Les blogs juridiques et la dématérialisation de la doctrine, actes de la journée d'étude organisée par le Centre de Théorie et Analyse du Droit le 16 juin 2014, sous la direction d'Anne-Sophie Chambost, chez LGDJ (collection Contextes).

Les blogs juridiques et la dématérialisation de la doctrine

Les blogs juridiques et la dématérialisation de la doctrine, actes de la journée d'étude organisée par le Centre de Théorie et Analyse du Droit le 16 juin 2014, sous la direction d'Anne-Sophie Chambost, chez LGDJ (collection Contextes).Les blogs juridiques et la dématérialisation de la doctrine, actes de la journée d’étude organisée par le Centre de Théorie et Analyse du Droit le 16 juin 2014, sous la direction d’Anne-Sophie Chambost, chez LGDJ (collection Contextes), 2015. ISBN 978-2-275-04573-3

Pour acheter l’ouvrage : http://www.lgdj.fr/les-blogs-juridiques-9782275045733.html

Je vous laisse le soin de savourer le résumé de l’éditeur, avides que vous êtes d’en savoir plus sur cet ouvrage !

Résumé fourni par l’éditeur :

Par le rapport spécifique que le droit entretient avec l’écrit, le juriste ressemble parfois à un documentaliste juridique, avide des documents qui nourriront son raisonnement. Davantage sans doute que les autres sciences, le droit nourrit (et se nourrit) en effet une relation étroite au texte, et une importante production d’écrits est à la base de la science juridique (lois, normes, décisions de justice, œuvres de la doctrine…). Or si la littérature scientifique se penche volontiers sur la documentation juridique en général (voir les recherches récentes menées sur les genres doctrinaux, les manuels de droit ou les revues juridiques), elle n’abonde encore que peu au sujet de la documentation juridique électronique : la doctrine commence ainsi à peine à se pencher sur la thématique spécifique de sa dématérialisation.
Si la doctrine reste généralement définie comme une publication éditoriale, il convient sans doute de prolonger la question des supports de la doctrine, laissée en suspens en 2004 par Philippe Jestaz et Christophe Jamin (La doctrine, Dalloz) ; ces auteurs négligeaient en effet la distinction du papier et du numérique, au motif que ce dernier n’avait apparemment pas modifié les genres doctrinaux. Dans un contexte de développement de la numérisation de la documentation juridique, et face à la dématérialisation de la doctrine, l’audience toujours plus forte de certains blogs et la façon dont les institutions judiciaires se sont désormais dotées de sites web, n’oblige-t-elle pas à reconsidérer cette affirmation ? Type spécifique de site web ou composante d’un site plus général, le blog est en effet utilisé à fin de publication d’informations régulières, sous forme d’articles ou de billets généralement succincts, et rendant compte d’une actualité autour d’un sujet ou d’une profession donnés. Face à la prolifération des blogs juridiques, dont l’audience ne semble pas devoir se démentir, l’ambition de ce nouvel ouvrage de la collection Contextes. Culture du droit est de prendre la mesure du rôle que ces supports numériques jouent dans les évolutions actuelles de la doctrine, et de suivre l’évolution de l’écriture du droit à travers le développement de la dématérialisation de la doctrine.

Sous la direction d’Anne-Sophie Chambost, avec les contributions de Pierre-Nicolas Barenot, Hannah Birkenkötter, Hervé Croze, Gilles Devers, Yann-Arzel Durelle-Marc, Gilles J. Guglielmi, Edith Guilhermont, Geneviève Koubi, Roseline Letteron, Jean-Paul Moiraud, Vincent Ramette, Caroline Regad- Albertin, Nicolas Rousseau, Serge Slama, Maximilian Steinbeis et Marie-Andrée Weiss.

Pour consulter le sommaire détaillé et pour visualiser à l’écran l’avant-propos d’Anne-Sophie Chambost qui constitue une synthèse de l’ouvrage :

http://www.unjf.fr/recherche/nomodos/116-parution/8312-a-s-chambost-dir-les-blogs-juridiques-et-la-dematerialisation-de-la-doctrine-lgdj-2015

Mes impressions :

Ce n’est pas un ouvrage qui étudie le blog juridique sous ses aspects marketing et communication mais le professionnel qui envisage de devenir blogueur juridique pourra y trouver de nombreux arguments.

Sont abordés :

  • La place du droit et du juriste dans l’espace public médiatique

« Celui-ci (le blog) permet en effet de se faire une place dans un espace public médiatique dont le juriste n’apparaît pourtant plus forcément comme une figure incontournable ; en rendant sa matière moins aride, le juriste blogueur tient sans doute un moyen de reconquérir l’espace public…» (p. 7).
Voir notamment les propos de Gilles sur le rôle du blog pédagogue ou de la doctrine de vulgarisation (p. 101).

  • La liberté d’expression du blog versus l’esprit formaté des publications traditionnelles

« Les blogs sont associés à la liberté d’expression, que n’offriraient plus forcément les circuits classiques de diffusion éditoriale des connaissances : le ton des revues est formaté, alors que le style varie d’un blog à l’autre, d’une écriture objective à un parti pris d’écriture subjective et personnelle. » (p.11)

  • L’interactivité du blog favorisant le développement d’une doctrine à plusieurs mains

« Ils (les blogs) sont avant tout des carnets de bord sur lesquels on teste des idées et des hypothèses, qu’on améliore ensuite à partir des commentaires et des critiques » (p.14)

  • La complémentarité ou la concurrence entre blogs et revues juridiques

« Le blog est un marqueur en temps réel d’évolutions que les articles de revues viendront ensuite confirmer ou infirmer. » (p. 19)

Voir également le chapitre entier consacré à ce sujet Le point de vue d’un éditeur sur la dématérialisation de la doctrine : le cas des blogs juridiques par Vincent Ramette.

Si l’on est déjà blogueur juridique soi-même, cet ouvrage donne une vue d’ensemble de la blogosphère juridique et de ses motivations ainsi qu’une incitation à persévérer car croyez-moi, si l’on souhaite tenir sur la durée, il faut régulièrement se remotiver. Le blog juridique n’est jamais évoqué aussi longuement dans les revues juridiques ou même sur internet. La compilation des actes de la journée d’étude en donne une photographie actuelle, vivante et contrastée.

Si l’on envisage de se lancer dans l’aventure du blog juridique, on trouvera dans cet ouvrage des motivations et des conseils autres que techniques. Cette étude donne du sens à l’investissement personnel nécessaire dans le fait de tenir un blog juridique.

Pour tous ceux qui enseignent la matière juridique, cet ouvrage est aussi un moyen d’attirer l’attention sur cette nouvelle source d’information juridique.

D’autre part, je ne suis pas la seule à penser qu’un blog juridique est un moyen de se distinguer de la masse des 65.000 avocats français (ou 25.000 avocats parisiens) car plusieurs intervenants abordent ce point dans le livre. Il est temps d’en informer les étudiants juristes.

Pour le monde de l’édition juridique, il ne fait pas de doute qu’il faudra désormais compter sur les blogs juridiques et que ceux-ci par leur gratuité, leur instantanéité et leur diffusion via les réseaux sociaux, empiètent sur le terrain des revues papier et les offres numériques des éditeurs traditionnels.

Enfin pour qui a déjà un blog juridique, cet ouvrage est d’une lecture qui fait du bien, certes légèrement nombriliste mais essentielle pour entretenir la flamme, si j’ose dire. Les témoignages sur l’envers du décor d’un blogueur (juridique ici) sont rares en dehors des conseils techniques ou conseils en rapport avec l’écriture et le référencement qui foisonnent sur internet.

J’ai personnellement adoré tous les témoignages complémentaires et éclairants des blogueurs Roseline Letteron (liberté, libertés chéries), Gilles Devers (Les actualités du droit), Nicolas Rousseau (Les chevaliers des grands arrêts) et Yann-Arzel Durelle-Marc (Nomôdos).

On y parle de motivation, de rencontre entre l’auteur et son lecteur, de méthodologie dans la recherche des sujets ou dans la recherche d’un nom de blog, de vulgarisation et de démocratisation de la connaissance du droit, de tout ce qui fait la richesse de l’activité de blogueur.

Pour une approche marketing complémentaire, voir le Livre blanc sur le marketing digital pour les avocats de l’agence 1MIN30 qui fait l’objet d’un billet récent.

