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Knowledge Management dans le secteur juridique, synthèse de Laure Tarrade

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En janvier 2015, Laure Tarrade, Responsable Documentation, a questionné la liste Juriconnexion sur les pratiques des abonnés en matière de Knowledge Management. Les articles sur ce sujet étant plutôt rares, j’ai proposé à Laure de reprendre sa synthèse dans l’article ci-dessous afin de garder trace de son enquête.


Voici la synthèse sur la mise en place de systèmes de Knowledge Management. Je tiens à remercier celles et ceux qui ont pris le temps de me répondre et de m’exposer leurs retours d’expérience.

Bien cordialement, Laure Tarrade


Le Knowledge Management (KM) est une base de données de modèles de documents internes (contrats, consultations, actes de procédure…) produits par un cabinet pour développer le savoir-faire interne du cabinet. Il s’agit de gagner  en réactivité, en efficacité et en fiabilité.

1.    Spécificités du KM juridique 

  • Une information est rapidement obsolète : il est nécessaire d’estampiller les documents d’un statut précis afin de faciliter le repérage des documents à vérifier : « information validée », « document de travail », « draft » ou  « archive ».
  • Les documents de droit pourraient être inadaptés voire « dangereux » à utiliser dans un autre contexte  => il peut être préférable de mettre en place des accès selon les départements afin que les modèles soient relus par les avocats du même département.
  • L’échange et le partage de l’information sont culturellement peu répandus dans le milieu juridique, ce qui constitue un frein à la mise en place d’un système de Knowledge Management. Il est donc important de motiver les avocats à alimenter une base de KM.
  • Les affaires juridiques sont confidentielles par nature (anonymisation des documents).

2.    Les différentes solutions techniques proposées

A partir de plusieurs réponses d’autres cabinets, notamment anglo-saxons, ou de direction juridiques, quelques pratiques communes émergent en matière de Knowledge Management.

  • Le soutien hiérarchique est primordial pour motiver les avocats : reporting trimestriel au Comité, présentation annuelle des évolutions et contributeurs du KM, etc..
  • Qui s’en occupe ? :
    • Un poste à temps plein d’avocat en lien avec des experts volontaires au sein des équipes.
    • Un binôme avocats-experts (ni stagiaire ni junior) / documentaliste, sous la responsabilité d’un associé proche du managing partner ayant une certaine expérience et donc une autorité pour soutenir le projet auprès des autres avocats du cabinet.
  • Quel type de documents ? :  contrats, mémos, documents d’audit dûment anonymisés …
  • Quel type de logiciel utilisé ? : Il s’agit surtout de logiciels de gestion électronique de documents (GED), type Sharepoint, Zedoc (BSV), Iloh (générateur dynamique de documents sous forme d’une série de questions prérequises) ou un logiciel développé en interne, parfois en liaison avec le logiciel de gestion des dossier clients (CRM). Les caractéristiques principales de ces logiciels sont :
    • Indexation a minima et sans modification des documents, (titre, auteur, date, arborescence thématique),
    • Recherche en texte intégral,
    • Accès par équipes,
    • Choix d’un logiciel autre que celui des dossiers clients car mauvaise appropriation par les avocats.
  • Qui le met à jour ? :
    • Les avocats quand ils utilisent un modèle.
    • Les avocats selon une alerte automatique d’après  l’ancienneté du document.
  • Quelles modalités d’accès au logiciel ? :
    • Accès par équipe.
    • Identification des utilisateurs au cas par cas selon les dossiers clients.
  • Sécurité informatique :  le système de Knowledge Management est souvent séparé des autres applications.

3.    Préconisations 

a)   Etude des besoins 

  • Dans quelle démarche s’inscrit le Knowledge Management ? L’idée sera de conserver des  savoirs internes, c’est à dire la gestion et stockage de l’information , afin de s’inspirer de ce qui a été fait ou bien le but sera davantage lié à la production de services juridiques avec un générateur dynamique de contenu ?
  • Combien de documents sont concernés (contrats, consultation, mémos )? Combien de doc sont reconnus comme étant régulièrement utilisés sans grande modification ?
  • Combien d’équipes y participeront de leur plein gré ? Qui décidera au sein de l’équipe qu’un contrat devienne un modèle (désignation des experts)?
  • Quel sera le système de mise à jour du Knowledge Management (Périodicité ? Par qui ?) ?
  • Les modèles de contrats ont vocation à être mis à disposition de tous les avocats ou bien l’accès devra être restreint par pôles ou par équipes ?
  • L’accès au KM se fera par le biais d’une arborescence thématique ou bien par une recherche en texte intégral ou d’après une indexation à partir de mots-clés ?

b)   Cahier des charges du logiciel

Un cahier des charges doit être élaboré afin de vérifier la corrélation entre les besoins des avocats et le type de logiciel sous lequel mettre en place le Knowledge Management (générateur dynamique de contrats, gestion électronique de documents… ?)

