Corinne Dupin. Guide pratique de la veille

Guide pratique de la veille par Corinne Dupin

Corinne Dupin. Guide pratique de la veille

Corinne Dupin. Guide pratique de la veille : diagnostic, collecte, traitement, diffusion, valorisation, outils. Paris : Editions Klog, 2014. 119 p. ISBN 979-10-922272-00-0

 

 

 

 

 

 

Attention, l’auteur le précise dès son introduction, il ne s’agit pas d’un ouvrage technique sur la veille « les tutoriels sont légion sur le web et l’autoformation largement répandue« .
Il s’agit plus d’un guide proposant au veilleur une méthode de travail, des conseils en stratégie de positionnement dans l’organisation qui l’emploie, voire même un peu de psychologie des acteurs.

L’information sur la veille que l’on trouve sur internet consiste la plupart du temps en une information technique sur un nouvel outil à tester ou sur les évolutions d’un outil confirmé ou encore sur un comparatif d’outils et de techniques. A signaler dans ce sens : deux tableaux d’applications de veilles gratuites et payantes avec leurs avantages et leurs inconvénients pages 69 et 70.

Sur internet, l’information de méthodologie de veille existe bien mais elle se résume la plupart du temps aux paragraphes d’introduction de présentations PDF, Powerpoint ou SlidesShares. On y trouve des définitions et de schémas synthétiques concernant notamment les grandes étapes du processus de veille.

L’ouvrage de Corinne Dupin permet de prendre du recul sur la profession de veilleur alors que celui-ci s’inscrit en général dans une course effrénée à l’information.

De nombreux conseils pratiques illustrent les propos de l’auteur. Parmi les tableaux, le tableau 14 page 76 a retenu mon attention. Celui-ci répertorie les interactions possibles avec les clients/usagers. On apprend à agir différent selon que l’usager est geek, fureteur, autonome, partageur ou paresseux.

A ce propos, l’ouvrage de Corinne Dupin remet l’activité de veille dans un contexte collaboratif au sein de l’entreprise avec un pilote et des contributeurs qui participent au processus pas seulement en tant que lecteurs mais aussi en tant que collecteurs d’informations ou analystes. Cette vision collaborative de la veille, bien qu’elle soit très enthousiasmante, doit être plus ou moins facile à appliquer selon l’environnement professionnel. En cabinet d’avocats par exemple, la culture du secret est encore très forte, il pourrait être un peu plus difficile (mais pas impossible) de trouver des relais de veille.

Il est parfois salutaire de se poser pour réfléchir à sa méthodologie et aux évolutions de la fonction veille qui concerne tous les professionnels de l’information. L’ouvrage s’adresse à tous les veilleurs, du public comme du privé, expérimentés ou débutants.
Très intéressante bibliographie de ressources en fin d’ouvrage.

Comme le dit l’auteur :

ce ne sont pas les certitudes qui vont avancer mais les doutes…le veilleur doit assumer d’être un « fauteur de doute » ( !)

Doutons et veillons pour ne pas nous « laisser surprendre et POUR surprendre… . »

A noter : Corinne Dupin interviendra sur les aspects méthodologiques de la veille à la prochaine journée Juriconnexion qui aura lieu le mardi 25 novembre 2014.

Autre chronique de l’ouvrage par Jean-Philippe Accart dans son édito 86, oct.-nov. 2014 : Un nouveau « Guide pratique de la veille »http://www.jpaccart.ch/

Voir aussi le support de l’intervention de Corinne Dupin lors de la Journée annuelle Juriconnexion du 25/11/2014 consacrée à la veille :

Mise en place d’une veille : aspects méthodologiques

L'oiseau de Twitter par @GuelfucciC

Pourquoi utiliser Twitter pour sa veille métier ?

L'oiseau de Twitter par @GuelfucciC

Sculpture oiseau fourchette par @GuelfucciC

Vous l’avez sans doute remarqué, les listes de diffusion professionnelles se vident progressivement de leur contenu, c’est une des raisons pour lesquelles il convient de se tourner vers Twitter pour effectuer sa veille métier.

En voici quelques autres :

Pour obtenir l’information en exclusivité ou pour obtenir une information que l’on ne retrouvera pas forcément ailleurs car il est difficile de suivre soi-même tous les sites. Twitter peut être considéré comme un agrégateur de contenus, qu’il convient néanmoins de relever très régulièrement car la durée de vie de l’information y est très courte.

Pour avoir une seconde chance de lire une information à haute valeur ajoutée.  
Certains blogueurs productifs et influents (re)diffusent via Twitter leurs contenus anciens. Ce sont souvent des articles à forte valeur ajoutée, plus ou moins anciens (en général de six mois à deux ans) mais toujours pertinents. De tels messages sont souvent précédés par la mention [Relire] qui indique que l’on a bien affaire à un contenu déjà diffusé. Ce dispositif est particulièrement intéressant lorsque l’on suit depuis peu une personne, que cette personne publie beaucoup (parfois même sur plusieurs sites) et que l’on a loupé ses « bonnes feuilles ». Pour celui qui twitte de la sorte c’est un moyen d’être dans l’actualité sans effort et en valorisant du contenu vraisemblablement enfoui dans la masse internet; pour celui qui le lit, c’est un moyen de faire une veille métier sur des billets où l’information est toujours bonne à prendre même plusieurs mois après sa diffusion.

Suivre des comptes personnels et identifier les experts :

En tant que medium d’information, Twitter permet d’obtenir du contenu plus rapidement et en provenance de profils plus variés que ceux utilisant les classiques fils RSS (étrangers/français, professionnels/amateurs éclairés, etc.).

Pour veiller et diffuser sa veille ou pour suivre la veille de twittos influents.