En prenant l’ouvrage en main, je m’étais dit que je ferai peut-être l’impasse sur la quatrième partie qui donne quelques exemples de blogosphères étrangères. Il ne faut pas ! Non seulement le droit comparé appliqué aux blogs juridiques est passionnant mais on y parle aussi des raisons de l’indifférence et de défiance à l’égard des blogs (donc une vision réaliste).

Je ne peux que conseiller la lecture de cet ouvrage d’autant plus que l’été est propice à la réflexion et la rentrée propice aux bonnes résolutions. Et si vous teniez un blog juridique ?

Jean-Michel Saläun, Benoît Habert (dir.). – Architecture de l’information. Méthode, outils, enjeux. Paris : ADBS/De Boeck, 2015. – Coll. Information & stratégie. – 206 p. – ISBN : 978-2-8041-9140-5

Manuel Architecture de l’information sous la direction de Jean-Michel Salaün et Benoît Habert

Jean-Michel Saläun, Benoît Habert (dir.). – Architecture de l’information. Méthode, outils, enjeux. Paris : ADBS/De Boeck, 2015. – Coll. Information & stratégie. – 206 p. – ISBN : 978-2-8041-9140-5Jean-Michel Saläun, Benoît Habert (dir.). – Architecture de l’information. Méthode, outils, enjeux. Paris : ADBS/De Boeck, 2015. – Coll. Information & stratégie. – 206 p. – ISBN : 978-2-8041-9140-5

Information et achat de l’ouvrage sur le site de l’éditeur : http://www.deboecksuperieur.com/titres/132647_2_0/9782804191405-architecture-de-l-information.html

(Description, sommaire, fiche techniques, auteurs, critiques, suggestions)

Sur ce billet du blog Introduction à l’architecture de l’information (http://archinfo01.hypotheses.org/1580), il est possible de consulter le sommaire de l’ouvrage ainsi que les résumés des différents chapitres (en cliquant sur la photo de l’ouvrage).

Un ouvrage coordonné avec le MOOC du même nom

Cet ouvrage a été lancé pendant le MOOC Architecture de l’information diffusé en mai 2015.

Là je dis BRAVO car faire émerger un concept jusqu’à lors inconnu avec un MOOC et un manuel me semble être une approche très intelligente.

Tous les inscrits au MOOC seront potentiellement des lecteurs de l’ouvrage.

A noter, ce livre est le premier manuel francophone sur le sujet.

On retrouve dans l’ouvrage les différents points abordés dans le MOOC mais d’une manière un peu plus détaillée.

Le niveau est ardu tout comme dans le cours mais curieusement, au bout de quelques semaines de cours, on commence à se faire au vocabulaire, aux concepts, aux principes de l’architecture de l’information et du coup relire certains chapitres permet d’avoir la sensation de mieux fixer ses connaissances.

L’ouvrage avec sa table des matières et son index est aussi un support plus facile à manipuler que le cours imprimé (si on a choisi de l’imprimer).

Des problèmes de traduction

L’ouvrage évoque lui aussi le problème de traduction des concepts dont j’ai déjà parlé dans mon retour d’expérience sur le MOOC.

« Nous avons choisi de traduire les noms anglais des principes de Resmini et Rosati par des verbes éventuellement accompagnés d’un adjectif. Dans tous les cas, c’est en effet un processus qui est visé – quelque chose à faire – ce qu’en français un verbe accompagné d’un adjectif traduit plus clairement qu’un nom ». p. 53

Quid du lecteur ?

Pour cet ouvrage, la position du lecteur me semble importante, selon que l’on est professionnel de l’information (et que l’on souhaite le demeurer) ou futur architecte de l’information.

Pour le professionnel de l’information, il est vraiment passionnant de découvrir le sujet et d’essayer de compléter ses lectures par de nombreuses sources annexes pour avoir une sorte d’état de l’art de la matière à un moment donné.

On pourra conserver dans sa pratique professionnelle certains conseils ou méthodes mais il ne sera vraisemblablement pas possible d’appliquer à la lettre tous les beaux principes théoriques lus et étudiés pendant le MOOC sauf à devenir soi-même un véritable architecte de l’information.

Personnellement j’ai été fascinée par la méthode du tri par cartes évoquée au chapitre 8 : classer numérique. Voir mon billet : La méthode du tri par cartes pour concevoir un plan de site internet.

Mais qu’est devenu le cahier des charges ?

J’ai été surprise de constater que le cahier des charges d’un site internet, qui est le seul document dont j’ai entendu parler lors de mes différents projets web, ne soit jamais mentionné, ni dans le MOOC, ni dans l’ouvrage.

Mon hypothèse est la suivante :

ceci vient peut-être du fait que le cahier des charges est sous la responsabilité du client qui l’envoie à plusieurs prestataires internet potentiels afin de les informer du projet et de leur permettre de candidater. Nous avons donc d’un côté le client (en demande d’un projet web) et de l’autre l’architecte de l’information qui exerce en agence web (prestataire). Le MOOC et l’ouvrage se placeraient plus du côté du prestataire que du côté du client (sauf pour évoquer l’expérience utilisateur) ?

Ou alors le cahier des charges est tout simplement has-been ?

De nombreux exemples

L’ouvrage présente l’avantage (par rapport au MOOC) de s’intéresser aux principes de l’architecture de l’information dans leur globalité et pas seulement pour un site internet.

De nombreux exemples permettent de mieux se figurer les différents principes : l’exemple de l’organisation d’un séminaire, le site internet de cosmétiques, le site internet d’un réseau de professeurs, le magasin IKEA…

Un titre qui fait sens

J’ai beaucoup aimé les analogies avec le métier d’architecte (de bâtiments).

« Contrairement à l’architecte traditionnel qui construit des bâtiments faits pour durer, l’architecte de l’information travaille une matière mouvante et fluide. Son projet doit être conçu pour pouvoir évoluer en permanence » (p. 88)

« Tout comme l’architecte d’un bâtiment n’est ni maçon, ni charpentier, ni électricien, ni plombier, mais doit connaître les principales possibilités et contraintes de ces corps de métier pour imaginer un bâti non seulement esthétique et fonctionnel, mais aussi réaliste et solide, l’architecte de l’information doit avoir une bonne culture numérique de base. Il n’est pas nécessaire qu’il soit informaticien mais il doit acquérir les expertises complémentaires indispensables » (p. 183).

A noter, sur le blog de l’Université de Lyon, les droit d’auteur de l’ouvrage (vendu 24,50 euros) reviendront à la junior entreprise des étudiants du master en architecture de l’information de l’université de Lyon. Très belle initiative de la part du collectif d’auteurs.
On peut donc parler d’un titre qui fait sens au sens propre comme au figuré !

Expérience utilisateur, enjeu économique majeur

Ce livre peut aussi constituer une première approche du concept d’expérience utilisateur (UX). Même si je me moque gentiment des gourous de l’UX design dans mon retour sur le MOOC, ce concept est, si l’on en croit les média, un des principaux leviers de l’économie numérique (cf. le succès des sites comme UBER ou Airbnb).

L’expérience utilisateur – UX (chapitre 7) fut aussi pour moi une grande découverte.

Si vous souhaitez en savoir plus sur ce sujet, je viens de lire une chronique récente sur la seconde édition de l’ouvrage de Sylvie Daumal : Design d’expérience utilisateur, Principes et méthodes UX (Eyrolles, 2015).

Chronique : http://www.cio-online.com/actualites/lire-la-rigueur-d-une-conception-orientee-utilisateur-7674.html

Site de l’éditeur : http://www.editions-eyrolles.com/Livre/9782212141764/design-d-experience-utilisateur

En conclusion

Si vous vous intéressez au sujet de l’architecture de l’information, que vous souhaitiez ou non en faire votre métier, ce livre me semble être un très bon investissement, un monde va s’ouvrir à vous !

 

Mooc Archinfo Logo

Retour sur le MOOC Architecture de l’information

Mooc Archinfo LogoC’est quoi un architecte de l’information ?

Je me suis inscrite à ce MOOC dans l’objectif de découvrir à quoi correspondait l’architecture de l’information. Je pense que je ne suis pas la seule dans ce cas. C’est une fonction qui semble bien développée et reconnue en Amérique du Nord mais est encore inconnue en France. Je pense que ce MOOC la révèlera aux professionnels intéressés par les évolutions de leur métier.

