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Visite du Palais de justice avec Etienne Madranges
/0 Commentaires/dans Autour de l'écrit/par Carole GUELFUCCIA la rentrée 2019, j’ai eu l’occasion, lors d’une manifestation LexisNexis de visiter l’ancien le Palais de Justice.
Cette visite, ou plutôt, cette mini conférence dans une salle d’audience, se clôturait par la remise de l’ouvrage dédicacé du conférencier, à savoir Etienne Madranges.
J’ai retrouvé cet ouvrage lors d’un rangement pendant la période du confinement.
Empreinte d’histoire, 50 chroniques historiques, judiciaires, drôles et tragiques par Etienne Madranges, LexisNexis, 2018
https://boutique.lexisnexis.fr/105-beaux-livres/8263-empreintes-d-histoire
L’idée n’est pas de vous en parler ici, je n’ai picoré que quelques chroniques ; l’ouvrage se prête d’ailleurs parfaitement à la lecture aléatoire. Il est très attractif, aéré, fort bien illustré (par l’auteur), d’un style à la fois concis et érudit. Une belle idée de cadeau à faire ou à se faire.
Le souvenir que je garde de cette manifestation c’est l’auteur : personnage savant et captivant, le genre de personne avec qui on pourrait facilement se perdre pendant une journée dans le palais de justice sans s’ennuyer.
Un homme multi-casquettes : ancien magistrat, enseignant, historien du patrimoine judiciaire, photographe amateur éclairé, avocat au barreau de Versailles ne sont que quelques-unes de ses fonctions.
Sur son site internet très bien fait, il présente ses différentes publications : http://www.etiennemadranges.fr/
Dans cet ouvrage, on trouve plusieurs chroniques sur l’Ancien Palais de Justice.
Voilà qui me donne des envies de sorties pour l’après-confinement :
Une visite de l’ancien Palais de justice de Paris
Avec un peu plus de temps pour déambuler dans le Palais.
Je souhaitais juste pour ma part parler d’un guide que j’ai connu il y a très longtemps, alors que j’habitais sur Paris et avec qui j’ai fait de nombreuses visites, toutes d’une qualité exceptionnelle.
Ce guide, Claude Marti, a un site internet bien à jour ; il propose une visite guidée du Palais de justice, elle n’est pas programmée pour l’instant mais on peut imaginer que cela soit encore possible :
https://visite-guidee-paris.fr/visites/palais-de-justice/
Plusieurs guides assurent ces prestations ; si vous avez déjà testé un guide, vous pouvez nous en faire part via les commentaires de l’article.
Une visite du Nouveau Palais de justice de Paris
Là aussi il y a des guides qui organisent des visites pour le nouveau Palais de justice du quartier des Batignolles.
Une nuit ou juste un cocktail dans un ancien Palais de justice transformé en hôtel
Une expérience que j’ai pu vivre à Nantes il y a quelques années, un fabuleux moment dans un endroit chargé d’histoire, un peu pompeux certes mais très original.
https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%B4tel_Radisson_Blu_(Nantes)
https://www.radissonhotels.com/fr-fr/hotels/radisson-blu-nantes
Une expérience identique (reconversion d’un ancien palais de justice en hôtel) est prévue pour Caen avec un projet qui date de septembre 2019 et une livraison programmée pour 2023.
Ci-dessous un mini reportage de 3 minutes sur l’ancien Palais de justice avec quelques anecdotes que je partage pour un seul plan séquence, simple fruit du hasard mais tellement symbolique,
Rien ne se créer, rien ne se perd, tout se transfère
d’après Antoine Lavoisier, slogan de la société i2T Transfert, spécialiste du déménagement de bureau, dont le camion traverse l’image signifiant le déménagement de l’ancien Palais vers le nouveau (quel fabuleux timing !).
Il faudra bien du temps avant que le nouveau Palais de justice livre ses anecdotes, en attendant, en cette période de confinement, on peut toujours faire des voyages historiques et immobiles avec les livres de Monsieur Madranges.
Biblitourisme à Vichy
/0 Commentaires/dans Autour de l'écrit/par Carole GUELFUCCIA priori je n’étais pas partie à Vichy pour y faire du bibliotourisme mais bien nous en a pris de rentrer à l’intérieur de la médiathèque Valery Larbaud.
A l’accueil, au RDC, rien de bien exceptionnel à vrai dire : une médiathèque spacieuse, très calme en plein mois d’août, en mode vacances, y compris dans sa décoration.
Pour l’anecdote, l’office du tourisme hébergeait lors de notre passage une exposition itinérante à base de grands panneaux sur le thème des villes thermales. L’angle d’approche était celui d’un peignoir qui se balade de ville en ville, le style celui du carnet de voyages, les dessins ceux d’un collectif de carnettistes réunis pour l’occasion. Je me suis étonnée auprès de l’office du tourisme qu’une telle œuvre à la fois drôle, instructive et graphiquement très réussie, ne fasse pas l’objet d’un livre publié. Personne n’a su me répondre. Il suffisait pourtant d’aller à la médiathèque de la ville où l’ouvrage trône bien fièrement sur le présentoir consacré à Vichy et au thermalisme. Comme quoi les médiathèques font vraiment un bon boulot ! Dans le cas présent c’est encore plus vrai puisque la médiathèque de Vichy publie en collaboration avec l’office du tourisme de petits fascicules sous formes de fiches cartonnées qui permettent de découvrir plusieurs aspects de la ville en suivant un circuit touristique. Fin de la parenthèse.