  • Logiciel compatible Citrix
  • Recherche / ocr / texte intégral / web sémantique : réflexion sur la création d’une véritable base de données avec des fonctionnalités de recherche
  • Indexation : mots-clés ou arborescence thématique (selon nombre de documents) ?
  • Versionning
  • Saisie partagée
  • Maintenance
  • Gestion des formats word, pdf ou autre
  • Facilité d’utilisation
  • Coûts
  • Etc…

c)   Procédure de récupération et de mise à jour des données

  • Saisie des informations par les avocats-experts en lien avec la Documentation sur la base du volontariat.
  • Reporting auprès du Comité lors de l’évaluation des avocats.
  • Débriefing à la fin des dossiers avec remontée auprès de la Mission Knowledge Management.
  • Revue des documents les plus anciens à échéance régulière.

d)   Validation de l’information 

  • Responsabilité civile professionnelle de modèles : seuls les avocats peuvent valider la pertinence d’un modèle et endosser la responsabilité professionnelle en cas de problème sur la rédaction d’un acte.
  • Répartition des taches :
    • Les avocats doivent fournir les documents et les mots clés. Un expert doit être désigné par équipe pour justifier de l’intérêt du document à titre de modèle. Les avocats doivent également vérifier la mise à jour de chaque modèle et sa conformité aux évolutions législatives et jurisprudentielles.
    • La Documentation peut prendre en charge la mise en place du logiciel, la formation à l’utilisation,  l’indexation basique selon une norme (notice : Titre, Date de création, Auteur,  Mots-clés, Commentaires), ainsi que le travail de présentation et la formation des nouveaux arrivants à l’outil KM.
  • Le temps de saisie et de récupération des modèles nécessite un travail intellectuel de l’avocat expert sur les documents.
  • Le succès d’une telle démarche dépend de l’implication des associés dans le processus de collecte et de sélection des modèles.

 e)   Soutien des associés et reconnaissance de l’activité KM

  • Le temps d’alimentation de la base KM doit apparaître comme un investissement facturable (dossiers clients ou business développement) afin que les contributeurs soient reconnus par le cabinet.
  • Les avocats contributeurs au Knowledge Management doivent être valorisés par leur hiérarchie notamment lors de l’évaluation annuelle (primes ou autres).

f)     Sensibilité et sécurité des données 

  • Qui en aura la responsabilité civile professionnelle de l’utilisation des actes créés à partir du Knowledge Management ?
  • Droit de la propriété intellectuelle sur les contrats et mémos et aussi sur le logiciel (droit d’auteur et droit des bases de données).

Laure Tarrade

 

MOOC CR2PA

Retour sur le MOOC Bien archiver, la réponse au désordre numérique

MOOC CR2PA

J’ai testé pour vous, le MOOC « Bien archiver, la réponse au désordre numérique » du CR2PA (Club des responsables de politiques et projets d’archivage); janvier à mars 2015, plateforme FUN, option Chef de Projet.

Contenu du MOOC : constats du désordre, identification des documents à archiver, analyse du cycle de vie et des processus, acteurs et responsabilités, méthodes et outils, le projet d’archivage.

D’une part il s’agissait de mon premier MOOC, d’autre part, il s’agissait de ma première formation dans cette matière.

J’ai aimé :

  • La possibilité de se constituer un vocabulaire pointu sur la matière; vraiment très bien la fiche de synthèse Les mots de la semaine.
  • La possibilité de rassembler une documentation à jour sur un sujet, non seulement l’ensemble du cours mais aussi via les pistes de lecture conseillées ;
  • Le cas pratique vraiment ludique; on s’attache aux personnages et à leurs accents improbables; le cas pratique évoque des situations communes à toutes sortes d’entreprises;
  • D’une manière générale la grande lisibilité du cours et du cas pratique avec des illustrations qui ont du sens; quel remarquable travail de compilation et de mise en œuvre ! Chapeau au graphiste (quel est son nom ?) et aux nombreux intervenants multimédia (son, vidéo, mise en page des PDF);
  • La possibilité de « rencontrer » virtuellement de nombreux experts du sujet sans pour autant se déplacer à une conférence;
  • Les liens entre l’archivage et le domaine juridique : expertises d’avocats, le personnage de Zoé Zeller (juriste d’entreprise) dans le cas pratique, analyse de jurisprudence, prise en compte du risque juridique (contentieux);
  • Les liens entre l’archivage et quelques sujets qui m’intéressent par ailleurs :
    • open data (semaine 3, confidentialité versus accès),
    • données personnelles / CNIL (semaine 3, la question des données personnelles),
    • gouvernance de l’information (semaine 4, l’archivage managérial est une composante de la gouvernance de l’information),
    • gestion de projet (semaine 6, étapes du projet d’archivage).
  • Découvrir au milieu du cours que Marie-Anne Chabin avait publié un ouvrage portant le titre Sérendipité et autres curiosités ici, http://www.elpediteur.com/auteurs/chabin_ma/2013_serendipite.html
    Critique malicieuse de la société de l’information à usage de ceux qui pensent (et donc archivent), Tome : « Ité-rations », ELP éditeur, 2013
    Chère Marie-Anne, nous étions faites pour nous rencontrer je crois !
  • La gratuité du cours quand on connait le coût des formations professionnelles et de la documentation technique ; certes nous payons des impôts et donc indirectement nous payons des organismes comme France Université Numérique, mais franchement un cours d’une telle qualité, entièrement gratuit, je n’en suis toujours pas revenue !
  • Sans ce blog, je n’aurais jamais connu l’existence du Club des Responsables de Politiques et Projets d’Archivage (CR2PA) qui a réalisé un remarquable travail de mise à disposition de documents (libres d’accès) sur la matière.

