MOOC Gérer les documents numeriques

MOOC Gérer les documents numériques, retour d’expérience

Présentation

Ce mooc (Massive Open Online Courses, en français « Cours en ligne ouverts à tous ») est proposé par le Cnam sous la direction de Michel Cottin, Records manager chez Orange Labs et professeur associé au Cnam.

MOOC Gérerl es documents numeriques, experts

MOOC Gérerl es documents numeriques, experts

Il s’agit d’une initiation aux méthodes dites du « records management – gestion des documents d’activité » pour permettre de mieux répondre aux défis des flux d’information et de documents dans l’univers numérique.

Savoir comment trouver des documents, combien de temps les conserver, comment organiser leur circulation, comment faire en sorte de travailler avec la bonne version, quel outil utiliser, quels documents numériques peuvent constituer des preuves ?

Telles sont les questions qui sont abordées par ce Mooc consacré à la gestion des documents numériques et à la maîtrise des risques.

Il est organisé en 6 modules sur une durée de 6 semaines (du 17 septembre au 1er novembre 2015), à raison de 5 à 6 séquences vidéos de 10 minutes chacune en moyenne, suivies d’une question qui permet aux apprenants de faire le point sur leurs acquis.

Cette formation est diffusée sur la plateforme de Mooc FUN mise à disposition des établissements de l’enseignement supérieur français et de leurs partenaires académiques dans le monde entier.

L’ensemble du MOOC disponible dès le premier jour

Personnellement, je n’aime pas le fait que l’ensemble du MOOC soit disponible dès le début du cours; je trouve que cela casse la motivation et l’effet communauté.

ll n’y a pas de message hebdomadaire qui délivre le cours de la semaine et fait le point sur l’avancée du cours ou annonce le contenu du hangout de la semaine. Bref on se sent un peu seuls !

Ceci dit, la disponibilité de l’intégralité du cours dès la première semaine peut s’avérer utile si l’on envisage de prendre des congés pendant la durée du cours sans accès à internet par exemple.

Les supports du MOOC

A titre personnel, sauf exception, je ne regarde pas les vidéos car j’étudie le MOOC dans sa version imprimée dans les transports en commun.

Ceux qui comme moi prennent le RERA comprendront pourquoi il est prudent d’avoir tous les jours un sac bibliothèque-cours bien approvisionné car le temps de trajet peut vite doubler ou tripler, autant en profiter pour faire marcher ses neurones !

J’ai apprécié la clarté des PDF.

Les transcriptions textes des vidéos ne sont pas très « sexy » mais on s’y habitue, surtout si l’on a déjà fait un MOOC du CNAM qui fonctionne de la sorte.

J’ai apprécié la présentation de l’équipe avec photo et fiche CV et j’ai été impressionnée par le nombre d’experts impliqués dans ce MOOC.

MOOC Gérer les documents numeriques

Les experts

Un MOOC est aussi un bon moyen de connaître les experts d’un domaine. Dans le cas présent, si l’on a besoin de consultants pour mener à bien un projet de record management, il me semble recommandé de faire appel à ceux avec qui on a bien « accroché » pendant le MOOC. Ce commentaire s’applique également aux intervenants du MOOC Bien archiver, la réponse au désordre numérique.

Inévitable comparaison avec entre MOOC du même sujet

Evidemment, je me suis posée la question de comparer ce MOOC avec celui du CR2PA Bien archiver, la réponse au désordre numérique.

Pour être honnête la comparaison est faussée dès le départ. Le MOOC du CR2PA est mon premier MOOC, une expérience forte en ce qui me concerne sur laquelle je suis longuement revenue.

Si j’essaye d’être objective, je pense que les deux MOOCs sont utiles, ne serait-ce pour obtenir différents supports et pour connaître différents experts. Chaque directeur de MOOC a sa propre vision de l’archivage.

Le cas pratique du MOOC CR2PA est incontestablement le PLUS de ce MOOC alors que le MOOC du CNAM manque un peu d’exemples concrets.

Le MOOC CR2PA était très agréable à lire car superbement illustré. Le MOOC du CNAM manquait lui d’illustrations alors que certains de ses cours auraient pu constituer de véritables scénarios.

Je pense au cours S2-5 Comment convaincre du dirigeant à l’assistant de Florence Ott qui est un cours très drôle centré sur la psychologie des utilisateurs dans un projet documentaire. Je vous le recommande d’autant plus qu’il peut vraiment s’appliquer à n’importe quel projet.

Bâtir un référentiel de conservation

Les délais de conversation des documents commerciaux, fiche pratique CCI Paris-IDF.

La gouvernance de l’information

Dans la section 2 du MOOC, j’ai récupéré une intéressante étude annuelle du SERDA intitulée La gouvernance de l’information dans les organisations (services publics, entreprises privées, associations), 4ème rapport Serda-Archimag, mars 2015

Annonce de l’étude sur le site du Serda (on obtient l’étude en laissant ses coordonnées alors qu’elle est en accès libre pour les inscrits au MOOC).

Les principaux résultats de l’étude résumés dans une infographie percutante.

Vous avez-dit doc controller ?