Ce qui rend la médiathèque Valery Larbaud unique à mes yeux est qu’elle abrite en son sein le musée Valéry Larbaud. Valery Larbaud est un écrivain français, poète, romancier, essayiste et traducteur, né le 29 août 1881 à Vichy, ville où il est mort le 2 février 1957. Fils unique de la famille propriétaire de la source Vichy Saint-Yorre, il voyage beaucoup en Europe, mène grand train, seulement ralenti par une santé fragile.
Grand lecteur et grand traducteur, il s’était entouré de livres qu’il avait fait relier selon leurs langues : les romans anglais en bleu, les espagnols en rouge ou selon leur auteur, bleu pour Gide, rouge pour Claudel, citron pour Fargue, vert pour Jammes. Leur classement, domaine anglais, espagnol, catalan, portugais, italien, français, mettait en évidence le cosmopolitisme de l’auteur.
Atteint d’hémiplégie et d’aphasie en 1935, puis ruiné, il doit revendre ses propriétés et sa bibliothèque en 1948, à la ville de Vichy. Cette bibliothèque représente un ensemble de 15.000 volumes, 433 titres de périodiques français et étrangers, 254 manuscrits, 6 500 lettres environ, des estampes, des photographies, etc. L’ensemble est conservé dans ses meubles et selon le classement d’origine.
C’est donc la collection de ce bibliophile voyageur que l’on peut voir à la médiathèque. Le bureau de Valery Larbaud est reconstitué avec sa décoration, ses objets familiers et ses ouvrages usuels. Dans ces usuels, on peut apercevoir une très belle collection de guides touristiques anciens. Par ailleurs, Valery Larbaud utilisait pour ses recherches et son travail d’écriture, des fiches cartonnées rangées dans des fichiers en bois de type de ceux qu’on trouvait dans les bibliothèques, avec une entrée par sujet ou auteur. Ça fait quelque chose de revoir l’ancêtre des bases de données actuelle !
La ville de Vichy a créé en 1967 un prix littéraire Valery Larbaud afin de promouvoir la littérature française actuelle et faire connaître l’œuvre de l’écrivain vichyssois.
Il existe des visites commentées de la bibliothèque-musée Valery Larbaud.
Contacter la bibliothèque pour connaître les jours et les horaires.
Par ailleurs, il est possible de visiter librement l’espace Patrimoine aux heures d’ouverture de la médiathèque, ce que nous avons fait.
Je tiens à remercier la bibliothécaire qui nous a accueillis et qui nous a consacré du temps. Il faut savoir que le fonds documentaire Valery Larbaud n’est qu’une partie de l’espace patrimoine qui contient aussi d’importants fonds documentaires sur la ville de Vichy et son architecture, la ville de Vichy et l’histoire du thermalisme ainsi que la période 1940-1944 lorsque Vichy fut capitale de l’Etat français. Nous avons eu beaucoup de chance d’avoir un résumé condensé de la vie de Valéry Larbaud en dehors de la visite commentée.
Je pense sans me tromper avoir reconnu la personne qui nous a accueillie dans cette vidéo où elle lit un extrait d’une lettre où Valery Larbaud explique à Jean Paulhan la classification des ouvrages qu’il a mise au point ainsi que l’aménagement de ses différents espaces de travail.
Ce petit montage photographique et sonore donne une bonne idée du musée et de l’enthousiasme de Madame Chosson lorsqu’elle parle de Valery Larbaud.
Quel bonheur que cette rubrique du blog qui me permet de si jolies rencontres !
Les photographies sont interdites à l’intérieur du musée ce qui explique que cet article est peu illustré.
Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Valery_Larbaud
Valery Larbaud et l’Europe (Vichy), Collection « (Re)Découvertes » éditée par la Direction du Livre et de la Lecture et la Fédération Française de Coopération entre Bibliothèques, septembre 1992. Don de la bibliothécaire. Merci !
La bibliothèque de Valery Larbaud, fascicule Les Maisons d’écrivains. Don de la bibliothécaire. Merci !
Dans les pas de Valery Larbaud et de ses contemporains célèbres à Vichy, fiches cartonnées et parcours touristique, coopération médiathèque de Vichy / Office de Tourisme. Achat à la médiathèque.
Médiathèque Valery Larbaud
106-110 rue du Maréchal Lyautey
03203 Vichy Cedex
Bibliotourisme à Guernesey
/0 Commentaires/dans Autour de l'écrit/par Carole GUELFUCCIAu printemps 2018, j’ai eu l’occasion de visiter la bibliothèque Guille-Allès à St Peter Port à Guernesey.
C’était juste une petite visite de curiosité et là encore je n’ai pas regretté cette initiative.
J’ai trouvé l’entrée très accueillante, un peu comme une boutique à la mode. Il faut dire que le bâtiment est ancien et très bien restauré.
De l ‘automate de prêt dernière génération
J’ai été un peu surprise par les automates de prêt qui ont remplacé le personnel. Il reste néanmoins du personnel à l’accueil et visiblement au vue de la cargaison d’ouvrages (un caddie de course plein) scanné par une emprunteuse, cet automate ne semble pas perturber le public plus que cela.
