Interview d’Arthur Sauzé

En 2020 j’ai découvert la chaîne Youtube d’Arthur Sauzé. Dans cette interview, j’ai souhaité en savoir plus et recueillir le témoignage de cet acteur majeur de la legaltech

Livres blancs sur la veille

Dans cet article je liste quelques livres blancs sur la veille. Témoignages de veilleurs, conseils méthodologiques.

Avant après la crise sanitaire, ce qui risque de changer dans nos pratiques

Comment nos pratiques documentaires ont-t-elle été impactées par la crise sanitaire ?

PMB, we binaire du 11 juin 2020, portail, refonte

Refaire un portail PMB, webinaire du 11 juin 2020

Rapide compte-rendu du webinaire PMB Transformez votre portail documentaire en outil stratégique, 11 mai 2020.

Passion brocante, se renseigner sur un artiste du passé

Ceux qui me connaissent savent à quel point je suis passionnée de brocantes.

Lors de nos sorties dominicales, nous faisons souvent de belles trouvailles. Parfois nous avons du mal à identifier un objet ou nous aimerions en savoir plus sur un artiste parce qu’il nous touche, nous évoque un souvenir ou un endroit qui nous est cher.

A l’occasion d’une vidéo publiée par le groupe veille de l’ADBS, j’ai eu la chance d’échanger avec Maïtena Horiot-Ortega, Responsable du Centre de documentation et de l’informatisation des collections du Musée Bonnat-Helleu à Bayonne.

Elle a elle-même constaté l’augmentation des demandes documentaires de particuliers souhaitant connaître la valeur de leurs objets pour s’en séparer : 

« il y a un véritable engouement pour les brocantes et vides-greniers, popularisé par des émissions de télévision comme « Un trésor dans votre maison » ou « Affaire conclue ». Certains pensent avoir de véritables chef-d ‘œuvres…et il est parfois délicat de répondre, sans heurter la sensibilité du demandeur. D’autant, qu’il est parfois difficile de trouver un équilibre entre la valeur sentimentale et la valeur du marché. »

Partant de ce constat, nous vous proposons dans cet article de lister quelques pistes de recherches, certaines en accès libre, d’autres en accès réservé ainsi que des idées de démarches auxquelles vous n’auriez pas forcément pensé pour en savoir plus sur un artiste, un objet, pour démarrer une collection, pour valoriser ou expertiser votre collection ou éventuellement pour la revendre.

Rechercher sur internet

Google Lens : application à installer sur son smartphone, technologie de reconnaissance d’image (développée par Google) conçue pour afficher des informations pertinentes relatives aux objets qu’il identifie à l’aide d’une analyse visuelle. Fonctionne aussi sur des objets anciens et renvoie dans ce cas vers des sites d’antiquités, de brocanteurs, d’experts. Peut par exemple permettre d’identifier un objet similaire tout simplement pour savoir à quoi il sert.

Les market places

La première démarche consiste à consulter les sites de revente : eBay, Priceminister, Le Bon Coin. Sur ces sites on peut non seulement chercher mais aussi mettre une veille pour s’informer d’objets mis en vente.

Pour se renseigner sur un artiste 

Benezit Dictionary of Artists : Le « Bénézit », du nom du marchand Emmanuel Bénézit auteur de la première édition en 1911, est le principal dictionnaire biographique d’artistes en français. Il comptabilise environ 170 000 peintres, sculpteurs et graveurs du monde entier, de l’Antiquité à nos jours. Une version en ligne et en anglais est disponible sur Oxford Art Online. Les notices, plus ou moins complètes, contiennent des informations sur l’artiste, ses signatures et monogrammes, des listes d’expositions et de ventes ou encore la localisation d’œuvres dans les musées.

Le lien : https://www.oxfordartonline.com/benezit

Pour les artistes contemporains, je recommande plutôt le Akoun (site : https://www.akoun.com/).

Retronews : Dans le cadre de sa politique de numérisation de la presse, la Bibliothèque nationale de France a créé en 2016, via sa filiale BnF-Partenariats, le service RetroNews. Il  propose un accès libre et gratuit à plus de 400 titres de presse publiés entre 1631 et 1950. Les journaux répertoriés dans cette base sont indexés dans Gallica : si un résultat est remonté par le moteur de recherche de ce dernier, la visualisation du fascicule complet se fait gratuitement sur RetroNews.

Le lien : https://www.retronews.fr/

Connaître sa cote

Interenchères https://www.interencheres.com/ permet de consulter gratuitement les annonces de ventes aux enchères en France et de mettre une veille sur un sujet ou un artiste pour être informé d’une nouvelle vente le concernant. Le prix de mise en vente donne une idée de la cote.

Artprice : le site Artprice.com permet de consulter la cote des artistes et le prix des œuvres d’art pour réaliser des achats ou ventes et déclarer les valeurs d’assurance. En juillet 2019 un nouveau nom est adopté : Artmarket (mais le site est toujours sous le nom de Artprice.com). Je trouve que ce site est très complémentaire d’autres bases comme « Interencheres ». 

Le lien : https://www.artprice.com/

La Gazette Drouot : est une revue hebdomadaire consacrée aux ventes aux enchères publiques françaises et internationales. Le site Internet de la Gazette offre la lecture de 4 articles publiés dans le magazine, en libre accès. Il permet entre autres la consultation des ventes à venir.

