Atelier Houdart Relicentre, Paris

Visite de l’atelier de reliure Houdart

Le 27 avril 2016 j’ai eu la chance de visiter l’atelier de reliure Houdart à Paris.

Atelier Houdart Relicentre, Paris

Je tiens à préciser que cet atelier n’est pas le relieur à qui je fais appel dans le cadre de mes activités professionnelles de documentaliste juridique.
Monsieur Pierre Escarra m’a contactée suite à la publication de mon premier article sur le métier de relieur juridique. Nous avons ensuite convenu d’une visite de son atelier basé à Paris. Cette visite, facilitée par l’accès en métro, m’a semblée importante, à la fois pour mieux connaître le métier et aussi pour justifier le budget reliure auprès de mon employeur.

J’ai été surprise par la très grande variété des réalisations de l’atelier Houdart.

Atelier Houdart Relicentre, Paris

Du point de vue du documentaliste juridique, la reliure a souvent un but pratique et de conservation (parfois elle peut être décorative et plus luxueuse mais c’est plus rare). Notre type de reliure est désigné par le terme « documentaire » chez Houdart.

Atelier Houdart Relicentre, Paris

Le documentaire est donc la reliure des collections juridiques chez les juristes (avocats, notaires, profs de droits, auteurs, organismes professionnels, administrations publiques, tribunaux…). Ce type de reliure se réalise le plus souvent en toile et plus rarement en demi-cuir ou cuir-intégral lorsqu’il s’agit de décorer un bureau de prestige.

Atelier Houdart Relicentre, Paris

Un autre type de reliure concerne l’entreprise. Il s’agit de reliures d’exception réalisées à la demande d’une entreprise pour une commémoration, pour ses archives, pour un catalogue de prestige, pour répondre à un appel d’offres, pour un livre d’or, un livre de cave d’un restaurant étoilé, etc….

Les matériaux les plus nobles sont utilisés (cuir, soie, papiers de luxe ou teints à la demande), les finitions sont à la hauteur de l’objet (dorure des tranches, étui de conservation) et toutes les personnalisations sont possibles (blason, monogramme, logo pour n’en citer que quelques-unes).

Atelier Houdart Relicentre, Paris

Viennent ensuite les reliures pour les particuliers avec une grande variété de supports qu’un particulier peut confier à un relieur : livres anciens, livre préféré, thèse, livrets de famille, mémoires, livres usuels que l’on manipule souvent (livres de cuisine, dictionnaires), partitions, livre de photos, etc…

Selon le budget du particulier, la reliure pourra être assez simple, dans l’esprit des reliures documentaires juridiques ou plus élaborée lorsqu’il s’agit de faire un joli cadeau, de marquer un événement ou lorsque l’on est bibliophile.

Il est possible de livrer le document sous format numérique, le relieur s’occupe alors de l’impression et de la reliure.
Il est aussi possible de commander de petites séries, parfois même en plusieurs versions (une version prestige pour l’auteur et des versions plus économiques pour ses lecteurs).

Atelier Houdart Relicentre, Paris

Les travaux du mois de mai

Pendant cette visite, j’ai découvert :

Les matières : les cuirs, les papiers d’art dont l’origine est turque (et non italienne), les toiles qui sont livrées en rouleaux, le papier, les cartons…

Atelier Houdart Relicentre, Paris

Papiers marbrés, ici motif feuilles de chêne

Quelques machines et outils : machine à coudre, massicot, étau à endosser, presses, fers de dorure…

Atelier Houdart Relicentre, Paris

Collection de fers à dorer

Atelier Houdart Relicentre, Paris

Fers à dorer

Atelier Houdart Relicentre, Paris

Machine à coudre pour reliure

L’organisation de l’atelier où chaque relieur est polyvalent avec néanmoins quelques spécialités.

L’atelier Houdart compte 10 personnes. Le métier est physique, les relieurs travaillent debout pour la plupart. Ils/elles manient des outils qui demandent de la force et de la précision. La très bonne entente de l’atelier est néanmoins palpable et l’émulation créatrice fait des merveilles !

Atelier Houdart Relicentre, Paris

Étau à endosser

Le métier de relieur est à la fois créatif mais rigoureux  y compris pour la reliure dite « documentaire » où de nombreux paramètres demandent de l’attention (respect des modèles du client, respect des délais, vigilance sur les manquants, sur les tables annuelles).

L’atelier dispose d’une base de données client qui contient principalement des informations commerciales.
Pour les reliures dites documentaires, les modèles de reliure de chaque client sont des cartonnettes aux dimensions de la reliure, annotées avec toutes les références du client.

Concernant l’organisation d’un train de reliure, j’ai pu photographier un bon de retrait de reliure mis au point par un documentaliste du CRIDON qui a retenu toute mon attention.

Reliure juridique, bon de retrait

Le bon de retrait mis au point par le CRIDON

Nous avons également échangé avec Monsieur Escarra sur les différentes pratiques entre la France et d’autres pays en matière de conservation des documents des deals (cf. opération de fusion acquisition par exemple). Aux Etats-Unis, il est d’usage, lorsqu’une opération est terminée, de faire relier les documents. En France, les avocats d’affaires leur préfèrent les classeurs du commerce ou la reliure notariée. Avouons qu’une reliure traditionnelle avec une jolie pièce de titre a plus de charme qu’un vulgaire classeur plastique du commerce format A5 !

Militons pour la reliure y compris pour les bibles !

Atelier Houdart Relicentre, Paris

Toiles pour reliure

J’ai surtout eu la possibilité de consulter plusieurs réalisations, toutes plus exceptionnelles les unes que les autres :

  • de très touchantes histoires de famille, de carrière, des généalogies, des mémoires en attente d’être livrées,
  • un bluffant fac-similé d’une collection de lettres de Marcel Proust, toutes rassemblées dans un ravissant coffret en cuir,
Atelier Houdart Relicentre, Paris

Reliure d’une collection de lettres de Marcel Proust

Atelier Houdart Relicentre, Paris

Etui relié pour lettres de Marcel Proust

  • une thèse sur l’architecture des HLM dont l’originalité de la reliure a marqué les esprits du jury et vraisemblablement contribué à son succès,
  • le livre de cave de la Tour d’argent qui est en fait un classeur avec un système de broches dont le mécanisme est astucieusement dissimulé ; vu en reportage TV, le livre de cave pèse 8 kilos et compte 400 pages interchangeables,

    Atelier Houdart Relicentre, Paris

    Livre de cave de la Tour d’Argent

  • de spectaculaires réalisations pour des appels d’offre, pour une agence de communication pour la communication d’une marque automobile ou par la concrétisation de marchés avec l’étranger,
  • des tirés à part de toute beauté : un livre commémoratif Hermès (réalisé via les Editions du Regard) avec sa reliure en foulard Hermès incroyablement graphique et techniquement complexe, un livre Lancel et son monogramme en cuir embossé.

    Atelier Houdart Relicentre, Paris

    Reliure d’exception pour la maison Hermès

Ce n’est qu’un extrait de la collection privée de l’atelier qui conserve ainsi des prototypes ou des exemplaires surnuméraires, témoignages du savoir-faire des relieurs.

Si vous passez rue Broca dans le 13ème, je ne peux que vous inciter à visiter l’atelier qui fait régulièrement des portes ouvertes. L’atelier organise également des cours et stages pour particuliers et professionnels de tous niveaux dans un local spécialement aménagé proche de l’établissement principal. Les cours sont animés par les membres de l’équipe Houdart.

Atelier Houdart Relicentre, Paris

Presse à relier

Les vitrines de la boutique sont tout simplement ravissantes. En ce moment elles illustrent le travail des relieurs au boulot et leurs loisirs au repos. Vous verrez qu’il y a des similitudes avec le métier de documentaliste ! Les miniatures sont l’œuvre de Benoîte. Elles rencontrent tellement de succès qu’elles sont régulièrement vendues à des passants. J’ai beau avoir un âge certain ou un certain âge, j’étais comme une petite fille ébahie devant une maison de poupées !

Atelier Houdart Relicentre, Paris

Relieurs au boulot, Benoîte créations

Relieurs au boulot, Benoîte créations

Relieurs au repos, Benoîte créations

Atelier Houdart Relicentre, Paris

Vitrine, reliure juridique, poupée Benoîte Créations

Sarah, relieuse, fait également des cartes pop-up de toute beauté qui sont visibles sur le site de l’auteur http://www.tinupopup.com/ et en vente via A Little Market https://www.alittlemarket.com/boutique/tinu-504245.html. Un très joli cadeau pour papivores !