Au système de prêt du XIXème siècle, le Cotgreave Indicator
J’ai surtout découvert le Cotgreave indicator. Il tient son nom de son inventeur Alfred Cotgreave qui l’a développé à partir de 1877. A cette époque les ouvrages n’étaient pas en libre accès mais accessibles sur demande via les bibliothécaires qui prenaient place derrière un comptoir délimitant l’espace entre le stock et la salle.
Sur de petites étagères en zinc, des centaines de mini-livres témoin représentaient l’état du fonds documentaire, chaque livre étant repéré par un numéro. Ce système permettait aux bibliothécaires de savoir rapidement si un livre était disponible ou emprunté. Les coordonnées des emprunteurs étaient inscrites à l’intérieur des livres témoins. En changeant la tranche du livre témoin selon son statut, bleu pour disponible et rouge pour emprunté, les bibliothécaires et les utilisateurs visualisaient rapidement les emprunts.
Ce système de registre en trois dimensions, qui était assez populaire en Angleterre, a disparu du fait de la place nécessaire pour sa mise en œuvre et du fait de la généralisation du libre accès aux étagères. Le Cotgreave Indicator a eu cours jusqu’en 1962 à la bibliothèque Guille-Allès.
Nous voilà donc en quelques minutes dans un condensé de l’histoire du prêt en bibliothèque publique, amusant non ?!
Pour le reste, il s’agit d’une médiathèque assez classique qui a su évoluer depuis sa création en 1830 par Thomas Guille et Frederick Allès (deux amis d’enfance) tout en restant fidèle à sa vocation d’origine : regrouper dans un même espace une importante quantité d’informations et de loisirs pour les habitants de Guernesey.
Cet article a fait l’objet d’une traduction en anglais par le personnel de la bibliothèque. La traduction a été postée sur la page Facebook de la bibliothèque. Je me permets de la reprendre intégralement ci-dessous, en espérant que cette traduction anglaise fera à la fois mieux connaître la bibliothèque Guille-Allès de Guernesey mais aussi la pratique du bibliotourisme.
Translation by Guille-Allès staff members:
In the spring of 2018, I had the opportunity to visit the Guille-Allès Library in St Peter Port, Guernsey.
It was just a little visit borne out of curiosity, but I certainly didn’t regret it.
I found the entrance hall very welcoming. The building is very old and very well restored.
I was a bit surprised by the self-service machines, there in place of library staff. However, there was still a member of staff in the entrance hall, and from what I saw, the public seem very comfortable with the machines.
One of the best things I discovered was the Cotgreave Indicator, on display on the second floor. It takes its name from its inventor, Alfred Cotgreave, who developed it in 1877. At this time the books were not openly accessible, but available on demand through the librarians, who stood behind a counter between the patrons and the stock.
Tiny zinc shelves bore hundreds of ledgers, each book marked with a number. This system allowed librarians to quickly ascertain if a book was available or on loan. If somebody borrowed it, their borrower number was written inside the ledger. By changing the colour of the ledger according to the book’s status, librarians and library users could see at a glance if it was on loan or not.
This system, which was quite popular in England, eventually disappeared due to the amount of space it required, and due to the opening up of access to library shelves for the public. This Cotgreave Indicator continued on until 1962 at the Guille-Allès Library.
So there we are, a condensed history of lending in public libraries – amusing, isn’t it?
The rest of the library feels historic, too, though it’s evolved considerably since its creation in 1830 by Thomas Guille and Frederick Allès (two childhood friends). But everything remains faithful to their original vision: bringing together under one roof a large quantity of information and entertainment for the inhabitants of Guernsey.
Bibliotourisme à la BNF Site Richelieu
/0 Commentaires/dans Autour de l'écrit/par Carole GUELFUCCIEn août 2017, j’ai voulu tester la visite du nouveau site Richelieu. Une visite mise en place depuis la fin de la première tranche des travaux, c’est-à-dire depuis le début de l’année 2017.
Cette visite d’une bonne heure revient sur les fondamentaux de la BNF en abordant notamment l’importance du dépôt légal.
Dès 1537, François 1er instaure le Dépôt Légal qui impose à toute publication imprimée en France d’être déposée la bibliothèque.
Repensé, restauré, recomposé, le site historique de la Bibliothèque nationale de France accueille désormais les fonds de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) et de l’Ecole nationale des chartes (ENC). On y peut y voir l’empreint d’Henri Labrouste au travers la salle Labrouste qui porte son nom ainsi que le magasin des arts et spectacles, aménagé et décoré par lui pour accueillir la donation Auguste Rondelle. Seul le magasin qui se trouve au niveau de la collection des arts et spectacles est visible depuis l’extérieur. Le magasin central de la salle Labrouste ne se visite pas.
La rotonde de la salle des arts et spectacle tient lieu de pièce muséale tandis que la nouvelle passerelle de l’architecte Bruno Gaudin offre une vue privilégiée sur la Cour d’honneur, les coupoles de la salle Labrouste et permet l’accès à la très précieuse salle des manuscrits, le Graal du chercheur ! La salle des manuscrits est uniquement visible depuis sa porte. Elle ne se visite pas.