Dans la séquence S3-4, l’intervention de Sandra Deckmyn, Responsable pôle GED chez Systra nous apprend qu’une fonction est en plein essor : le doc controller.

« Le doc controller est le représentant et le garant du respect des procédures de gestion documentaire mises en place sur les projets.
Cette fonction existe de manière historique dans le milieu de l’énergie, de la construction (bâtiment, travaux publics, ferroviaire, etc.).
Le doc controller valorise les outils et méthodes de gestion documentaire, dont le but est la qualité du fonds documentaire et son fonctionnement.
Cette activité permet donc de sécuriser l’activité du projet et de se prémunir en cas de contentieux.
Le poste de Doc controller est central, si ce n’est inévitable, pour tout chef de projet qui souhaite imposer des règles de gestion documentaire, et faire en sorte que tous les acteurs du projet y adhèrent et les respectent. »

Qu’on se le dise !

MOOC Gérer les documents numeriques

Un MOOC intéressant pour la gestion de projet

Dans la semaine 5, La maîtrise et l’efficacité et tout particulièrement dans la session S5-4 (La Ged introduction), j’ai identifié que le plan général de planification d’une GED pourrait très bien s’appliquer à d’autres projets électroniques (implantation d’un logiciel métier, d’un catalogue de bibliothèque, d’un intranet, d’un site internet…), avec une ou deux adaptations du tableau (notamment la case cycle de vie des documents choisis qui est vraiment propre à l’archivage).

Idem dans la semaine 6, Travailler avec des prestataires : les enjeux de l’externalisation, j’ai aussi relevé une phrase de gestion de projet qui me semble importante et peut s’appliquer à d’autres projets informatiques externalisés :

« Vous allez souvent avoir une équipe projet dans un premier temps, puis une équipe sur la partie routine. Il est important que vous connaissiez l’ensemble de l’équipe et que vous ayez bien validé les compétences de vos interlocuteurs. »

Je crois que je suis mûre pour un MOOC sur la gestion de projet !

Un chapitre intéressant pour les documentalistes juridiques

Il s’agit du chapitre 6-1 e-Discovery, investigation électronique par Marcella Sampic, avocate au barreau de New York. Les supports de ce cours existent en anglais et en traduction française.

« Tout d’abord, qu’est-ce que le « discovery »?

Dans les contentieux aux États-Unis, le « discovery » est un processus formel qui permet aux deux parties en conflit d’échanger des informations concernant les éléments de preuves à présenter au cours du procès. Par exemple, chaque partie peut fournir des éléments à propos d’un témoin particulier, ou fournir les documents spécifiques au cours du procès. E-Discovery permet à chaque partie d’examiner les documents des autres parties afin de comprendre le cheminement de la réflexion et anticiper ce qui pourrait advenir lors du procès. »

Cette procédure américaine est bien connue des documentalistes juridiques qui appartiennent à des cabinets américains; pour les autres, ce cours est particulièrement bien fait : clair et synthétique, une très bonne introduction à la matière et une bonne façon de réviser sa compréhension de l’anglais documentaire et juridique (je ne peux que vous recommander la vidéo du cours).

Voir aussi le document e-Discovery par Natasha Williams, avocate au barreau de Caroline du Nord qui vient en complément de ce cours.

En conclusion

Le sujet du MOOC intéresse forcément les documentalistes MAIS le documentaliste n’est qu’un tout petit maillon du projet.

Avantages que l’on peut retirer de ce cours :

  • Acquérir le vocabulaire, les concepts,
  • Acquérir les notions juridiques,
  • Acquérir la méthodologie,
  • Acquérir quelques recommandations techniques (normes, certification….),
  • Etre ainsi en mesure de monter en puissance assez rapidement au moment du lancement d’un projet.

 

Réunion PMB 08/10/15

Club des utilisateurs juridiques de PMB du 8 octobre 2015

Réunion PMB 08/10/15

Le jeudi 8 octobre 2015 s’est tenue une réunion entre les utilisateurs juridiques de PMB et la société PMBServices.

Cette réunion a été l’occasion de présenter deux réalisations récentes (2015).

La première concernait le portail Infothèque du bureau de Paris du cabinet d’avocats Clifford Chance.

La deuxième concernait le projet PMB du cabinet d’avocats CMS Bureau Francis Lefebvre.

Les deux projets avaient la particularité commune d’avoir été initiés avant le déménagement de chaque cabinet. Le logiciel PMB remplace dans les deux cas un autre logiciel documentaire et participe dans les deux cas à présenter un Service Documentation complètement réorganisé du fait du déménagement.

Ces deux retours d’expérience mettent en valeur la complexité d’une gestion de projet incluant à la fois un changement de logiciel et à la fois un changement de configuration de la bibliothèque. Les deux cabinets utilisent le prêt numérique via une borne de prêt (+ encodage des documents par puces RFID).

Réunion PMB 08/10/15

Jean Gasnault nous a ensuite présenté le projet Open Law dont PMBService est partenaire.

Puis Eric Robert est intervenu pour nous présenter les nouveautés de la version 4.2 de PMB.