Le lien : https://www.gazette-drouot.com/

Se tenir au courant de l’actualité du monde de l’art

La Tribune de l’Art :est un magazine de presse en ligne sur l’actualité de l’histoire de l’art. Si le site Internet dénonce surtout les atteintes au patrimoine, il recense également les nouvelles acquisitions des musées et les œuvres remarquables passées en ventes publiques.

Le lien : https://www.latribunedelart.com/

L’expertise

Les sites et applications d’expertise fleurissent également sur Internet. 

Mais les particuliers peuvent aussi simplement faire appel aux commissaires-priseurs de leur région, qui organisent souvent des journées d’expertise gratuites. Avec le confinement, certaines maisons de vente proposent même l’expertise à distance, c’est le cas notamment de la célèbre maison Tajan : https://www.tajan.com/fr/news/expertise-%C3%A0-distance-comment-faire-estimer-mes-oeuvres. Des historiens de l’art, spécialistes de tel ou tel artiste proposent enfin leurs services pour expertiser des œuvres.

Demander de l’aide à un musée (notamment pour un artiste local)

De même les musées, nationaux ou territoriaux, ont pour mission de renseigner les publics sur les artistes présents dans leurs collections (ou de manière générale sur d’autres artistes, même si la demande est moins fréquente).

Néanmoins, l’expertise privée, comme par exemple la fixation d’une valeur vénale pour une œuvre ou un objet pour un particulier, est illégale dans le secteur public. Les conservateurs, experts de l’État, ne peuvent contribuer à des catalogues de ventes ou de galeries. Plus largement, tout apport scientifique ou intellectuel pouvant valoir expertise commerciale leur est interdit. Sur autorisation du ministre de la Culture, ils ont néanmoins la possibilité de réaliser des expertises, mais uniquement dans le cas d’une procédure judiciaire.

Quelques conseils de lecture par Maïtena

– pour identifier des objets en céramique (la spécialité de Maïtena), voici la bible des collectionneurs, toujours actuelle (malgré son âge car je crois que la première édition date de 1969) : Henri Curtil, Marques et signatures de la céramique française, Massin, réédité en 2002;

– la revue mensuelle Antiquités Brocante propose des dossiers thématiques, des conseils pratiques pour acheter ; elle n’est pas très chère et j’ai beaucoup aimé le livre de l’ancienne directrice de publication, Carine Albertus, Chiner collectionner (cet ouvrage commence un peu à dater (2008) et malheureusement les estimations ne sont plus à jour) ;

– la Gazette Drouot présente sur le net a aussi sa propre revue, très complète

https://www.gazette-drouot.com/

Au sujet des émissions de télévision, certains surfent sur la vague de leur succès, notamment Emmanuel Layan, le commissaire-priseur de l’émission « Un trésor dans votre maison » avec Le Guide du chineur paru chez Chêne en 2014. Je ne l’ai en revanche pas lu.

Le retour d’expérience 

J’ai demandé à Maïtena de me renseigner sur un artiste peintre du début du XXème siècle qui a peint l’église de notre village. Je voulais en savoir plus, notamment sur son lieu de résidence, dans l’espoir de trouver d’autres représentations de notre région et d’agrandir notre petite collection riche seulement de deux œuvres : une scène de village et une peinture animalière.

Après avoir fait quelques recherches rapides sur internet, je pensais que notre artiste s’appelait Augustin et j’espérais qu’il serait de la région parisienne.

La réponse de Maïtena 
(avec quelques pistes brouillées pour conserver le mystère)

« Quant à l’artiste qui vous occupe, je ne trouve pas beaucoup d’éléments (hormis sur les sites que vous citez). Le dictionnaire Benezit indique que ce peintre, actif au XXe siècle, a exposé au Salon des Indépendants à partir de 1925. Mais…j’ai trouvé une piste grâce à certains indices que vous m’avez donnés (en particulier la peinture animalière) ! Pour la peinture d’animaux, j’ai trouvé la mention du peintre sur Retronews. Il aurait ainsi été l’élève de Jean-Paul Laurens (1838-1921). Si tel est le cas, il faudrait consulter les archives de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris et celles de l’Académie Julian, comme les registres d’élèves, conservées aux Archives nationales. 

Les articles trouvés me font penser que ce peintre est originaire de Saône-et-Loire. Vous pourriez suivre cette piste en envoyant une demande de renseignements aux archives du département.

J’ai l’impression que ce peintre animalier a pour prénom Joseph… Il y aurait donc deux peintres, un Augustin peintre de genre et un Joseph, peintre animalier, référencé aussi sur différents sites de ventes. Il y a peut-être un lien de parenté à chercher. »

Nous voilà donc en présence d’un duo d’artistes, sans doute de la même famille; l’artiste qui nous intéresse serait sans doute originaire de Saône et Loire avec on imagine une connaissance proche dans les Yvelines pour y avoir séjourné au moins le temps de peindre l’église de notre village en 1952 et peut-être on l’espère d’autres scènes locales.

Notre petit travail d’enquête a bien progressé (merci Maïtena) et il nous reste des pistes à explorer.