Référentiel de compétences sur le site Archinfo : http://archinfo.universite-lyon.fr/referentiel-de-competences/

Tel Monsieur Jourdain…

Le premier cours m’a convaincue que je faisais de l’architecture de l’information sans le savoir. J’ai en effet occupé les fonctions de chef de projet sur plusieurs sites internet et intranet. Si l’on considère le système d’information définit par JJ Garett (Module 1 : l’essentiel est invisible), j’admets sans peine que j’avais tendance à m’attaquer directement à la surface (dernière étape) sans passer beaucoup de temps sur les autres étapes (stratégie, cadrage, structure, ossature) à l’exception du cahier des charges. Ce comportement est sans doute assez commun, j’imagine que c’est aussi la différence entre l’étude théorique d’un métier et la vraie vie en entreprise où la pression est grande pour arriver vite à un résultat justifiant la dépense engagée dans la construction d’un site.

Un Mooc à la carte

Je n’étais pas disponible pour le lancement du Mooc ni pour la deuxième session. J’ai pu rattraper l’ensemble de chez moi le jeudi de l’Ascension. Je souligne à nouveau la grande souplesse de cette méthode d’enseignement qui permet d’adapter le Mooc à son emploi du temps même si l’idéal reste de suivre sa session hebdomadaire avec régularité.

Je n’avais pas bien saisi le caractère facultatif du livret que j’ai ouvert avant le début de cours. Dans la fiche « Modalités de suivi du Mooc », il est expliqué que le premier niveau consiste à suivre le cours et à répondre aux quiz tandis que le deuxième niveau consiste à alimenter un livret d’architecte de l’information avec les exercices proposés à chaque séquence dans le module « Pour aller plus loin ».

Dès la deuxième session, j’ai abandonné l’idée de faire tous les exercices du livret car j’étais également inscrite au MOOC Informatique et Libertés dont le calendrier chevauchait celui du MOOC Architecte de l’information. J’ai néanmoins conservé le Livret ouvert pour y consigner d’éventuels travaux de réflexions comme suggéré dans le premier webinaire.

Archinfo 9782804191405Un bon timing

La particularité de ce Mooc est d’accompagner la sortie d’un manuel publié dans la troisième semaine du programme. Là je dis BRAVO car faire émerger un concept jusqu’à lors inconnu avec un MOOC et un manuel me semble être une approche très intelligente. Tous les inscrits au MOOC seront potentiellement des lecteurs de l’ouvrage. Malheureusement avec tous les ponts du mois de mai 2015, je n’ai obtenu de mon libraire habituel le livre que le 1er juin (alors que nous étions dans la 5ème semaine du Mooc). Idéalement j’aurais apprécié d’avoir l’ouvrage sous les yeux quelques semaines avant le début du cours afin qu’il joue son rôle de support du cours.
A noter, ce livre est le premier manuel francophone sur le sujet. Il est très dense. Voir ma chronique de l’ouvrage Architecture de l’information, méthodes, outils et enjeux, sous la direction de Jean-Michel Salaün et Benoît Habert, ADBS/De Boeck, 2015.
Si vous vous intéressez au sujet, ce livre me semble être un très bon investissement, un monde va s’ouvrir à vous !

Bon travail à tous les ninjas ! (message d’encouragement de MJSalaun)

Autant vous dire que pour ce MOOC il faut du temps. Le nombre d’heures annoncées au lancement du MOOC (3 heures) est très en dessous de la réalité.

Je dirais même si vous faites le cours + les quizz + les exercices dans votre livret Architecte de l’information + les défis dans Stample + un peu de lecture dans « Pour aller plus loin » + beaucoup de lectures via Stample + la lecture du livre + le forum + les webinaires + les vidéos suggérées, c’est presque un job à temps partiel, je dirais 10/12 heures par semaine !

Pour ma part, j’ai suivi le cours + quizz + lectures (sur internet, via Stample, dans le livre) + forum + webinaires + certains exercices dans le livret mais adaptés à un projet personnel + quelques vidéos. Je pense que j’ai consacré à ce MOOC environ 6/8 heures par semaine, ce qui est déjà énorme pour un salarié à temps plein, sachant par ailleurs que je m’étais inscrite au MOOC Informatique et Liberté (même plateforme) qui commençait à la même période.
Du coup je n’ai pas vu beaucoup le soleil en mai. J’ai mangé du MOOC matin, midi et soir ! MIAM !

Pour être honnête, j’ai failli abandonner plus d’une fois, à cause de la charge de travail demandée pour suivre ce MOOC, à cause de sa difficulté technique et enfin du fait de la « pression de malade » mise sur tous les apprenants pour qu’ils complètent au plus vite leur livret d’architecte de l’information (non obligatoire je souligne à nouveau). Si on ajoute à cela la pression professionnelle classique et nos propres contrariétés personnelles (comme tous les objets, cafetière, compteur électrique, compteur de gaz, voiture, adoucisseur d’eau, thermomètre, qui se liguent contre vous le même mois), je dirais qu’il faut le tempérament du ninja pour survivre, mais croyez-moi, ça vaut vraiment la peine ! Même si vous ne faites qu’une partie du MOOC, il y aura forcément des aspects techniques, informatiques, documentaires, humains ou organisationnels qui vont vous passionner.

En mai, teste ce qu’il te plaît

Dans un premier temps, il vaut mieux être familier de la plateforme FUN sur laquelle est hébergée le MOOC ce qui vous donne déjà un peu plus d’assurance dans le suivi du cours.

Livret Archinfo, dessiné par Chloé ManceauEnsuite il convient de se familiariser avec Booktype : plateforme collaborative pour écrire des livres numériques. Même si la construction du Livret n’est pas obligatoire (ce qui n’était pas clair pour moi au début du MOOC), je pense qu’il est bon d’avoir un livret, soit pour y consigner les exercices, soit pour y prendre des notes.

Voir le mode d’emploi pour créer son livret d’architecte de l’information avec Booktype

http://archinfo.booktype.pro/livret-archinfo/_draft/_v/1.0/ecoweb-inf24-pun5-sci6355/

Puis il faut ouvrir un compte sur Stample : outil de veille collaborative et base de connaissances partagée si l’on souhaite lire les nombreuses ressources partagées par les membres du MOOC. Et croyez-moi il y en a eu des centaines !

Stample. Veille et curation en mode collaboratif par Fidel Navamuel (09/01/2015)

http://outilsveille.com/2015/01/stample-veille-et-curation-en-mode-collaboratif/

Si vous vous lancez dans les exercices, ça continue dans la valse des outils :

Codepen.io : pour modifier le code HTML d’une page et le code CSS associé

Et pourquoi pas un logiciel gratuit de mind mapping ou carte mentale pour l’exercice concernant la structure d’un site web ? Ou un logiciel pour construire ses maquettes d’interface ? Ou un logiciel pour présenter ses personas ?

En résumé, si vous aimez tester des outils, ce MOOC est fait pour vous ! Sinon, ça marche aussi avec des dessins sur du papier.

Les ensembles de compétences

Autant sur tout ce qui touchait aux sciences de l’information, je me suis sentie à l’aise et ravie d’apprendre de nouvelles choses, autant sur la partie Informatique du web…comment vous dire…j’ai beaucoup peiné et après une journée de travail ou même une semaine très chargée, certaines cessions étaient vraiment de trop (je pense à celle sur Web et bases de données). Je comprends mieux maintenant pourquoi tant de personnes décrochent des MOOCs en cours de route !

Ne vous laissez pas trop tromper par le mot « information » du titre de la fonction. Le MOOC architecture de l’information est certes compatible avec la fonction documentaire mais il faut tout de même être un documentaliste très très GEEK, limite informaticien dans une vie antérieure, si vous voyez ce que je veux dire…

Quant à la partie sur l’expérience utilisateur (on dit UX), ne manquez pas de visionner plusieurs vidéos suggérées sur le sujet.

Vous y verrez, des américains très sûrs d’eux, qui ne savent pas situer Paris sur la carte du monde, mais qui vous présenteront, avec leurs slides parfaits, la cartographie parfaite du site web parfait centré sur l’expérience de l’utilisateur parfait !

Le ninja se rebelle !

Jesse James Garrett (avec ton look à la Jonny Deep), si tu me lis en français dans le texte – j’en doute-, tu as une nouvelle fan à Paris (tu sais la patrie de Claude Debussy !) – je serai ta Vanessa ! Je caricature un peu mais à peine.

Cf. : http://www.nealite.fr/blog/evenement/ux-paris-jesse-james-garrett-video-6118.htm

Je rajouterais juste que parfois on a tout de même envie d’introduire un peu de « latin-franco-corso rebelle » dans tout ça !

Adopter certains réflexes et certaines méthodes, oui, se calquer sans sourciller sur la pensée des gourous du UX design, très peu pour moi !