J’ai remarqué :

  • Plusieurs personnes par entreprise devraient suivre ce MOOC et pourquoi pas plusieurs cursus chefs de projets pour les responsables des départements et plusieurs cursus assistants pour les exécutants;
  • Comme on le voit dans l’étude de cas, le projet doit être porté par la Direction;
  • Pour le MOOC Chef de Projet, j’estime le temps nécessaire pour suivre le cours (lire attentivement les supports papier et quelques documents annexes, regarder toutes les vidéos, répondre au quiz) à environ 4h30 par semaine ;
  • J’ai butté sur quelques questions du quiz; presque toutes les réponses sont dans le cours ; sinon il faut du bon sens mais aussi prendre le temps de lire des documents annexes : pistes de lectures, billets du blog de Marie-Anne Chabin, documents disponibles sur le site du CR2PA…
  • La seule question que j’aurais pu poser au Forum (question et réponse postées sur le compte Twitter le 12/02/2015)

La demande du forum : une « ressource fiable qui répertorie l’ensemble des durées légales de conservation des différents types de documents? »

… on répond un peu (projet AAF, http://t.co/ZVlh3mVjIl « Quels sont les délais de conservation des documents pour les entreprises ? » sur le site Service-Public.fr, veille juridique des métiers notamment vu l’évolution des durées de prescription) mais en France, il n’existe pas encore de ressource centralisée, juridiquement appuyée, librement accessible, par type documentaire.

Voir aussi cette offre payante par nombre d’accès (ni sponsor ni sponsorisée par le CR2PA) : http://t.co/p5EVjhng4k

Base de données des durées de conservation des documents (Archimag/Bensoussan)

Disponible en ligne, la Base de données des durées de conservation des documents propose les tableaux de gestion propres aux documents types de 12 domaines (direction générale et services généraux, comptabilité et finance, ressources humaines…).

Pour chaque document, la durée légale de conservation est affichée, accompagnée du texte de référence consultable en lien direct sur Légifrance. Un conseil ou commentaire facilite l’application.

Partenaire d’Archimag, le cabinet d’avocats Lexing-Alain Bensoussan, spécialisé en droit du numérique et des technologies avancées, a validé l’ensemble des contenus.

Cette base de données propose :

  • Une information complète et mise à jour régulièrement,
  • Une navigation intuitive,
  • Une impression facile au format PDF.

Pour en savoir plus sur l’archivage managérial :

Le blog de l’archivage managérial (CR2PA, Club des responsables de politiques et projets d’archivage): http://blog.cr2pa.fr/

Pour suivre les travaux du CR2PA :

Groupe LinkedIn sur l’archivage managérial https://www.linkedin.com/groups/CR2PA-3799323

Pour s’abonner à la Newsletter, envoyer un message à newsletter@cr2pa.fr

Compte twitter : https://twitter.com/MOOC_cr2pa

E-mail : contact@cr2pa.fr


Le blog de Marie-Anne Chabin : http://www.marieannechabin.fr/

Lire : Radioscopie du MOOC. Mon retour d’expérience du MOOC « Bien archiver : la réponse au désordre numérique », côté enseignant.

http://marieannechabin.blog.lemonde.fr/2015/04/08/radioscopie-du-mooc/


D’autres pistes de lectures trouvées en passant pendant la période où je suivais le MOOC, car quand on commence à s’intéresser à un sujet, forcément, ça éveille la curiosité sur la matière !

Le plan de classement des documents dans un environnement électronique : Concepts et repères par le Groupe interassociation AAF-ADBS

« Records management » Version 1 – 17 juin 2011 : http://www.archivistes.org/IMG/pdf/GRRM_-_PdC_en_environmt_electronique_-_v1_-_17-06-2011_1_.pdf

Compte-rendu de Records Management for Dummies de Blake Richardson par Pascal Campeau (février 2015) sur Convergence, le blogue de l’Association des archivistes du Québec (AAQ)
https://archivistesqc.wordpress.com/2015/02/09/compte-rendu-de-records-management-for-dummies-de-blake-richardson/

L’e-mail, ce document qu’on oublie d’archiver, Locarchives, 11 mars 2015 http://t.co/OjH3geZywa

Vade-mecum Elaborer une charte « courriels » et l’inscrire dans une stratégie d’archivage (janvier 2015)
http://www.archivesdefrance.culture.gouv.fr/static/8234

MOOC CR2PA

En conclusion, ce cours n’est pas qu’un simple cours en ligne, c’est aussi un sacré avantage concurrentiel pour qui aura compris l’importance de mettre en place une politique d’archivage managérial face au risque de désordre numérique.