Atelier Houdart Relicentre, Paris

Carte pop-up Tinupopup par Sarah

Enfin, l’atelier Houdart se visite en petit groupe via l’organisme Walkmysteps. Prochaine visite le mercredi 18 mai 2016 à 19h30.

https://www.walkmysteps.com/fr/visite-decouverte-paris/262-l-atelier-houdart-reliure-et-dorure-d-art


Atelier Houdart Relicentre, Paris

Equipe Atelier Houdart Relicentre Paris

Atelier Houdart
77 rue Broca
75013 Paris

Tél : 01.43.31.40.36

Mail : houdart@relicentre.fr

www.atelier-houdart.fr (traditionnelle)
www.reliure-dorure-paris.fr (professionnelle)

Métro : Gobelins ou Corvisart

Ouvert du lundi au samedi sans interruption de 9h30 à 17h30 sauf lundi et samedi, de 10h00 à 17h00

Fascicules du juris-classeur

La recherche d’archives juridiques

Comment rechercher les archives d’un texte législatif, d’un fascicule d’une collection à base de feuillets, d’un document administratif, d’une revue juridique ou d’un traité de droit ?

Pour un texte de loi, une question parlementaire

Petit rappel utile…

Voir le site des archives de l’Assemblée nationale pour les comptes rendus des débats parlementaires et les questions et le site du Sénat pour les comptes rendus des débats parlementaires et les questions :

http://www.senat.fr/seances/comptes-rendus.html#archives

http://www.senat.fr/comptes-rendus-seances/5eme/seances/archiveSeances.html

http://www.senat.fr/somtravaux/comptes_rendus/questions/tables_des_questions_1959_1986.html

Les fascicules anciens sont-ils conservés par les éditeurs ?

Rechercher un fascicule ancien d’une collection à base de feuillets donc une collection qui est mise à jour en temps réel en ligne + mise à jour par un remplacement et élimination des feuillets pour la version papier est une gageure !

Compte-tenu du prix du mètre carré à Paris, on comprend facilement que les éditeurs soient peu friands de ce genre de pratique.

Fascicules du juris-classeur

Petit panorama de quelques éditeurs

♦ Chez Lexis

Le service Production conserve sous format numérique, certains vieux fascicules des juris-classeurs.

La demande doit être faite via la Responsable Documentation Madame Anne-Françoise Bidault. Pour justifier la demande, il faut fournir un maximum d’informations : titre du fascicule, auteur, cote, années recherchées.

♦ Chez Lextenso

Frédéric Etchart : « Nous ne conservons malheureusement pas l’historique des anciennes études Joly, cela impliquerait une logistique trop lourde pour des demandes quasi inexistantes. »

♦ Chez Dalloz

Pas de conservation des vieux fascicules, on me renvoie vers la BNF.

Réponse de la BNF :

La BNF conserve en effet les anciens fascicules des publications à feuillets mobiles, quel que soit l’éditeur (à condition que l’éditeur dépose régulièrement : c’est une obligation légale mais il peut y avoir des oublis ou des lacunes dans le dépôt légal, malgré les relances de la BNF).

Concernant les conditions d’accès : les salles de lecture de la Bibliothèque du Haut-de-jardin du site François-Mitterrand (Tolbiac) sont ouvertes à toute personne de plus de 16 ans munie d’un titre d’accès. Les salles de lecture de la Bibliothèque de recherche (sites François-Mitterrand (Rez-de-jardin) et Richelieu-Louvois, Arsenal, Opéra) sont accessibles uniquement sur justification de recherche, après entretien d’accréditation.

Vous trouverez des informations détaillées sur les conditions d’accès à ces salles de lecture sur le site internet de la Bibliothèque, dans la rubrique La BnF> BnF pratique> Conditions d’accès et tarifs : http://www.bnf.fr/fr/la_bnf/conditions_acces_tarifs.html

Les anciens fascicules des publications à feuillets mobiles se trouvent dans la Bibliothèque de recherche du site François-Mitterrand (Rez-de-jardin).
Puis le Service me contacte dans un second message pour m’indiquer la disponibilité des archives recherchées, leur notice bibliographique et leur cote.

♦ Chez Lamyline

Lamy a la particularité d’avoir des ouvrages à mise à jour de deux formats, à savoir : les ouvrages reliés formant une unité documentaire (comme un livre) ou les classeurs à bases de feuillets mobiles.

Il est possible de consulter les archives des vieux Lamy sous format relié mais cette fonctionnalité est peu connue des utilisateurs.

Exemple pour le Lamy Droit du Financement :

Capture Lamyline Archives

Capture Lamyline Archives

Ses archives sont disponibles depuis 1997.

Pour se faire se rendre dans l’onglet Lire/Feuilleter, sélectionner le domaine, puis le type de publication, sélectionner l’onglet ARCHIVES à droite de votre écran, une liste déroulante s’affiche pour chaque titre.

A noter, il n’est pas possible de consulter les archives des collections sous forme de classeurs comme par exemples, les collections du domaine civil ou le Lamy Associations.

Possibilité également sur RDV de consulter directement chez l’éditeur les versions papiers antérieures sous réserve de leur disponibilité dans les rédactions.

Recherche un ouvrage, une revue

Bibliothèque Cujas

Bibliothèque Cujas

Il y a un partenariat entre la BNF et la bibliothèque Cujas pour le dépôt légal des ouvrages juridiques. De ce fait, la bibliothèque Cujas conserve des ouvrages anciens ainsi que toutes les anciennes versions des codes.

Recherches via le catalogue SUDOC : http://www.sudoc.abes.fr/

Ou via le site internet CUJAS : Fonds patrimonial, présentation http://biu-cujas.univ-paris1.fr/fr/node/69

Attention aux conditions de consultation qui sont particulières pour ce fonds documentaire.

Gallica (BNF)

Gallica

La recherche sur ce site n’est pas aisée mais s’améliore depuis la mise en place de la rubrique Les Essentiels du droit

http://gallica.bnf.fr/html/und/droit-economie/essentiels-du-droit

Les Essentiels du droit donnent accès à une sélection de titres fondamentaux numérisés à partir des collections patrimoniales de la BnF et consultables dans Gallica. Le corpus est structuré par type de sources du droit correspondant aux axes de la politique documentaire de numérisation en sciences juridiques de la BnF : sources législatives et réglementaires, jurisprudence, doctrine, sources du droit coutumier et du droit local. Les pages consacrées à la doctrine et aux sources du droit coutumier sont en construction.
Ce programme de numérisation se fonde sur une bibliographie méthodique et raisonnée des ouvrages de droit publiés avant 1945 élaborée par un groupe d’universitaires spécialistes du droit et sur les collections patrimoniales de la BnF conservées par le département Droit, économique, politique en droit et jurisprudence (ouvrages catalogués sous la cote F), ainsi qu’en droit de la nature et des gens et en droit international (cote E*). Certaines des collections signalées peuvent comporter des lacunes : le titre est en cours de numérisation ou le document original ne peut faire l’objet d’un traitement de numérisation.

Voir aussi le très utile article d’Emmanuel Barthe pour mieux s’y retrouver :

Inventaire : les collections anciennes de revues juridiques dans Gallica, une mine jusqu’en 1939

Dans la thématique économique, boursière, fiscale et financière

 Le centre des archives économiques et financières (CAEF) à Savigny-le-Temple

CAEF

Les archives économiques et financières

Le Centre des archives économiques et financières (CAEF) détient des fonds et collections très divers pour chercheurs et amateurs, issus des services des ministères économiques et financiers ou des établissements publics et autorités administratives qui y sont rattachés.

Les archives historiques sont organisées autour de différents pôles : archives des ministres, des directions d’administration centrale et services industriels rattachés au ministère (Imprimerie nationale, SEITA, Monnaies et médailles, Service des alcools, Loterie nationale), archives de la Compagnie des agents de change de Paris.

Ces archives sont complétées de fonds privés et d’une bibliothèque issue de celle du ministère des finances. Les collections regroupent des monographies concernant les principaux champs de compétences du ministère : économie, finances, budget, comptes publics, réforme de l’Etat, législation fiscale, industrie.

Les archives sont conservées et consultables au Centre des archives économiques et financières (CAEF) à Savigny-le-Temple. La salle de lecture est accessible tous les jours sur rendez-vous,
du lundi au vendredi : de 9h30 à 17h30

Archives[at]finances.gouv.fr
Tél : 01.64.87.79.31

Saviez-vous par exemple que le SAEF détient les archives historiques de l’AMF, ainsi que celles de deux organismes qui l’ont précédée, le Comité des bourses de valeurs (1942-1968) et la Commission des opérations de bourse (1968-2003) ?

http://www.economie.gouv.fr/caef/collections-darchives-0?language=fr

De même, François-Xavier Mérigard, souligne dans un message Juriconnexion daté du 18 février 2016 qu’il a fait appel au CAEF pour « retrouver les archives des décisions du CBV (Conseil des Bourses des Valeurs) et les avis de la SBF (Société des Bourses Françaises) qui ne sont pas repris sur le site de l’AMF» et qu’il a eu une réponse sous moins de 48 heures par PDF. « Un bel exemple de réactivité », souligne-t-il.