Mots-clés : projet PMB, gestion de projet, déménagement, inventaire, planning, migration, changement de SIGBD, changement de logiciel documentaire, portail documentaire, prêt, borne de prêt, puces RFID, platine d’encodage, NEDAP, module Acquisitions, PMB version 4.2, PAGEO, FAQ, veille, statistiques, affichage des notices, multiportail avec vues différentes, géoréférencement.

Vous trouverez ci-dessous en téléchargement :

Le compte-rendu du club juridique (document PDF, 5 pages)

Le support de présentation de Clifford Chance (document PPT, 17 pages)

Le support de présentation de CMS Bureau Francis Lefebvre (document PDF, 9 pages)

La table des matières des nouveautés de la version PMB 4.2, contenu transmis par Eric Robert (document PDF, 5 pages)

Légifrance Guide, augmenté en 2ème partie du guide Codes et textes législatifs et réglementaires, La Documentation Française, 2015, n° 1503 (16/09/2015)

Se perfectionner à l’utilisation de Légifrance avec le Guide Légifrance

La maîtrise de toutes les subtilités des bases de données juridiques payantes est notre pain quotidien et celui de nos interlocuteurs (stagiaires, avocats). Or du fait de la gratuité de Légifrance, on aurait tendance à oublier qu’une maîtrise parfaite de Légifrance, tant dans ses options de recherche que dans son contenu, est le minimum requis pour tout juriste.
La DILA se rappelle à notre bon souvenir en éditant deux guides :

Légifrance Guide, augmenté en 2ème partie du guide Codes et textes législatifs et réglementaires, La Documentation Française, 2015, n° 1503 (16/09/2015)

Légifrance Guide, augmenté en 2ème partie du guide Jurisprudence, La Documentation Française, 2015, n° 31502 (14/01/2015)

 

 

 

 

 

 

 

 

Légifrance Guide, augmenté en 2ème partie du guide Codes et textes législatifs et réglementaires, La Documentation Française, 2015, n° 1503 (16/09/2015)

Légifrance Guide, augmenté en 2ème partie du guide Jurisprudence, La Documentation Française, 2015, n° 31502 (14/01/2015)

Comme le disait Jean Gasnault dans un récent Tweet, 16 euros ce n’est pas cher payé pour tous les services gratuits que nous rend Légifrance depuis le 2 février 1998.

Certes le guide n’est pas cher mais pourquoi devoir choisir entre l’édition augmentée en 2ème partie des textes législatifs et réglementaires et l’édition augmentée en 2ème partie de la jurisprudence ? Une édition complète avec les deux options aurait été appréciée.

L’ouvrage se présente en 3 parties.

Une première partie aborde l’ensemble de Légifrance : la recherche d’un texte, d’une décision de justice, d’une convention collective, les formulaires de recherche.

Une deuxième partie revient plus en détail sur la recherche de textes législatifs et réglementaires (mon édition) avec de nombreuses copies d’écran en couleur.

Et pour terminer : des annexes, une liste des questions les plus fréquentes reçues sur la messagerie d’aide aux utilisateurs de Légifrance (FAQ) et un glossaire de termes juridiques.

L’ouvrage vaut l’investissement pour plusieurs raisons.

Des encadrés Avoir le bon réflexe, résument l’astuce à connaître pour optimiser vos recherches.

Les FAQ en fin d’ouvrage apportent d’importantes précisions sur l’utilisation de Légifrance.

Par exemple :

Tout le monde sait que la recherche experte offre plus de critères que la recherche avancée en revanche, je ne suis pas persuadée que tout le monde sache que dans la recherche experte le fonds interrogeable s’étend aux dispositions en vigueur mais également à celles abrogées, modifiées, transférées… (p. 169).

La question 25 (p. 172) revient sur la liste des textes non diffusés sous format électronique au JORF (décret n° 2004-459 du 28 mai 2004).

Dans le glossaire, la plupart des termes sont évidents mais d’autres, comme l’état juridique d’un texte, méritent des explications détaillées (p. 180).

En conclusion, si vous n’avez pas 16 euros à donner à Légifrance, vous trouverez le Guide Légifrance ici : http://www.legifrance.gouv.fr/Aide/Aide-generale mais je vous assure qu’en version brochée par la DILA c’est vraiment pratique à consulter !

A noter, La DILA organise régulièrement des ateliers gratuits de présentation du site Légifrance. Il est possible de s’y inscrire via un lien situé sur la page d’Aide générale.

Alinea By Luxia Homepage

Alinéa By Luxia, interview d’Ismaël Ziani

Début septembre 2015, je recevais Ismaël Ziani, associé co-fondateur d’Alinéa by Luxia, l’occasion pour moi de lui poser quelques questions sur son entreprise.

Alinea By Luxia Homepage

Pouvez-vous nous dire brièvement en quoi consiste Alinéa by Luxia ?

Alinéa By Luxia est une solution de veille juridique nouvelle génération. Elle regroupe le droit français (Légifrance) et le droit européen (Eur-Lex). Elle permet de réaliser des recherches à partir d’un formulaire monochamp (de type Google) assisté d’un analyseur de requêtes juridiques issu de nos travaux de recherche. En termes simples : vous saisissez ce que vous voulez (texte, date, n°de pourvoi,…) et nous vous proposons les résultats les plus pertinents.