Je comprends mieux désormais l’enthousiasme de mes collègues qui avaient déjà suivi des MOOCs. Un MOOC, c’est presque addictif ! On se prend vite au jeu ! Si l’on travaille à temps complet, le risque serait d’en cumuler plusieurs simultanément mais si l’on a du temps libre, c’est un formidable outil d’acquisition de compétences et je dirais même de développement personnel selon le sujet.

Pas forcément de projet précis à ce jour (ou alors il me faudrait une deuxième vie professionnelle) mais ce MOOC sur l’archivage m’a apporté une meilleure sensibilité au sujet et m’encourage à m’inscrire à d’autres MOOCs.


Mise à jour du 19/02/2016

Dans un article du blog Attestation du MOOC Bien archiver, comment ça marche ? Marie-Anne Chabin revient sur les connaissances et compétences liées au MOOC et sur la façon de les mentionner sur son CV si vous avez obtenu une attestation de suivi avec succès.

« Les titulaires de l’attestation de suivi avec succès du MOOC « Bien archiver : la réponse au désordre numérique » sont des hommes et des femmes qui se sont formés volontairement à la démarche managériale de l’archivage, à son vocabulaire et à sa méthodologie, en étudiant attentivement des dizaines de séquences de cours et de témoignages de responsables de projet ou d’expert, ainsi que plusieurs centaines de pages d’exposés et d’analyses sur le sujet (entre 20 et 25 heures de formation). »

http://blog.cr2pa.fr/2016/02/attestation-du-mooc-bien-archiver-comment-ca-marche/

 

Retour sur la matinée d’étude organisée par l’ADBS, Le droit sans complexe, 26 février 2015

DocumentalisteSIDec2014

L’intervention de Sandrine Esclangon

Suite à la publication du dossier « Le droit sans complexe » de la revue « Documentaliste, sciences de l’information » de décembre 2014, l’ADBS a organisé une matinée d’étude sur le même sujet à la DILA le 26 février 2015. Dans ce cadre, je suis intervenue pour présenter les usages et pratiques des professionnels du droit en matière de documentation numérique.

En préambule, il m’a semblé utile de présenter le contexte et particulièrement le professionnel du droit, « notre client », avec lequel on travaille. Ses activités exigent exhaustivité, fiabilité et mise à jour. Travaillant dans l’urgence, notion subjective cependant, il n’a pas le temps de s’adapter ce qui le rend réticent au changement. Le passage de l’édition papier à l’édition électronique n’est pas encore complètement assimilé. A sa décharge, l’intégralité des documents utiles est loin d’avoir été numérisée. Soumis au secret professionnel ou au devoir de réserve, il partage peu d’informations ce qui entraine peu de transmission de savoir-faire.

Pour aborder le droit, il me semble nécessaire de connaître les institutions françaises et européennes productrices de normes : les ministères, le Parlement, les juridictions, et les quatre principales institutions de l’union Européenne (Commission, Conseil, Parlement, Cour de justice). Mais ces normes sont difficiles à appréhender tant le vocabulaire, les conditions d’application et d’opposabilité varient. Le portail d’information Légifrance contient tous ces documents, mais il ne propose que de l’information primaire, contrairement au site servicepublic.fr qui permet de mieux accéder à la législation, via son onglet « professionnels » et son classement thématique. Cependant, toutes ces informations ne sont disponibles qu’en mode « Pull », l’Etat met à disposition l’information sans en faciliter la diffusion. Il existe peu de newsletters, de fil RSS, d’abonnements divers et spécifiques au regard de l’ensemble des documents juridiques mis en ligne. En aucun cas, le juriste ne peut recevoir l’intégralité de l’information dont il a besoin.

Fort heureusement et depuis bien longtemps, la « doctrine » diffuse la législation et la jurisprudence commentée par ses pairs, sous la forme, payante, d’articles, ouvrages, thèses, société savantes… Sans être une source officielle, elle influence le législateur au fur et à mesure du temps. Le droit se construit chaque jour (l’inflation législative aidant) et le juriste doit constamment se remettre à niveau techniquement. Cette doctrine est conjointement publiée sous forme papier et électronique, mais selon l’antériorité, la disponibilité, le mode d’accès et le prix, les deux formats sont encore indispensables. Le fossé des générations accentue le besoin de format numérique mais au fur et à mesure de leur carrière, les juristes reviennent souvent au papier pour les manuels et codes principaux.

Pour ce qui est de la mobilité, les propositions des éditeurs étant hétérogènes et tous les juristes n’étant pas équipés, il est encore difficile de s’y investir complètement. Parallèlement, les réseaux sociaux, quelques blogs médiatiques, Twitter et Linkedin, apportent des compléments d’information, les nouvelles tendances ou des signaux faibles. Il s’agit aussi souvent de doctrine gratuite à manier avec précaution, et selon la réputation des auteurs ou émetteurs.

Face à cette « infobésité », le documentaliste juridique a un rôle stratégique de médiateur, de relais entre les producteurs d’informations officielles et les éditeurs. Aussi bien pour les outils que pour les achats d’information, il doit gérer un budget toujours serré mais offrir un maximum d’informations pertinentes. Ainsi, tout au long du circuit de l’information, il diffuse de l’information « sur mesure » aux juristes.