Toutes ces théories, tous ces concepts, importés d’Amériques et Nord et traduits tant bien que mal en français, parfois ça m’a semblé très structurant, parfois ça m’a semblé complètement artificiel.

Ce paragraphe n’engage que moi, il reflète ma propre expérience utilisateur : une utilisatrice qui pendant le MOOC est tombée sur une cafetière toute neuve (d’une marque justement connue pour son design) tellement mal fichue qu’elle est partie à la benne directe, la preuve qu’en manière d’UX design, l’avenir est devant nous ! Haut les cœurs les braves Ninjas !

Excusez-moi chers lecteurs, j’ai juste fait 5 minutes de rébellion, normalement je suis plus mesurée…

Dans la vraie vie

http://www.choblab.com/gestion-projets/creation-ou-refonte-dintranet-un-retour-dexperience-sans-complaisance-10412.html

Je souhaitais juste reprendre ici un extrait du commentaire que j’ai laissé suite à la lecture du billet ci-dessus.

« D’autre part, je suis actuellement une élève du MOOC architecture de l’information (sur FUN) et ce billet est bien la preuve qu’il existe une sacrée différence entre les règles de l’art théoriques et idéales pour mener à bien un projet web et la dure réalité de la vraie vie en entreprise où les moyens humains et matériels ne sont pas toujours à la hauteur de vos attentes. Quant à l’investissement des futurs utilisateurs, il est parfois très relatif, d’où l’intérêt de ne les mobiliser qu’à bon escient. »

Dans la vraie vos projets ne seront pas forcément conduits dans le respect de toutes les règles de l’art apprises via ce MOOC.

Bien qu’ayant participé à l’élaboration de plusieurs sites intranets et internet avec de nombreuses agences web ou prestataires internet de toutes sortes, je n’ai JAMAIS entendu parler d’architecture de l’information, d’expérience utilisateur, de persona, de maquettes fonctionnelles, de méthode agile et encore moins de niveaux de Garrett. Je précise néanmoins que j’ai travaillé sur de petits projets au service d’une profession libérale ce qui n’a rien à voir avec de gros projets web au service d’une société commerciale.

Je pense retenir plusieurs concepts de ce MOOC pour mes projets futurs mais j’ai bien conscience que je ne serai pas en mesure de toute appliquer, ni que mes interlocuteurs habituels changeront leurs habitudes (sauf s’ils ont suivi ce MOOC !).

Avec le recul, je suis contente de m’être accrochée pour suivre les parties les plus techniques (informatique) et de ne pas être restée dans ma zone de confort (documentation, classification, gestion de projet). Faut pas se leurrer les ninjas, avec le phénomène des big data et celui de « l’ubérisation des services », on va vers une prise en compte grandissante de l’expérience utilisateur et vers plus de technologies donc autant prendre le train en marche. Ce MOOC est juste parfait pour ça !

Je modère ici mes précédents propos tenus sur les gourous de l’UX. L’étude de l’expérience utilisateur est non seulement un sujet passionnant mais c’est aussi une des clés du succès de nombreuses entreprises pour les années à venir. (Restons amis, Jesse James Garrett !).

 

UXMatthieuMingasson

Méthodologie du design d’expérience utilisateur par Matthieu Mingasson à Parisweb 2010

Attention aux traductions

J’ai beaucoup lu d’articles (même après la fin du MOOC) et regardé de vidéos en anglais. Au départ, il faut vraiment apprivoiser le vocabulaire spécifique au domaine mais ça vient très vite. Beaucoup de ressources sur le sujet ne sont disponibles qu’en anglais.

Ceci dit, au sujet de la délicate traduction des concepts de webdesing, qui viennent principalement d’Amérique du Nord, j’ai une anecdote intéressante.

Lors d’une présentation officielle de la future version d’une base de données, le présentateur, très imprégné de culture américaine, a traduit littéralement les termes « moles and warts » par verrues pour évoquer le fait que le site de démonstration n’était pas encore tout à fait au point et présentait des imperfections. Si les termes « moles and warts » sont tout à fait usités lorsque l’on parle de prototypes (non aboutis) avec des anglos-saxons, certains clients français ont eu un petit moment d’effroi, heureusement vite compensé par une mise au point lexicale. En conclusion, il faut se méfier des traductions !

Un MOOC qui respecte les cinq principes de Resmini et Rosati

Saluons l’excellent travail de l’équipe pédagogique ainsi que la qualité de la communauté autour du MOOC.

Ce MOOC était nativement riche, novateur et très bien structuré. Grâce à la communauté des apprenants, c’est devenu une vraie bible sur la matière.

C’est bien simple, j’ai trouvé ce MOOC à la fois explorable et appropriable (j’y ai fait mon propre chemin de documentaliste-webmaster), cohérent, souple et robuste, simple (bon pas toujours simple dans son contenu mais simple dans son organisation sur la plateforme FUN) et FORCEMENT coordonné, puisque selon les principes de R&R :

coordonner c’est faciliter les trouvailles, c’est favoriser la sérendipité,

vous pensez que ça me parle !

Ce retour d’expérience est personnel et se rattache uniquement à mon vécu, à ma formation et à mon expérience professionnelle. Votre vécu et votre expérience utilisateur pourraient être tout autre, notamment si vous êtes digitale native, étudiant ou informaticien.

Pour d’autres retours sur ce MOOC, voir le blog Introduction à l’architecture de l’information de l’Université de Lyon : http://archinfo01.hypotheses.org/

Livre blanc 1MIN30, marketing digital pour les avocats

Livre blanc sur le marketing digital pour les avocats par l’agence 1MIN30

Livre blanc 1MIN30, marketing digital pour les avocatsIl s’agit d’un livre blanc intitulé Le marketing digital pour les avocats, en 9 leçons. Gagner de nouveaux clients avec l’Inbound Marketing par l’agence 1MIN30. Format PDF, 22 pages, (2012 ?).

https://www.1min30.com/ressource/le-marketing-digital-pour-les-avocats-en-9-lecons

Ce document donne des conseils judicieux principalement sur l’intérêt de tenir un blog juridique pour un avocat avec l’objectif de s’en servir  pour développer ses prospects et ses clients.
C’est un document beaucoup plus détaillé et concret que les habituels articles d’agences de communication qui se contentent de dire que bloguer c’est bien et que de ne pas assurer son marketing digital c’est mal !

Un manuel de conseils et de bonnes pratiques pour répondre à 9 questions :

  • Quel est l’intérêt de bloguer pour un avocat?
  • Comment réussir son blog?
  • Comment trouver les mots justes pour adresser vos futurs clients?
  • Comment renforcer votre visibilité et générer du trafic?
  • Comment utiliser les réseaux sociaux pour démultiplier le rayonnement de votre site?
  • Comment respecter les recommandations du conseil de l’Ordre?
  • Comment fidéliser vos lecteurs et les convertir en clients?
  • Comment mesurer l’efficacité de votre action?
  • Comment s’inspirer des bonnes pratiques?

Chaque chapitre de l’ouvrage fait l’objet de recommandations fort pertinentes et vraiment adaptées aux avocats. Un encadré relatif à l’expérience agence clôture chaque chapitre. Cet encadré comprend des incitations neutres de type « si vous recourez aux services d’un prestataire externe », « si vous confiez à un prestataire le développement de votre présence sur le web ».On l’aura bien compris, l’idée est de placer les services de l’agence 1MIN30, auteur du document, mais c’est de bonne guerre !

Ce document me semble très utile dans plusieurs cas :

  • pour les avocats qui envisagent de se lancer de manière autonome dans l’aventure du blog juridique,
  • à lire avant de rencontrer une agence webmarketing quelques soient vos projets,
  • à lire avant de suivre une formation dans ce domaine car elle devra être plus détaillée et plus opérationnelle que le livre blanc évoqué ici car sinon à quoi bon ?

Plusieurs blogs juridiques d’avocats sont mentionnés au fil des chapitres à titre d’exemples, il est juste dommage de ne pas trouver une liste récapitulative avec les adresses des sites en annexe.

Blog et réseau

J’adhère à tous les conseils de l’agence sauf celui de l’externalisation de la production de contenus pour un blog juridique.

Je m’explique.

Je trouve primordial de se faire aider par une agence ou un webdesigner indépendant pour la réalisation technologique d’un site internet ou d’un blog juridique. Programmation, ergonomie, graphisme ne s’apprennent pas à la fac de droit, autant les confier à des spécialistes.

