise à jour de chaque modèle et sa conformité aux évolutions législatives et jurisprudentielles.
    • La Documentation peut prendre en charge la mise en place du logiciel, la formation à l’utilisation,  l’indexation basique selon une norme (notice : Titre, Date de création, Auteur,  Mots-clés, Commentaires), ainsi que le travail de présentation et la formation des nouveaux arrivants à l’outil KM.
  • Le temps de saisie et de récupération des modèles nécessite un travail intellectuel de l’avocat expert sur les documents.
  • Le succès d’une telle démarche dépend de l’implication des associés dans le processus de collecte et de sélection des modèles.

 e)   Soutien des associés et reconnaissance de l’activité KM

  • Le temps d’alimentation de la base KM doit apparaître comme un investissement facturable (dossiers clients ou business développement) afin que les contributeurs soient reconnus par le cabinet.
  • Les avocats contributeurs au Knowledge Management doivent être valorisés par leur hiérarchie notamment lors de l’évaluation annuelle (primes ou autres).

f)     Sensibilité et sécurité des données 

  • Qui en aura la responsabilité civile professionnelle de l’utilisation des actes créés à partir du Knowledge Management ?
  • Droit de la propriété intellectuelle sur les contrats et mémos et aussi sur le logiciel (droit d’auteur et droit des bases de données).

Laure Tarrade

 

MOOC CR2PA

Retour sur le MOOC Bien archiver, la réponse au désordre numérique

MOOC CR2PA

J’ai testé pour vous, le MOOC « Bien archiver, la réponse au désordre numérique » du CR2PA (Club des responsables de politiques et projets d’archivage); janvier à mars 2015, plateforme FUN, option Chef de Projet.

Contenu du MOOC : constats du désordre, identification des documents à archiver, analyse du cycle de vie et des processus, acteurs et responsabilités, méthodes et outils, le projet d’archivage.

D’une part il s’agissait de mon premier MOOC, d’autre part, il s’agissait de ma première formation dans cette matière.

J’ai aimé :

  • La possibilité de se constituer un vocabulaire pointu sur la matière; vraiment très bien la fiche de synthèse Les mots de la semaine.
  • La possibilité de rassembler une documentation à jour sur un sujet, non seulement l’ensemble du cours mais aussi via les pistes de lecture conseillées ;
  • Le cas pratique vraiment ludique; on s’attache aux personnages et à leurs accents improbables; le cas pratique évoque des situations communes à toutes sortes d’entreprises;
  • D’une manière générale la grande lisibilité du cours et du cas pratique avec des illustrations qui ont du sens; quel remarquable travail de compilation et de mise en œuvre ! Chapeau au graphiste (quel est son nom ?) et aux nombreux intervenants multimédia (son, vidéo, mise en page des PDF);
  • La possibilité de « rencontrer » virtuellement de nombreux experts du sujet sans pour autant se déplacer à une conférence;
  • Les liens entre l’archivage et le domaine juridique : expertises d’avocats, le personnage de Zoé Zeller (juriste d’entreprise) dans le cas pratique, analyse de jurisprudence, prise en compte du risque juridique (contentieux);
  • Les liens entre l’archivage et quelques sujets qui m’intéressent par ailleurs :
    • open data (semaine 3, confidentialité versus accès),
    • données personnelles / CNIL (semaine 3, la question des données personnelles),
    • gouvernance de l’information (semaine 4, l’archivage managérial est une composante de la gouvernance de l’information),
    • gestion de projet (semaine 6, étapes du projet d’archivage).
  • Découvrir au milieu du cours que Marie-Anne Chabin avait publié un ouvrage portant le titre Sérendipité et autres curiosités ici, http://www.elpediteur.com/auteurs/chabin_ma/2013_serendipite.html
    Critique malicieuse de la société de l’information à usage de ceux qui pensent (et donc archivent), Tome : « Ité-rations », ELP éditeur, 2013
    Chère Marie-Anne, nous étions faites pour nous rencontrer je crois !
  • La gratuité du cours quand on connait le coût des formations professionnelles et de la documentation technique ; certes nous payons des impôts et donc indirectement nous payons des organismes comme France Université Numérique, mais franchement un cours d’une telle qualité, entièrement gratuit, je n’en suis toujours pas revenue !
  • Sans ce blog, je n’aurais jamais connu l’existence du Club des Responsables de Politiques et Projets d’Archivage (CR2PA) qui a réalisé un remarquable travail de mise à disposition de documents (libres d’accès) sur la matière.

J’ai remarqué :

  • Plusieurs personnes par entreprise devraient suivre ce MOOC et pourquoi pas plusieurs cursus chefs de projets pour les responsables des départements et plusieurs cursus assistants pour les exécutants;
  • Comme on le voit dans l’étude de cas, le projet doit être porté par la Direction;
  • Pour le MOOC Chef de Projet, j’estime le temps nécessaire pour suivre le cours (lire attentivement les supports papier et quelques documents annexes, regarder toutes les vidéos, répondre au quiz) à environ 4h30 par semaine ;
  • J’ai butté sur quelques questions du quiz; presque toutes les réponses sont dans le cours ; sinon il faut du bon sens mais aussi prendre le temps de lire des documents annexes : pistes de lectures, billets du blog de Marie-Anne Chabin, documents disponibles sur le site du CR2PA…
  • La seule question que j’aurais pu poser au Forum (question et réponse postées sur le compte Twitter le 12/02/2015)

La demande du forum : une « ressource fiable qui répertorie l’ensemble des durées légales de conservation des différents types de documents? »

… on répond un peu (projet AAF, http://t.co/ZVlh3mVjIl « Quels sont les délais de conservation des documents pour les entreprises ? » sur le site Service-Public.fr, veille juridique des métiers notamment vu l’évolution des durées de prescription) mais en France, il n’existe pas encore de ressource centralisée, juridiquement appuyée, librement accessible, par type documentaire.