La guide revient longuement sur la première phase des travaux (2010-2016). L’architecte Bruno Gaudin a dû composer avec l’existant, des parties classées, d’autres non, une circulation à revoir, des normes de sécurité à respecter, dans un lieu qui est resté ouvert au public pendant les travaux.
La prochaine tranche des travaux (2017-2021) concerne la prestigieuse salle Ovale, la galerie Mazarine, un nouveau musée qui aura vocation à accueillir certains trésors de la bibliothèque, ainsi qu’une librairie et un café.
Ces travaux font l’objet de souscriptions. A l’automne 2016, une souscription a été lancée pour la rénovation de la salle ovale. Il était alors possible d’associer le donateur à une lampe ou à une place de lecture.
A la rentrée 2017, une nouvelle campagne de dons est lancée. Il s’agit de participer à la restauration de l’ancien Cabinet du roi (ou salon Louis XV), aménagé au XVIIIème siècle pour accueillir les collections royales des monnaies et médailles.
Oserais-je dire que j’ai trouvé la visite un peu courte à mon goût ? Il y a tant à dire sur l’histoire de la BNF. Il me semble qu’une visite plus longue devrait être réservée aux professionnels via une association professionnelle (ADBS, si tu m’entends, ce message est pour toi !).
Sinon j’ai beaucoup aimé en apprendre sur l’histoire du site Richelieu, notamment l’histoire de la salle Labrouste, les précisions sur l’architecture au temps de Labrouste, au temps des travaux phase 1 et dans la perspective des travaux phase 2, l’ambiance studieuse à l’intérieur mais détendue dans la cour d’honneur d’une belle journée en plein milieu du mois d’août.
Tout cela donne envie de revenir en 2021 pour avoir une vision globale de la réhabilitation du site.
En savoir plus
Les visites
http://www.bnf.fr/fr/la_bnf/anx_visites/a.visite_richelieu.html
Attention, il convient de réserver votre visite très en amont (si possible plusieurs semaines en avance). En effet, une faille du système permet de s’inscrire à la visite sans la régler pour autant. Le nombre de participants étant limité, des places peuvent se trouver rapidement bloquées alors que les participants ne se présentent pas. Pour cette raison, je n’ai pas pu visiter le site Richelieu pendant les vacances de Pâques. Lors de ma visite du 17/08, environ 10 personnes ne se sont pas présentées, bloquant ainsi l’accès à 10 visiteurs potentiels.
Les photos ne sont pas autorisées partout.
Certaines parties sont en accès libre mais sans aucune explication je trouve que l’intérêt est limité, d’autre part, vous courrez aussi le risque de commettre un impair en entrant dans des espaces strictement réservés aux chercheurs.
D’après notre guide, la vue sur la salle Labrouste depuis la galerie de verre est très belle lorsqu’il fait nuit. Une visite en fin d’après-midi en période hivernale est donc une bonne idée.
L’architecte de la restauration
C’est sur le site internet de l’architecte Bruno Gaudin que l’on trouve les plus belles photos de la première tranche des travaux.
Les dons
Faire un don à la BNF pour sa deuxième phase de restauration (les dons sont déductibles des impôts).
Voyage dans le temps
Revoir le film Toute la mémoire du monde d’Alain Resnais. La BNF Richelieu en 1956. Le temps des casquettes, des blouses, des pneumatiques, des fichiers manuels. Fascinant !
Bibliotourisme à Avignon
/0 Commentaires/dans Autour de l'écrit/par Carole GUELFUCCISi vous êtes de passage à Avignon et rebuté par la foule qui se presse pour danser sur le pont ou visiter le Palais des papes, je ne peux que vous conseiller d’aller visiter la collection privée d’œuvres d’art du Musée Angladon. Ce musée a le bout goût de se trouver juste en face de la bibliothèque centrale d’Avignon, la bibliothèque Ceccano.
Elle occupe un ancien palais épiscopal datant du XIVème siècle. Les pièces sont vastes, hautes de plafond avec des poutres, avec des traces de peintures anciennes et de jolies tomettes au sol. L’ensemble est impressionnant du fait du caractère historique du bâtiment. La cours même de la bâtisse est une jolie place où l’on aura plaisir à se poser pour lire ou rêver. Seul petit bémol sur l’éclairage des pièces que j’ai trouvé peu esthétique mais les ouvertures sont petites, il n’y avait peut-être pas d’autre solution.
Lors de mon passage, j’ai été surprise de constater l’affluence assez importante pour un mois d’août au département PATRIMOINE, « un des fonds les plus importants du sud de la France avec plus de 50000 livres d’avant 1810, des périodiques, des manuscrits, des estampes, des incunables, des partitions anciennes et de ouvrages de bibliophilie contemporaine. »
Et sinon, pas très loin de la bibliothèque Ceccano, vous pouvez voir jusqu’au 25 novembre 2016 une exposition (gratuite) de sculptures en papier mâché à l’entrée des Archives Départementales de Vaucluse (entrée annexe à celle du Palais des Papes).
Les dondons de Titou Vergier ont des formes généreuses. Qui a dit que la profession d’archiviste n’était pas sexy ?!
Du bibliotourisme qui permet de rentrer gratuitement (loin de la foule touristique) dans deux bâtiments historiques du cœur d’Avignon et qui prouve que le fonds patrimonial et que les archives sont toujours d’actualité, je valide !