Pour échanger avec ses pairs, créer et entretenir un réseau de collègues, pour communiquer avec certains professionnels parfois peu accessibles par ailleurs.

Pour obtenir un conseil, une expertise sur un sujet particulier.

Pour trouver des points de vue étrangers (principalement en anglais), des articles (posts) partagés par leurs auteurs ou des lecteurs.

Pour créer du trafic vers son blog, sorte de teasing (le cas échéant).

Suivre les comptes des éditeurs. Certains sont très proactifs sur Twitter alors que leur communication traditionnelle (papier) et numérique (e-mail, newsletters) est limitée. Une communication en temps réel qui pourrait à terme être utilisée pour prévenir des pannes ou éventuels dysfonctionnements et interagir avec les utilisateurs.

Suivre des comptes associatifs (par exemple ADBS, Juriconnexion) : notamment pour être informés d’évènements, pour connaître les points clés d’un évènement grâce aux tweet émis depuis l’évènement en question, pour commenter soi-même un évènement (livetweet). Pour être informé des formations.

Pour élargir ses connaissances en s’intéressant à d’autres secteurs d’activité ou à des outils communs aux métiers de l’information et de la communication. Pour flairer les nouvelles tendances et anticiper les évolutions du métier.

Pour trouver des infographies qui y sont souvent commentées d’autant plus qu’elle sont tellement plus parlantes qu’un long discours.


Les limites :

Se limiter dans les abonnements : trop de tweet tue le tweet… Ou alors il faut créer deux comptes pour ne pas mélanger intérêts personnels et suivi professionnel.

Ne pas hésiter à revoir régulièrement sa liste de ses abonnements.

Sachant que j’utilise Twitter pour une veille métier, je suis amenée à supprimer régulièrement les Twittos qui mélangent engouements personnels et compte professionnel. Je n’ai rien contre un message un peu personnel de temps à autre, notamment le week-end car souvent je peux aussi y trouver un intérêt (par exemple pour les messages à caractère culturel). En revanche, je trouve pénible de suivre une personne qui plusieurs fois par jour fera état de ses pauses café, dégustations de vins, de bières, apéros en tous genres et autres étapes gastronomiques. Non pas, que je n’ai pas l’esprit festif, mais ce genre d’engouement n’a pas de place à mon sens dans un compte Twitter à vocation professionnelle (sauf sur un compte de critique gastronomique ou d’œnologue). Je conseillerais plutôt à la personne d’ouvrir un autre compte Twitter ou de diffuser ce type de contenu à ses amis sur Facebook. Avis personnel qui n’engage que moi.

Pour une autre raison, j’ai été aussi amenée à supprimer des Twittos qui utilisent un logiciel de diffusion automatique de leur contenu et qui vous abreuvent plusieurs fois par jour de messages relatifs à du contenu plus ou moins ancien vous donnant la fausse impression qu’ils sont très productifs alors que vous avez affaire à 10-15 articles qui tournent en boucle. Autant je trouve la pratique de rediffusion de contenu ancien utile [fonction Relire évoquée ci-dessus] si elle est utilisée avec modération, autant l’automatisation de diffusion de contenu, façon matraquage du même article tous les deux jours, est particulièrement pénible. Tout est question de dosage.

Il faut par ailleurs savoir gérer son temps disponible. Suivre plusieurs comptes Twitter demande du temps (mais peut se faire sur dispositif mobile pendant les transports par exemple). Analyser quelques messages en détail demande aussi du temps. Interagir et publier sa veille peut être considéré comme une activité en soi, d’ailleurs certains twittos particulièrement actifs sont parfois consultants ou formateurs à titre principal, ou dorment très peu, ou les deux !

De façon plus générale, la veille effectuée grâce à Twitter doit être intégrée dans sa veille métier tout en conservant ses autres canaux d’information (presse professionnelle, ouvrages professionnels), e-mail, newsletters, fils RSS, recherches sur internet et surtout présence physique lors des manifestations avec un échange verbal entre participants qui ne sera pas limité à 140 signes !


Bref retour d’expérience de ma veille métier sur Twitter :

A la création de votre compte Twitter, méfiez-vous des propositions automatiques d’abonnements. Les miennes concernaient uniquement la communauté corse, on se demande bien pourquoi !

Pour sélectionner des abonnements, il suffira de consulter les abonnements d’un Twittos déjà inscrit au profil similaire. Une fois le profil lancé, Twitter vous suggère aussi des abonnements. N’oubliez pas de limiter vos sources en les évaluant régulièrement, sachez les diversifier plutôt que les additionner.

Sur ce point, on peut se reporter à un extrait du livre de Corinne Dupin Guide pratique de la veille, Klog éditions, 2014 :

Comme leur territoire est très vaste, le défi consiste à y dénicher les contributeurs susceptibles de faire pour soi office de filtres pertinents et de capteurs d’attention. En recommandant les publications qu’ils considèrent clefs dans l’actualité disponible, ils aiguillent leurs contacts vers des lectures ciblées. La délégation du choix de lecture peut avoir ses vertus : gain de temps, indentification de nouvelles sources, découverte de points de vue inédits, ouverture du champ d’investigation…

Ce rôle d’aiguilleur peut évidemment parfaitement être endossé par le professionnel de l’information. Sa tâche consiste ainsi à la fois à identifier ses « tiers de confiance » (de l’art de bien s’entourer !) et à faire lui-même office de « recommandeur » après avoir gagné ses galons de « garant de l’information pertinente ». (p. 65)

Je consulte mon fil d’actualités plusieurs fois par jour.
Je scanne les titres rapidement, je lis parfois une actualité en ligne sur dispositif mobile, éventuellement je retweete une information (assez peu pour l’instant pour éviter les doublons).