Nous espérons que cet article sera aussi utile pour vos propres recherches.

Un grand merci à Maïtena pour l’identification des sources, le sourcing par un expert, il n’y a rien de tel !

Vous pouvez faire beaucoup de recherches par vous-même en utilisant les outils en accès libre ; pour les outils en accès réservé, il est bon de savoir qu’ils existent pour pouvoir en parler aux experts que vous contacterez.

A noter : je ne suis pas expert mais documentaliste juridique, vous pouvez librement utiliser toutes les informations données dans cet article pour vos propres recherches. Je ne conduirai aucune recherche pour le compte d’autrui.

Interview d’Arnaud Dumourier

Portrait Arnaud Dumourier

Un tweet du 18 mai 2020 a attiré mon attention. Dans ce tweet, Arnaud Dumourier, Directeur de la rédaction Le Monde du Droit et journaliste juridique, célébrait ses 10 ans chez LegalNews.

A celui qui a interviewé des centaines de personnalités du monde du droit, j’ai souhaité retourner le micro.

Quel est votre parcours ?

J’exerce dans le monde du droit depuis 20 ans. J’ai un parcours assez atypique mais le fil conducteur de ma carrière est l’information juridique.
J’ai débuté comme documentaliste juridique dans des cabinets d’avocats d’affaires internationaux et déjà à cette époque je m’intéressais à la création de sites web juridiques.
J’ai donc fait partie des premiers blogueurs juridiques. J’ai notamment créé en 2002 JuridicOnline, le portail du droit en ligne et JuriBlogs, un répertoire de blogs juridiques en 2005. Ces expériences ont été pour moi un véritable virage, le point de départ de ma nouvelle carrière : entre 2004 et 2010, j’ai eu la charge de constituer des bases de données juridiques, d’abord pour une start-up dans le domaine des marchés publics, puis pour un éditeur juridique. J’ai toujours aimé l’information, le contenu. J’ai toujours voulu être journaliste. En tant que passionné de sport – notamment de football – plus jeune, je voulais devenir journaliste sportif, mais je m’épanouis pleinement en tant que journaliste juridique !
Et un jour en 2010 j’ai rencontré la direction de LegalNews (éditeur de LegalNews.fr et du Monde du Droit notamment) qui m’a proposée de prendre la tête de la rédaction.
Naturellement, j’ai accepté ce nouveau défi. Et aujourd’hui, ça donne le vertige, ça fait 10 ans…

La crise sanitaire a-t-elle été un accélérateur de changement ?
Quel sera son impact sur votre activité ?

Nous avons réactivé notre groupe WhatsApp de la rédaction qui avait été créé lors des dernières grèves liées à la réforme des retraites. Dès mon arrivée chez LegalNews, j’avais initié un Wiki pour favoriser la diffusion d’informations dans notre rédaction. Il nous sert beaucoup dans cette période où nous travaillons encore majoritairement en télétravail. On y partage notamment notre planning éditorial ainsi que nos deadlines. Etant donné que notre activité est uniquement sur le web, notre seule « contrainte » était la gestion des équipes.
Avec ces outils, nous avons donc pu continuer notre activité sereinement.
Par ailleurs, nous nous sommes rapidement posé la question de savoir comment nous pouvions être utiles à nos lecteurs durant la période de confinement. Nous avons donc développé un format de podcasts sur les grands enjeux des entreprises et l’actualité «chaude ».
Toute la France confinée, avec un tel niveau de gravité dans la crise sanitaire, qui a vécu cela ? Pour le journaliste que je suis, c’est inédit. Nous constatons une augmentation de 30% de notre fréquentation sur nos sites internet car les conséquences juridiques et financières sont très importantes dans tous les domaines. Sur Linkedin : + 56 % de croissance. Nous venons de passer la barre des 22.000 abonnés. Est-ce que cela durera ?
Difficile à savoir mais je ferai tout pour que cela dure !
En tout état de cause, même si la crise sanitaire a renforcé le travail collaboratif et a permis que nous expérimentions le podcast, je pense que le rôle du journaliste juridique restera identique à savoir sélectionner l’information juridique pertinente, la commenter et essayer de la rendre intelligible.

Un rappel sur Legalnews et sur Le Monde du Droit ?

LegalNews.fr est un portail de veille juridique à destination des avocats et des juristes. On peut y retrouver l’actualité juridique et jurisprudentielle dans les principaux domaines du droit.

Le Monde du Droit est en revanche un magazine d’informations juridiques qui propose des décryptages, des interviews, des commentaires de l’actualité, ainsi que les nominations et les deals. Le Monde du Droit compte 180.000 visiteurs uniques par mois, 80.000 professionnels abonnés à sa newsletter et plus de 45.000 followers sur les réseaux sociaux.

La chaîne TV du Monde du Droit se fait l’écho des débats qui animent la profession et interroge tout au long de l’année ses principaux acteurs : institutionnels, dirigeants de sociétés, directeurs juridiques, avocats et experts reconnus… Fort d’une communauté fidèle et active, Le Monde du Droit organise également des événements professionnels ( Palmarès du Droit , Rencontres Business …) qui mettent en avant les talents et les initiatives du monde juridique.