Bibliothèque Ceccano
2, bis rue Laboureur
Avignon
http://bibliotheques.avignon.fr
Archives Départementales de Vaucluse
Palais des Papes
Avignon
Bibliothèque Oscar Niemeyer, un lieu à vivre
/0 Commentaires/dans Autour de l'écrit/par Carole GUELFUCCID’abord surnommé pot de yahourt par ses détracteurs, le volcan est devenu un symbole du paysage architectural havrais. Petit et grand volcans sont nés entre 1978 et 1982 de l’atelier d’Oscar Niemeyer, à l’emplacement même de l’ancien théâtre de la ville, pour s’y substituer en tant que maison de la culture.
Auguste Perret (architecte de la reconstruction d’après-guerre) et Oscar Niemeyer ont un point commun : le béton. Chez le premier, il est rectiligne et prend des teintes allant du gris au beige rosé, chez le second, il est tout en courbes, blanc immaculé à l’extérieur mais gris et brut de décoffrage à l’intérieur. Difficile à croire, mais le béton, surtout s’il vous est expliqué par la Cité du patrimoine, c’est beau !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Oscar_Niemeyer
Le petit volcan, ancienne salle de spectacle, a été rénové pendant 5 ans pour renaître fin 2015 en médiathèque. Près de 114 000 documents y sont empruntables ou consultables, dans 7 espaces différents où sont réparties 600 places.
La bibliothèque devient un lieu de vie et ça se sent dès l’entrée qui donne sur un café proposant petite restauration et vente à emporter.
A l’intérieur :
- débauche de technologie (ordinateurs fixes, tablettes en accès libre, wifi gratuit, bornes de visionnage, d’écoute et fauteuils d’écoute),
- débauche de mobilier, des centaines de fauteuils et de luminaires tous plus beaux et plus confortables les uns que les autres,
- des mètres carrés en n’en plus finir, 5 200 m² pour être précise,
- des salles baignées de lumière naturelle, grâce notamment à une verrière monumentale remplaçant l’ancienne toiture du petit volcan,
- une ambiance presque scénarisée avec des lecteurs mis en boite, un escalier théâtral et un mobilier futuriste,
- de l’extérieur, une architecture spectaculaire, de l’aveu même de son créateur, l’Espace Oscar Niemeyer du Havre figure parmi ses œuvres les plus réussies.
http://lireauhavre.fr/fr/contenu-standard/bibliotheque-oscar-niemeyer
Le défi de transformer une ancienne salle de spectacle en bibliothèque high tech, véritable lieu de vie, dans le respect de l’architecture et du style d’Oscar Niemeyer est largement relevé pour cette bibliothèque, sans doute une des plus belles de France.
Un grand merci à Oscar et à la ville du Havre, je me suis sentie transportée !
Mon seul regret et de ne pas avoir trouvé de fascicule sur place, à l’office du tourisme, au Muma, à la maison de l’architecture sur le projet de réhabilitation du petit volcan en bibliothèque. J’imagine facilement que ce projet pourrait faire l’objet d’une publication, pour les bibliophiles, bibliotouristes et autres amateurs d’architecture.
Dans la publication zazimut, programme culturel lire au Havre, j’ai noté qu’il était possible d’avoir une visite guidée de la bibliothèque Oscar Niemeyer. Une visite sous un angle anecdotique, historique et digital ! Les contacter pour avoir les dates et horaires.
La documentation
Un article dans le magazine de l’Office du Tourisme Le Havre (saison 2016)
Zazimut, programme culturel Lire au Havre, avril-août 2016
Le mode d’emploi de la bibliothèque, façon nuancier de couleurs, une bonne idée de format de mode d’emploi pour vos utilisateurs ! Côté recto, tout sur le fonctionnement de la bibliothèque et côté verso de très jolies photographies de la bibliothèque mettant en valeur les matériaux, le mobilier et les différents espaces.
Coordonnées
2 place Oscar Niemeyer
76600 Le Havre
Tél : 02.35.19.70.00
Hors vacances scolaires du mardi au dimanche de 10h à 19h
Vacances scolaires du mardi au samedi de 10h à 17h
Lire à la plage 2016
/0 Commentaires/dans Autour de l'écrit/par Carole GUELFUCCIFace à la mer, j’aurais voulu lire…
C’est possible depuis 10 ans en Seine maritime grâce à l’opération Lire à la plage.
Une opération gratuite de lecture publique qui concerne 12 communes. Cette année, elle a lieu du 2 juillet au 30 août 2016, de 11h00 à 19h00.
Lire à plage en chiffres :
- 12 cabanes
- 400 transats
- 12 000 livres
Le site : http://www.seinemaritime.fr/nos-actions/loisirs/animations-et-manifestations/lire-la-plage.html
La page Facebook (qui recense les activités) : https://www.facebook.com/Lire-à-la-plage-en-Seine-Maritime-89618943111/
Ci-dessous un petit reportage photos pendant le pont du 14 juillet 2016.
10 raisons pour ne pas manquer cette opération
- La gratuité dans des emplacements face à la mer, bien exposés, qu’elle aubaine !
- La beauté du cadre de lecture, le confort des sièges, les couleurs des cabanes.
- Un grand choix pour tout public.
- La possibilité de profiter de ses vacances (ou de son temps libre) pour découvrir des genres, des auteurs, des formats.