Une à plusieurs fois par semaine, je choisis une actualité avec un lien, j’imprime l’article que je lis à tête reposée. Certains de ces articles inspirent ma réflexion et me donnent parfois l’idée d’un article sur ce blog où j’essaye de synthétiser ce que j’ai lu (appropriation de l’information) en ajoutant mon propre point de vue.

J’émets un tweet si j’estime avoir une information originale. Je diffuse les articles de mon blog via Twitter ce qui me permet d’améliorer leur communication.

Je n’oublie pas les autres canaux d’information.

L'oiseau de Twitter par @GuelfucciC

Décoration métal l’oiseau de Twitter par @GuelfucciC

@GuelfucciC, twittos débutante

Avec l’aimable relecture de Pascale Richard, @rascalitsa

 

 

 

Peyré, Yves. La bibliothèque Sainte-Geneviève à travers les siècles

La bibliothèque Sainte-Geneviève à travers les siècles

Peyré, Yves. La bibliothèque Sainte-Geneviève à travers les siècles

 

Peyré, Yves. La bibliothèque Sainte-Geneviève à travers les siècles. – Paris Gallimard, 2011. Collection Découvertes Gallimard (n° 572), Série Histoire. – 128 p. ISBN : 978-2-07-013241-6

 

 

 

Héritière d’un long et prestigieux passé, la bibliothèque Sainte-Geneviève est célèbre pour ses collections patrimoniales et ses publics multiples, dont le vivant lectorat estudiantin. Fondée, comme l’abbaye, au VIe siècle par Clovis, elle devient très tôt une référence intellectuelle. Lors de sa première apogée, du XIIe au XIVe siècle, elle attire les érudits de son temps. À la fin du XVIe siècle, ses collections sont en partie dispersées. La refondation de 1624 la confirme dans son rôle majeur. Connue de toute l’Europe, elle est épargnée par la Révolution. En 1842, la bibliothèque doit quitter ses espaces séculaires pour un nouveau bâtiment. Henri Labrouste lui consacre alors la première architecture spécifiquement dédiée à l’accueil d’une bibliothèque, elle est inaugurée en 1850. Classée aujourd’hui monument historique, Sainte-Geneviève, qui conserve plus de deux millions de documents, est un signe dans la ville et une heureuse singularité dans le tissu des bibliothèques françaises.
Yves Peyré nous entraîne à travers l’histoire et les espaces de cette bibliothèque, résolument novatrice et moderne.

Un livre qui était depuis longtemps dans ma PAL (pile à lire). Je viens de le redécouvrir et le lire avec grand plaisir et je vous le conseille pour plusieurs raisons.
Cette collection Découvertes Gallimard, malgré son petit format est vraiment très agréable à lire : très documentée, l’ouvrage est largement illustré avec une grande qualité de mise en page.

Une grande partie du texte est consacré à l’histoire ancienne de l’abbaye et de sa prestigieuse bibliothèque.
Puis vient la partie que j’ai préféré qui concerne la construction de la nouvelle bibliothèque par Labrouste :

Alors que les bibliothèques médiévales, renaissantes ou classiques, s’inscrivent dans un ensemble (palais ou monastère) ou que, avec la Révolution, elles se logent dans des bâtiments préexistants de réemploi, Labrouste va construire la première architecture spécifiquement dédiée à l’accueil d’une bibliothèque. Il la conçoit comme un tout, un démocratique palais du savoir ouvert à tous dans sa superbe visibilité de monument propre à sa fonction (p. 57).

Cette partie fait écho à l’exposition sur cet architecte qui s’est tenue à la Citée de l’architecture entre fin 2012 et début 2013.

http://www.citechaillot.fr/fr/expositions/expositions_temporaires/24741-labrouste_1801-1875_architecte_la_structure_mise_en_lumiere.html

Voir aussi : Labrouste 1801-1875 architecte, la structure mise en lumière. Connaissance des arts, hors-série n° 559, 2012.

La lecture de ce livre m’a également éclairée sur l’œuvre du photographe Franck Bohbot dont la particularité est de photographier des lieux publics vides de toute présence humaine. Je pensais qu’il s’agissait pour lui de rendre hommage à la parfaite symétrie et à l’architecture de Labrouste (ce qui est sans doute le cas). Après avoir lu l’histoire de l’abbaye Sainte Geneviève et de ses premiers bibliothécaires, la dimension religieuse de la photographie (qui s’impose comme une nef d’église) m’est apparue encore plus frappante.

Un très joli livre à s’offrir ou à offrir pour qui aime l’histoire des bibliothèques et leur architecture.

En savoir +

Peyré, Yves. La bibliothèque Sainte-Geneviève à travers les siècles. Bulletin des bibliothèques de France [en ligne], n° 1, 2012 [consulté le 16 octobre 2014]. Disponible sur le Web : < http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2012-01-0099-05 >. ISSN 1292-8399.

Connecté

Documentalistes juridiques, nouvelles fonctions, le point de vue américain

Connecté

L’article de Robert Ambrogi, Turning challenges into opportunities: new directions for legal information professionals: http://www.lawsitesblog.com/2014/10/turning-challenges-opportunities-new-directions-legal-information-professionals.html publié le 28 octobre 2014 sur le blog Law Sites, donne aussi quelques pistes d’évolution du métier, version américaine et fait écho à un article que j’ai publié sur ce sujet : https://www.serendipidoc.fr/les-evolutions-du-metier-documentaliste-nouvelles-fonctions/

L’auteur y met en avant plusieurs nouvelles fonctions : éditeur, intermédiaire facilitant l’accès à l’information légale, analyste de marché, formateur, knowledge manager…

A signaler un argument qui me semble de plus en plus juste :

« Librarians as publishers, Part II: Help your firm or institution use blogs and social media to help push it knowledge and resources to its constituents. You can help in researching, writing and maintaining blogs and in both tracking and participating in social media. »

Ce point complète utilement un récent article que j’ai écrit sur le sujet : Avocats, pourquoi tenir un blog ? https://www.serendipidoc.fr/avocats-tenir-blog/

Sur l’article de Robert Ambrogi je souhaiterais néanmoins apporter une nuance qui tient à la particularité du marché du droit français.