Quelles sont les forces de votre entreprise ?

Au cœur même d’Alinéa By Luxia, il y a l’innovation. Luxia est à l’origine une start-up issue de l’Ecole des Mines de Paris (où Georges-André Silber, co-fondateur, était enseignant-chercheur). De nombreux travaux de recherche sur les corpus juridiques pour mieux représenter le droit et mieux appréhender son évolution, nous ont conduit à la création d’une nouvelle offre pour réaliser sa veille juridique.

C’est parce que le droit est vivant que nous avons imaginé des solutions pour suivre les versions d’un texte, comparer les différences d’une version à l’autre, créer une veille automatisée ou encore réaliser une recherche complexe en toute simplicité.

Quelles sont les forces de votre outil ?

Il met la technique et l’innovation au service de l’utilisateur. Par exemple le moteur de recherche qui permet à la fois de faire une recherche plein texte ou via un numéro de décision, d’une date… sans que vous ayez à cocher des cases ou remplir des formulaires : Alinéa By Luxia reconnaît votre syntaxe.

Ou encore les facettes (filtres) associées à une recherche qui permettent de choisir un corpus, une juridiction, une date, une période et même tout ça à la fois.

Filtres Alinéa by Luxia

Il y a aussi le système de versions d’un document (nous avons toutes les versions passées, en vigueur et futures de tous les codes) qui permet de réaliser une veille et visualiser ce qui a changé entre deux versions et même de savoir ce qui va changer dans le futur (lorsque la version en vigueur différée est disponible).

Ligne de vie Alinéa by Luxia

Comparaison Alinéa by Luxia

C’est également un système de veille simple à utiliser et à un tarif très abordable pour les avocats et juristes d’entreprises (322,92€ / an).

Puis il faut souligner qu’Alinéa By Luxia est d’une redoutable rapidité et fluidité !

Quelles sont les fonctionnalités qui optimisent la consultation ?

Alinéa By Luxia a été pensé avec une ergonomie qui facilite la lecture et épurée de tout élément qui la perturbe. La mise en forme a été particulièrement travaillée et chaque support (smartphone, ordinateur de bureau) a sa version optimisée.

Copies d'ecran mobile Alinéa by Luxia

C’est aussi une solution de partage, vers les réseaux sociaux, en interne, via QR code ou par messagerie intégrée. L’accès aux sources est gratuit, bref c’est un produit ouvert.

C’est dans les détails que vous remarquerez à quel point nous avons travaillé pour faire d’Alinéa By Luxia une solution précieuse pour gagner du temps. Je pense notamment au « quick view » qui permet de visualiser un document sans avoir à l’ouvrir, aux liens pérennes, aux recherches et favoris intelligents (qui se mettent à jour automatiquement lorsque le document évolue), à la génération de PDF avec une mise en page travaillée qui en fait un document de travail…etc.

Quickview Alinéa by Luxia

Quels sont vos projets ?

Ismaël Ziani

Ismaël Ziani

Il y en a tellement ! Notre ADN c’est l’innovation. Nous allons donc continuer d’une part à ajouter des contenus pour enrichir notre site qui compte déjà plus de 6 millions de documents. Nous nous intéressons notamment à la doctrine gratuite disponible sur les sites web mais aussi à tout ce qui constitue d’une manière ou d’une autre de la veille juridique.

D’autre part, nous poursuivons nos travaux autour d’un graphe des données juridiques afin de les lier et les rendre interopérables. Si cela semble un peu technique a priori, c’est à la clé une façon de faciliter l’accès au droit pour les utilisateurs, qu’ils soient rompus à la veille juridique ou non.

MERCI !

Site : http://alineabyluxia.fr/

Open Law 2015

Open law : droit ouvert et innovation numérique

Open Law 2015

Avec l’autorisation de Miren Lartigue, je reproduis ci-dessous un encadré trouvé dans l’article Innovation : différentes stratégies pour s’inventer un avenir en html in LJA Magazine, septembre-octobre 2015, pp. 30-33

Cet encadré fait le point sur le projet Open Law, un projet d’innovation collaborative destiné à mettre en valeur le droit ouvert.

Si comme moi, le projet Open Law n’a pas été la principale préoccupation de votre été 2015 (faute avouée à moitié pardonnée ?), vous trouverez ci-dessous une synthèse sur les objectifs et les acteurs du projet.


Le programme d’innovation collaborative Open Law
(extrait de l’article cité ci-dessus)

Open Law est un programme de co-création numérique lancé en octobre 2014 par la Direction de l’information légale et administrative (DILA) et Etalab (le service du Premier ministre en charge du portail data.gouv.fr), avec la participation du NUMA Paris (ex-Silicon Sentier) et de l’Open World Forum.

Objectif : stimuler l’innovation collaborative autour des données juridiques ouvertes.