Idem pour ce qui est de produire des infographies ou des vidéos professionnelles ou tout type de contenu qui nécessiterait une expertise technologique propre que l’avocat ne possède pas forcément.

Quant au contenu texte d’un site internet, on peut imaginer qu’un avocat serait mieux placé pour défendre ses valeurs même si l’on peut envisager qu’il fasse appel à une agence pour rédiger le texte (à valeur pérenne) à sa place, faute de temps par exemple.

En revanche, pour le contenu d’un blog juridique, qui est du contenu d’actualité et qui va de pair avec la veille juridique et l’expertise de l’avocat, je ne vois pas l’utilité de confier cette tâche à une agence (même remarque pour la tenue d’un compte Twitter). Que direz-vous à votre potentiel client qui vous aura connu par vos billets ou par votre compte Twitter si vous n’êtes pas l’auteur des billets ou des twitts en question ?

  • OUI à de l’aide pour l’organisation ou la mise en place de la ligne éditoriale du blog juridique,
  • OUI à de l’aide dans la rédaction de billets dont vous pourrez confier certaines recherches à des stagiaires juristes (en oubliant pas de les citer comme co-auteurs),
  • OUI à l’utilisation de bases de données juridiques gratuites ou payantes pour alimenter votre veille juridique,
  • OUI au recours aux services d’un documentaliste juridique pour vous aider dans votre veille juridique si vous avez la chance d’en avoir un mais,
  • NON aux billets prémâchés par une agence web qui vous privera de tout l’intérêt intellectuel de la démarche d’écriture, de l’effort que constitue la synthèse de vos idées, de l’exploration de domaines juridiques hors de votre zone de confort, de la satisfaction du billet écrit par vos soins qui rencontre son lectorat.

Attention je sors du contexte de ce livre blanc pour insister sur ce point de l’externalisation de la rédaction de contenus pour blogs juridiques par des agences de webmarketing, appelées aussi agences de « content marketing ». J’ai récemment lu ce conseil d’externalisation à plusieurs reprises; or il me semble que c’est une erreur.

Le bon conseil serait pour moi : si vous pensez, après étude, que vous n’êtes pas fait pour tenir un blog juridique (ou que vous n’avez pas de temps à consacrer à ce projet), n’en faîtes pas un à tout prix mais concentrez vos efforts marketing sur autre chose.

Ceci dit, ce point n’est pas du tout l’unique préoccupation de l’agence 1MIN30, bien au contraire. Il s’agit juste d’une suggestion parmi beaucoup d’autres. Les missions de l’agence 1MIN30 sont bien plus variées que le « content marketing », voir leur site pour s’en convaincre.

J’aurais juste envie de vous dire qu’il est URGENT de lire Le marketing digital pour les avocats en 9 leçons, d’autant plus que l’été est une période propice à la mise en place de ce type de projet.

Bravo à l’agence 1MIN30 pour la qualité de ses recommandations et merci à Pascal Mendak de m’avoir signalé ce document via Twitter.

Bibliambule, Amandine Lagut

Bibliambule, ça roule !

Je vous ai déjà parlé de ce projet l’hiver 2014 dans cet article.

J’avais participé au financement participatif de la bibliambule (via Ulule).

Il est assez touchant de constater que l’on peut passer en quelques mois d’un plan à un prototype abouti.

Pour sa première sortie officielle dans Paris le 11 juin 2015, la bibliambule a bénéficié d’une superbe journée d’été avant l’heure. Je ne l’ai pas vue fermée mais, déployée sur la place du marché Sainte-Catherine (Paris 4ème), elle faisait son petit effet.

J’ai aimé :

  • le triporteur sur mesure avec assistance électrique,
  • les hamacs en toile de parachute, très confortables, testés et approuvés,
  • rêvasser et voir les nuages à travers les feuilles des arbres en plein cœur de Paris,
  • les portes du kiosque qui s’utilisent pour faire des chevalets de présentation, un tableau,
  • des couleurs gaies et fraîches,
  • un projet forcément convivial qui met l’art de vivre et la lecture à l’honneur, les photos parlent d’elles-mêmes !
  • une jeune créatrice vraiment disponible et enthousiaste,
  • les multiples usages possibles pour les bibliothèques publiques, pour les offices du tourisme (avec des audio-guides), pour les associations et pourquoi pas pour les bouquinistes, les petites maisons d’édition, les libraires ou les revendeurs de presse.

Longue vie à la bibliambule et aux autres membres de sa famille, les Z’ambules !

Bibliambule, Amandine Lagut

La bibliambule se déplace dans Paris

Bibliambule, Amandine Lagut

Le kiosque de la bibliambule

Bibliambule, Amandine Lagut

Bibliambule, 1ère bibliothèque Z’ambulante

Bibliambule, Amandine Lagut

Bibliambule, les portes se transforment en chevalets. Lâche pas la patate !

 

Bibliambule, Amandine Lagut

Bibliambule, testée et approuvée !

Bibliambule, Amandine Lagut

Bibliambule, expérience utilisateur (UX) au top !

Bibliambule, Amandine Lagut

Bibliambule, Amandine Lagut, la créatrice

Bibliambule, Amandine Lagut

Bibliambule, appropriation des utilisateurs immédiate. 100 % de convivialité

Mise à jour du 15 juillet 2015.

Les mots de la créatrice.

Composée d’une petite bibliothèque et de 7 hamacs intégrés qui s’ouvrent en étoile autour d’elle, la Bibliambule est une structure sur tricycle électrique qui s’installe très rapidement, créant aussitôt un pôle attractif et ludique autour du Livre.

Cette bibliothèque légère et surprenante se veut un nouvel outil contribuant à sortir le livre de l’espace parfois intimidant et sanctuarisé des lieux de culture (bibliothèques, librairies…) pour le mettre en valeur dans l’espace public, lieu de cohabitation ouvert à tous et à l’usage de tous.

Avec ce dispositif mobile c’est le Livre qui va à la rencontre des lecteurs.

La Bibliambule peut permettre :
– aux médiathèques et aux bibliothèques daller au plus proche des habitants (d’un quartier, d’un village) et toucher ainsi de nouveaux publics.
– aux salons, fêtes, foires et autres festivals autour du Livre d’offrir la possibilité de proposer un îlot de lenteur dans l’agitation de la fête.
– aux municipalités de proposer une animation estivale culturelle insolite.
– à un libraire de créer ou d’accompagner un événement.
– aux institutions et aux associations luttant contre l’illettrisme d’utiliser un outil supplémentaire original.
– aux maisons d’édition de promouvoir leurs ouvrages.
Et bien d’autres initiatives à inventer…

Il n’existe pour l’instant qu’un seul exemplaire de la Bibliambule, disponible à la location.
N’hésitez pas à prendre contact avec la créatrice pour connaître les tarifs de vente et de location.

 

Problèmes Economiques 3113, juin 2015

Intelligence économique : le référentiel du D2IE et un dossier dans la revue Problèmes Economiques

Deux documents récents font le point sur l’intelligence économique et ses perspectives de développement. Une matière qui concerne les documentalistes de tous secteurs.

Intelligence économique, références et notions-clés par la Délégation Interministérielle à l’Intelligence Economique, juin 2015.

Téléchargeable gratuitement :

http://www.intelligence-economique.gouv.fr/sites/default/files/d2ie_references_et_notions_cles_juin2015.pdf

Voir aussi la très pertinente bibliographie mise en avant par la Délégation Interministérielle à l’Intelligence Economique (D2IE) :

http://www.intelligence-economique.gouv.fr/methodes-et-outils/publications-de-la-d2ie

Extrait du préambule par la D2IE

Pourquoi ce document ?

Fruit d’une large concertation avec la communauté d’experts publics, privés et académiques de l’intelligence économique, ces références et notions-clés d’intelligence économique prennent acte des changements intervenus depuis le Référentiel de formation en intelligence économique de 2006 et le Référentiel intelligence économique et nouveaux risques du 21e siècle de 2011.

Elles entendent remplir plusieurs fonctions :

◗ définir des concepts communs et partagés, exprimés de manière claire, entre tous les acteurs pour promouvoir l’échange sur des bases communes ;

◗ constituer un outil d’organisation stratégique et opérationnel pour les entreprises et les administrations ;

◗ guider les organismes de formation dans la construction d’une offre de formation au profit de spécialistes, et sous une forme adaptée, à destination de tous les cursus, sur la base d’objectifs explicites et homogènes, favorisant ainsi la cohérence au niveau national ;

◗ constituer une aide au développement des métiers de l’intelligence économique ;

◗ formaliser le contenu de l’École française d’intelligence économique afin de promouvoir son rayonnement dans le monde.