Je confirme ce point et j’insiste sur le point qu’il est important pour les documentalistes de cabinet d’avocats d’avoir une réponse rapidement. Une réponse plusieurs jours ou semaines après ne sera plus utile à l’avocat demandeur, dans le meilleur des cas, elle servira juste à alimenter la curiosité intellectuelle du documentaliste. Une réponse négative rapide est aussi une réponse !

Pour les archives AMF, voir aussi la Base des Décisions et Informations Financières de l’AMF BDIF – Archives – .

L’AMF met à la disposition du public sur son site internet sa « base des décisions et informations financières » depuis l’année 2009 incluse.

Pour cette base, la consultation du mode d’emploi est un passage obligé surtout si vous êtes un habitué des bases de données juridiques actuelles !

Sinon, pour obtenir de l’aide dans l’utilisation de ce service, contactez : bdif@amf-france.org

Bonne recherche !

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Interview d’Alexis Deborde au sujet de la Newsletter Droit & Innovation

En complément de mon récent article sur les sources à suivre dans le domaine du droit et de l’innovation, j’ai proposé à Alexis Deborde (Leganov) de nous parler de son initiative de newsletter sur ce sujet.

Une interview qui parlera aux acteurs du droit concernés par ce sujet, tout comme aux documentalistes et veilleurs puisqu’il est question de la veille comme arme stratégique des décisionnaires.

Logo Droit et Innovation Leganov

Comment vous est venue l’idée de créer une newsletter sur le sujet Droit & Innovation ?

C’est le thème de prédilection de Leganov qui accompagne les professionnels du droit dans leurs initiatives innovantes.

Avec l’émergence des Legal Tech et l’accélération de la transformation des professions traditionnelles du droit, c’est un sujet de plus en plus discuté et débattu et il nous est apparu naturel de partager nos lectures les plus pertinentes à tous.

Quel est l’objectif de votre newsletter ? Quel public visé ?

Notre objectif a d’abord été de gagner du temps en cherchant à automatiser notre veille quotidienne sur le secteur de l’innovation et du droit.

Une fois cette première étape réalisée nous avons jugé opportun de diffuser cette veille à travers une newsletter aux acteurs concernés par ces problématiques dans un but d’information et de sensibilisation.

De plus en plus de professionnels ou acteurs du droit sont intéressés par les actualités touchant à la transformation des professions juridiques sans néanmoins disposer du temps et des moyens suffisants pour rechercher activement ces informations.

La veille Leganov c’est une compilation des informations essentielles de la semaine en un seul mail !

Comment avez-vous identifié les sources à suivre ?

De par notre positionnement et les partenariats que nous avons noués avec les acteurs majeurs de ce secteur (associations, legaltech, etc.), nous sommes depuis plus d’un an connectés à l’écosystème œuvrant pour l’innovation dans le secteur juridique.

Nous avions donc naturellement déjà identifié les acteurs et les sources d’information à suivre. Un travail important sur la compilation et le trie de ces informations par mots clés ou expressions a cependant dû être réalisé.

Quels outils/services utilisez-vous pour collecter l’information sur le sujet Droit & Innovation ?

Nous réalisons notre veille essentiellement à partir de flux RSS et utilisons Inoreader comme agrégateur de flux.

Cette plateforme de veille permet d’économiser le temps passé à vérifier tous les sites d’informations, réseaux sociaux, forums etc. par vous-même, en paramétrant les sources d’informations souhaitées. Ainsi le contenu arrive directement sur la plateforme !

Nous pouvons ensuite affiner nos recherches avec précision. En effet s’il est possible de suivre les actualités sur des mots-clés spécifiques, la plateforme offre également la possibilité de créer des règles pour filtrer les flux entrant afin d’obtenir des résultats de recherche répondant au mieux aux actualités recherchées.

Les flux pourront ensuite être classés dans des dossiers ou encore être triés par mots clés.

Quel outil utilisez-vous pour diffuser votre newsletter ?

Concernant la diffusion de notre newsletter, nous utilisons MailChimp, un outil puissant dédié à l’envoi de lettres d’information.

Parmi les fonctionnalités les plus intéressantes de cet outil, nous pouvons citer la possibilité de concevoir plusieurs lettres d’information automatisées à partir de fils RSS (à une fréquence sélectionnée par avance) après avoir créé une liste de destinataires; ou encore l’accès à des statistiques très utiles concernant votre campagne de newsletter (taux d’ouverture, nombre de clics sur les liens etc.)

La veille métier est-elle selon vous un facteur de différenciation ?

Quel que soit le type de structure ou secteur d’activité, la veille est essentielle en ce qu’elle donne aux dirigeants la possibilité d’anticiper afin de prendre les décisions adéquates au bon moment.

Dans une société où tout évolue très rapidement, les enjeux d’une veille peuvent être multiples.

Qu’il s’agisse d’une veille concurrentielle, juridique, technologique ou encore de notoriété, il est crucial d’être informé et de pouvoir réagir rapidement.

Evidemment, rechercher toutes ces informations prend énormément de temps, il est donc indispensable d’apprendre à utiliser des outils permettant de collecter ces informations et d’être alerté en temps réel ou de faire appel à un expert en veille.

Quels sont les retours sur votre newsletter ?

Il y a actuellement près de 600 inscrits ce qui est un excellent début et cela prouve qu’il s’agit d’une thématique très surveillée.

Avez-vous d’autres projets de veille sur des thématiques touchant à l’activité juridique ?

Une veille répond avant tout aux besoins et objectifs déterminés à l’avance par celui qui l’entreprend.

Avec notre veille en « Droit et innovation » nous partageons à nos prospects et nos clients des informations susceptibles de les sensibiliser aux enjeux des problématiques que nous traitons avec eux.

Pour le compte de nos clients nous avons mis en place des veilles couvrant une vingtaine de thématiques différentes en fonction de leurs objectifs.

Qu’elles soient destinées aux dirigeants de cabinets d’avocats (veille réglementaire, concurrentielle ou de notoriété dans la plupart des cas) ou à leur clientèle (veille secteur) afin mieux connaître leur secteur d’activité et d’améliorer leur relation-client, les newsletters sont toutes réalisées et programmées avec une périodicité déterminée (quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle).

S’inscrire à la veille Droit & Innovation de Leganov : ici

En savoir plus sur les outils de veille sur le blog Keep It Simple : ici

Sang Froid n° 1

Sang Froid, lancement d’une revue judiciaire

 

Revue Maât

2015, le projet

Présentation de la future revue

Journaliste judiciaire depuis quatre ans au sein du mensuel lyonnais Mag2 Lyon, Stéphane Damian-Tissot quitte ce poste afin de créer une revue judiciaire qui s’appellera Maât. Cette revue trimestrielle mélangera des faits d’actualité (reportages, enquêtes, tribunes d’opinion) et des sujets plus historiques (portraits, affaires anciennes…) ainsi que des aspects du polar (nouvelle d’auteurs, critiques de livres et de films, interviews…). L’idée est de créer une revue qui rassemble le monde judiciaire (avocats, magistrats, policiers…) et le grand public, toujours plus passionné par cet univers et celui du polar.

Chaque trimestre, les 180 pages de cette revue vous plongeront au cœur de la justice, de la police mais aussi du “milieu“ grâce à des articles fouillés et à contre-courant.

Le polar sera aussi à l’honneur avec, dans chaque numéro, une nouvelle spécialement écrite par un auteur reconnu ainsi que des interviews et des portraits.

Grâce aux réseaux sociaux de la revue, vous pourrez suivre l’évolution de ce projet dont le premier numéro est prévu pour septembre 2015.

Pourquoi Maât ?

Réponse de Stéphane : C’est la déesse égyptienne de la justice. Elle symbolise l’ordre, la solidarité, l’équilibre du monde, l’équité de la paix, la vérité et la justice (rien que ça !).

Revue Maât

Si comme moi,

  • vous suivez de temps en temps en les émissions TV de type “Faites entrer l’accusé“ avec intérêt (et parfois un certain sentiment angoissant il faut l’avouer),
  • si vous êtes amateur de polars (pas mon cas mais un récent article de Télérama Les nouvelles gâchettes du polar français par Christine Ferniot publié le 10/03/2015 http://www.telerama.fr/livre/les-nouvelles-gachettes-du-polar-francais,123698.php m’a donnée envie d’en savoir plus sur ce genre littéraire),
  • si vous souhaitez participer à la naissance d’une revue,

J’ai lu le numéro zéro et croyez-moi entre le reportage d’actualité, l’immersion au cœur d’une enquête policière et les récits d’anciennes ou récentes affaires, c’est bien écrit, richement illustré, énergique, documenté, ça dépote sans être racoleur !

Une revue qui pourrait aussi intéresser, à titre personnel, notre public d’avocats d’affaires en mal d’enquêtes criminelles.