En 10 ans, qu’est ce qui a changé en terme
– de contenu, d’information
– de technologies de veille, de mise à disposition de l’information
– de rapport aux autres, de communication

En ce qui concerne les contenus, j’observe que tous les acteurs font désormais des contenus gratuits. Il y a 10 ans, tous les contenus étaient quasiment tous exclusivement disponibles sur abonnement !
Par ailleurs, de nouvelles formes de contenus se sont développées comme les vidéos, les podcasts ou encore les infographies.
S’agissant des technologies de veille et de mises à disposition de l’information, il me semble que les réseaux sociaux – et particulièrement Twitter – ont bouleversé le rapport à l’information. L’information nous parvient presque instantanément. Et par flux… C’est ce qu’on appelle communément l’infobésité. Il faut donc arriver à digérer toutes ces informations. Il faut donc être davantage vigilant dans la sélection et le traitement de l’information juridique. C’est le défi quotidien du journaliste juridique que je suis.

Votre secret pour bien vieillir ?

J’essaie sans cesse de me renouveler, de trouver de nouvelles façons de faire évoluer nos publications. Par exemple, il m’a semblé important de développer la vidéo comme le faisaient certains médias dans d’autres secteurs. C’est ainsi que depuis plusieurs années, j’ai la particularité de réaliser des interviews et reportages avec mon smartphone. Ce format est apprécié de nos visiteurs. J’ai d’ailleurs était récompensé d’une caméra d’or lors de la dernière édition des Plumes et Caméras de l’Economie et du Droit pour un reportage sur le Code européen des affaires.

En outre, je suis impliqué dans différentes associations professionnelles (Cercle des Journalistes Juridiques, Open Law ), ce qui me permet de suivre avec attention l’évolution du marché du droit et de réfléchir à l’avenir de la profession.
Je dispense également des formations sur la veille juridique, l’écriture web ou la réalisation de vidéos sur smartphone pour les professionnels du droit avec le collectif Ateliers by design et suis chargé d’enseignements sur la veille juridique et le traitement l’information juridique à Paris 1 ( DU Droit et Informatique ) et Paris 2 ( Master 2 Communication juridique, sociologie du droit et de la justice ). Ce contact avec les étudiants est extrêmement enrichissant.
S’il faut se renouveler, cela ne signifie pas tout remettre en question, mais il faut se demander si ce que l’on publie correspond toujours aux attentes de nos lecteurs.
Pour ce faire, je consulte régulièrement nos statistiques web. Je suis également attentif au retour de nos lecteurs lorsqu’ils contactent notre rédaction. Je regarde de près aussi l’évolution du marché du droit qui s’est renouvelé avec l’apparition des legaltech. Les professionnels du droit effectuent leur transformation numérique et exigent une grande réactivité de notre part.
Enfin, si une publication porte beaucoup l’empreinte de son rédacteur en chef, on ne peut pas être seul pour vivre des publications comme LegalNews et Le Monde du Droit. J’ai la chance de pouvoir compter sur mon équipe pour m’aider dans mes réflexions et contribuer à la réussite de nos projets.

Un (ou plusieurs) évènement(s) marquant(s) de ces 10 dernières années ?

L’avènement des legaltech. Cela profondément bouleversé le marché du droit. Cela a accéléré la transformation numérique des professionnels du droit même si pour le moment ce n’est pas la grande révolution annoncée.

Une vision pour les 10 années à venir ? Des projets ? Des évolutions ? Des innovations à suivre de près ?

La consolidation dans le marché des legaltech va se poursuivre.
D’ailleurs, la crise sanitaire pourrait très bien accélérer les choses.
A suivre…

Côté innovation, je suis avec beaucoup d’intérêt le développement des solutions de justice prédictive. Cela pourra être un formidable outil d’aide à la décision pour les professionnels du droit à condition d’avoir des statistiques fiables c’est-à-dire des bases de données de jurisprudence avec suffisamment de décisions. Par conséquent, la réussite de la justice prédictive est liée, en partie, à la réussite de l’open data des décisions de justice.
Evidemment, il faut aussi y associer une intelligence artificielle performante.
S’agissant de nos projets, nous travaillons sur une refonte de LegalNews qui devrait sortir avant l’été.
En ce qui concerne Le Monde du Droit, nous venons de moderniser notre studio TV avec la récente acquisition de Décideurs TV . Ce rachat nous donne des moyens techniques dont nous ne disposions pas précédemment pour réaliser de nouveaux programmes, couvrir des événements et retransmettre en direct.
Nous innovons constamment dans nos activités, c’est quelque chose de fondamental pour moi. C’est motivant d’avoir des projets à porter.

Des conseils pour les lecteurs de Sérendipidoc qui comme vous sont souvent multi-casquettes ?

Restez vous-mêmes. Quoi que vous fassiez prenez du plaisir !
Ne pas hésiter à essayer de nouvelles choses, à se former.
L’avenir appartiendra à ceux qui ont plusieurs cordes à leur arc. J’en suis convaincu.

Des ressources autour du métier de journaliste juridique pour ceux qui voudraient faire ce métier ?

Je vous propose de consulter le site du Cercle des journalistes juridiques, association qui regroupe des journalistes juridiques, afin de mieux connaître notre métier. Et si vous êtes journaliste, je vous invite à y adhérer.