Sandrine Esclangon, documentaliste juridique TAJ, dresse un portrait vivant et réaliste de l’exercice du métier de documentaliste juridique en 2015.
Documentation numérique, usages et pratiques des professionnels du droit.

Cette présentation du métier, pourtant familière pour celles et ceux qui l’exercent déjà, permet néanmoins de confirmer certaines tendances alors que ces tendances ne sont pas forcément conformes aux discours commerciaux ambiants.

Quelques exemples :

  • Retour vers le papier (pour des raisons de gain de temps, de problèmes de formations aux outils, de problème d’équipement ou d’offre instable et coûteuse), non le tout numérique ce n’est pas encore pour aujourd’hui !
  • Difficulté de mettre en place du Knowledge Management (KM) car peu de transmission de savoir-faire, non le super logiciel GED/KM intégré alimenté et utilisé par tous ce n’est pas encore pour aujourd’hui !
  • Réticence au changement, oui le rôle de documentaliste médiateur-formateur est plus que jamais d’actualité !

Télécharger le support : Le droit sans complexe, ADBS, support S. Esclangon (format PPT)

Avec force et conviction, Emmanuel Barthe, consultant, auteur du blog Precisement.org, donne « 10 règles pour être en règle » comme la nécessaire responsabilisation des responsables et des utilisateurs, la vigilance au sujet des contrats d’adhésion lors des négociations avec les éditeurs et d’autres astuces pour être en règle avec les droits d’auteur.

Télécharger le support : Le droit sans complexe, ADBS, support E. Barthe (format PDF)

Merci à Sandrine et à Emmanuel pour la communication de leurs supports.

Princes de Sérendip

L’Alphabet numérique parle de Sérendipité dans son émission du 8 mars 2015

L’Alphabet numérique, émission de France Culture, a évoqué le terme Sérendipité dans son émission du 8 mars 2015.
Si vous voulez en savoir plus sur le terme, sans pour autant lire un traité entier sur le sujet (je peux comprendre car ce n’est pas forcément simple !), retrouvez le podcast de l’émission ici :

http://www.franceculture.fr/emission-l-alphabet-numerique-serendipite-2015-03-08

Princes de Sérendip

Les princes de Sérendip

 

La sérendipité, c’est le fait de faire une découverte de manière accidentelle. Le terme a connu une renommée nouvelle avec internet, caractérisant cette pratique numérique fondatrice du web qui consiste à errer, de manière plus ou moins productive, d’information en information, de site en site, de lien en lien. Que recouvre exactement la notion aujourd’hui ? Décryptage avec Francis Balle. 14 minutes.

En savoir plus sur l’invité Francis Balle : http://www.franceculture.fr/personne-francis-balle.html

Merci à ma collègue documentaliste Isabelle Brasseur pour sa veille attentive sur le sujet.

Pascal Mendak

Editeur juridique : un homme ou une femme orchestre, interview de Pascal Mendak

Pascal Mendak a accepté de répondre à plusieurs questions concernant le métier d’éditeur juridique.

Cette interview, commencée par quelques idées notées sur un petit papier s’est transformée en un article de 7 pages que j’ai préféré vous proposer en version PDF afin de ne pas vous imposer une lecture à l’écran trop fastidieuse.

Dans cette interview, Pascal Mendak commente les différentes étapes de la publication d’une revue ou d’un ouvrage.

Pascal Mendak

Diplômé de l’Université Paris II Panthéon-Assas, et titulaire d’un DESS de droit immobilier et de la construction, Pascal Mendak fut successivement Juriste-journaliste spécialisé en droit immobilier au sein du groupe de Particulier à Particulier, rédacteur et responsable de collection en droit immobilier, et dernièrement directeur de département éditorial Droit civil et droits spécialisés au sein des Éditions Lamy-Wolters Kluwer, membre du groupe de travail Données publiques du GFII.

 

Points abordés :

LES ACTEURS

Quelles sont les missions d’un éditeur juridique ?
Quelle formation suivre pour devenir éditeur juridique ?
Quelles qualités ou aptitudes faut-il posséder pour être éditeur juridique ?
Comment le comité éditorial est-il constitué ?
D’où viennent les auteurs ?
Combien de personnes travaillent sur une revue ? Un auteur interne travaille-t-il sur plusieurs revues ?

LE CONTENU ET LE PROCESS DE FABRICATION

Comment viennent les idées d’articles ?
Comment s’élabore une revue ?
Peut-on demander à un auteur de revoir sa copie ?
Comment le comité éditorial échange-t-il sur la revue en cours ?
Y a-t-il concertation dans un même groupe sur le contenu des différentes revues du groupe ?
Y a-t-il concertation avec des éditeurs concurrents ?
Pour une revue juridique mensuelle, exemple Droit & Patrimoine, quels sont les délais pour terminer une revue ?
Quand intervient le bouclage ?
Comment se passe un bouclage ?

NOUVELLES MAQUETTES
Comment se passe un changement de maquette ?
Qui choisit ?