2016, changement de nom

Chers lecteurs, nous rentrons dans la dernière ligne droite avant la naissance de la revue et nous avons plusieurs annonces importantes à vous faire :

En concertation avec nos partenaires, nous avons décidé de changer le nom de la revue et de l’appeler SANG-FROID. Entre l’orthographe, la prononciation un peu compliquée et sa signification mystérieuse si l’on n’est pas mordu d’égyptologie, le nom de Maât n’était pas clair pour tout le monde. Nous avons donc préféré opter pour un nom plus grand public et facilement identifiable. Le changement sera effectif sur la page en début de semaine prochaine. Nous espérons que tous nos lecteurs l’apprécieront.

Nous avons également le plaisir de vous confirmer que notre revue sera bien disponible dès mars 2016 en librairie. Le premier numéro devrait être distribué dans nos quelques 500 points de ventes entre le 15 et le 31 mars. Pour toutes les personnes intéressées, il sera possible de commander ce premier numéro ou de s’abonner à la revue dès le mois de février.

2016, le numéro 1, sortie prévue le 24 mars 2016

Sang Froid n° 1

 

 

Facebook : https://www.facebook.com/revuemaat/

Site : 
http://www.revuesangfroid.fr/

Twitter : @RevueSangfroid

Innovation

Droit et innovation

Quelques sources d’information sur un sujet qui alimente beaucoup la blogosphère depuis quelques mois. On les comprend, les avocats ont peur de « l’ubérisation ». La parade c’est l’INNOVATION !

Au programme : étude, thèse, conférence, meet-up, atelier, workshop, articles, newsletters, twittos à suivre et veille.
Merci à Jean Gasnault pour quelques sources communiquées.

Innovation

L’étude

L’innovation dans la profession d’avocat. Une étude réalisée par la Clinique de l’Ecole de Droit de Sciences Po en partenariat avec l’Incubateur du Barreau de Paris, Décembre 2015

http://www.sciencespo.fr/ecole-de-droit/sites/sciencespo.fr.ecole-de-droit/files/IBP%20Rapport%20Innovation_decembre2015.pdf

Avec une intéressante bibliographie en fin d’étude.

La thèse

Comment la digitalisation démocratise l’accès au droit ? par Blandine Jugé

Ma thèse en 2 minutes :

http://www.huffingtonpost.fr/2015/04/21/avocats-start-ups_n_7105994.html

Quelques sites

L’Incubateur du Barreau de Paris : http://incubateur-barreaudeparis.com/

Innovation juridique par Le Village de la justice /LegiTeam : http://www.innovation-juridique.eu/ et la rubrique Management\Technologies et innovations pour les métiers du droit sur le site http://www.village-justice.com/

JINOV (les journées de l’innovation du Droit et du Chiffre) (Arnaud Dumourier) : http://www.jinov.fr/.
Voir aussi http://www.lemondedudroit.fr/

OpenLaw : http://openlaw.fr/

Open Law, le droit ouvert est un projet de cocréation destiné à mettre en valeur le droit ouvert, accompagner globalement l’ouverture des données juridiques et stimuler l’innovation collaborative autour des données juridiques ouvertes.

Voir aussi la page Legal Innovation Paris Meetup http://www.meetup.com/fr-FR/Legal-Innovation-Paris/ pour le calendrier des manifestations.

Possibilité de recevoir la newsletter OpenLaw suite à une participation aux différents Meet-Up ou Programme organisés par l’Association Open Law.

La presse

La presse juridique : voir notamment la LJA, les Petites Affiches, la Gazette du Palais, le Recueil Dalloz, Dalloz Avocats, la Semaine Juridique, …

Les Echos, Le Nouvel Économiste, L’usine Digitale… font régulièrement des articles sur ce sujet.

La veille

Une newsletter Droit & Innovation a été lancée en 2016 par Leganov (Alexis Deborde)
Inscrivez pour recevoir notre veille Droit & Innovation chaque vendredi midi ! https://t.co/ExkB5fNPbZ : http://www.leganov.com/

La newsletter de Darwin Consulting (Etienne Vandewalle) dédiée à L’innovation juridique, fiscale et comptable « Nous assurons une veille permanente sur les innovations et bonnes pratiques au niveau mondial et un suivi constant des avancées technologiques et des innovations de rupture : services en ligne, mobilité, web sémantique, réseaux sociaux, e-learning, data, objets connectés… »
Formulaire d’abonnement Elodie Teissedre est la curatrice du Scoopit Droit d’avenir, la revue du changement chez les professionnels du droit : http://www.scoop.it/t/good-news-by-elodie-teissedre

Sur Twitter

Un tel sujet ne peut que faire le buzz sur Twitter.

Quelques twittos à suivre :

@adumourier
@AlexisDeborde
@BlandineJuge
@clarisseberrebi
@juridique_innov
@LEGA_NOV
@l_incubateur
@OpenLaw_fr
@wickers_t

et quelques hastags : #droit #innovation #avocat #legal #tech #legaltech #startup #transformation #numérique #ubérisation

D’après une récente étude L’avocat et l’information juridique sur internet par Solulaw

68% des avocats interrogés (entre juillet 2015 et janvier 2016) se disent prêt à innover pour faire évoluer leur pratique

Etude complète ici : https://www.solulaw.com/docs/avocat_et_information.pdf,

et analyse ici : https://blog.solulaw.com/2016/02/29/si-les-avocats-prenaient-le-controle-de-linfo-juridique-en-ligne/

Attention, à l’overdose. En 2015 c’était le terme BIGDATA qui était à la mode. En 2016, je prédis un bel avenir à INNOVATION !

Pourtant, nous savons depuis les années 70, qu’en France on n’a pas de pétrole mais on a des idées !

Se méfier des « y’a qu’à faut qu’on… » !

Entre toutes ces lectures, ces ateliers, ces rencontres, ne pas oublier de garder un peu de temps pour son propre brainstorming et pour innover !

RecycLivre Camion

RecycLivre

Tout le monde sait que les avocats et les juristes sont des grands papivores !

En quoi RecycLivre peut-il vous aider à gérer votre trop plein de livres juridiques ou autres ?

Ci-dessous un retour d’expérience.

Je remercie Katell Piboubès et Marie-Dominique Desmarchelier pour leurs commentaires sur cette entreprise éco-citoyenne et responsable.

RecycLivre Camion

Présentation

RecycLivre.com est un site internet de vente de livres d’occasion original qui crée un lien solidaire entre ses clients et les populations défavorisées. Le destin d’un livre dont on souhaite se séparer n’est ni la cave, ni la poubelle jaune, ni la déchetterie.

RecycLivre offre aux particuliers, aux entreprises et aux collectivités un service gratuit de récupération de livres d’occasion, et leur donne une deuxième vie en les proposant à la vente sur internet.

Les conditions

RecycLivre reprend les ouvrages juridiques de moins de 5 ans.
RecycLivre ne reprend pas : les encyclopédies, dictionnaires, livres scolaires, guides touristiques, dont le contenu serait obsolète, les revues et journaux.
Pour les autres livres, tous les versements sont acceptés du moment que l’ouvrage est en bon état.

Ainsi, vous pouvez inciter l’ensemble des personnels du cabinet à apporter leurs ouvrages personnels qu’ils souhaitent donner. Les personnes sont heureuses de profiter de l’opportunité pour donner les livres de leurs enfants, ou romans qu’ils n’ont pas envie de garder.

http://www.recyclivre.com/donner-ses-livres.php

La préparation des ouvrages 

Les ouvrages sont regroupés en cartons de déménagement ou petits cartons de ramettes de papier.

Bien remplir les cartons afin qu’ils ne s’écroulent pas s’ils sont mis en pile.

Préciser le nombre et la taille des cartons à RecycLivre afin que la taille du camion soit adaptée. A noter, sur Paris, les véhicules sont électriques.

RecycLivre récupère directement les ouvrages dans votre bibliothèque (préciser si ascenseur ou pas).

RecycLivre, vie d'un livre

RecycLivre, vie d’un livre

Le rapport de collecte

Chaque livre donné est équipé d’un code barre qui le suivra de son stockage à l’entrepôt jusqu’à sa revente.

RecycLivre envoie périodiquement un rapport de collecte qui indique le nombre de livres intégrés (récupérés chez le client), le nombre de livres revendus par la plateforme et les sommes collectées.
Ainsi revendre 327 livres, c’est sauver 2,5 arbres et économiser 99 735 litres d’eau !

De même 10% des revenus nets des ventes sont reversés à des associations caritatives. Soit l’entreprise donatrice choisit une association, soit RecycLivre verse un pourcentage des ventes à l’association Lire et faire lire.

http://www.recyclivre.com/nos-engagements.php

Ce rapport de collecte permet de valoriser l’opération auprès des membres du cabinet.

RecycLivre

Dans quel cas ?