Merci Arnaud  pour ce retour sur vos 10 ans d’activité. Votre parcours est très inspirant dans une période où justement les lecteurs de ce blog peuvent chercher l’inspiration pour se renouveler.

Legal design, 6/05/20, le programme

Formation Legal Design organisée par l’Incubateur du Barreau de Paris, 6 mai 2020

Legal design, 6/05/20, le programme

Le 6 mai 2020, j’ai pu participer en direct à une formation donnée par l’incubateur du Barreau de Paris sur le legal design :

Quelle méthode pour réussir à adopter simplement les techniques du Legal Design ?

Une formation organisée pendant le confinement avec un lien avec la crise sanitaire mais pas que…

« Au delà de la crise, pourquoi le légal design constituera une opportunité pour améliorer l’expérience utilisateur et la relation client ? »

J’ai apprécié cette formation et je vous encourage à la regarder en Replay si le sujet vous intéresse. Voici les raisons de mon enthousiasme.

Les intervenants, Caroline Laverdet et Alexandra Sabbe Ferri, ont l’état d’esprit des pionniers du web, à savoir une volonté de partager et de mettre à disposition de tous leur expérience du legal design pour que tout à chacun puisse se faire une idée de la matière, se l’approprier et rejoindre la communauté. Elles n’ont pas peur de partager leur savoir, elles n’ont pas peur de la concurrence (elles l’encouragent même). Grâce à leur confiance et à leur expérience, elles se positionnent comme de véritables expertes de la matière.

La formation accorde une large place aux nombreux exemples concrets mis en œuvre par les deux intervenantes, comme par exemple :

  • un processus contractuel pour limiter les impayés en support A3 façon jeu de l’oie, apprécié, mieux compris et surtout conservé par les collaborateurs du client pour référence,Legal design, 6/05/20, exemple C. Laverdet
  • des infographies sur les ordonnances spéciales covid-19 pour essayer de donner envie de lire des textes juridiques rébarbatifs, facilement partageables sur les réseaux sociaux et générant beaucoup de réactions positives, https://www.sagan-avocats.fr/vos-droits/coronavirus.htm
  • des CGV rendues plus claires afin d’éviter toute éventuelle contestation ultérieure, forme plus engageante, plus intelligible, plus effective,
  • un accord d’intéressement où tous les titres sont des questions ; du fait de son langage juridique clair, le salarié se sent concerné et mettra tout en œuvre pour atteindre l’objectif fixé.Legal design, 6/05/20, exemple A. Sabbe Ferri

https://www.sagan-avocats.fr/vos-droits/prime-macron-2020.htm

Le legal design n’est pas simplement vu comme une possibilité de présenter un livrable de droit de manière plus attractive mais aussi comme un véritable mode de pensée qui rejaillit sur la totalité de l’activité du cabinet.

Sa pratique permet une communication plus efficace et moderne. Tous les canaux de communication en profitent : le site internet du cabinet, les supports de communication, les réseaux sociaux et même les locaux du cabinet (façon boutique de droit). Evidemment il faut « oser se décoincer » mais le résultat est à la hauteur des attentes.

Les infographies se partagent facilement sur les réseaux sociaux et suscitent de nombreux retours positifs notamment auprès des clients RH ou chefs d’entreprise via LinkedIn ; postées sur un site internet elles permettent un référencement naturel exceptionnel (un des secrets d’un bon référencement étant la qualité du contenu du site).

Elles revendiquent toutes les deux un même état d’esprit d’innovation à « moindre coût ».

Les outils utilisés sont des outils grand public :

  • Google Form (pour la collecte de données afin de rassembler l’information à cartographier),
  • Miro (outil de brainstorming avec des post-it et de création de mind-maps, licence pro autour de $14/mois), https://miro.com/
  • Word, Powerpoint,
  • Canva (outil pour réaliser des infographies, licence pro autour de $14/mois) https://www.canva.com/

Le résultat est un outil de croissance assez bluffant avec des juristes qui se définissent toutes les deux comme étant à la fois juristes et designers sans pour autant avoir un background artistique ou technologique (même si elles sont modestes et clairement hors du lot en terme de créativité, d’innovation et d’expertise technologique).

Derrière tout cela on sent clairement beaucoup de temps investi par passion avec au final un fort retour sur investissement qui semble rejaillir bien au-delà de la sphère professionnelle.

J’ai ressenti pour ma part un très fort équilibre entre le droit, l’innovation, la technologie et la créativité et je pense que l’engouement qu’a suscité cette formation montre que les participants souhaitaient eux aussi faire évoluer leur pratique du droit. La période de la crise sanitaire accentue sans doute une volonté de changement vers plus de créativité.

La conclusion

la révolution juridique ne sera pas technologique, elle sera créative

il faut oser faire de nouvelle choses, créer des produits et des services que les gens veulent et aiment utiliser.

Le support de cette formation est disponible sur le site de l’Ordre :

http://avocatparis.org/ma-formation/travaux-des-commissions/quelle-methode-pour-reussir-adopter-simplement-les-techniques

Remerciements

Au service de formation de l’Ordre des avocats, aux intervenants et aux organisateurs, à l’Incubateur du Barreau de Paris. C’était de loin la meilleure conférence virtuelle de tout mon confinement et même si le sujet m’intéresse depuis longtemps j’ai appris beaucoup de choses.