Dans le monde anglo-saxon, les fonctions communication/marketing/business development sont bien distinctes des fonctions documentaires.
De ce fait, plusieurs auteurs américains semblent récemment s’étonner du rôle que pourraient jouer les documentalistes dans le business development du fait de leur maîtrise des bases de données presse et d’une manière générale de leur parfaite maîtrise des recherches sur les entreprises, sur leurs dirigeants et sur les secteurs d’activité.
Dans les structures françaises, la frontière est plus floue entre ces deux départements. Il arrive assez fréquemment qu’un cabinet (français) externalise la fonction communication ce qui amène forcément le/la documentaliste à utiliser des outils (agrégateur de presse, bases de données d’intelligence économique, bases de fiches CV gratuites ou payantes) qui ont plus à voir avec le business development que la recherche juridique pure.
Il me semble que l’on ne s’étonnera pas en France de voir une documentaliste juridique sortir un panorama de presse pour aider un avocat à préparer un rendez-vous ou à répondre à un appel d’offre, comme on ne s’étonnera pas de voir les départements documentation et communication collaborer au sein d’une même structure dans le but de servir les avocats et non se concurrencer comme cela semble être sous-entendu par quelques auteurs américains.
Cette concurrence contre-productive est sans doute induite par la crise qui oblige chaque fonction support à défendre son territoire.

blog

Avocats : pourquoi tenir un blog ?

blogLes raisons conscientes ou non qui conduisent une personne (un avocat, un juriste) à ouvrir un blog professionnel et à y consacrer de l’énergie et du temps.

Cet article a été en partie inspiré par : Why do you blog? 23 lawyers weigh in by Tim Baran sur le site Legal Productivity (article du 6 octobre 2014) :
http://www.legalproductivity.com/legal-marketing/why-lawyers-blog/?sf32939081=1, consulté le 27/10/2014.

J’ai tenté de classifier les raisons de tenir un blog (juridique) en tenant compte de ma propre expérience et de ce que j’ai pu observer ou lire sur le sujet.

⇒ Raisons économiques

Développer son business : le blogueur aura tendance à dénoncer cet argument ou à chercher à dépasser cette simple vision marketing néanmoins dans les faits c’est souvent la raison de départ même si ce n’est pas la seule ou si elle peut passer au second plan pour certains.

Développer son réseau professionnel : faire des rencontres personnelles et professionnelles, aimer partager l’information (l’information que l’on émet soi-même ou une information émise par d’autres mais que l’on souhaite valoriser), être sensible aux encouragements de la communauté, à la reconnaissance des pairs, mieux faire connaître sa personnalité à ses clients et rencontrer des prospects, améliorer sa notoriété, atteindre une notoriété sans commune mesure avec sa taille, devenir un interlocuteur récurrent de la presse, être médiatisé, se positionner en tant qu’expert, être sollicité pour des conférences/formations, recevoir en avant-première des informations exclusives, devenir influenceur.

Rentabiliser : à partir d’un seul point d’entrée, le blogueur diffuse de l’information sur plusieurs canaux : internet, fils RSS, réseaux sociaux.

⇒ Raisons personnelles

Transmettre son savoir, développer des qualités et des compétences d’enseignant, partager ses connaissances ; si l’on est déjà enseignant, alimenter son cours par son blog et inversement son blog par son cours.

Améliorer ses performances : bloguer c’est améliorer ses performances en écriture, lecture, réflexion, en structuration des idées, en analyse et en assimilation ; finalement bloguer c’est s’instruire tout en instruisant ses lecteurs.

Entretenir le plaisir de l’écriture, la créativité; ce plaisir est même parfois un besoin ; à contrario, ceux qui sont réticents à écrire des billets même de manière ponctuelle sur un blog ami évoquent justement l’absence de plaisir de l’écriture. Dépasser la frustration des 140 caractères alloués sur Twitter.

Etre « geek » et avoir envie de combiner son savoir intellectuel à des connaissances techniques, elles-mêmes nécessaires pour l’administration d’un blog.

Capitaliser son savoir : construire sa propre base de connaissances et pouvoir s’y référer. S’obliger à mettre à jour ses connaissances. Faire de sa passion, un domaine d’expertise ou inversement s’intéresser à des sujets qui ne sont pas à l’origine dans son domaine de compétence.

⇒ Raisons structurelles (liées à l’environnement professionnel)

Mieux communiquer : le blog peut venir en complément d’un site internet officiel et servir à la communication sur l’actualité d’un cabinet d’avocats.

Vulgariser un sujet, le mettre à la portée de tous gratuitement : ici le droit.

Contribuer à une meilleure image de la profession, ici la profession d’avocat ou de juriste.

Éprouver une grande liberté éditoriale, être maître de son contenu (sa diffusion, son archivage, sa mise à jour, sa suppression) / en opposition à des contraintes éditoriales papier (ouvrages papier dont la mise à jour serait longue et fastidieuse).

Et vous pourquoi bloguez-vous ?

En savoir +

Parmi les dix raisons citées, j’en retiendrai trois : côtoyer les meilleurs dans son champ d’activité, assurer une certaine indépendance par rapport à son cabinet et faire avancer le droit. Pour ce dernier point, l’argument que les blogs remplaceront à terme les périodiques juridiques me semble exagéré en France où ce genre de publication est encore regardée avec méfiance mais cet argument mérite réflexion.