NUMERIQUE / PAPIER
Y-a-t-il une différence de contenu entre l’édition papier et le numérique ?
Les revues papier sont-elles amenées à disparaître au profit du numérique ?

PROSPECTIF
Quid de l’avenir de l’édition juridique ?
Quid de l’avenir de l’éditeur juridique ?
Y-a-t-il encore de la place sur le marché de l’édition juridique pour de nouvelles revues ?
Que pensez-vous des nombreux projets lancés par des start-up du droit ?
Et des projets avec des cabinets d’avocats ou les études de notaires ?
Et les universités ?

Télécharger l’Interview Pascal Mendak par Carole Guelfucci (version PDF)

Merci @pascalmendak pour sa vision experte du métier.

Sylvie Catellin. - Sérendipité, du conte au concept . – Paris : Seuil, 2014. - (Science ouverte). – 264 p. ISBN 978-2021136821

Retour sur Sérendipité, du conte au concept par Sylvie Catellin

Un samedi matin, dans la librairie de ma ville (de banlieue parisienne), je suis tombée sur l’ouvrage suivant :

Sylvie Catellin. – Sérendipité, du conte au concept . – Paris : Seuil, 2014. – (Science ouverte). – 264 p. ISBN 978-2021136821

http://www.seuil.com/livre-9782021136821.htm

Sylvie Catellin. - Sérendipité, du conte au concept . – Paris : Seuil, 2014. - (Science ouverte). – 264 p. ISBN 978-2021136821

J’ai été attirée par l’ouvrage parce que je connaissais le terme. A vrai dire, j’étais surprise de le voir exposé parmi les nouveautés. C’était bien la preuve que ce libraire avait de la ressource et d’autres choses à nous proposer que les best-sellers de l’année. Je n’en doutais pas, c’est d’ailleurs pour cela que je le fréquente, mais ça m’a fait plaisir de le vérifier à cette occasion. Rien ne vaut le travail de sélection des libraires, un peu d’encouragement pour cette profession en passant. Il faut dire que ce libraire là serait le grand spécialiste du concept. Si je n’ai pas acheté l’ouvrage en passant ce samedi matin de mai 2014, le Père Noël, qui connait bien mes goûts, s’en est chargé pour Noël 2014. Qu’il en soit remercié !

Au libraire avec qui j’ai échangé longuement sur le sujet et qui m’a « vendu » ce livre comme étant le meilleur qu’il avait lu sur ce concept et le plus didactique, je dirais qu’il est un bon commerçant ! Pour être complètement honnête, j’ai eu du mal à le lire. Ce n’est pas vraiment le genre d’ouvrage qui vous détend après une rude journée de recherches juridiques complexes, même si l’on s’intéresse au mot.

  • Grâce au premier chapitre : « A l’origine du mot sérendipité : un motif fictionnel millénaire », je connais mieux le conte persan et sais mieux l’expliquer.
  • Le chapitre deux : « Interpréter les indices : science, littérature et réflexivité » m’a un peu perdue je dois dire mais il a eu le mérite de faire le lien entre sérendipité et littérature policière.
  • Le chapitre trois : « Le rôle du hasard dans la découverte scientifique« , m’a passionnée, contre toute attente, moi qui n’ai pas du tout l’esprit scientifique. C’est sans doute le chapitre où les applications de la sérendipité dans le domaine de la recherche scientifique sont les plus palpables et concrètes.
  • Le chapitre quatre : « Programmer l’inattendu : cybernétique et sérendipité » est celui qui concerne le plus le professionnel de l’information du fait de l’étude du concept depuis l’arrivée d’internet.
  • Dans la conclusion : « Du symptôme au concept : pour une politique créative de la recherche », l’auteur revient sur la recherche scientifique.

Quelques citations

Honoré de Balzac : « Les niais appellent ces foudroiements de la pensée un hasard, sans songer que le hasard ne visite jamais les sots », Théorie de la démarche, 1833

Charles Nicolle : « Le hasard ne sert que ceux qui savent le capter », Biologie de l’invention, 1932

« En fait, ce n’est jamais par simple hasard que l’on fait des découvertes, même celles qui consistent, en chinant dans une brocante, à trouver l’objet rare ou inattendu. Les connaisseurs, chercheurs de livres anciens ou d’objets d’art, bibliophiles ou antiquaires, sont capables de repérer immédiatement, sur plusieurs mètres carrés d’exposition, l’endroit précis où ils sont susceptibles de trouver quelque chose d’intéressant. L’œil est exercé, les connexions se font automatiquement. (p. 132) » [Celle-ci elle me parle !]

« L’appréhension d’un fait inattendu suppose au moins la réceptivité à l’inattendu et la décision d’y prêter méthodiquement attention. Par sa morphologie, le mot serendipity confirme d’ailleurs cette acceptation. Le suffixe « -ity » est en effet le seul en anglais avec « -ness » à signifier une qualité en même temps qu’un pouvoir. (p. 133) »

Quelques définitions (autres citations)

Horace Walpole (écrivain anglais, lettre du 28 janvier 1754) : « découvrir, par hasard et sagacité, des choses que l’on ne cherchait pas » (p. 21)

Walter B. Cannon (physiologiste et professeur à la faculté de médecine de Harvard, 1871-1945) : « c’est la faculté ou la chance de trouver la preuve de ses idées de manière inattendue, ou bien de découvrir avec surprise de nouveaux objets ou relations sans les avoir cherchés ; les germes des grandes découvertes flottent constamment autour de nous, mais ils ne prennent racine que dans des esprits bien préparés à les recevoir (p. 127) »

Voir aussi les cinq définitions de la sérendipité (1952-1987) page 177.