Legal design, 6/05/20, les animateurs de la formation

Les sources

Caroline Laverdet, avocat https://www.laverdet-avocat.com/

We love legal design https://www.welovelegaldesign.com/

Alexandra Sabbe Ferri, avocat https://www.sagan-avocats.fr/

Calculer les indemnités de rupture du contrat de travail https://mesindemnites.com/

Legal creatives https://www.legalcreatives.com/ : a Movement of Legal Creators and Innovators led by Tessa Manuello

Think Led d’Open Law, une des branches d’Open Law : https://openlaw.fr/travaux/cycles/think-led-legal-design

Margaret Hagan, la papesse US du legal design : http://www.margarethagan.com/ et son livre librement accessible sur internet https://www.lawbydesign.co/ (la bible !)

Sur le langage clair en droit, sources citées dans le support que je me permets d’activer ici (mon input de documentaliste)

Le langage clair en droit : pour une profession plus humaine, efficace, crédible et prospère ! par Stéphanie Roy in Cahier de Droit Volume 54, Numéro 4, Décembre 2013, p. 975–1007
Article téléchargeable gratuitement ici :

https://www.erudit.org/fr/revues/cd1/2013-v54-n4-cd01015/1020657ar/

Dire le droit et être compris. – Comment rendre le langage judiciaire plus accessible par l’Association Syndicale des Magistrats (belges), Editeur : Anthemis, 2e édition, Parution : 02/2018, ISBN : 978-2-8072-0336-5. Ouvrage payant (39 euros), ouvrage belge.

https://www.lgdj.fr/dire-le-droit-et-etre-compris-9782807203365.html

Une chronique de cet ouvrage à lire ici : https://www.justice-en-ligne.be/Nous-avons-lu-Dire-le-droit-et

Le langage clair, un outil indispensable à l’avocat, Barreau du Québec

Ouvrage téléchargeable gratuitement ici : http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs2006344

Voir aussi

Avocats, comment adopter les techniques du legal design ? Le barreau de Paris fait le point par Bérangère Margaritelli, le 13/06/2020

https://www.jss.fr/Avocats_comment_adopter_les_techniques_du_legal_design__Le_barreau_de_Paris_fait_le_point-2092.awp

Divertir ses lecteurs en période de confinement

Parce qu’il n’y a pas que le droit dans la vie !

Dans le magazine LJA reçu le 29 avril 2020,

J’ai vu : « Chez Herbert Smith Freehills, la responsable du centre de documentation envoie à l’ensemble du cabinet un e-mail en fin de semaine sur « les propositions de distractions pour se changer les idées » avec notamment une sélection de livres à lire ou de recettes publiés dans la presse. »

J’ai donc posé quelques questions à Caroline de Rougié, Knowledge and Research Manager chez Herbert Smith Freehills Paris LLP.

Les jeux anciens, ceux d'avant le numérique

Les jeux anciens

Comment vous est venu l’idée de la newsletter « Propositions de distractions pour se changer les idées pendant le confinement » ?

L’idée de faire cette newsletter m’est venue en faisant les panoramas de presse.

Comme je lis environ 7 journaux, quotidiennement, je me suis dit que faire un petit récapitulatif des trucs et astuces pour vivre « mieux » le confinement serait une idée.

J’ai opté pour un rythme hebdomadaire avec une diffusion en fin de semaine, car cela me permet d’ajouter les informations au fur et à mesure de mes lectures, de ne pas « plomber » les boîtes emails et marquer le début du week-end.

Comment se présente votre newsletter ?

La newsletter se présente de façon très simple. Tout est dans le corps du mail, avec des liens vers les ressources citées.

Il y a des idées de visites virtuelles, de cours de danse, de cours de sports en ligne, des idées pour rendre service, des idées de jeux en ligne ou pas, des suggestions de lecture, des recettes de cuisine…

Bref, des suggestions diverses et variées à vivre seul ou en groupe !

Etes-vous seule aux manettes ou est-ce un projet collaboratif ?

Je suis totalement seule pour réaliser cette newsletter, même si je propose à chacun de me faire part de suggestions.

Cela est arrivé une fois. Une secrétaire qui a donné une adresse d’atelier en ligne pour prendre des cours de dessins et/ou de sculpture.

Quels ont été les retours ?

Quand j’ai envoyé la première suggestion, je ne savais pas du tout comment cela allait être perçu.

Je me suis dit : « au pire, on me demande d’arrêter et j’arrête et si on ne me dit rien, je continue ».

A ma grande surprise, les réactions ont été très positives et issues de personnes très différentes !

Je suis donc repartie en seconde semaine et ainsi de suite, sauf pendant mes vacances.

Le prochain message est donc pour jeudi prochain (vendredi étant férié).

Pensez-vous poursuivre ce produit une fois que la crise sanitaire sera terminée ?

Je ne sais pas du tout, tout va dépendre de comment va se passer le déconfinement !


Merci et bravo Caroline pour cette initiative !