Dans la partie 7, métier/qualifications et compétences de l’intelligence économique, on note que les métiers de l’information communication sont cités dans presque toutes les rubriques : métiers de la veille et de l’anticipation (veilleurs, documentalistes spécialisés), métiers de l’influence (community manager, social media manager, responsable communication), métiers du management des connaissances (archiviste, responsable documentation, responsable gestion de l’information).

L’intelligence économique, dossier dans Problèmes économiques, n° 3113, juin 2015, La documentation française, 4,90 euros, achat au numéro possible.

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/ouvrages/3303332031139-l-intelligence-economique

Problèmes Economiques 3113, juin 2015

Présentation du dossier par l’éditeur :

Dans un environnement économique international hautement compétitif, l’intelligence économique (IE) revêt un caractère éminemment stratégique. Et l’IE offre, à cet égard, des perspectives prometteuses… A découvrir au plus vite dans ce dossier !

L’intelligence économique (IE) est à la fois un principe et un mode de gouvernance éminemment stratégique dans le contexte économique international. En France, la Délégation interministérielle à l’intelligence économique (D2ie), rattachée au Premier ministre depuis août 2013, est chargée de mettre en oeuvre la politique publique dans ce domaine. Les champs d’application sont nombreux pour les entreprises, et, s’agissant de l’information financière, l’IE constitue un atout indispensable.

Résumés des articles par l’éditeur :

L’IE : un concept, quatre courants
Sécurité et Stratégie
Franck Bulinge et Nicolas Moinet
L’intelligence économique (IE) est un concept syncrétique dont le sens reste relativement sybillin. Si le rapport Martre, publié en 1994, la définit  comme « l’ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement et de distribution, en vue de son exploitation, de l’information utile aux acteurs économiques », l’IE fait aujourd’hui encore l’objet d’innombrables définitions. Il est néanmoins possible de distinguer les quatre courants sur lesquels reposent les différentes approches conceptuelles de ce qui en France demeure envisagé comme une science de l’action : la guerre, la compétitivité, la sécurité et la diplomatie économiques.

Entreprises : protéger le patrimoine informationnel
Expertises des systèmes d’information
Claude Revel
L’intelligence économique dont l’action consiste à traiter une information ouverte s’appuie sur une quadruple démarche : veille et anticipation sur l’environnement extérieur, prévention des risques notamment immatériels, influence en amont et enfin formation et sensibilisation aux enjeux qui entourent la protection du patrimoine informationnel. Dans l’environnement économique international particulièrement compétitif qui est le nôtre,  l’IE revêt un caractère stratégique. Concernant l’État, la Délégation interministérielle à l’intelligence économique (D2IE), rattachée au Premier ministre depuis août 2013, s’est vue confier la mise en œuvre de la politique publique d’intelligence économique (PPIE) et la mobilisation interministérielle sur ce thème. Cette politique s’exerce en lien étroit avec les entreprises, les collectivités territoriales, le monde de la recherche, de l’enseignement et la société civile.

TIC, internet, réseaux sociaux : les nouvelles menaces
Marché et Organisations
Dominique Deville de la Periere
L’information est un élément central de la performance dans une entreprise. Celle-ci doit rester à la fois confidentielle et disponible. Selon son degré d’importance, l’information peut avoir un caractère stratégique devenant un patrimoine économique qu’il convient de protéger. Dans la compétition économique internationale, la survie d’une entreprise dépend de la sécurisation des milliers d’informations et de données qu’elle génère au cours de son activité. Or les évolutions récentes des technologies de l’information et de la communication, la généralisation de l’internet et le développement des réseaux sociaux sont à l’origine de nouveaux risques pour la sécurité de l’information dans le monde économique.

Qu’est-ce que la guerre économique ?
Lettre Prometheus
Christian Harbulot
Les rapports de force de nature économique sont un des facteurs dominants de l’histoire humaine. L’actualité s’en fait régulièrement l’écho : arme du gaz brandie par la Russie, remise en cause du dollar comme monnaie internationale par l’Iran, tensions géopolitiques autour des ressources naturelles, multiplication des différends commerciaux, embargos, conflits autour des brevets, etc. En France, le monde académique semble pourtant ignorer cette réalité des relations internationales, reléguant la notion de guerre économique au rang de concept exotique. Contrairement à d’autres nations, en particulier les États-Unis ou la Chine, notre pays est de ce fait relativement démuni pour aborder cette problématique. C’est pourquoi, élaborer une grille de lecture pertinente des multiples affrontements qui émaillent les relations économiques contemporaines, est, selon Christian Harbulot, directeur de l’École de guerre économique, une nécessité absolue à laquelle aucun État ou entreprise ne peut désormais échapper.

Finance : une nouvelle voie pour l’intelligence économique
Revue internationale d’intelligence économique
Gregory F. Moscato
En dépit d’un développement historique distinct, le secteur de la finance possède une matière particulièrement propice aux champs d’application de l’intelligence économique : l’information financière. Cette dernière joue un rôle primordial dans une industrie qui évolue au sein d’un environnement extrêmement concurrentiel en perpétuelle évolution. De nombreuses passerelles existent selon l’auteur entre la finance et l’IE. Les emprunter comme il le suggère, permettrait un rapprochement des deux champs scientifiques et offrirait une nouvelle voie de développement pour l’IE.

 

Maxime MAEGHT

Interview de Maxime Maeght, auteur du guide du networking

Maxime MAEGHTPrécédemment journaliste puis fiscaliste chez un notaire, Maxime Maeght est responsable du développement du cabinet d’avocats Alerion.  Il a rédigé un livre dédié aux professions du conseil, « Le Guide du networking pour développer votre clientèle », publié aux Editions Eyrolles. Retour sur son utilité pour les avocats.

 

 

Comment vous est venue l’idée d’écrire ce guide du networking ?

Mes premières expériences journalistiques m’ont d’abord donné l’occasion de côtoyer des professionnels d’horizons très divers et disposant souvent d’un réseau très étoffé : cela m’a permis de prendre très rapidement conscience de l’importance du réseautage. Mon passage dans le conseil, d’abord au sein d’un office notarial, puis dans un cabinet d’avocats a conforté cette impression. J’ai donc tenté de synthétiser les meilleures pratiques et de mettre les pièges en perspective pour présenter une méthode de réseautage aussi réaliste et efficace que possible pour le monde du conseil spécifiquement.

Pourquoi une cible si large ?

Je ne pense pas que cette cible soit large. Le networking revêt principalement deux finalités : satisfaire une exigence en termes de ressources humaines (recruter ou évoluer dans sa carrière) ou développer son chiffre d’affaires. Ce livre envisage uniquement ce dernier aspect. Surtout, les techniques de réseautage commerciales différent en fonction des secteurs d’activité. Au sein même du secteur tertiaire par exemple, on ne réseaute pas de la même façon selon que l’on vend des services aux collectivités ou du conseil. C’est pourquoi il semblait nécessaire de circonscrire le propos au networking commercial pour les professionnels du conseil uniquement. La cible me semble donc au contraire assez restreinte.

Pour les avocats, l’ouvrage tient-il bien compte des règles déontologiques propres à la profession et du décret relatif à la sollicitation personnalisée (29/10/2014) ?

Le réseautage a toujours été utilisé par les avocats pour développer leur clientèle. Ce guide détaille simplement les techniques permettant à chacun de réseauter en bénéficiant d’un retour sur investissement commercial : bénéficier de recommandations, se rendre utile à un client cherchant un poste, réseauter avec ses confrères, etc. A charge pour eux de les utiliser dans le respect de leur déontologie, en termes de secret professionnel et de prévention du conflit d’intérêt notamment.

S’agissant de la sollicitation personnalisée (ou démarchage), la réponse est très simple : il n’en est pas question dans le livre qui se cantonne au réseautage. Ce dernier permet en effet d’être contacté par un client sans avoir à le solliciter directement.

Le démarchage étant d’actualité pour les avocats, j’ai cependant souhaité le comparer très sommairement au réseautage et interroger d’autres professionnels du conseil (banquiers d’affaires, consultants, etc.) sur ces questions. A ce titre, il est intéressant de constater qu’un grand nombre de ces professionnels ayant depuis toujours la possibilité de démarcher privilégient le réseautage, tant pour asseoir leur notoriété que pour développer leur chiffre d’affaires. Ceux-ci ne recourent ponctuellement au démarchage que dans certaines situations particulières (lancement de nouvelles activités, prospection sur de nouveaux territoires, etc.). En outre, les deux techniques peuvent être mixées en réseautant avec des personnes connues au gré d’une action de démarchage par exemple.