« Pour les bibliophiles, c’est notamment le phénomène maintes et maintes fois observé qui consiste à chercher un ouvrage sur les rayonnages de bibliothèque et à trouver son bonheur en feuilletant le livre à côté de l’ouvrage recherché. [Si l’on remplace bibliothèque par librairie, je comprends pourquoi mon libraire adhère au concept, c’est moi qui souligne]. Pour les internautes naviguant sur la Toile, un siècle plus tard, c’est la découverte de liens inattendus ou incongrus menant à l’information recherchée, ou bien celle des vertus d’une curiosité attentive permettant d’ouvrir en chemin les portes vers de précieuses trouvailles (p. 195). »

« A l’instar de l’anglais serendipity, le mot français sérendipité a donc pris deux acceptations divergentes : une acceptation courante mais appauvrie (la découverte par hasard) dont témoignent les usages commerciaux ou publicitaires du terme, et une acceptation savante (l’art de découvrir en prêtant attention à l’inattendu et en l’interprétant), qui implique une réflexivité et une créativité (p. 199) »

Conclusion

Je suis contente de l’avoir lu et j’en tire même une certaine satisfaction. Finalement, c’est un livre qui s’adresse à tous : littéraires, scientifiques, curieux. Il suffit d’avoir la motivation pour suivre.

Si comme l’auteur vous pensez que « ce savoir ancestral est un savoir d’avenir« , ce livre est fait pour vous.

Je remercie l’auteur, le libraire et le Père Noël d’avoir élevé mon esprit le temps de cette lecture.

Je profite de cette conclusion pour souhaiter aux lecteurs de ce blog d’agréables découvertes sérendipiennes (et oui c’est l’adjectif !) ici ou ailleurs.
Attention, le processus a sans doute déjà commencé à l’insu de votre plein gré !

Stockholm par P. Richard

Une visite à la Kungliga biblioteket de Stockholm par Pascale Richard

Stockholm par P. Richard

Lors de son passage à Stockhom, Pascale Richard, a eu l’occasion de visiter la « KB », Bibliothèque Nationale de Suède.
Dans ce compte-rendu de visite, elle nous livre ses impressions : Une visite à la Kungliga biblioteket de Stockholm (fichier PDF).

 

Organiser sa veille sur Internet : au-delà de Google... Outils et astuces pour le professionnel / Xavier Delengaigne. - 2e édition. - Paris :Eyrolles, 2014. - 299 p. - (Accès libre). - ISBN 978-2-212-13945-7

Organiser sa veille sur Internet par Xavier Delengaigne

Organiser sa veille sur Internet : au-delà de Google... Outils et astuces pour le professionnel / Xavier Delengaigne. - 2e édition. - Paris :Eyrolles, 2014. - 299 p. - (Accès libre). - ISBN 978-2-212-13945-7Organiser sa veille sur Internet : au-delà de Google… Outils et astuces pour le professionnel / Xavier Delengaigne. – 2e édition. – Paris : Eyrolles, 2014. – 299 p. – (Accès libre). – ISBN 978-2-212-13945-7

Pour commencer, un livre qui aborde dans son chapitre Bien préparer sa recherche le concept de Sérendipité gagne forcément ma sympathie.

La sérendipité : quel mot compliqué !
Bien souvent, lorsque nous nous lançons dans des recherches sur le Web, nous trouvons au fil de nos pérégrinations des informations intéressantes bien que non souhaitées au départ. Ce heureux processus porte un nom compliqué de prime abord : la sérendipité.
« La sérendipité est l’art de découvrir, inventer et créer ce à quoi on ne s’attend pas. » La sérendipité n’est pas le strict hasard. Le terme tirerait son origine d’un conte persan d’Amir Khusrau, narrant les pérégrinations des trois fils du roi de Serendip (p. 33).

L’avantage indéniable de l’ouvrage est de présenter de façon très claire sur un même support toutes les étapes de la veille de la préparation de la recherche, en passant par la collecte des données puis par leur analyse avant leur diffusion.

L’inconvénient : bien que l’ouvrage soit récent (2014), il se périmera vite, pas forcément du côté des méthodes mais surtout en ce qui concerne les outils analysés. Attention, quelques mentions de feu Google Reader de-ci, de-là.

L’ouvrage reste toutefois un bon moyen de mettre à jour ses connaissances, d’en savoir le minimum sur un outil avant de se lancer dans son apprentissage, de découvrir des sources pas toujours facilement identifiables ou de repérer quelques astuces inédites pour améliorer son efficacité.