RecycLivre peut être contacté dans le cadre d’un déménagement comme dans le cadre d’une opération pérenne et récurrente (par exemple un passage par an).

Une bonne idée qui m’a été communiquée par Marie-Dominique Desmarchelier : dans les locaux photocopieurs, prévoir un carton vide de ramettes de papier pour les dons d’ouvrages.

Crédit photos : RecycLivre


RECYCLIVRE PARIS

7 rue de la Boule rouge
75009 Paris

Tél : +33 1 83 62 12 21

contact@recyclivre.com

http://www.recyclivre.com/

 

Bibliothèques roulantes

Le déménagement d’une bibliothèque

Cet article est un retour d’expérience de plusieurs documentalistes qui ont déménagé une bibliothèque juridique en 2015, ainsi que ma propre expérience de déménagement (en interne uniquement).

Dans la mesure du possible, j’ai tenté de dépersonnaliser les propos afin de vous proposer un mémo récapitulatif plus ou moins « universel » (même si nos structures peuvent avoir des organisations très différentes) des étapes importantes du déménagement d’une bibliothèque d’un cabinet d’avocats.

Je remercie Katell Piboubès et Marie-Dominique Desmarchelier pour leurs précieuses contributions et je souhaite bon courage à ceux qui déménageront en 2016 !

Déménagement bibliothèque

En amont

Le métrage linéaire

Métrage de la bibliothèque existante (mais attention à prévoir un peu de marge !).

RDV avec architecte pour définition du métrage et plan de la bibliothèque. Attirer l’attention sur le poids de certaines collections, les différentes profondeurs de bibliothèque nécessaires ainsi que hauteurs.

Communication du métrage de la future bibliothèque par l’architecte. Attention, l’architecte fera du standard probablement, veiller aux hauteurs de bibliothèques, aux profondeurs réelles et au nombre d’étagères dans une bibliothèque; la question de l’éclairage est aussi très importante.

L’architecture, les relations avec l’architecte, les meubles

Difficiles les relations avec l’architecte car il raisonne « bureau » et n’a aucune idée de votre vie quotidienne. Sa connaissance d’une bibliothèque date de sa fréquentation pendant ses études, ou bien de l’accompagnement de ses enfants à la bibliothèque municipale ! Il aura souvent des idées d’espace ouvert, convivial, sans se rendre compte des besoins des utilisateurs : les avocats, les documentalistes.

Le standard est pratique, il est souvent organisé comme les meubles de bureaux, or ce sont des bibliothèques ! Si la hauteur est minimale, on verra les dessus d’étagères vite meublés de boites en tous genre. Il est recommandé de monter jusqu’au plafond (surtout dans les locaux modernes). Si vous êtes juste en linéaire, traquez les espaces perdus (angles morts, profondeurs plus réduites dans certains endroits). La différenciation rend un endroit plus agréable ce qui demande en contrepartie un petit effort de conception.

Les positionnements des postes de travail (nous ne sommes pas dans une bibliothèque publique où l’accueil doit être en position de gardien d’immeuble) doivent être bien étudiés, de même que les emplacements des copieurs.

Plan de bibliothèque

L’équipe projet

Dans certains cas, une équipe projet est constituée. Celle-ci sera en contact direct avec l’architecte et peut interagir avec celui-ci dans le choix des meubles et dans l’aménagement des espaces.

Travailler avec la communication, les services généraux et le service informatique, qui sont essentiels pour le bon déroulement d’un projet. Pour les choix d’emplacement, l’implication des utilisateurs futurs est aussi très importante, notamment dans le cas de bibliothèques dans les départements.

Il est important que les bibliothèques se situent à proximité des utilisateurs, afin qu’ils soient autonomes dans leurs recherches.

La sécurité

Certains bâtiments ou certaines structures certifiées peuvent imposer le respect de normes de sécurité, la gestion des risques, le non dépassement d’un poids maximum par plateau.

La question du poids est très importante et doit être examinée en amont, mais de manière très pragmatique car les normes sont excessivement prudentes, et les architectes ne font pas dans le distinguo. Peser ses livres avec son pèse personne peut parfois aider à décider de mettre des étagères là où l’on vous avait dit « impossible ». Au prix du loyer au mètre carré, cela peut valoir le coup !

Les portes coupe-feu, les sens d’ouvertures des portes, les suppressions de cloisons aussi doivent être bien étudiées.

Le désherbage, l’archivage, la réorganisation des collections, l’inventaire

Mail d’information aux avocats/assistantes/stagiaires.

Tournée dans les bureaux pour récupération des ouvrages.

Arrêter le prêt en avance, faire le tour de tous les bureaux pour récupérer les revues et livres (qui sinon passeront à la trappe), arrêter la circulation des revues un mois à l’avance pour la même raison.

Le désherbage

Sortie du catalogue des ouvrages à jeter/donner : à faire valider par des avocats car certains ouvrages non réédités sont des trésors dont il est dommage de se séparer.

Possibilité de donner les ouvrages de moins de 5 ans à RecycLivre ou à d’autres organismes/associations.

Dans certains cas, selon l’espace imparti, il faudra envoyer au pilon certaines collections ou ouvrages.

Savoir anticiper les envois au pilon, car plus on s’approche de la date, plus on jette sans scrupule et du coup …on peut regretter. Il est plus facile de faire cela de manière très anticipée, cote par cote, et de faire un inventaire là aussi très anticipé.

Priorité est donnée à la conservation des collections papier qui ne sont pas disponibles en version numérique (ex : Actes pratiques si le cabinet n’a pas Lexis360).

Ajustement du désherbage : de vieux « coucous » ressortent dans la semaine précédant le déménagement, quand chacun est confronté à son propre désherbage, prévoir donc des cartons vides pour ces « coucous » de dernière minute. !

L’archivage

Possibilité d’archiver les documents selon budget ou espace attribué (cave).

Voir notamment s’il y a une possibilité d’archives locales pour conserver des séries de traités utiles dans les anciennes éditions (notamment dans les cabinets contentieux).

Profiter du déménagement pour s’orienter vers un archivage raisonné.
Exemple de réorganisation profitable des archives : les dossiers parlementaires ont été réorganisés par année de vote de la loi, alors qu’ils étaient auparavant par thématique aux archives; beaucoup plus efficace !

Savoir profiter du déménagement pour numériser !

La réorganisation des collections

Selon les habitudes des avocats (et non selon celles des documentalistes !)

Il est très important d’impliquer les avocats par des enquêtes, de prendre l’habitude de demander pourquoi vous n’avez pas trouvé ? Comment auriez-vous trouvé ? Etc… avoir constamment la possibilité de mettre au défi ses propres choix.

Exemple de réorganisation

Thèses et mélanges: nous avons profité du déménagement pour abandonner le classement de ces ouvrages dans les bibliothèques thématiques, et les classer en bibliothèque de thèse, par auteur, idem pour les mélanges, car les demandes des utilisateurs portaient davantage sur les noms des auteurs que sur les thèmes. Choix conforté par les utilisateurs actuels qui trouvent le système plus pratique.

désherbage

Extrait Gaston Lagaffe, A. Franquin

L’inventaire

Impression des listes d’ouvrages en fonction du plan de classement.

Vérification de la présence des ouvrages sur les étagères.

Mise à jour du catalogue.

Mise en carton des ouvrages / enlèvement

Déménagement bibliothèque, cartons

Mise en carton des ouvrages en fonction du plan de classement (et surtout du plan futur !).

Faire à partir de l’inventaire un plan numéroté, étagère par étagère de l’actuel et du futur.

Un tableau Excel listera les fonds. On numérote les bibliothèques et les étagères actuelles et futures : une colonne cote, une colonne domaine, une colonne emplacement futur, une colonne linéaire du titre ou de la série. Cela permet de profiter du déménagement pour faire des réorganisations, regroupements ou éclatements de fonds documentaires.

Bien mesurer le linéaire de chaque collection ou thème, de manière à avoir le moins possible de mauvaises surprises !

Mise en cartons des documents et des fournitures : boîtes, serre-livres…..

Ouvrages regroupés dans cartons « prioritaires ».

Selon les déménagements, des étagères roulantes peuvent être attribuées à la bibliothèque afin de faciliter la remise en rayons.

Le jour J

Si possible, anticiper quelles sont les collections qui ne sont pas utilisées en permanence et inversement les collections « prioritaires ».

Impliquer et tenir au courant toute l’équipe au long du déménagement, déterminer ensemble les priorités, les changements possibles, les adaptations.

Les adaptations seront nécessaire notamment lorsque que l’on passe de bureaux individuels à un espace commun. Savoir gérer les personnalités, s’approprier son nouvel espace de travail.

Bibliothèques roulantes

L’information des prestataires

L’information aux prestataires doit être faites trois semaines à l’avance (ni plus, ni moins) et réactivée à l’arrivée. Si portage, bien vérifier les consignes des portages matinaux avec les équipes sécurité.