Donne d’autres raisons d’ouvrir un blog juridique en se plaçant du point de vue de la communauté juridique.

14 conseils qui seront utiles à ceux qui viennent de lancer leur blog ou fortement incitatifs pour ceux qui se posent la question d’en ouvrir un.

Veille parlementaire

Les Editions Francis Lefebvre lancent un outil de suivi des travaux parlementaires

Veille parlementaire

Le mardi 7 octobre 2014, les éditions Francis Lefebvre recevaient quelques-uns de leurs clients pour une présentation d’un outil de veille juridique sur l’actualité parlementaire (travaux parlementaires de l’Assemblée Nationale et du Sénat).

Il s’agit d’une base de données interne, auparavant réservée à la rédaction, qui sera commercialisée à partir d’octobre 2014 sous forme d’option (coût à voir avec votre responsable commercial).

Son accès se fait au niveau de la plateforme EFL.

Tous les documents parlementaires sont absorbés en texte intégral dans l’outil puis découpés article par article.
Un tableau de synthèse détaille toutes les étapes législatives.
Ce tableau donne accès à l’ordre du jour en temps réel (dates auxquelles le texte a été ou va prochainement être discuté) et aux correspondances entre les numéros des articles pendant les discussions et les numéros définitifs.

La base de données, mise à jour par une équipe dédiée, donne accès aux travaux parlementaires sur les matières phares de l’éditeur à savoir : la fiscalité, le droit social et le droit des affaires. La sélection des textes est quasi exhaustive pour les matières fiscales et sociales. Pour les autres matières, le suivi des textes peut être intégral, partiel ou pas couvert.

Un système d’alerte permet de suivre différents projets ou propositions de loi.

L’utilisateur accède à l’ensemble des archives des textes suivis par l’éditeur depuis 2002.

Pendant la présentation, les clients ont manifesté leur intérêt pour ce nouvel outil de veille en soulignant quelques points importants :

  • importance du délai de mise en ligne des informations,
  • nécessité de pouvoir faire une recherche dans la base,
  • nécessité d’avoir un accès par thème,
  • nécessité de bien connaître le périmètre des projets ou propositions suivis par l’éditeur,
  • utilité d’avoir une alerte particulière sur un article (et non sur l’ensemble d’un texte),
  • utilité de bénéficier de liens entre l’outil de veille et les commentaires dans les publications du groupe.

L’éditeur a pris bonne note des attentes des clients et a souligné que l’outil ferait l’objet de plus en plus d’automatisations ce qui devrait permettre d’améliorer ses fonctionnalités. Un widget dédié, associé à l’espace utilisateur, est en projet.

Comme chez d’autres sociétés commercialisant des outils de veille, la démarche d’EFL s’inscrit dans l’idée de mutualiser un outil qui demande beaucoup de ressources humaines et de l’optimiser afin de dégager du temps pour l’analyse des données. En effet, l’information issue de la veille juridique doit non seulement être lue par ses destinataires mais elle doit aussi être traitée et analysée.

Il sera possible de tester le nouvel outil pour vérifier son adéquation aux besoins du service.

EFL Travaux parlementaires, plaquette (document PDF).

EFL Travaux parlementaires, guide d’utilisation (document PPT).

Voir aussi le support de présentation de l’outil de suivi des travaux parlementaires par Clarisse Guiomard (Responsable développement marché avocats EFL) lors de la journée Juriconnexion du 25/11/2014 consacrée à la veille :

http://www.juriconnexion.fr/wp-content/uploads/2014/11/TP_251114.pdf

Avocats et ordres du 21e siècle

Avocats et ordres du 21è siècle, une vision prospective de ce que devra être la profession d’ avocat de demain

 

Avocats et ordres du 21e siècle

Avocats et ordres du 21e siècle : ouvrage collectif de la conférence des bâtonniers sous la direction de Jean-Luc Forget et Marie-Anne Frison-Roche. Paris : Dalloz, 2014. – (Thèmes & Commentaires). – 252 p. ISBN : 978-2-247-13530-1.

Un ouvrage prospectif et intéressant à plus d’un titre au moment où la profession d’avocat se sent menacée par la réforme des professions réglementées.

Ce livre sorti le 22 octobre 2014 contient un chapitre intitulé L’impact de la dématérialisation et des nouvelles technologies sur la profession d’avocat rédigé par Jean-Luc Médina et Thierry Wickers.

De ce chapitre, je souhaiterais porter à votre connaissance quelques points qui impactent certes les avocats mais également les fonctions support qui travaillent pour eux à savoir les documentalistes juridiques, les responsables communication et business development, les informaticiens et indirectement les éditeurs juridiques. Je me suis concentrée uniquement sur quelques points d’un chapitre qui en contient beaucoup d’autres. Les citations sont en italique, [mes remarques sont entre crochets].

L’information juridique devient accessible sur internet (p. 67)

La facilité avec laquelle l’information est accessible sur internet conduit à la dissipation de l’asymétrie d’information [sous-entendu entre le client et l’avocat]…[Le client] ne sollicite plus du professionnel qu’une confirmation, ou une interprétation […] Avec big data, l’internaute a un libre accès à une information qui lui permet aussi de mieux juger la plus-value apportée par la prestation de l’avocat.

L’intelligence artificielle concurrence les professionnels (pp. 67-68)

A partir de l’exploitation systématique de données comme le montant des pensions alimentaires, ou les chiffres d’indemnisation du préjudice corporel, des systèmes dotés d’une puissance de calcul adéquate doivent être capables, après avoir collecté des données personnelles fournies par les internautes, de déterminer avec une précision suffisante les résultats d’un contentieux.[…]Le domaine de la rédaction d’actes est également particulièrement propice à la mise en place de ces systèmes intelligents.