Lire etc…

Je me tâte pour ma part. J’essaye parfois d’élargir l’univers droit/affaires dans une rubrique Divers en fin de newsletter mais j’y vais avec beaucoup de prudence !
Et vous qu’en pensez-vous ?
Avez-vous innové pour une newsletter loisirs pendant le confinement ou participé à sa rédaction ?
Vous pouvez m’envoyer vos initiatives inspirantes via les commentaires.
Si l’exercice devait perdurer après la crise sanitaire, cela pourrait modifier la perception de nos services.

Bon confinement, déconfinement, enfin bonne continuation !

Illustrations : illustrations personnelles de quelques loisirs de mon confinement.

De l’importance du métier de documentaliste en période de crise sanitaire

Les documentalistes ont des atouts à faire valoir en période de crise sanitaire.

J’ai cherché (rapidement) pour Stéphane Lefer (rédacteur de la newsletter BibBipNews) une source sur l’importance du métier de documentaliste en période de crise sanitaire et je n’ai pas trouvé. Du coup je me suis dit qu’il fallait que j’écrive quelque chose moi-même, un peu pour moi comme un « feel good article », un peu pour la nouvelle génération de documentalistes et un peu aussi pour ceux qui nous embauchent. Mon point de vue est celui d’une documentaliste juridique mais je vais essayer d’élargir à d’autres secteurs. Je vous invite à compléter l’article par vos commentaires si vous estimez que j’ai oublié un point important.

Lutter contre l’infobésité

On le sait depuis longtemps,

trop d’info tue l’info

cette période de crise sanitaire renforce la sensation du trop plein d’information à trier : la bonne information à la bonne personne au bon moment, c’est plus que jamais notre mission.

Lutter contre les fake-news par le recoupement des sources

Dans le secteur juridique avec un public très éduqué nous n’avons pas à gérer ce genre de problème mais on peut imaginer que c’est une priorité dans d’autres secteurs.

Faire de la veille

Plus que jamais la veille (juridique, économique, concurrentielle, métier) est importante pour éclairer nos utilisateurs, les aider à interpréter les mesures foisonnantes prises par le Gouvernement et leur fournir de la matière pour anticiper les questions de leurs clients. La recherche de documents exclusifs (projets d’ordonnances, commentaires exclusifs, lettres confidentielles) a aussi mobilisé beaucoup de veilleurs juridiques.

J’imagine à quel point cette veille est cruciale en ce moment dans le milieu médical, dans le milieu pharmaceutique et dans le milieu de l’industrie de matériel médical ainsi que dans tous les secteurs de l’économie mis à mal par la crise économique.

Aider à la recherche dans une période où avoir une belle bibliothèque papier n’est plus un atout

La richesse d’une bibliothèque juridique tenait auparavant dans un fonds documentaire papier varié, mis à jour, ordonné, avec beaucoup d’antériorité. Avec l’arrivée des bases de données (et parfois aussi à la faveur de déménagements), cette position a évolué pour laisser plus de place au numérique même si le papier restait souvent une source confortable fort appréciée des utilisateurs. Avec le confinement, le télétravail et la fermeture des bibliothèques juridiques privées ou publiques, certaines sources, disponibles uniquement en papier ne sont plus accessibles.
Le/la documentaliste devient l’arbitre de ce qui est possible et de ce qu’il n’est plus possible de trouver pour cause de confinement avec parfois une certaine ingéniosité pour contourner le problème mais à l’impossible nul n’est tenu !
Pour se rassurer, on pourra aussi souligner que dans la recherche d’information, même une réponse négative est une réponse.

Valoriser les sources numériques

Pendant du point ci-dessus, le/la documentaliste doit valoriser au maximum les sources numériques disponibles en s’assurant de leur bon fonctionnement, en formant les utilisateurs à distance, en négociant au besoin avec les éditeurs afin d’étudier l’élargissement temporaire des abonnements et en valorisant des contenus parfois ignorés.

Dans le milieu juridique, l’accès gratuit à l’information a été grandement facilité par de nombreux acteurs, une politique gagnant-gagnant où l’éditeur offre du contenu et où le juriste initialement peu équipé, peut tester gratuitement presque toutes les plateformes.

Dans le pire des cas, il restera de ces initiatives, une image de marque positive car l’éditeur s’est montré solidaire et proactif (ce qui est important de nos jours). Dans le meilleur des cas, on peut en tout cas l’espérer pour les éditeurs, mais cela dépendra beaucoup de la reprise, l’utilisateur ressentira une sorte « d’addiction » qui se concrétisera par de nouveaux abonnements une fois la crise passée.

Dans nos échanges avec les éditeurs, on mesure aussi l’importance des réseaux et notamment l’importance de l’association Juriconnexion qui dès le début du confinement a partagé sur sa liste de distribution les ressources gratuites mises à dispositions par les différents éditeurs.
Voir notamment le wiki de l’association https://droit.org/wiki-juriconnexion/index.php/Accueil relancé pour l’occasion.