Portage des quotidiens : information par téléphone. Suspension du portage durant quelques jours puis reprise à une nouvelle adresse.

Revues : information par mail du changement d’adresse de livraison et de facturation (commercial, service relation client, service comptabilité).

Changement d’adresse IP : information par mail des éditeurs de bases de données juridiques (commercial, service technique).

En aval

Parfois le déménagement est l’occasion de changer de logiciel documentaire, d’installer des bornes de prêt et d’équiper les ouvrages de puces RFID couplées avec les notices.

Le rangement des collections

En matière de classement, plusieurs écoles cohabitent : le classement des collections par type de support (tous les codes ensemble, tous les juris-classeurs ensemble…), le classement par domaine d’activité (tous les documents relatifs à un domaine sont au même endroit, on mélange les ouvrages, les codes, les collections à feuillets…) ou encore des solutions mixtes. Le type de classement peut aussi dépendre de la bibliothèque que l’on récupère si l’on récupère un espace déjà configuré pour cette fonction sans pouvoir apporter de modification aux meubles.

Déménagement bibliothèque

L’ajustement du désherbage

Pensez à la signalétique.

Adapter les emplacements de collections avec les nouveaux lieux.

Attention : on ne peut pas tout imaginer à l’avance !

La communication

Un déménagement est souvent l’occasion d’une bonne communication sur les tâches, les outils, les modes de fonctionnement : ne pas rater cette opportunité et impliquer au maximum (tout en gardant son libre arbitre) les utilisateurs dans la définition du futur, qui ne doit pas être décidé uniquement par l’architecte qui ne sait pas forcément quelle est l’utilisation quotidienne de votre service.

Un déménagement est une opportunité, en être absolument convaincu et communiquer sur le fait qu’il permet d’améliorer le service aux utilisateurs. Bannir absolument le « on réduit notre espace », « nous ne pourrons pas garder »…. Tout vocabulaire négatif est à proscrire, si vous voulez être aidé par vos utilisateurs et profiter de cette opportunité pour donner une image positive de votre service (en bref, dépoussiérez les archives… tout en les gardant !).

Envoyer des photos : lors de l’arrivée dans les nouveaux locaux ou semaine après semaine sur l’intranet.

Modifier le livret d’accueil ainsi que les pages portail du Centre de Documentation, le cas échéant.

Panorama de bibliothèque

Autres points

L’emplacement des stagiaires est un point important dans l’organisation de la bibliothèque car ils ont sont les principaux utilisateurs.

Ne pas oublier le sort des bibliothèques décentralisées, parfois le déménagement est l’occasion de centraliser les ressources, parfois c’est l’inverse.

Bon courage et bonne installation !


 

Mise à jour du 22 février 2016 avec la contribution de Beatriz Chatain

Je remercie Beatriz pour sa contribution. Elle complète bien les interventions de Katell et Marie-Dominique.

Nous avions trois architectes : un pour l’espace commun (c’était mon interlocuteur), un autre pour l’espace clients et un autre pour le restaurant d’entreprise.

D’autres acteurs s’occupaient avec l’équipe de pilotage interne : un bureau de contrôle (gérer le risque) et un contractant général.

Des avocats participaient à la commission immobilière (grandes décisions générales) et enfin des commissions par thème dont celle une sur l’Archivage, le classement et les centres documentaires

Objectifs couverts

Catalogage, inventaire, sécurité : l’un des premiers sujets de discussion a été la sécurité des fonds. Nos ouvrages étaient identifiés par un code-barre mais nous n’avions pas de portique. Très vite s’est posé la question de la sécurisation des collections mais aussi de l’inventaire et du logiciel… Tout est lié : un système de sécurité exige un système RFID puis un logiciel approprié pouvant permettre le catalogage et l’encodage. Nous avons installé le logiciel, formé les documentalistes, organisé l’inventaire, effectué le catalogage (y compris en uniformisant et formalisant les règles de gestion) et la pose de pouces RFID sur plus de 10000 ouvrages en environ 3 mois…  Dans ce processus il faut bien tenir compte de la compatibilité entre le système de portiques de sécurité et le logiciel de bibliothéconomie. Ils doivent pouvoir « communiquer » !

Désherbage des documents de référence en fiscalité et en juridique : j’ai travaillé avec deux commissions d’associés (une fiscale et une juridique) pour l’archivage des grandes collections et la suppression des ouvrages obsolètes. J’ai constaté que le critère uniquement de se dire si « cela existe en numérique on l’archive ou on le supprime » ne suffit pas. Cependant l’objectif était de réduire minimum 30% de notre métrage linéaire.

Dématérialisation : certains documents libres de droit d’auteur ont pu être dématérialisés. Nous avons travaillé avec une société différente de celle qui s’occupe de notre archivage. A préciser, ce processus avait démarré bien avant la constitution des comités de déménagement. C’est un processus laborieux qui nécessite une réflexion et méthode irréprochables. Les enjeux financiers sont considérables.

Adaptation de la politique d’archivage : lorsque l’on va archiver quelques kilomètres de documents, il est utile de se poser la question de la procédure en cours mais surtout c’est une occasion rêvée de renégocier les tarifs auprès de votre archiveur. Comme nous avons travaillé avec une autre société d’archivage pour la dématérialisation (citée précédemment), cette exercice a été facilité. Pure coïncidence, mais je dirais que cela a été un atout appréciable. Rien de tel que deux sociétés qui travaillent de manière acharnée pour vous séduire !!

Aménagement des locaux : nous avions décidé de centraliser les centres documentaires spécialisés donc non seulement nous devions imaginer l’espace pour chaque personne mais aussi se projeter dans une réalité différente car la centralisation impliquait fusion des collections, repenser les espaces, les rayonnages, la proximité de collections dans le nouvel espace… Nous faisions de réunions fréquentes, toutes documentalistes et KM confondus pour réviser notre approche compte-tenu de l’avancement des travaux, des réflexions, des décisions, des délais…

Déco.. : quelle moquette, quel mobilier ? Des commissions d’aménagement des bureaux avaient été organisées mais les centres documentaires exigent du mobilier adapté. Les architectes nous ont aidé à « voir » par le biais des représentations en 3D et parcours virtuels. Nous avons aussi rencontré la société qui nous a fait le mobilier. Attention à bien s’assurer que tout rentre,  étudier la capacité des meubles vs les collections par espace, penser à la nécessité de sécuriser certains fonds, etc. Il faut être très vigilants car les prestataires ne voient que leur réalité en négligeant parfois les aspects techniques du métier. Par exemple certains rayonnages n’étaient pas adaptés ou alors il voulaient que l’on ait des portes car c’était BEAU alors que ce n’était pas pratique !

Préparation des cartons : la société de déménagement nous a rencontré une fois tous ensemble puis à tour de rôle afin de bien affiner la disposition de tous les ouvrages sachant que nous avons déménagé par vagues, pas en même temps. En général ces sociétés sont expertes et la communication a été fluide.

Informatique : imprimantes réseau, prises… Nous avons dû insister pour avoir suffisamment d’imprimantes réseau (en nombre de 3), même avec la dématérialisation on a besoin d‘imprimer et puis les imprimantes réseaux ne sont pas dédiées, dès qu’une imprimante du plateau tombe en panne, tout le monde cherche la plus proches. A ne pas négliger.

Emménagement : nous y sommes toujours à repenser la logique des emplacements, les étiquettes d’identification, d’un système de cotation cohérent toutes spécialités confondues, notamment  pour aider les usagers à remettre l’ouvrage au bon endroit.

 

Archimag Guide Pratique n°53

Le droit de l’information a bien changé !

Archimag Guide Pratique n°53Avant le droit de l’information consistait surtout à étudier le droit d’auteur, notamment celui en rapport avec le droit des produits documentaires (revue des sommaires, revue de presse c/ panorama de presse, droit des bases de données, …) + quelques principes du droit de l’internet (droit des liens, framing, mentions légales…). Mais ça c’était avant !

Bien sûr, le droit d’auteur des produits documentaires existe toujours. Le réviser en tenant compte des précieux conseils de Didier Frochot ne fait de mal à personne !

Dans son article Droit d’auteur et production documentaire (p. 66-69), il reprend la plupart des produits documentaires classiques en exposant les risques mais aussi les solutions pratiques. Il réussit le difficile équilibre de donner des recommandations qui contournent des règles trop strictes pour l’exercice de notre métier de documentaliste tout en restant dans la légalité.

De même, on notera que les points à vérifier dans le contrat lors de la négociation avec un agrégateur de presse peuvent aussi s’appliquer à d’autres fournisseurs de bases de données (juridiques), (pp. 78-79).

Le droit de l’internet revient quant à lui sur le devant de la scène notamment du fait de la jurisprudence Google. Comme le dit Didier Frochot, le feuilleton juridique et médiatique du droit à l’oubli et du droit au déférencement sur internet est loin d’être terminé (pp. 49-50).