L’intelligence collective concurrence les avocats (pp. 68-69)

Fondamentalement, il n’y a aucune raison pour que le domaine du droit échappe à ce type d’évolution, même si pour le moment aucun « wiki du droit n’a émergé ». […] On doit s’attendre également au partage par les clients eux-mêmes des prestations juridiques dont ils ont fait l’acquisition.

[Et toujours au sujet de l’intelligence et sur le rôle à jouer des éditeurs juridiques] (p.103)

L’avocat peut donc espérer conserver sur ses clients, en tant que professionnel et à condition d’en payer le prix, une certaine avance, et bénéficier des applications les plus performantes. Il est en revanche clair que l’accès aux systèmes intelligents s’imposera de plus en plus aux avocats comme un impératif de leur exercice : en raison des coûts à prévoir, il y a aussi là une incitation forte au regroupement des avocats.

[Sur le Knowledge management] (p. 103)

L’incitation à la spécialisation s’accompagne donc de la nécessité de constituer au sein des cabinets des bases de données de connaissance permettant à ses membres de s’appuyer sur l’expérience du cabinet. [Voir aussi un développement sur la mutualisation des connaissances, même entre cabinets entre lesquels n’existe aucun lien institutionnel].

[De très intéressants passages sur l’e-réputation à voir en détail dans le livre] (pp. 75-78)

Mais peut-on imaginer que l’on choisisse un avocat après avoir interrogé son réseau personnel sur Facebook, ou son réseau professionnel sur LinkedIn ? La réponse est assurément positive. C’est bien aujourd’hui à travers la mobilisation du réseau personnel et/ou du réseau professionnel que le client choisit son avocat ; or, par hypothèse, le réseau virtuel et le réseau « réel » se superposent en grande partie […] La construction de l’e-reputation devient donc une priorité. Les anciens canaux de construction de la réputation ne disparaissent pas, mais le réseau offre la possibilité de bénéficier de l’effet d’amplification lié à la mise en ligne de l’avis ou de la recommandation.

[Suivent de très pertinents passages sur les sites internet d’avocats et leur mise en œuvre qui nécessite des moyens suffisants, la conclusion de cette partie reprend d’ailleurs cette idée :]

Pour bénéficier de manière effective de l’atout que peut représenter cette visibilité accrue, le cabinet doit donc élaborer une stratégie, et y consacrer des moyens.

[En regard de ce chapitre, Christine Féral-Schuhl donne son point de vue, pages 109 à 114. Elle conclue par :]

Les sites des avocats et des barreaux doivent être les premières plateformes de diffusion du droit et s’imposer comme ceux que les justiciables consultent en premier lorsqu’ils éprouvent un besoin juridique.
C’est aux avocats que revient la mission de diffuser le droit.

[Il me semble que cette conclusion est faussée par l’implication de l’auteur dans la lutte contre les braconniers du droit mentionnée dans un paragraphe consacré à ce sujet juste au-dessus. Les avocats ont certes un rôle important à jouer dans la diffusion du droit mais j’en dirais de même au sujet de l’Etat avec Légifrance et la mise à disposition de plus en plus de des données juridiques publiques. Les éditeurs juridiques, sous réserve qu’ils apportent une plus-value à ces données juridiques, ont aussi un rôle important à jouer dans la diffusion du droit, y compris auprès des justiciables avec des solutions de vulgarisation.

J’insiste sur le fait que l’ouvrage est bien plus riche que les quelques passages cités ci-dessus qui m’ont intéressée du fait de leur impact sur nos métiers au service des avocats.

Pour reprendre la description de l’éditeur : « Au travers de l’étude des rapports entre l’avocat et l’économie, des relations entre les ordres et l’Europe, des conséquences de la dématérialisation sur les activités de l’avocat ou encore de l’épineuse et lancinante question de la valorisation de la prestation de l’avocat, la Conférence des bâtonniers invite à une vision prospective de ce que devra être la profession de demain ».].

Voir la conclusion de Marie-Anne Frison Roche sur son site : Ordre et avocat. Etre moderne sans se perdre, un beau programme de réflexion !

http://mafr.fr/fr/article/ordre-et-avocat-etre-moderne-sans-se-perdre/

L’ouvrage sur le site Dalloz :

ttp://www.editions-dalloz.fr/avocats-et-ordres-du-21e-siecle.html

Voir aussi un entretien de Thierry Wickers « Profession avocat : quelles perspectives ? » dans le Recueil Dalloz daté du 23 octobre 2014, n° 36, page 2104 où l’auteur revient en trois questions sur le regard qu’il porte sur la profession d’avocat à l’occasion de la sortie de l’ouvrage.

Veille juridique nuage de mots

« Veille juridique : un outil stratégique », en amont de la journée Juriconnexion du 25 novembre 2014

Veille juridique nuage de mots

Avec l’autorisation de Jean Gasnault (Président de Juriconnexion), je reprends son message adressé à la liste de diffusion Juriconnexion en date du 20 octobre 2014.

Ce message dresse un état de l’art sur la veille et tout particulièrement la veille juridique.