Le programme est constitué de différents projets (appelés “défis”) qui réunissent chacun une communauté de porteurs de projets ou de simples contributeurs (entrepreneurs, professionnels du droit, développeurs, graphistes…) qui travaillent ensemble à la co-création de projets et de services développés de manière ouverte.

Le défi “Vulgarisation du droit”, lancé le 9 juillet 2015, vise la co-création de projets améliorant l’accès au droit, la compréhension des textes juridiques, la prédiction des risques… Les porteurs de projets ont travaillé tout l’été pour affiner leurs idées, qui ont été présentés en septembre.

Le projet Open Law Europa a été lancé au cours du Forum européen des Journaux officiels des 17 et 18 septembre 2015.

Il vise à stimuler l’ouverture, le croisement et la réutilisation des données juridiques européennes et nationales. Le programme met en relation des porteurs de projets innovants, des professionnels de l’information juridique et les principaux producteurs des Journaux officiels européens. Il s’appuie notamment sur les travaux lancés par l’Europe visant à définir deux standards du web sémantique européen : ELI (Identifiant Européen de la Législation) et ECLI (Identifiant Européen de la jurisprudence). Il s’agit, à partir de l’exploitation de ces identifiants, de créer des services innovants destinés aux juristes favorisant l’interopérabilité des droits européens et nationaux.


Les acteurs d’Open Law

(extrait du site internet Open Law)

Open Law est un programme de cocréation numérique destiné à mettre en valeur le droit ouvert, accompagner globalement l’ouverture des données juridiques et stimuler l’innovation collaborative autour des données juridiques ouvertes. Il préfigure et consolide une communauté de legal hackers composée de toute personne désirant contribuer, quelle que soit sa formation, son expérience ou encore ses compétences, étudiants et professionnels du droit, graphistes, développeurs ou entrepreneurs, porteurs de projets et simples contributeurs, etc…

Lancé le jeudi 30 octobre 2014 à l’occasion de l’Open World Forum 2014, il est impulsé par l’Open World Forum (OWF), la Direction de l’information légale et administrative (DILA), Etalab et le NUMA et organisé au jour le jour par un comité d’organisation composé de professionnels du droit, d’acteurs communautaires, d’acteurs de l’Open Source, d’agents de l’état et de développeurs.

Placé sous le triple signe de l’innovation, de la collaboration, et de l’ouverture, il fonctionne en cycle court (période de six mois à un an) durant lequel une multitude d’événements périodiques permet d’approfondir, préfigurer et prototyper les différents projets et scénarios de services susceptibles d’être coconstruits.

Les objectifs de ce programme sont de :

  • réfléchir à l’exercice, la place et les pratiques entourant le droit dans notre société numérique ;
  • rendre plus accessibles certains jeux de données juridiques nouvellement ouverts ;
  • ouvrir des jeux de données non encore ouverts ;
  • créer une communauté de « hackers (coconstructeurs) du droit » ;
  • favoriser la contribution des juristes à la co création et (re)penser le droit au service de l’innovation.

Un premier bilan du projet sera dressé en novembre 2015 durant le Paris Open Source Summit 2015.


Site Openlawhttp://openlaw.fr

Site Legal Innovation Paris Meetuphttp://www.meetup.com/fr/Legal-Innovation-Paris/

 

WK Inauguration Signalisation

WK : les clés pour visiter !

Le 7 septembre 2015, l’éditeur Wolters Kluwer Lamy invitait salariés et clients à une soirée d’inauguration de ses nouveaux locaux, 14 rue Fructidor à Paris dans le 17ème.

Accueil WK

WK : les clés pour visiter !

Après un cocktail d’accueil suivi des discours d’Hubert Chemla, PDG de Wolters Kluwer France et de Nancy McKinstry, CEO and Chairman of the Executive Board of Wolters Kluwer, l’assistance était divisée en petits groupes pour la visite des coulisses de l’élaboration des solutions WK.

Je vous propose dans cet article un reportage photos de cette visite.

Je remercie WK-Lamy pour son accueil et pour la parfaite organisation de la visite.
Il n’est pas fréquent de pouvoir découvrir l’environnement de travail d’un éditeur.
D’autre part, nous avons tendance à oublier que le groupe WK France regroupe bien plus d’activités que la seule activité d’éditeur juridique.

6 équipes avaient à charge de présenter un panorama des différents métiers du groupe.
Un accompagnateur nous guidait dans les locaux et un quiz permettait de maintenir l’attention des visiteurs.

Ascenseur WK

Top départ de la visite, à vos quiz !

Les 7 étapes de notre visite

L’édition
Sans doute l’activité la plus connue de notre groupe constitué de quelques documentalistes juridiques. La veille, la collecte d’informations, la gestion des contenus et leur intégration dans un CMS sont des tâches qui nous sont familières.

WK Rédaction Juridique

Le circuit de publication de la rédaction juridique

Rédaction Juridique WK

Jesus Diaz et Frédéric Chaval

Les annonces et formalités légales

Les premiers journaux d’annonces légales sont apparus en 1818.

Un métier en danger ? Oui et non.

OUI car nous allons vers plus d’autonomie dans les démarches et plus de gratuité, NON car la complexité des formalités et le besoin de sécurité juridique font que le département Annonces et Formalités légales a de beaux jours devant lui.