Exploiter ses caractéristiques professionnelles

Je reprends ici les termes d’un article anglais qui listait certaines caractéristiques professionnelles des documentalistes comme la capacité d’adaptation, le goût pour l’innovation et les nouvelles technologies de l’information, la curiosité et l’anticipation. Ces caractéristique s’avèrent particulièrement utiles en temps de crise sanitaire, à nous de les exploiter !

https://www.lexblog.com/2020/03/25/covid-19-why-librarians-are-amazing-in-times-of-crisis/

Jouer un rôle actif dans la communication interne ou externe

Ce goût pour les nouvelles technologies amène aussi les documentalistes à prendre en charge une partie de la communication interne (intranet) ou externe (site internet, blog, hub dédié au covid-19) dans la mise en ligne quotidienne d’information. Lorsqu’il n’y a pas de Service Communication se sont souvent les documentalistes qui sont aux commandes pour ce genre de tâche sachant que les Services Informatiques sont en général peu friands de ce qui touche au contenu web et qu’ils ont bien d’autres chats à fouetter avec la gestion du réseau, sa sécurité et le bon fonctionnement du télétravail.

Il en va de même pour la communication sur les réseaux sociaux lorsque cela s’applique à la structure (page Facebook, page LinkedIn, compte Twitter).

Notes

Merci à Stéphane Lefer pour l’inspiration et pour avoir souligné l’importance de notre métier dans sa newsletter du 10 avril 2020, https://www.bipbipnews.com/

En savoir +

Article complémentaire : Veille juridique, sur la brèche avant pendant et après, propos recueillis par Jean Gasnault pour le Monde du Droit, 11 mai 2020.

Illustrations : photos personnelles prises pendant les sorties sportives autorisées du confinement

 

Visite du Palais de justice avec Etienne Madranges

A la rentrée 2019, j’ai eu l’occasion, lors d’une manifestation LexisNexis de visiter l’ancien le Palais de Justice.

Cette visite, ou plutôt, cette mini conférence dans une salle d’audience, se clôturait par la remise de l’ouvrage dédicacé du conférencier, à savoir Etienne Madranges.

J’ai retrouvé cet ouvrage lors d’un rangement pendant la période du confinement.

Empreinte d’histoire, 50 chroniques historiques, judiciaires, drôles et tragiques par Etienne Madranges, LexisNexis, 2018

https://boutique.lexisnexis.fr/105-beaux-livres/8263-empreintes-d-histoire

L’idée n’est pas de vous en parler ici, je n’ai picoré que quelques chroniques ; l’ouvrage se prête d’ailleurs parfaitement à la lecture aléatoire. Il est très attractif, aéré, fort bien illustré (par l’auteur), d’un style à la fois concis et érudit. Une belle idée de cadeau à faire ou à se faire.

Le souvenir que je garde de cette manifestation c’est l’auteur : personnage  savant et captivant, le genre de personne avec qui on pourrait facilement se perdre pendant une journée dans le palais de justice sans s’ennuyer.

Un homme multi-casquettes : ancien magistrat, enseignant, historien du patrimoine judiciaire, photographe amateur éclairé, avocat au barreau de Versailles ne sont que quelques-unes de ses fonctions.

Sur son site internet très bien fait, il présente ses différentes publications : http://www.etiennemadranges.fr/

Dans cet ouvrage, on trouve plusieurs chroniques sur l’Ancien Palais de Justice.

Monument dédié à Berryer, chapitre 47 du livre, la tortue au coeur du Palais de justice

Voilà qui me donne des envies de sorties pour l’après-confinement :

Une visite de l’ancien Palais de justice de Paris

Avec un peu plus de temps pour déambuler dans le Palais.

Je souhaitais juste pour ma part parler d’un guide que j’ai connu il y a très longtemps, alors que j’habitais sur Paris et avec qui j’ai fait de nombreuses visites, toutes d’une qualité exceptionnelle.
Ce guide, Claude Marti, a un site internet bien à jour ; il propose une visite guidée du Palais de justice, elle n’est pas programmée pour l’instant mais on peut imaginer que cela soit encore possible :

https://visite-guidee-paris.fr/visites/palais-de-justice/

Plusieurs guides assurent ces prestations ; si vous avez déjà testé un guide, vous pouvez nous en faire part via les commentaires de l’article.

Une visite du Nouveau Palais de justice de Paris

Là aussi il y a des guides qui organisent des visites pour le nouveau Palais de justice du quartier des Batignolles.

Une nuit ou juste un cocktail dans un ancien Palais de justice transformé en hôtel

Une expérience que j’ai pu vivre à Nantes il y a quelques années, un fabuleux moment dans un endroit chargé d’histoire, un peu pompeux certes mais très original.

https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%B4tel_Radisson_Blu_(Nantes)

https://www.radissonhotels.com/fr-fr/hotels/radisson-blu-nantes

Une expérience identique (reconversion d’un ancien palais de justice en hôtel) est prévue pour Caen avec un projet qui date de septembre 2019 et une livraison programmée pour 2023.

Ci-dessous un mini reportage de 3 minutes sur l’ancien Palais de justice avec quelques anecdotes que je partage pour un seul plan séquence, simple fruit du hasard mais tellement symbolique,

Rien ne se créer, rien ne se perd, tout se transfère

d’après Antoine Lavoisier, slogan de la société i2T Transfert, spécialiste du déménagement de bureau, dont le camion traverse l’image signifiant le déménagement de l’ancien Palais vers le nouveau (quel fabuleux timing !).

Il faudra bien du temps avant que le nouveau Palais de justice livre ses anecdotes, en attendant, en cette période de confinement, on peut toujours faire des voyages historiques et immobiles avec les livres de Monsieur Madranges.