 

 

 

 

Pour préparer la journée Juriconnexion « Veille juridique : un outil stratégique » (n’oubliez pas de vous inscrire, la salle se remplit … vite), diverses sources consacrées à la veille juridique :

Des présentations 

Séverine Lepiouff – Université de Bretagne Occidentale – Février 2014 – Veille juridique et professionnelle – présentation

http://bit.ly/1ztfgZU

Vincent Ramette – 2013 étude de cas, mise en place d’une cellule de veille juridique

http://bit.ly/1ADwLFX

Stéphane Cottin, Méthodologie de la veille documentaire – 10 avril 2014

http://bit.ly/1x6S5kA

Jean Gasnault – Campus Avocats – EFB 7 juillet 2014 – Veille juridique outils et pratiques d’aujourd’hui et de demain

http://bit.ly/16MB1rN

Un article

Frédéric Martinet – 6 octobre 2014 – La veille informationnelle : enjeux et évolutions

http://bit.ly/10K0nU8

Un nouvel outil

Les Editions Francis Lefebvre lancent un outil de suivi des travaux parlementaires – par Carole Guelfucci – 9 octobre 2014

http://bit.ly/1ADxl6q

Des consultants et des formations

Les consultants en veille, les formations en veille juridique, par Carole Guelfucci – 7 octobre 2014

http://bit.ly/1GTkCyw

Sans oublier

UNJF – Métiers du droit – module D2 : Maîtriser les stratégies de recherche, d’exploitation et de valorisation de l’information numérique

Élaborer et mettre en œuvre une stratégie de veille informationnelle en contexte professionnel

http://cours.unjf.fr/course/view.php?id=136

Et les inventaires de Precisement.org – exemple les actualités juridiques en ligne (mais il y en a d’autres sur ce blog, consacrés à la veille)

http://www.precisement.org/blog/Des-newsletters-juridiques-fiables.html

et pour conclure un billet récent d’Emmanuel Barthe

Outils de veille : quelle application pas chère choisir ?Website Watcher reste à mes yeux le meilleur rapport qualité prix

http://www.precisement.org/blog/Outils-de-veille-quelle.html

Bonnes balades sur Internet … et bonne veille

Jean Gasnault

Rappel de la journée Juriconnexion 

Sous la présidence de Béatrice Foenix-Riou, auteur du blog « Recherche éveillée » (http://www.recherche-eveillee.com/ , la journée 2014 intitulée : « Veille juridique : un outil stratégique » aura lieu le mardi 25 novembre 2014 à l’Ecole de formation du Barreau (EFB), 1 rue Pierre Antoine Berryer à Issy-les-Moulineaux.

La sélection de l’information juridique pertinente est le cœur de nos métiers. Son utilisation est une clef de la performance de l’entreprise. Devant la multiplication des ressources et des canaux d’information, la rediffusion de la veille est devenue complexe et chronophage alors même que les délais admis par nos utilisateurs sont plus courts.

De quels outils disposons-nous pour faciliter la veille juridique? Les réseaux sociaux sont-ils devenus incontournables ? Sous quelle forme délivrer une information stratégique pour l’entreprise ?

En se calquant sur le cheminement intellectuel du processus de veille, l’association Juriconnexion tentera d’apporter des réponses tout au long d’une journée.

Pour en savoir plus et vous inscrire, consulter le site http://www.juriconnexion.fr/

Mise à jour de l’article (novembre 2014)

Support de formation « veille informationnelle » IED, Dakar, 18-20 mars 2014 par Eric Bernard :

http://www.iedafrique.org/IMG/pdf/Manuel_de_Formation_veille_IED.pdf

Document PDF, court (26 pages), à jour, bien illustré, donne un bon panorama des outils de veille gratuits pour plusieurs activités de veille comme agréger des flux, gérer ses favoris, faire de la curation, suivre une page en particulier, créer un flux, faire de la veille sur les médias sociaux et sur les vidéos. Je recommande.

Message de Jean Gasnault du 21/11/2014

Derniers liens sur la veille obtenus via Twitter avant la journée Juriconnexion du mardi 25 novembre à l’Ecole de Formation du Barreau de Paris qui nous accueille.
Merci pour votre fidélité, la salle est pleine. Les inscriptions ferment aujourd’hui et le programme définitif est en ligne :

http://bit.ly/13th4DY

Outils de veille et de recherche, présentation de l’URFIST de Rennes, Mme Malingre et M. Serre, 14 Octobre 2014

http://bit.ly/16MBCcT

Ne pas confondre veille et curation

http://www.web-social.fr/2012/03/14/ne-pas-confondre-veille-et-curation/

Professionnaliser ses pratiques de veille : retours d’expérience de Deloitte et Taj

Source Blog Recherche Éveillée de Mme Foenix-Riou

http://bit.ly/1CuYRp1

Le déploiement d’une solution de veille dans une structure est un process long et délicat, et ne peut se faire sans une démarche de mise en place rigoureuse.

Guide pratique de la veille par Corinne, présentation de l’ouvrage par Carole Guelfucci

https://www.serendipidoc.fr/guide-pratique-veille-corinne-dupin/

Ecole des Hautes Études de Santé Publiques les livrables de veille (dont la veille juridique)

http://documentation.ehesp.fr/ressources-documentaires/bulletins-de-veille/

Si vous avez identifié des sources ou des pratiques de veille partagez les sur la liste Juriconnexion.

Les présentations des intervenant sur le site de l’association Juriconnexion

http://bit.ly/1xMfpSn

Remarquable travail de synthèse par IDNum (février 2015)
http://www.idnum.fr/veille-juridique-un-atout-strategique/

Mise à jour de l’article (26/03/2015)

Veille en sciences juridiques : éléments méthodologiques et outils disponibles par Stéphane Dufournet (mars 2015)
http://fr.slideshare.net/Sdufournet/urfist-2015-veille-juridique

Médiathèque Folelli

De la friche industrielle à la médiathèque

Médiathèque Folelli, le projet

Médiathèque de Castagniccia, le projet

L’ancienne usine de tanin de Folelli, a connu son heure de gloire de 1907 à 1935 puis s’est progressivement éteinte de 1936 jusqu’à sa fermeture définitive en 1956. Abandonnée pendant une soixante d’années et après plusieurs années d’incertitude quant à son devenir, elle a été réhabilitée en 2014 pour accueillir une médiathèque et une résidence d’artistes.