J’imagine que vous vous appuyez sur votre propre expérience. Avez-vous découvert des outils, des astuces à l’occasion de la rédaction de l’ouvrage ?

Mon expérience personnelle a été un bon point de départ pour rédiger ce livre. En termes de développement du chiffre d’affaires, les meilleurs réseauteurs ne sont pas forcément ceux qui écrivent des ouvrages sur ce sujet : ce sont plutôt ceux qui ont du succès sur le terrain. C’est pourquoi il était primordial de les rencontrer pour donner une valeur ajoutée au projet. J’ai donc profité de ce dernier pour échanger avec d’autres professionnels de différents âges et de différents métiers. Ce livre détaille en effet les différentes pratiques des différentes professions du conseil complémentaires à celles de l’avocat : conseils en fusions & acquisitions, notaires, experts-comptables, conseils en stratégie, chasseur de têtes, etc. Aussi lui permettra-t-il de comparer ses méthodes avec celles d’autres professionnels. Un avocat détaché en entreprise pourra par exemple s’intéresser à la manière dont réseautent les consultants qui passent une grande partie de leur temps dans les locaux de leurs clients par exemple.

Le lecteur de l’ouvrage pourra-t-il facilement mesurer un retour sur investissement (avant/après la lecture) ?

Je l’espère ! Une partie du livre est d’ailleurs consacrée directement à la mesure de son potentiel et de sa progression. Cette dernière ne doit pas uniquement s’envisager en termes de chiffre d’affaires encaissé, faute de quoi le retour sur investissement semblerait bien décourageant au début…

D’autres critères intermédiaires peuvent être pris en compte : nombre de fois où l’on a été recommandé, nombre de fois où on a pu se rendre utile à un dirigeant, progression dans la précision des mises en relation, etc. Le livre donne d’ailleurs quelques conseils pour lutter contre les phases de découragement survenant lors des efforts de réseautage.

Quelles sont les clés du succès d’un bon réseauteur ?

 Il existe de multiples manières de réseauter pour développer son chiffre d’affaires : tout dépend de son tempérament. Toutefois, quelle que soit la méthode choisie, deux éléments doivent être gardés à l’esprit.

Il convient d’abord de bannir tout raisonnement à court terme : les actions de réseautage donnent leurs fruits au bout d’un certain temps, très souvent au moment où on ne s’y attend pas. Aussi faut-il s’armer de patience. Il importe ensuite de réseauter prudemment. S’il faut doser ses efforts pour ne pas perdre trop de temps soi-même, il est primordial de ne pas en faire perdre à ses contacts. C’est pourquoi les prescriptions doivent être qualifiées et utiles pour les personnes mises en relation, faute de quoi il en résulte une perte de crédibilité au fil du temps.

Il semble par ailleurs nécessaire de préciser que tout le monde dispose d’un réseau. La première chose à faire est de l’auditer pour s’en convaincre. Qu’ils s’agissent d’anciens camarades d’université, d’anciens collègues ou de personnes croisées dans le privé, la plupart des gens ne soupçonnent même pas l’étendue de leur réseau. Tout le monde peut s’y mettre.

Merci Maxime !
Relire ma chronique sur le Guide du networking.

MMaeght Guide Networking

Dalloz Avocats n° 5, mai 2015

La revue Dalloz Avocats publie un dossier sur Twitter

Dalloz Avocats n° 5, mai 2015La revue Dalloz Avocats Exercer et entreprendre a publié dans son numéro 5 du mois de mai 2015 une version mise à jour et légèrement remaniée de mon billet Pourquoi et comment utiliser Twitter pour sa veille métier ? (rubrique Stratégie de développement du cabinet, pages 198-202).

 

 

Cet article est accompagné deux encadrés (rédigés par la rédaction de Dalloz-avocats ):

  • quelques abréviations ou mots de vocabulaire à connaître,
  • quelques suggestions de comptes à suivre dans le cadre d’une veille métier.

Le dossier est complété par un article rédigé par Aurélie Prosper et Aurélie Lustrement, consultantes média de l’agence Eliott & Markus : Comment l’avocat doit-il twitter ? Les cinq conseils essentiels.

Retrouvez la revue Dalloz Avocats Exercer et entreprendre sur le portail numérique Dalloz ou en version papier (les deux sur abonnement).

Olivier Fruchart, image Lextenso

Le métier de documentaliste juridique présenté dans une vidéo de 5 minutes

La semaine dernière, j’ai découvert la partie étudiants du site Lextenso et tout particulièrement la vidéo de présentation du métier de documentaliste juridique par Olivier Fruchart.

Le métier de documentaliste juridique en 5 minutes
Interview d’Olivier Fruchart, documentaliste juridique chez Reed Smith

https://youtu.be/FjL5j5uRnsk

Cette vidéo s’inscrit dans une collection de différentes vidéos qui présentent les métiers du droit aux étudiants.
Le plan de chaque vidéo est le même :

  • Le métier
  • La journée type
  • Métier d’avenir ? Débouchés ?
  • Qualités requises
  • Un métier passionnant…
  • Conseils aux étudiants

J’ai demandé à Olivier rapidement comment s’était passé le tournage.

Lextenso m’avait contacté dans le cadre de la mise en ligne d’un site internet dédié aux différents métiers liés à un diplôme de droit. J’ai tout de suite adhéré au projet. A l’époque, à la fac de droit, j’aurais bien aimé avoir ce genre de site internet !

Je me suis déplacé dans les locaux de Lextenso pour enregistrer l’interview. L’idée d’une interview filmée m’avait un peu refroidi au début. C’est un exercice ! Mais l’équipe a été très accueillante et m’a tout de suite mis en confiance.

L’enregistrement a duré une vingtaine de minutes. J’en ai profité pour rencontrer les différents responsables commerciaux pour évoquer le futur de Lextenso et eux de pouvoir recueillir mon avis sur l’actuelle base. Ce fut très enrichissant pour nous tous.

Concernant les retours, notre future stagiaire a postulé chez nous après avoir vu la vidéo. Je ne sais pas si j’ai pu déclencher des vocations, mais grâce à cette interview, je vais avoir une stagiaire compétente qui veut devenir documentaliste juridique.

Les avocats de mon cabinet ont vu l’interview et certains ont découverts que nous faisions autre chose que de simples recherches !

J’ai visionné plusieurs vidéos et j’en ai retenu deux autres pour ce billet, l’interview d’un CIL car c’est un domaine qui m’intéresse.

Découvrir le métier de correspondant informatique et libertés en 4 minutes
Interview de Raymond Duval, correspondant informatique et libertés au CNRS

https://www.youtube.com/watch?v=Qu4zgPumDAM

Et le métier de généalogiste successoral, le métier dont je peux dire : « si je n’avais pas été documentaliste juridique, j’aurais été généalogiste successoral ! »

Le métier de généalogiste successoral en 5 minutes
Interview de Guillaume Roehrig, généalogiste successoral et PDG de la société Coutot-Roehrig

https://www.youtube.com/watch?v=j26Bx2FVbcg

D’autres portraits sont disponibles sur le site Lextenso-étudiant :

http://etudiant.lextenso.fr/les-metiers-du-droit

Bibliothèque Latham NYC

Architecture d’une bibliothèque juridique, du concept à la réalité

L’exemple du nouvel espace dédié à la bibliothèque au sein du Cabinet Latham & Watkins LLP (et tout particulièrement celle de New-York).

Traduction libre et synthétique par Emilie Carrère, stagiaire.

Pour consulter le texte intégral original voir :

Ruth Mc Keen, Kathryn Trotter : From concept to reality, building a new library space at Latham & Watkins LLP in AAL Spectrum, May 2015, pp. 26-28, consulté le 5/06/2015

http://www.aallnet.org/mm/Publications/spectrum/archives/Vol-19/No-7/LathamWatkins.pdf

Bibliothèque Latham NYC

Bibliothèque Latham & Watkins LLP, NYC – avec leur aimable autorisation


Stephen Fry avait dit un jour « le vin peut être meilleur professeur que l’encre, et la plaisanterie est souvent mieux que les livres ».