- Pas besoin de charger sa valise en livres puisqu’ils sont disponibles sur place.
- Pour les touristes de passage, on trouve même des guides et brochures touristiques ainsi que des ouvrages sur le patrimoine local.
- Des animations gratuites : lecture à voix haute pour les enfants, contes, jeux, tricot, dessins, etc….
- Du lien social, un endroit pour se rencontrer, se retrouver, partager.
- Une activité pour tous, possible même en cas de temps couvert.
- La possibilité de poursuivre la lecture chez soi sur son smartphone en flashant un livre numérique offert.
Les grands procès au Musée du Barreau de Paris
/0 Commentaires/dans Autour de l'écrit/par Carole GUELFUCCILe samedi 4 juin 2016, j’ai visité le musée du Barreau de Paris.
L’endroit à lui seul vaut le déplacement. Le musée est situé dans les caves voûtées de l’Hôtel de la Porte, à quelques pas du forum des Halles, dont vous pourrez admirer la restauration en passant.
Le musée du Barreau raconte, à travers ses collections permanentes, l’histoire de la justice et des avocats de l’antiquité à nos jours.
L’exposition temporaire actuelle concerne les grands procès. Elle devait durer jusqu’au 28 février 2016 mais elle a été prolongée.
C’est une exposition qui parle à tous car les grands procès ont souvent fait l’objet de récits, de film ou de documentaires. On y retrouve entre autres l’affaire Dreyfus, l’affaire Dominici, l’affaire Landru, l’affaire du docteur Petiot, Marie Besnard et Violette Nozières.
J’ai été surprise par la variété des documents exposés.
Au musée du Barreau vous pourrez ainsi voir des bustes d’avocats ou de magistrats célèbres, des tableaux, des photos, des lithographies, des gravures anciennes, des dessins, des notes de plaidoirie, des journaux personnels tenus par des avocats, des lettres, des ouvrages sur la justice, beaucoup de coupures de presse de journaux autrefois célèbres ou toujours d’actualité (L’Excelsior, Je suis Partout, L’Aurore, L’Union, Le Petit Journal, Détective, Charlie Hebdo). Les documents proviennent en partie des collections de la Bibliothèque de l’Ordre des avocats de Paris.
Les documents sont exposés dans des vitrines avec des notices explicatives qui expliquent leur intérêt ou reviennent sur la chronologie de l’affaire.
A voir aussi l’ouvrage d’Emmanuel Pierrat, également conservateur du Musée.
Les grands procès de l’histoire par Emmanuel Pierret, De l’affaire Troppmann au procès d’Outreau, Editions de la Martinière, 2015
http://www.editionsdelamartiniere.fr/ouvrage/les-grands-proces-de-l-histoire/9782732450711
Dix-huit affaires, pour certaines criminelles, sont ici retracées par Emmanuel Pierrat, avocat, depuis la découverte des corps jusqu’à, dans certains cas, l’exécution de celui que la justice a désigné comme coupable; en passant par les péripéties de l’enquête et, surtout, les rebondissements de procès à sensation…
Grâce à un ingénieux dispositif de pochettes incluses dans la reliure de l’ouvrage, vous avez accès à des reproductions de documents liés au procès. L’ouvrage est bien plus complet que l’exposition présentée au Musée.
Un beau livre qui fera une bonne idée de cadeau pour un juriste ou un avocat.
Chronique de l’ouvrage par la Gazette du Palais du 29/10/2015 :
Dominici a-t-il « couvert » un de ses fils ? Omar Raddad est-il innocent ou coupable ? Qui a tué le petit Grégory ? Autant d’énigmes et de drames que la justice s’est efforcée de résoudre, même si elle a tranché en faveur d’une thèse, parfois fragile dès le début de l’affaire ou malmenée par les plaidoiries et les réquisitoires. Ce livre retrace les grands moments de 18 grandes affaires criminelles depuis la découverte des corps jusqu’à, dans certains cas, l’exécution de celui que la justice a désigné comme coupable, en passant par les péripéties de l’enquête et, surtout, les rebondissements de procès à sensation… Le texte est illustré par de nombreux documents (photos, extraits de journaux, dessins et croquis) qui sont souvent inédits (pour certains reproduits en fac-similé) et proviennent des collections du musée du Barreau de Paris.
Saviez-vous d’où vient l’expression l’affaire est dans le sac ?
C’est dans des sacs comme celui-ci que l’on mettait l’ensemble des pièces relatives à une affaire. Lorsque celle-ci était terminée, une étiquette est cousue à même le sac pour permettre d’identifier la cause. Le sac fermé par des fils était accrochée au mur de l’étude ou du cabinet de juriste, d’où l’expression : « l’affaire est dans le sac ». Les sacs à procès ont cessé d’être utilisés au début du 19e siècle.
Il est assez curieux que le musée du Barreau de Paris ne se trouve pas au cœur du Palais de justice parisien. Reste à savoir ce qu’il en sera lorsque le nouveau palais sera construit dans le 17ème arrondissement. L’ancien palais aura-t-il vocation à devenir en partie un musée de la justice ?
Musée du Barreau de Paris
25 rue du Jour
75001 Paris
Tél : 01.44.32.47.48
Mail : musee@avocatparis.org
Métro : Etienne Marcel ou Les Halles
Ouvert les samedis, dimanches et jours fériés de 10h à 18h.