Le projet est une parfaite réussite architecturale qui conserve au bâtiment son caractère industriel.

L’endroit devrait contenter à la fois les résidents et les touristes de passage, d’autant plus que la médiathèque projette d’organiser des manifestations culturelles comme des expositions, dédicaces, conférences, lectures.

Elle abrite, au rez-de-chaussée, deux sections, adultes et enfants, et offre 12000 documents sur tous les supports : musique, films, livres, presse et connexion wifi.
L’école de musique de Feli, Schola in Festa, occupe depuis septembre 2014 une partie du 1er étage. Les deux derniers étages hébergent une résidence d’artiste.

Lors de mon passage l’exposition consacrée à l’inauguration de la médiathèque et à son passé industriel venait d’être retirée.
J’ai été très touchée par cette visite pour différentes raisons : l’histoire d’une industrie particulièrement florissante en Corse, la réhabilitation architecturale que mon grand-père paternel, architecte de profession, aurait sûrement approuvée (ou pas…il avait l’œil critique Paul Guelfucci !), le choc des mondes entre activité industrielle disparue et médiathèque high-tech, la satisfaction de voir que l’hôtellerie de luxe, qui aurait pu s’emparer de l’emplacement, cède la place à la culture.

Marre des plages de sable de la côte orientale ? Faîtes donc un crochet par la médiathèque de Folelli lors de votre prochain séjour en Corse ! Osez, vous-aussi, le bibliotourisme insulaire !

Joseph Castelli : La sueur de l’homme et le sang du châtaigner ont cédé la place à l’encre des livres, aux couleurs de la joie.

 

Médiathèque Folelli

Médiathèque de Castagniccia

Médiathèque Folelli

Médiathèque de Castagniccia

Médiathèque de Castagniccia

Médiathèque de Castagniccia

 

Médiathèque de Castagniccia

Médiathèque de Castagniccia

Médiathèque de Castagniccia Mare è Monti, Penta di Casinca (c’est quoi son petit nom ?), sortie Sud de Folelli

Histoire de l’usine de tanin :

http://www.pentadicasinca.fr/decouvrir-la-commune-histoire-et-traditions-l’usine-de-tanin_302.html

Lors de notre passage, le livre du photographe Loïc Colonna était prévu en dédicace.
Ma petite dédicace à moi c’est la photo de Tralonca, berceau familial.
Corsica, Trà mare è monti de Loïc Colonna en vente sur le site de l’auteur : http://www.photocorsica.com/

Corsica, Trà mare è monti de Loïc Colonna

Corsica, Trà mare è monti de Loïc Colonna

Corsica, Trà mare è monti de Loïc Colonna

Corsica, Trà mare è monti de Loïc Colonna, Tralonca

« A la recherche du génie des lieux » : une citation qui résume bien ce que j’ai ressenti en visitant cette bibliothèque

Depuis 2000, après des décennies de « rénovation-buldozer », architectes, élus et aménageurs penchent heureusement de plus en plus pour la transformation et la réaffectation du bâti industriel, même assez banal, pour peu qu’il tienne debout.[] Garder la trace de l’usine ou de l’entrepôt du coin de la rue, c’est d’abord ne pas renier leur histoire, ni oublier ceux qui y ont travaillé. Rénover plutôt que démolir, c’est aussi éviter un gâchis de matériaux et des centaines de camions de gravats. Surtout, travailler ainsi sur l’existant oblige les architectes à dépasser leur égo pour se glisser dans ces vieux murs à la recherche du génie des lieux. Une excellente école d’imagination et d’humilité.

Extrait d’une brève parure dans Télérama n° 3398 du 28 février 2015 : Un bâtiment, combien de vies ? par Luc Le Chatelier au sujet d’une exposition qui a lieu jusqu’au 28 septembre 2015 à la Cité de l’architecture et du patrimoine, Paris 16, citechaillot.fr

Bibliothèque Pavie

La bibliothèque de l’université de Pavie, Italie

Bibliothèque de Pavie : entrée

Bibliothèque de Pavie : entrée

Bien que la chartreuse de Pavie, joyau du gothique tardif italien, soit le but de note séjour dans cette ville proche de la région des lacs italiens, sa visite fut très vite expédiée. Houspillés de l’entrée à la sortie par des moines radicalement anti-visiteurs et livrés à nous-même sans aucune explication, nous n’avons quasiment rien vu de la chartreuse de Pavie ou comment fantasmer pendant des mois sur une architecture religieuse et se retrouver jetés hors du cloître, comme des mécréants en moins de deux !

Heureusement la ville de Pavie est une ville étudiante plutôt agréable.
Son université est l’une des plus anciennes d’Italie. Construite en brique rouge et ocre entre 1361 et 1389, elle regroupe aujourd’hui 12 cours carrées bordées de porches : http://www.unipv.eu/site/en/home.html

 

Université de Pavie

Université de Pavie, Italie

La bibliothèque de l’Université de Pavie, dont la création date de 1763 contient 400 imprimés, 1830 manuscrits, 168 incunables, 3811 périodiques dont 763 sont vivants et 411 000 ouvrages de culture générale dont un sérieux rayon de droit napoléonien !

Elle était ouverte lors de notre passage, l’occasion de faire un peu de bibliotourisme universitaire.

L’accueil du personnel y fut charmant et cette visite nous laissa finalement une impression studieuse et accueillante de la ville de Pavie.

Bibliothèque Pavie

Bibliothèque Pavie

Bibliothèque Pavie

Bibliothèque Pavie

Bibliothèque Pavie

Bibliothèque Pavie

Revue documentaliste italienne

Revue documentaliste italienne, plutôt sexy non ?

Bibliothèque Pavie

La porte secrète…mène aux toilettes