A noter, l’auteur, Xavier Delengaigne est notamment formateur en cartographie de l’information (mind mapping). De ce fait, il en parle à plusieurs reprises schémas à l’appui : dessiner la carte mentale de votre recherche par mots-clés (p. 31), modèle de plan de veille e-marketing sous forme de carte mentale (p. 38), diffuser sa veille à l’aide d’une carte mentale (pp. 249-251). Personnellement je trouve l’idée assez fascinante même si à ce jour je n’en ai pas encore l’usage.

J’ai l’intention d’utiliser cet ouvrage pour me familiariser avec Evernote et revoir quelques fondamentaux sur Diigo.
En revanche, je ne suis pas d’accord avec l’auteur sur le fait que Yahoo! Pipes est un outil simple d’utilisation (p. 128). A chaque fois que j’ai eu l’occasion d’avoir une démonstration de Yahoo! Pipes en atelier veille, les personnes en charge de la démonstration, tous des « geeks acharnés », ne manquaient pas d’indiquer la difficulté de prise en main de cet outil.

L’ouvrage peut se lire d’une traite ou par un accès très simple directement à l’outil recherché grâce à une table des matières et à un index très détaillés. Les copies d’écran, figures, tableaux, avis d’expert et encadrés font de cet ouvrage un outil résolument pratique.

D’autres chroniques de l’ouvrage :

http://brich59.canalblog.com/archives/2014/11/21/31002356.html

http://www.eyrolles.com/Informatique/Livre/organiser-sa-veille-sur-internet-9782212139457

Sites de l’auteur :
Site internet : www.xdel.fr
Blog : www.collectivitenumerique.fr

 

Veille collaborative

Formation Animer une veille collaborative, retour d’expérience par Natacha Couvert-Tarnowka

Veille collaborativeAnimer une veille collaborative : programme de la formation sur le site de l’ADBS :
http://www.adbs.fr/animer-une-veille-collaborative-142882.htm?RH=1410350879074

J’ai été intriguée par le concept de « veille collaborative » et je me suis demandé comment il était possible de mettre en place ce type de collaboration.

Avant tout, la veille collaborative est le prolongement de veilles existantes. Il faut donc établir une réflexion stratégique importante car elle implique nécessairement de l’humain, des outils et de l’organisation.

  • De l’humain: le professionnel de veille doit capter l’information pour que le dirigeant puisse prendre la bonne décision. Il doit donc aller à la rencontre de ceux qui détiennent cette information, notamment les experts du domaine, et adapter son comportement en fonction des différentes personnes. L’implication de tous est essentielle.
  • Des outils : les outils facilitent le travail des veilleurs et leur permettent de travailler en réseau. Il existe des logiciels spécialement conçus pour la veille. Google et les flux RSS seront très utiles également. Mais il ne faut pas négliger un outil important : les réseaux (réseaux sociaux, RSE, associations, etc …).
  • De l’organisation : Bien souvent la mise en place de ce type de veille est la volonté d’une hiérarchie. Cela nécessite donc l’implication des managers, une analyse des besoins et du benchmarking.

Animer une veille collaborative n’est pas aisé. Il faut savoir convaincre, faire comprendre le bien-fondé et les apports de la démarche à tous, même aux récalcitrants. Il est important de bien connaître les mécanismes de l’entreprise, de bien organiser et coordonner cette veille pour qu’elle puisse donner des résultats.

Je vous recommande de suivre cette formation car Jérôme Bondu, expert en veille, nous a montré de nombreuses facettes de cette veille collaborative et nous a donné les clés pour mettre en place un tel projet.

Natacha Couvert-Tarnowka
Documentaliste juridique – Archiviste

Librairie LGDJ

Visite librairie LGDJ hors les murs

Librairie LGDJLe 3 février 2015, le secteur Documentation juridique de l’ADBS organisait une visite de la librairie LGDJ. A cette occasion, le groupe a été accueilli par Monsieur Frédéric Etchart, Directeur Marketing & Développement et Responsable de la libraire LGDJ et Monsieur Vincent Decarpentrie, libraire. Ils nous ont présenté librairie LGDJ et ses spécificités, le nouveau site internet et ses fonctionnalités et l’évolution du métier de libraire juridique.

Les locaux de la librairie rue Soufflot n’étant pas destinés à recevoir un groupe de plusieurs personnes, il a été convenu que la réunion aurait lieu «hors les murs», au siège du groupe Lextenso Editions à Issy les Moulineaux.

Afin de ne pas alourdir, la page le compte-rendu de la visite peut être téléchargé ci-dessous.

Plan du compte-rendu

Présentation de la librairie LGDJ et typologie de ses clients
Le circuit du livre
Le nouveau site internet de la librairie et ses fonctionnalités : http://www.lgdj.fr/

Site internet LGDJ
Les salons professionnels
Quid du livre numérique ?
Amazon est-il un danger pour le libraire juridique ?
Vision prospective de l’évolution du métier de libraire juridique
Conclusion

Compte-rendu par Carole Guelfucci (Darrois Villey Maillot Brochier) et Katell Piboubès (STCPartners).
Compte-rendu de la visite de la librairie LGDJ  (document PDF de 7 pages).