J’ai obtenu un tarif réduit en faisant valoir ma qualité de documentaliste juridique.
Le musée est gratuit pour les avocats parisiens sur présentation de leur carte professionnelle.
A l’entrée du musée se trouve une intéressante sélection d’ouvrages en rapport avec la justice.
J’y ai trouvé un petit fascicule édité par l’Ordre des avocats qui présente un extrait des collections historiques du barreau de Paris.
En dehors du bulletin du Barreau, j’ai aussi trouvé un prospectus de la Bibliothèque des littératures policières et d’espionnage. Située au 48-50 rue du Cardinal Lemoine à Paris dans le 5ème arrondissement (proche du Panthéon).
Elle propose une collection de plus de 100 000 documents (livres, journaux, revues, bandes dessinées, manga, affiches) sur les littératures policières et d’espionnage. Une publicité qui a du sens ici !
Prochaine exposition temporaire prévue mi-octobre 2016 sur le thème « Les femmes à la barre ».
Photos de l’exposition avec l’aimable autorisation de la directrice du Musée (Cyndy Geraci).
Visite de la British Library
/1 Commentaire/dans Autour de l'écrit/par Carole GUELFUCCICet article a été rédigé par Katell Piboubes que je remercie pour son compte-rendu de visite et pour son reportage photos.
Un récent séjour récent à Londres a été l’occasion de suivre une visite guidée de la British Library.
Le guide habituel n’étant pas disponible, c’est un documentaliste, ayant fait des études de droit (!) qui a conduit notre petit groupe de 3 personnes dans les espaces publics et privés de la British Library.
La British Library est la bibliothèque nationale du Royaume-Uni. Elle est installée depuis 1998 dans un immense bâtiment de briques rouges qui s’élève au 96, Euston Road, le long de la gare Saint Pancras. Si son aspect extérieur est plutôt austère, la British Library offre de magnifiques espaces intérieurs baignés de lumière naturelle.
La British Library a pour mission de collecter et de mettre à disposition du public toutes les publications britanniques. Comme toutes les bibliothèques nationales, elle collecte le dépôt légal des ouvrages publiés et distribués au Royaume-Uni et en Irlande.
La British Library en quelques chiffres :
- Avec une superficie de 112 000 m2 sur 14 niveaux (dont 4 en sous-sol), la British Library est le plus grand bâtiment édifié en Grande-Bretagne au 20ème siècle. Dix millions de briques et 180 000 tonnes de béton ont été nécessaires à sa construction.
- Près de 200 millions de documents en langue anglaise et dans 400 autres langues
- Plus de 15 millions d’ouvrages dont 310 000 manuscrits, 260 titres de journaux et revues, 4 millions de cartes, des dessins, une collection philatélique de 8 millions de timbres, des enregistrements audio et vidéo…
- Le catalogue en ligne comprend 56 millions de documents
- Les documents sont stockés sur 625 kms linéaires de rangement, qui croissent de 12 kms chaque année
- Le British Library reçoit 7 000 visiteurs par jour
- Elle dispose de 1200 places assises dans 9 salles de lecture
- Près de 2 000 personnes sont employées sur les sites de Saint Pancras et de Boston Spa (West Yorkshire) où sont réunis les services administratifs et stockés les documents les moins demandés.
S’il ne fallait retenir qu’un chiffre, la British Library est la 2ème plus grande bibliothèque du monde, par le nombre de documents conservés, après la bibliothèque du Congrès de Washington
Un peu d’histoire
La British Library, en tant que structure autonome, a été créée récemment par le British Library Act de 1973. Elle était jusque là un département de la British Museum qui abritait depuis 1857 la Round Reading Room.
Les fonds de la British Library, constitués depuis sa création en 1753 à partir de donations et d’acquisitions étaient répartis dans différents lieux à Londres et en Angleterre.
La décision de regrouper les collections de la British Library sur un site unique a été prise en 1951, l’architecte, Sir Leslie Martin, nommé en 1962, le site de Saint-Pancras choisi en 1973 et le bâtiment inauguré en 1998.
L’architecture de la British Library repose sur des formes organiques et sur l’utilisation de matériaux sensoriels : cuir, marbre, bois et bronze. Elle privilégie la lumière naturelle dont bénéficient toutes les salles de lecture.
Dès l’entrée dans le bâtiment, le visiteur est saisi par ses dimensions et sa clarté. Au-delà du grand hall d’accueil, le cœur du bâtiment renferme la King George III Collection. Installée dans la King’s Library Tower, écrin de verre haut de 6 étages, elle comprend 65 000 ouvrages. Cette bibliothèque demeure une bibliothèque vivante dont une cinquantaine de volumes sont empruntés chaque jour.
Les documents du site de Saint Pancras sont stockés dans 4 étages de réserves en sous-sol.
Ils sont conservés à une température de 17 °C et un taux d’humidité de 50%. Une température plus basse permettrait certes une meilleure conservation des documents mais les variations de température entre les réserves et les salles de lecture conduiraient à l’apparition de condensation, fort nuisible à la conservation des documents. Cent personnes travaillent dans les réserves.
Accès aux documents
Les salles de lecture de la British Library sont accessibles à toute personne souhaitant consulter un document du catalogue. Ni les chercheurs, ni les doctorants ne bénéficient d’un accès privilégié.