Annonces & Formalités Légales chez WK

Annonces & Formalités Légales

L’étape bonus
Visite du Service Commercial des éditions juridiques Lamy.

Frédéric Chaval, WK-Lamy

Frédéric Chaval, notre guide lors de la visite

Les logiciels avocats

Qu’ils soient ou non équipés du logiciel KLEOS, les avocats ont compris depuis longtemps l’importance d’investir dans un logiciel métier.

Logiciel métier avocat

Pourquoi investir dans un logiciel métier avocat

La presse

A la rédaction de l’Officiel des Transporteurs, j’ai retrouvé un peu de l’ambiance d’une salle de rédaction que j’avais connue lors d’un stage au service documentation du journal Les Echos.

L'Officiel des Transporteurs

L’ Officiel des Transporteurs

En 2015, le « chemin de fer », sorte de planning de la publication, ne se fait plus sur papier mais sur un logiciel collaboratif qui permet à l’équipe entière de savoir en temps réel où en sont les différents articles de l’hebdomadaire.

Redaction Chemin Fer

Le chemin de fer de l’Officiel des Transporteurs

L’accent a été mis lors de cette visite sur la richesse du fonds documentaire d’images bien indexé (ça parle aux documentalistes !) car désormais l’illustration occupe une place majeure dans toute publication.

Mac sur reliure

On a toujours besoin d’une bonne vielle reliure de 1860 pour caler son MAC !

L’évènementiel

Après la visite de la rédaction de l’Officiel des Transporteurs, une publication assez « exotique » pour des documentalistes juridiques, nous avons eu quelques informations sur le département évènementiel qui organise salons, conférences, remises de prix, tournois de golf et l’incontournable 24heures du Mans camions !

Département Événementiel chez WK

L’évènementiel et les publications WK

La formation

Fin de la visite avec l’équipe formation dont le petit film drôle et déjanté mettait bien dans l’ambiance pour la suite des festivités.

Cloison WK

Formation, un film pétillant comme les couleurs de la marque

Dance Floor Party

Dance Floor Party chez Lamy

Dance floor

Après la visite, clients et collaborateurs WK ont pu danser…jusqu’au bout de la nuit ? Fallait venir pour savoir !

Disco début de soirée

Disco début de soirée

#WKInog Sandrine et Jean

Doculights at #WKINOG

Disco fin de nuit

Jusqu’au bout de la nuit ? Top secret !

A noter : le titre de ce billet est inspiré du slogan de la marque Wolters Kluwer Les clés pour décider. Une clé USB a été remise à tous les participants de la visite pour leurs bonnes notes en réponse au quiz.

Problèmes Economiques 3113, juin 2015

Intelligence économique : le référentiel du D2IE et un dossier dans la revue Problèmes Economiques

Deux documents récents font le point sur l’intelligence économique et ses perspectives de développement. Une matière qui concerne les documentalistes de tous secteurs.

Intelligence économique, références et notions-clés par la Délégation Interministérielle à l’Intelligence Economique, juin 2015.

Téléchargeable gratuitement :

http://www.intelligence-economique.gouv.fr/sites/default/files/d2ie_references_et_notions_cles_juin2015.pdf

Voir aussi la très pertinente bibliographie mise en avant par la Délégation Interministérielle à l’Intelligence Economique (D2IE) :

http://www.intelligence-economique.gouv.fr/methodes-et-outils/publications-de-la-d2ie

Extrait du préambule par la D2IE

Pourquoi ce document ?

Fruit d’une large concertation avec la communauté d’experts publics, privés et académiques de l’intelligence économique, ces références et notions-clés d’intelligence économique prennent acte des changements intervenus depuis le Référentiel de formation en intelligence économique de 2006 et le Référentiel intelligence économique et nouveaux risques du 21e siècle de 2011.

Elles entendent remplir plusieurs fonctions :

◗ définir des concepts communs et partagés, exprimés de manière claire, entre tous les acteurs pour promouvoir l’échange sur des bases communes ;

◗ constituer un outil d’organisation stratégique et opérationnel pour les entreprises et les administrations ;

◗ guider les organismes de formation dans la construction d’une offre de formation au profit de spécialistes, et sous une forme adaptée, à destination de tous les cursus, sur la base d’objectifs explicites et homogènes, favorisant ainsi la cohérence au niveau national ;

◗ constituer une aide au développement des métiers de l’intelligence économique ;

◗ formaliser le contenu de l’École française d’intelligence économique afin de promouvoir son rayonnement dans le monde.

Dans la partie 7, métier/qualifications et compétences de l’intelligence économique, on note que les métiers de l’information communication sont cités dans presque toutes les rubriques : métiers de la veille et de l’anticipation (veilleurs, documentalistes spécialisés), métiers de l’influence (community manager, social media manager, responsable communication), métiers du management des connaissances (archiviste, responsable documentation, responsable gestion de l’information).

L’intelligence économique, dossier dans Problèmes économiques, n° 3113, juin 2015, La documentation française, 4,90 euros, achat au numéro possible.