Désormais, le droit de l’information, c’est aussi le droit de la dématérialisation.

L’article Papier ou numérique : je supprime, j’archive ou je jette ? de Polyanna Bigle (pp. 22-24) fera écho à celles et ceux qui ont suivi le MOOC Bien archiver la réponse au désordre numérique ou le MOOC Gérer les documents numériques, maîtriser les risques.

Le droit de l’information c’est aussi le cadre juridique de l’open data très bien expliqué dans l’article de Laurence Tellier-Loniewski et Sarah Lenoir Open data : le cadre de l’ouverture (pp. 51-53) et que l’on pourra compléter par l’interview de Stéphane Cottin par Me Fabrice Degroote sur open data et données juridiques.

Cette vidéo a été réalisée dans le cadre de la conférence « L’ouverture des données publiques dans le contexte de l’Open Data » organisée par l’ADIJ le 3 février 2015.

http://www.adij.fr/2015/09/11/videos-atelier-ouverture-donnees-publiques-open-data/

Qui dit data, dit données à caractère personnel. Le droit de l’information passe donc aussi par la problématique du Traitement des données à caractère personnel : obligation légales par Didier Frochot (pp. 38-39). Bruno Rasle dresse quant à lui un portrait de la profession de Correspondant Informatique et Libertés (pp. 43-44). Il voit dans le CIL du futur un « véritable commissaire aux données, par analogie avec les commissaires aux comptes ».

Et qui dit CIL, dit nouveaux métiers. Le dossier se conclut par plusieurs portraits sur les métiers en évolution dont celui d’éditeur juridique par Grégoire Mainçon-Vitrac (pp. 82-84). Voir aussi sur ce sujet mon interview de Pascal Mendak.

Sur les métiers de la donnée (pp. 85-87) et sur les métiers liés à e-reputation abordés par Didier Frochot dans plusieurs chapitres de ce numéro spécial (pp. 47-48 et p. 92)

En conclusion, un numéro spécial d’Archimag qui aborde de nombreuses problématiques chroniquées sur Sérendipidoc depuis son lancement en septembre 2014.


Informations sur cette publication par l’éditeur
Guide pratique Archimag Droit de l’information n°53/2015
http://www.archimag.com/le-kiosque/guides-pratiques/pdf/gp-53-pdf

Le droit de l’information fait aujourd’hui les grands titres de l’actualité. Pour les professionnels, c’est une matière à manipuler quotidiennement. Cybercriminalité, données personnelles, big data, exploitation des données publiques, valeur probante et dématérialisation, droit d’auteur, droit à l’oubli, e-réputation… : au-delà des textes, il faut connaître les pratiques. Un guide où juristes et praticiens font le point.

Au sommaire de ce guide de 94 pages :

Le point
Le droit de l’information face à la révolution numérique
Une vision internationale du droit de l’information
Ce qu’est une donnée
Economie numérique et protection des données
De dématérialiser à digitaliser : un cadre juridique en expansion
La plasticité du droit d’auteur au défi des nouveaux usages
L’IABD et le droit d’auteur : les revendications de l’interassociation

Démat
Papier ou numérique : je supprime, j’archive ou je jette ?
Droit : les points clés de la signature électronique
Facture électronique et piste d’audit fiable
Dématérialiser le bulletin de paie
Lettre recommandée électronique
Intégrité, confidentialité, interopérabilité : devise du coffre-fort électronique

Data
Traitement des données à caractère personnel : obligations légales
La Cnil encadre l’usage des données biométriques dans les entreprises et les administrations
Le correspondant informatique et libertés s’institutionnalise
Bien se préparer à un contrôle sur place de la Cnil
Armes légales pour défendre son e-réputation
Du droit à l’oubli au droit au déréférencement sur internet
Open data : le cadre de l’ouverture
Big data et protection des données

Internet-Intranet
Réalisation de sites web : les bonnes pratiques juridiques
Droit de l’internet : responsabilité éditoriale
Cybersurveillance : les droits et devoirs de l’employeur
Réseaux sociaux d’entreprise : de nouveaux risques juridiques

Droit d’auteur
Le droit d’auteur
Les licences creative commons
Les actes de cession du droit d’auteur
Droit d’auteur et production documentaire
Revues de presse : statut juridique
Pour une bonne gestion juridique de photothèque numérique
Droit des bases de données
Les faux semblants juridiques du CFC
Négocier avec un agrégateur de presse

Métier
Rechercher et valider une référence juridique
Les métiers de l’édition juridique
Les métiers de la donnée
Études de cas et témoignages
Signature électronique, levez-vous !
Données personnelles et doc publique
Les données d’autrui tu ne prendras
Les Infostratèges : dix ans d’e-réputation

Feuilletez quelques extraits du guide en cliquant ici
Retrouvez plus d’informations sur le site www.Archimag.com

 

Outils de veille par Raphaël Rey

Outils de veille : catalogue de solutions gratuites ou peu coûteuses

Je souhaitais revenir dans cet article sur le document slideshares Outils de veille. Ce document a été beaucoup partagé sur les médias sociaux mais la durée de l’information y est tellement éphémère qu’il se pourrait que vous soyez passés à côté.

Or c’est une mine d’informations utiles.

Ce document est l’œuvre de Raphaël Rey, Assistant d’enseignement à la Haute Ecole de Gestion de Genève (HEG).

Raphaël Rey dresse un inventaire de solutions de veilles gratuites ou peu coûteuses dans un plan de classement de neuf rubriques : agrégateurs de flux RSS, agents d’alerte, agents de surveillance, outils de bookmarking et de capitalisation, outils de curation et de diffusion, plateformes multifonctionnelles, services d’automatisation, outils de visualisation et de traitement des données.

J’attire votre attention sur le chapitre 1 qui propose une légende qui vous permettra d’un seul coup d’œil de savoir si vous êtes en présence d’un outil gratuit/freemium/ou gratuit mais trop peu efficient, un logiciel favorisant le travail collaboratif ou pas, un logiciel permettant une diffusion publique, etc…

L’ensemble de l’étude fait 47 pages/écrans.
Chaque outil fait l’objet d’une fiche synthétique reprenant le cadre de son utilisation, ses fonctionnalités et avantages, ses inconvénients, le lien vers l’outil et une capture d’écran de l’interface.

A la fin des trois plus grosses rubriques, un tableau récapitulatif permet de comparer les différents outils selon les critères de sélection étudiés.

L’ensemble est très lisible. Dans chaque rubrique, les outils semblent être présentés du plus « populaire » au plus particulier.

Ce qui m’a semblé remarquable dans ce travail :

Raphaël Rey ne manque pas de signaler si un outil est collaboratif ou non. Chacun sait que la veille sera très différente si elle est individuelle ou si elle doit être réalisée par une équipe.

Si la solution gratuite est vraiment limitée, Raphël Rey n’hésite pas à vous le dire. A quoi bon un logiciel gratuit si on ne peut rien faire avec ou s’il est amené à disparaître aussi rapidement qu’il est venu sur le marché ?

De même, Raphaël Rey vous indique si la prise en main est complexe. Je regrette que feu Yahoo Pipes n’existe plus car j’aurais aimé avoir l’avis de l’auteur. A chaque fois que j’ai vu Yahoo Pipes en démonstration, j’ai ressenti comme un grand moment de solitude, le genre d’outil à vous dégoûter de faire de la veille à tout jamais ! Là au moins c’est clair, le lecteur sait dans quoi il s’engage.

Pour conclure, cette étude est pour moi d’un niveau égal, voir supérieur, aux panoramas d’outils que l’on trouve dans les revues professionnelles. La bonne nouvelle est qu’elle est d’accès libre sur SlideShare.

Si la veille est une activité complémentaire de votre activité principale, il n’est pas forcément utile de maîtriser ou avoir un avis sur tous les outils listés, en revanche il me semble important d’avoir une liste des outils qui comptent et ont fait leurs preuves.

Connaître les noms et les principales fonctionnalités pour pouvoir s’y intéresser rapidement en cas de besoin.

Profiter d’une période un peu plus calme pour tester tel ou tel outil qui pourrait améliorer votre performance de veilleur.

L’autre bonne nouvelle est que l’auteur envisage de mettre ce document à jour. Au moment de la rédaction de mon article, il est daté du 19 novembre 2015.

 

A lire en complément de ce panorama, une récente interview (9/11/15) de Serge Courrier par Raphaël Bavière sur les évolutions de la fonction veille, ses chausse-trappes et voies d’amélioration.

Deux citations de Serge Courrier à méditer :

Première erreur, négliger la partie amont de la veille au profit des outils. […]

Tout le monde peut utiliser des outils de veille, c’est vrai, et développer de manière empirique un processus utile à une partie de son activité. Ne serait-ce que de la veille « documentaire » pour suivre les évolutions de son secteur. Mais il faut à un moment franchir le pas pour tenter d’en faire un outil d’aide à la prise de décisions.