Notre guide a, à ce sujet, souligné la différence entre la British Library et la BNF qui au pays de l’Egalité reste pour partie réservée aux chercheurs….
Les lecteurs consultent le catalogue en ligne et effectuent une commande bibliographique. Ils se présentent ensuite au service d’enregistrement afin d’obtenir une carte de lecteur (gratuite).
Aucune carte de lecteur n’est délivrée à une personne n’ayant pas effectué une commande bibliographique au préalable. Il est possible d’emprunter jusqu’à 10 documents par jour.
Pour obtenir une carte de lecteur (valable de 1 jour à 3 ans), il est en outre nécessaire de fournir un justificatif d’identité, un justificatif de domicile et de remplir un formulaire en ligne.
Le guide m’ayant proposé de me créer une carte de lectrice, j’ai eu la surprise de découvrir dans ce formulaire une question sur mon origine ethnique : blanc/métis/noir/indien …..Même s’il est possible de ne pas répondre à cette question, elle est tout de même surprenante pour une Française !
La carte de lecteur est ensuite délivrée par un documentaliste qui vérifie la pertinence de la commande et peut orienter le lecteur dans ses recherches. Deux cent cartes de lecteur sont délivrées par jour.
Le lecteur choisit ensuite une des 9 salles de lectures spécialisées. La subdivision thématique des salles de lecture facilite la recherche de références grâce à la présence de documentalistes spécialisés. Cependant n’importe quel document commandé peut être remis dans n’importe quelle salle de lecture.
Chaque salle comprend en outre des collections spécialisées en accès libre : ouvrages, encyclopédies, revues et des ordinateurs permettant l’accès aux 1 000 bases de données proposées par la British Library.
Stockage et plan de classement
La commande et la livraison des documents à partir des réserves sont gérées par le logiciel : Automated Book Retrieval System (ABRS).
Inimaginable pour les documentalistes, les documents ne sont classés ni par thème, ni par auteur, ni par date…mais par taille !
Il ne faut donc pas confondre stockage des documents dans les réserves et classement des documents d’une bibliothèque en accès libre. Ne répondant pas aux mêmes objectifs, ils ne sont pas fondés sur les mêmes principes d’organisation.
Ce système, que la British Library a été la première bibliothèque nationale à mettre en place en 1980 permet un gain considérable de place. Il s’inspire des principes établis par Antonio Panizzi, célèbre bibliothécaire d’origine italienne, conservateur à la British Library de 1837-1856.
Chaque document dispose d’un code barre indiquant sa localisation dans les réserves : n° d‘étagère (ShelfMark) et place sur l‘étagère (storage location).
Chaque étagère comporte des documents de taille similaire. Lorsqu’un document rejoint la British Library, il est stocké sur l’étagère correspondant à sa taille. Lorsque l’étagère est pleine, il en est créé une nouvelle pour les documents de même taille.
Le logiciel est relié au Mechanical Booking Handling System (MBHS) qui gère l’acheminement physique des documents. Ce système de 3km de long a été construit en même temps que la bibliothèque. Il permet de gérer 4 000 demandes par jour.
Une fois le document localisé dans une des 1 200 sections des réserves, il est acheminé dans une des 50 salles de distribution, uniquement accessibles au personnel de la bibliothèque.
Lors de notre passage en salle de distribution, deux ouvrages en français sont arrivés des réserves : un ouvrage sur Lionel Jospin et un ouvrage d’Arnaud Montebourg ( !) destinés aux prêts interbibliothèques.
Le personnel de la bibliothèque vérifie ensuite la cohérence du document par rapport à la commande puis l’apporte en salle de lecture et le remet au lecteur.
Le délai annoncé de livraison est de 1h10mn mais le délai moyen de livraison est de 55 mn.
Développement des collections
Outre les ouvrages et documents britanniques et irlandais, la British Library mène une politique de développement de ses collections étrangères. Cette tâche est confiée à 100 conservateurs linguistes. Afin d’enrichir une collection riche de 85 000 documents en 66 langues, ces conservateurs disposent d’un budget de 1,6 million £ par an.
Ce sont les conservateurs eux-mêmes qui décident de ces acquisitions dans le souci de refléter la vie intellectuelle d’un Etat ou d’une zone linguistique.
C’est à ce titre que la British Library est considérée non comme la plus grande bibliothèque nationale mais comme la plus riche du monde.
Treasures
Enfin, la British Library recèle des trésors qui sont exposés en permanence et accessibles gratuitement dès le hall d’entrée.
- Deux bibles de Gutenberg (1454-1455)
- Le Codex Sinaiticus (4ème siècle)
- Le planisphère de Contarini, première carte imprimée contenant le Nouveau Monde ;
- Une lettre d’Henri VIII et Anne Boylen au cardinal Wolsey (1528)
- Des œuvres manuscrites de Jean-Sébastien Bach, W.A. Mozart, Gustav Mahler, Benjamin Britten…
- Des manuscrits et l’écritoire de Jane Austen
- Le manuscrit d’Alice au Pays des Merveilles
- Des manuscrits des Beatles
Chacun y trouvera un motif d’émerveillement….
Pour réserver votre visite de la British Library : http://www.bl.uk/events/general-guided-tour