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/ouvrages/3303332031139-l-intelligence-economique

Problèmes Economiques 3113, juin 2015

Présentation du dossier par l’éditeur :

Dans un environnement économique international hautement compétitif, l’intelligence économique (IE) revêt un caractère éminemment stratégique. Et l’IE offre, à cet égard, des perspectives prometteuses… A découvrir au plus vite dans ce dossier !

L’intelligence économique (IE) est à la fois un principe et un mode de gouvernance éminemment stratégique dans le contexte économique international. En France, la Délégation interministérielle à l’intelligence économique (D2ie), rattachée au Premier ministre depuis août 2013, est chargée de mettre en oeuvre la politique publique dans ce domaine. Les champs d’application sont nombreux pour les entreprises, et, s’agissant de l’information financière, l’IE constitue un atout indispensable.

Résumés des articles par l’éditeur :

L’IE : un concept, quatre courants
Sécurité et Stratégie
Franck Bulinge et Nicolas Moinet
L’intelligence économique (IE) est un concept syncrétique dont le sens reste relativement sybillin. Si le rapport Martre, publié en 1994, la définit  comme « l’ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement et de distribution, en vue de son exploitation, de l’information utile aux acteurs économiques », l’IE fait aujourd’hui encore l’objet d’innombrables définitions. Il est néanmoins possible de distinguer les quatre courants sur lesquels reposent les différentes approches conceptuelles de ce qui en France demeure envisagé comme une science de l’action : la guerre, la compétitivité, la sécurité et la diplomatie économiques.

Entreprises : protéger le patrimoine informationnel
Expertises des systèmes d’information
Claude Revel
L’intelligence économique dont l’action consiste à traiter une information ouverte s’appuie sur une quadruple démarche : veille et anticipation sur l’environnement extérieur, prévention des risques notamment immatériels, influence en amont et enfin formation et sensibilisation aux enjeux qui entourent la protection du patrimoine informationnel. Dans l’environnement économique international particulièrement compétitif qui est le nôtre,  l’IE revêt un caractère stratégique. Concernant l’État, la Délégation interministérielle à l’intelligence économique (D2IE), rattachée au Premier ministre depuis août 2013, s’est vue confier la mise en œuvre de la politique publique d’intelligence économique (PPIE) et la mobilisation interministérielle sur ce thème. Cette politique s’exerce en lien étroit avec les entreprises, les collectivités territoriales, le monde de la recherche, de l’enseignement et la société civile.

TIC, internet, réseaux sociaux : les nouvelles menaces
Marché et Organisations
Dominique Deville de la Periere
L’information est un élément central de la performance dans une entreprise. Celle-ci doit rester à la fois confidentielle et disponible. Selon son degré d’importance, l’information peut avoir un caractère stratégique devenant un patrimoine économique qu’il convient de protéger. Dans la compétition économique internationale, la survie d’une entreprise dépend de la sécurisation des milliers d’informations et de données qu’elle génère au cours de son activité. Or les évolutions récentes des technologies de l’information et de la communication, la généralisation de l’internet et le développement des réseaux sociaux sont à l’origine de nouveaux risques pour la sécurité de l’information dans le monde économique.

Qu’est-ce que la guerre économique ?
Lettre Prometheus
Christian Harbulot
Les rapports de force de nature économique sont un des facteurs dominants de l’histoire humaine. L’actualité s’en fait régulièrement l’écho : arme du gaz brandie par la Russie, remise en cause du dollar comme monnaie internationale par l’Iran, tensions géopolitiques autour des ressources naturelles, multiplication des différends commerciaux, embargos, conflits autour des brevets, etc. En France, le monde académique semble pourtant ignorer cette réalité des relations internationales, reléguant la notion de guerre économique au rang de concept exotique. Contrairement à d’autres nations, en particulier les États-Unis ou la Chine, notre pays est de ce fait relativement démuni pour aborder cette problématique. C’est pourquoi, élaborer une grille de lecture pertinente des multiples affrontements qui émaillent les relations économiques contemporaines, est, selon Christian Harbulot, directeur de l’École de guerre économique, une nécessité absolue à laquelle aucun État ou entreprise ne peut désormais échapper.

Finance : une nouvelle voie pour l’intelligence économique
Revue internationale d’intelligence économique
Gregory F. Moscato
En dépit d’un développement historique distinct, le secteur de la finance possède une matière particulièrement propice aux champs d’application de l’intelligence économique : l’information financière. Cette dernière joue un rôle primordial dans une industrie qui évolue au sein d’un environnement extrêmement concurrentiel en perpétuelle évolution. De nombreuses passerelles existent selon l’auteur entre la finance et l’IE. Les emprunter comme il le suggère, permettrait un rapprochement des deux champs scientifiques et offrirait une nouvelle voie de développement pour l’IE.

 

Olivier Fruchart, image Lextenso

Le métier de documentaliste juridique présenté dans une vidéo de 5 minutes

La semaine dernière, j’ai découvert la partie étudiants du site Lextenso et tout particulièrement la vidéo de présentation du métier de documentaliste juridique par Olivier Fruchart.