 

MOOC Gérer les documents numeriques

MOOC Gérer les documents numériques, retour d’expérience

Présentation

Ce mooc (Massive Open Online Courses, en français « Cours en ligne ouverts à tous ») est proposé par le Cnam sous la direction de Michel Cottin, Records manager chez Orange Labs et professeur associé au Cnam.

MOOC Gérerl es documents numeriques, experts

MOOC Gérerl es documents numeriques, experts

Il s’agit d’une initiation aux méthodes dites du « records management – gestion des documents d’activité » pour permettre de mieux répondre aux défis des flux d’information et de documents dans l’univers numérique.

Savoir comment trouver des documents, combien de temps les conserver, comment organiser leur circulation, comment faire en sorte de travailler avec la bonne version, quel outil utiliser, quels documents numériques peuvent constituer des preuves ?

Telles sont les questions qui sont abordées par ce Mooc consacré à la gestion des documents numériques et à la maîtrise des risques.

Il est organisé en 6 modules sur une durée de 6 semaines (du 17 septembre au 1er novembre 2015), à raison de 5 à 6 séquences vidéos de 10 minutes chacune en moyenne, suivies d’une question qui permet aux apprenants de faire le point sur leurs acquis.

Cette formation est diffusée sur la plateforme de Mooc FUN mise à disposition des établissements de l’enseignement supérieur français et de leurs partenaires académiques dans le monde entier.

L’ensemble du MOOC disponible dès le premier jour

Personnellement, je n’aime pas le fait que l’ensemble du MOOC soit disponible dès le début du cours; je trouve que cela casse la motivation et l’effet communauté.

ll n’y a pas de message hebdomadaire qui délivre le cours de la semaine et fait le point sur l’avancée du cours ou annonce le contenu du hangout de la semaine. Bref on se sent un peu seuls !

Ceci dit, la disponibilité de l’intégralité du cours dès la première semaine peut s’avérer utile si l’on envisage de prendre des congés pendant la durée du cours sans accès à internet par exemple.

Les supports du MOOC

A titre personnel, sauf exception, je ne regarde pas les vidéos car j’étudie le MOOC dans sa version imprimée dans les transports en commun.

Ceux qui comme moi prennent le RERA comprendront pourquoi il est prudent d’avoir tous les jours un sac bibliothèque-cours bien approvisionné car le temps de trajet peut vite doubler ou tripler, autant en profiter pour faire marcher ses neurones !

J’ai apprécié la clarté des PDF.

Les transcriptions textes des vidéos ne sont pas très « sexy » mais on s’y habitue, surtout si l’on a déjà fait un MOOC du CNAM qui fonctionne de la sorte.

J’ai apprécié la présentation de l’équipe avec photo et fiche CV et j’ai été impressionnée par le nombre d’experts impliqués dans ce MOOC.

MOOC Gérer les documents numeriques

Les experts

Un MOOC est aussi un bon moyen de connaître les experts d’un domaine. Dans le cas présent, si l’on a besoin de consultants pour mener à bien un projet de record management, il me semble recommandé de faire appel à ceux avec qui on a bien « accroché » pendant le MOOC. Ce commentaire s’applique également aux intervenants du MOOC Bien archiver, la réponse au désordre numérique.

Inévitable comparaison avec entre MOOC du même sujet

Evidemment, je me suis posée la question de comparer ce MOOC avec celui du CR2PA Bien archiver, la réponse au désordre numérique.

Pour être honnête la comparaison est faussée dès le départ. Le MOOC du CR2PA est mon premier MOOC, une expérience forte en ce qui me concerne sur laquelle je suis longuement revenue.

Si j’essaye d’être objective, je pense que les deux MOOCs sont utiles, ne serait-ce pour obtenir différents supports et pour connaître différents experts. Chaque directeur de MOOC a sa propre vision de l’archivage.

Le cas pratique du MOOC CR2PA est incontestablement le PLUS de ce MOOC alors que le MOOC du CNAM manque un peu d’exemples concrets.

Le MOOC CR2PA était très agréable à lire car superbement illustré. Le MOOC du CNAM manquait lui d’illustrations alors que certains de ses cours auraient pu constituer de véritables scénarios.

Je pense au cours S2-5 Comment convaincre du dirigeant à l’assistant de Florence Ott qui est un cours très drôle centré sur la psychologie des utilisateurs dans un projet documentaire. Je vous le recommande d’autant plus qu’il peut vraiment s’appliquer à n’importe quel projet.

Bâtir un référentiel de conservation

Les délais de conversation des documents commerciaux, fiche pratique CCI Paris-IDF.

La gouvernance de l’information

Dans la section 2 du MOOC, j’ai récupéré une intéressante étude annuelle du SERDA intitulée La gouvernance de l’information dans les organisations (services publics, entreprises privées, associations), 4ème rapport Serda-Archimag, mars 2015

Annonce de l’étude sur le site du Serda (on obtient l’étude en laissant ses coordonnées alors qu’elle est en accès libre pour les inscrits au MOOC).

Les principaux résultats de l’étude résumés dans une infographie percutante.

Vous avez-dit doc controller ?

Dans la séquence S3-4, l’intervention de Sandra Deckmyn, Responsable pôle GED chez Systra nous apprend qu’une fonction est en plein essor : le doc controller.

« Le doc controller est le représentant et le garant du respect des procédures de gestion documentaire mises en place sur les projets.
Cette fonction existe de manière historique dans le milieu de l’énergie, de la construction (bâtiment, travaux publics, ferroviaire, etc.).
Le doc controller valorise les outils et méthodes de gestion documentaire, dont le but est la qualité du fonds documentaire et son fonctionnement.
Cette activité permet donc de sécuriser l’activité du projet et de se prémunir en cas de contentieux.
Le poste de Doc controller est central, si ce n’est inévitable, pour tout chef de projet qui souhaite imposer des règles de gestion documentaire, et faire en sorte que tous les acteurs du projet y adhèrent et les respectent. »

Qu’on se le dise !

MOOC Gérer les documents numeriques

Un MOOC intéressant pour la gestion de projet

Dans la semaine 5, La maîtrise et l’efficacité et tout particulièrement dans la session S5-4 (La Ged introduction), j’ai identifié que le plan général de planification d’une GED pourrait très bien s’appliquer à d’autres projets électroniques (implantation d’un logiciel métier, d’un catalogue de bibliothèque, d’un intranet, d’un site internet…), avec une ou deux adaptations du tableau (notamment la case cycle de vie des documents choisis qui est vraiment propre à l’archivage).

Idem dans la semaine 6, Travailler avec des prestataires : les enjeux de l’externalisation, j’ai aussi relevé une phrase de gestion de projet qui me semble importante et peut s’appliquer à d’autres projets informatiques externalisés :

« Vous allez souvent avoir une équipe projet dans un premier temps, puis une équipe sur la partie routine. Il est important que vous connaissiez l’ensemble de l’équipe et que vous ayez bien validé les compétences de vos interlocuteurs. »

Je crois que je suis mûre pour un MOOC sur la gestion de projet !

Un chapitre intéressant pour les documentalistes juridiques

Il s’agit du chapitre 6-1 e-Discovery, investigation électronique par Marcella Sampic, avocate au barreau de New York. Les supports de ce cours existent en anglais et en traduction française.

« Tout d’abord, qu’est-ce que le « discovery »?

Dans les contentieux aux États-Unis, le « discovery » est un processus formel qui permet aux deux parties en conflit d’échanger des informations concernant les éléments de preuves à présenter au cours du procès. Par exemple, chaque partie peut fournir des éléments à propos d’un témoin particulier, ou fournir les documents spécifiques au cours du procès. E-Discovery permet à chaque partie d’examiner les documents des autres parties afin de comprendre le cheminement de la réflexion et anticiper ce qui pourrait advenir lors du procès. »

Cette procédure américaine est bien connue des documentalistes juridiques qui appartiennent à des cabinets américains; pour les autres, ce cours est particulièrement bien fait : clair et synthétique, une très bonne introduction à la matière et une bonne façon de réviser sa compréhension de l’anglais documentaire et juridique (je ne peux que vous recommander la vidéo du cours).

Voir aussi le document e-Discovery par Natasha Williams, avocate au barreau de Caroline du Nord qui vient en complément de ce cours.

En conclusion

Le sujet du MOOC intéresse forcément les documentalistes MAIS le documentaliste n’est qu’un tout petit maillon du projet.

Avantages que l’on peut retirer de ce cours :

  • Acquérir le vocabulaire, les concepts,
  • Acquérir les notions juridiques,
  • Acquérir la méthodologie,
  • Acquérir quelques recommandations techniques (normes, certification….),
  • Etre ainsi en mesure de monter en puissance assez rapidement au moment du lancement d’un projet.