Le vin, la plaisanterie et les livres étaient justement tous les trois mis à l’honneur lors de l’événement « Vin et Littérature » qui s’est tenu à la fin de l’été au sein de la nouvelle bibliothèque du cabinet Latham & Watkins. Cet événement fut à l’image du projet de rénovation: il s’agit d’un espace de partage au sein duquel plusieurs communautés, salariés et avocats travaillent ensemble dans un esprit de collaboration. 

Le projet de rénovation de la bibliothèque est né en 2010, alors que le taux de fréquentation de la bibliothèque diminuait fortement. De manière concomitante, le cabinet avait décidé de se séparer d’un grand nombre de ses collections papiers afin de privilégier l’accessibilité aux bases numériques. Un comité s’est ainsi formé en vue de programmer un projet de rénovation des bibliothèques de plusieurs bureaux Latham & Watkins dans le Monde. Les équipes de documentation ont été sollicitées dans l’élaboration de plusieurs données statistiques : celles-ci étaient d’abord en charge d’évaluer le niveau de fréquentation du lieu. Les visiteurs étaient également interrogés sur les raisons de leur passage afin de pouvoir déterminer les caractéristiques essentielles de l’aménagement d’une bibliothèque juridique. Enfin, les documentalistes se sont prononcées sur plusieurs pistes d’évolution par rapport à la configuration actuelle afin de les soumettre au promoteur immobilier du groupe. L’objectif principal résidait à travers la mise à disposition d’une palette efficace d’outils numériques.

Il convient de souligner qu’il ne s’agit pas seulement de rénover, mais bel et bien de repenser globalement l’approche du service offert par l’équipe de documentation. C’est à ce titre d’ailleurs que chaque des départements du cabinet a été mis à contribution dès le commencement du projet : leur avis constitue une véritable valeur ajoutée. L’équipe de la documentation pouvait également se prononcer au fur et à mesure de l’évolution des travaux ; celle-ci travaillait ainsi en collaboration avec l’architecte. Le caractère « participatif » du projet s’est également traduit à travers une concertation sur la question de la réduction des sources papier au profit du numérique : il fallait en effet s’assurer que chacun était à l’aise avec ces nouveaux supports. Cette approche a permis d’appréhender la transition dans des conditions optimales.

Le projet impliquait dès lors de nouvelles idées d’aménagement, mises en œuvre à travers le processus de rénovation de la bibliothèque Latham & Watkins à New-York :

  • des espaces de travail collaboratifs semi-ouverts pour les équipes de recherche, des bureaux fermés pour les responsables de la documentation,
  • s’il n’a finalement pas été concrétisé à New-York, un projet de cabines individuelles de travail totalement digitales avait été envisagé,
  • des îlots de deux à trois places pour les formations à la demande,
  • un espace faisant office de petite salle de conférence multi-usages : réunion, formation, espace de travail en groupe…
  • un écran numérique de 75 pouces en guise de tableau d’information à l’entrée (promouvoir les services de la bibliothèque, son actualité)
  • un espace dédié aux collections papiers mais surtout à la bibliothèque digitale à travers la mise en place d’une dizaine d’écrans devant lesquels les avocats pourraient s’asseoir,
  • un espace cafétéria,
  • un espace de support pour ce qui concerne les opérations de reprographie liées aux recherches documentaires.

La nouvelle bibliothèque, dont les travaux ont été achevés en 2013 offre un vaste espace de travail : les grandes baies vitrées et les couleurs claires donnent à cet espace un caractère épuré, ouvert. Dans cette même optique, huit bureaux jouxtent la bibliothèque : cela a d’ailleurs permis de renforcer les liens entre les avocats travaillant dans ces bureaux et l’équipe de la documentation. L’équipement numérique de la bibliothèque constitue la pierre angulaire de cette rénovation : celle-ci a été équipée en tablettes numériques et en ordinateurs portables. Ainsi les avocats peuvent-ils travailler sans discontinuité. La rénovation a également permis de faciliter les activités de recherche, laquelle constitue une des tâches majeures de l’équipe de la documentation. Ces nouvelles facilités permettent également de favoriser la formation. L’équipe de la documentation fait en sorte que la bibliothèque devienne un point de rencontre majeur; cela se retrouve à travers la diversité des activités et événements qui y sont proposés.

Le projet new-yorkais de la bibliothèque Latham & Watkins -plus ou moins reproduit aujourd’hui dans les autres bureaux de la firme- s’est révélé être une belle occasion pour tester un nouveau concept de bibliothèque. L’aménagement des espaces de travail et le degré de technologie qui y est présent invitent à la collaboration entre les équipes de recherche et les juristes.

Bibliothèque Latham NYC

Bibliothèque Latham & Watkins LLP, NYC – avec leur aimable autorisation

 


Quelques remarques :

A travers ce projet se dessinent quelques grandes tendances :

  • Le documentaliste devient formateur/médiateur, plusieurs espaces sont dédiés à cette activité, l’activité même de formation (et pas uniquement aux techniques documentaires) intègre l’espace bibliothèque,
  • Lors des déménagements, la pression est grande pour diminuer les collections papier ou profit de l’électronique: dans l’exemple ci-dessus on passe de 2600 mètres linéaires à 680 et on demande aux avocats de faire une sélection des collections papier indispensables à leur pratique,
  • Les meubles eux-mêmes reflètent ces évolutions puisque l’on favorise le rangement des collections largement « élaguées » dans des meubles bas sur lesquels on pourra travailler debout ou feuilleter; les étagères hautes sont jugées moins pratiques,
  • Les moyens sont donnés pour mettre les collections électroniques en avant et inciter les avocats à les consulter en bibliothèque : écrans LCD, ordinateurs portables, tablettes (iPads et Kindles) sont mis à disposition mais sans surprise – c’est moi qui souligne – c’est finalement un échec ; les avocats préfèrent consulter les collections électroniques à distance, le format e-book n’est pas validé,

Commentaire de Gwenola Neveu, Manager of Library and Records – Paris and Brussels chez Latham Paris :

A cette époque, il était beaucoup question de livres électroniques. Juriconnexion avait d’ailleurs dédié sa journée annuelle 2013 aux E-books juridiques. Au sein de Latham, je faisais partie du groupe de travail sur les e-books au moment de la rénovation de la Bibliothèque de NY. Nous pensions que les avocats allaient adhérer à ce nouveau support pour la consultation des ouvrages. La bibliothèque digitale n’a pas rencontré le succès escompté. Les avocats préfèrent consulter les ressources en ligne de leur poste de travail ou bien de chez eux en VPN.

  • La fréquentation de la bibliothèque diminue fortement et on n’hésite pas la rendre plus attractive par différents moyens comme l’ajout d’un espace cafétéria et l’organisation de manifestations festives (cocktail d’inauguration, vin et littérature, carnaval, Halloween party…),
  • Au sein du deuxième lieu (domaine du travail, ici le cabinet d’avocats), la bibliothèque devient une sorte de troisième lieu (ici privé) : « volet complémentaire, dédié à la vie sociale de la communauté, [le troisième lieu] se rapporte à des espaces où les individus peuvent se rencontrer, se réunir et échanger de façon informelle »

En savoir plus sur la notion de troisième lieu : Servet, Mathilde. Les bibliothèques troisième lieu. Bulletin des bibliothèques de France [en ligne], n° 4, 2010 [consulté le 05 juin 2015]. Disponible sur le Web : <http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2010-04-0057-001>. ISSN 1292-8399.
http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2010-04-0057-001

  • La réorganisation physique d’une bibliothèque est aussi l’occasion de revoir sa politique de communication. Ici on installe un écran de 70 pouces à l’entrée de la bibliothèque pour accueillir les utilisateurs sur lequel on diffuse les annonces des évènements de la bibliothèque, les formations, les produits documentaires, les nouvelles de la bibliothèque et même une photo de bienvenue de l’équipe !

Gwenola Neveu : La bibliothèque de Paris a d’ailleurs bénéficié de certaines idées telles que l’installation d’un grand écran pour les présentations de ressources en ligne  et la réduction des collections sur support papier, lors de son déménagement fin 2012.

  • L’approche collaborative à base de nombreux échanges entre documentalistes et avocats, documentalistes et architectes, favorise grandement la réussite du projet.

Merci à Gwenola Neveu et à Ruth McKeen (Director of Libraries – Latham Washington) pour l’autorisation de publication et de reprise des photographies d’illustration de l’article d’origine.
Merci à Emilie Carrère pour la traduction synthétique de l’article.
Merci à Benoît Bréard pour le signalement de l’article en mai dernier via Twitter.