Voir aussi cette offre payante par nombre d’accès (ni sponsor ni sponsorisée par le CR2PA) : http://t.co/p5EVjhng4k

Base de données des durées de conservation des documents (Archimag/Bensoussan)

Disponible en ligne, la Base de données des durées de conservation des documents propose les tableaux de gestion propres aux documents types de 12 domaines (direction générale et services généraux, comptabilité et finance, ressources humaines…).

Pour chaque document, la durée légale de conservation est affichée, accompagnée du texte de référence consultable en lien direct sur Légifrance. Un conseil ou commentaire facilite l’application.

Partenaire d’Archimag, le cabinet d’avocats Lexing-Alain Bensoussan, spécialisé en droit du numérique et des technologies avancées, a validé l’ensemble des contenus.

Cette base de données propose :

  • Une information complète et mise à jour régulièrement,
  • Une navigation intuitive,
  • Une impression facile au format PDF.

Pour en savoir plus sur l’archivage managérial :

Le blog de l’archivage managérial (CR2PA, Club des responsables de politiques et projets d’archivage): http://blog.cr2pa.fr/

Pour suivre les travaux du CR2PA :

Groupe LinkedIn sur l’archivage managérial https://www.linkedin.com/groups/CR2PA-3799323

Pour s’abonner à la Newsletter, envoyer un message à newsletter@cr2pa.fr

Compte twitter : https://twitter.com/MOOC_cr2pa

E-mail : contact@cr2pa.fr


Le blog de Marie-Anne Chabin : http://www.marieannechabin.fr/

Lire : Radioscopie du MOOC. Mon retour d’expérience du MOOC « Bien archiver : la réponse au désordre numérique », côté enseignant.

http://marieannechabin.blog.lemonde.fr/2015/04/08/radioscopie-du-mooc/


D’autres pistes de lectures trouvées en passant pendant la période où je suivais le MOOC, car quand on commence à s’intéresser à un sujet, forcément, ça éveille la curiosité sur la matière !

Le plan de classement des documents dans un environnement électronique : Concepts et repères par le Groupe interassociation AAF-ADBS

« Records management » Version 1 – 17 juin 2011 : http://www.archivistes.org/IMG/pdf/GRRM_-_PdC_en_environmt_electronique_-_v1_-_17-06-2011_1_.pdf

Compte-rendu de Records Management for Dummies de Blake Richardson par Pascal Campeau (février 2015) sur Convergence, le blogue de l’Association des archivistes du Québec (AAQ)
https://archivistesqc.wordpress.com/2015/02/09/compte-rendu-de-records-management-for-dummies-de-blake-richardson/

L’e-mail, ce document qu’on oublie d’archiver, Locarchives, 11 mars 2015 http://t.co/OjH3geZywa

Vade-mecum Elaborer une charte « courriels » et l’inscrire dans une stratégie d’archivage (janvier 2015)
http://www.archivesdefrance.culture.gouv.fr/static/8234

MOOC CR2PA

En conclusion, ce cours n’est pas qu’un simple cours en ligne, c’est aussi un sacré avantage concurrentiel pour qui aura compris l’importance de mettre en place une politique d’archivage managérial face au risque de désordre numérique.

Je comprends mieux désormais l’enthousiasme de mes collègues qui avaient déjà suivi des MOOCs. Un MOOC, c’est presque addictif ! On se prend vite au jeu ! Si l’on travaille à temps complet, le risque serait d’en cumuler plusieurs simultanément mais si l’on a du temps libre, c’est un formidable outil d’acquisition de compétences et je dirais même de développement personnel selon le sujet.

Pas forcément de projet précis à ce jour (ou alors il me faudrait une deuxième vie professionnelle) mais ce MOOC sur l’archivage m’a apporté une meilleure sensibilité au sujet et m’encourage à m’inscrire à d’autres MOOCs.


Mise à jour du 19/02/2016

Dans un article du blog Attestation du MOOC Bien archiver, comment ça marche ? Marie-Anne Chabin revient sur les connaissances et compétences liées au MOOC et sur la façon de les mentionner sur son CV si vous avez obtenu une attestation de suivi avec succès.

« Les titulaires de l’attestation de suivi avec succès du MOOC « Bien archiver : la réponse au désordre numérique » sont des hommes et des femmes qui se sont formés volontairement à la démarche managériale de l’archivage, à son vocabulaire et à sa méthodologie, en étudiant attentivement des dizaines de séquences de cours et de témoignages de responsables de projet ou d’expert, ainsi que plusieurs centaines de pages d’exposés et d’analyses sur le sujet (entre 20 et 25 heures de formation). »

http://blog.cr2pa.fr/2016/02/attestation-du-mooc-bien-archiver-comment-ca-marche/