Le métier de documentaliste juridique en 5 minutes
Interview d’Olivier Fruchart, documentaliste juridique chez Reed Smith

https://youtu.be/FjL5j5uRnsk

Cette vidéo s’inscrit dans une collection de différentes vidéos qui présentent les métiers du droit aux étudiants.
Le plan de chaque vidéo est le même :

  • Le métier
  • La journée type
  • Métier d’avenir ? Débouchés ?
  • Qualités requises
  • Un métier passionnant…
  • Conseils aux étudiants

J’ai demandé à Olivier rapidement comment s’était passé le tournage.

Lextenso m’avait contacté dans le cadre de la mise en ligne d’un site internet dédié aux différents métiers liés à un diplôme de droit. J’ai tout de suite adhéré au projet. A l’époque, à la fac de droit, j’aurais bien aimé avoir ce genre de site internet !

Je me suis déplacé dans les locaux de Lextenso pour enregistrer l’interview. L’idée d’une interview filmée m’avait un peu refroidi au début. C’est un exercice ! Mais l’équipe a été très accueillante et m’a tout de suite mis en confiance.

L’enregistrement a duré une vingtaine de minutes. J’en ai profité pour rencontrer les différents responsables commerciaux pour évoquer le futur de Lextenso et eux de pouvoir recueillir mon avis sur l’actuelle base. Ce fut très enrichissant pour nous tous.

Concernant les retours, notre future stagiaire a postulé chez nous après avoir vu la vidéo. Je ne sais pas si j’ai pu déclencher des vocations, mais grâce à cette interview, je vais avoir une stagiaire compétente qui veut devenir documentaliste juridique.

Les avocats de mon cabinet ont vu l’interview et certains ont découverts que nous faisions autre chose que de simples recherches !

J’ai visionné plusieurs vidéos et j’en ai retenu deux autres pour ce billet, l’interview d’un CIL car c’est un domaine qui m’intéresse.

Découvrir le métier de correspondant informatique et libertés en 4 minutes
Interview de Raymond Duval, correspondant informatique et libertés au CNRS

https://www.youtube.com/watch?v=Qu4zgPumDAM

Et le métier de généalogiste successoral, le métier dont je peux dire : « si je n’avais pas été documentaliste juridique, j’aurais été généalogiste successoral ! »

Le métier de généalogiste successoral en 5 minutes
Interview de Guillaume Roehrig, généalogiste successoral et PDG de la société Coutot-Roehrig

https://www.youtube.com/watch?v=j26Bx2FVbcg

D’autres portraits sont disponibles sur le site Lextenso-étudiant :

http://etudiant.lextenso.fr/les-metiers-du-droit

Bibliothèque Latham NYC

Architecture d’une bibliothèque juridique, du concept à la réalité

L’exemple du nouvel espace dédié à la bibliothèque au sein du Cabinet Latham & Watkins LLP (et tout particulièrement celle de New-York).

Traduction libre et synthétique par Emilie Carrère, stagiaire.

Pour consulter le texte intégral original voir :

Ruth Mc Keen, Kathryn Trotter : From concept to reality, building a new library space at Latham & Watkins LLP in AAL Spectrum, May 2015, pp. 26-28, consulté le 5/06/2015

http://www.aallnet.org/mm/Publications/spectrum/archives/Vol-19/No-7/LathamWatkins.pdf

Bibliothèque Latham NYC

Bibliothèque Latham & Watkins LLP, NYC – avec leur aimable autorisation


Stephen Fry avait dit un jour « le vin peut être meilleur professeur que l’encre, et la plaisanterie est souvent mieux que les livres ».

Le vin, la plaisanterie et les livres étaient justement tous les trois mis à l’honneur lors de l’événement « Vin et Littérature » qui s’est tenu à la fin de l’été au sein de la nouvelle bibliothèque du cabinet Latham & Watkins. Cet événement fut à l’image du projet de rénovation: il s’agit d’un espace de partage au sein duquel plusieurs communautés, salariés et avocats travaillent ensemble dans un esprit de collaboration. 

Le projet de rénovation de la bibliothèque est né en 2010, alors que le taux de fréquentation de la bibliothèque diminuait fortement. De manière concomitante, le cabinet avait décidé de se séparer d’un grand nombre de ses collections papiers afin de privilégier l’accessibilité aux bases numériques. Un comité s’est ainsi formé en vue de programmer un projet de rénovation des bibliothèques de plusieurs bureaux Latham & Watkins dans le Monde. Les équipes de documentation ont été sollicitées dans l’élaboration de plusieurs données statistiques : celles-ci étaient d’abord en charge d’évaluer le niveau de fréquentation du lieu. Les visiteurs étaient également interrogés sur les raisons de leur passage afin de pouvoir déterminer les caractéristiques essentielles de l’aménagement d’une bibliothèque juridique. Enfin, les documentalistes se sont prononcées sur plusieurs pistes d’évolution par rapport à la configuration actuelle afin de les soumettre au promoteur immobilier du groupe. L’objectif principal résidait à travers la mise à disposition d’une palette efficace d’outils numériques.

Il convient de souligner qu’il ne s’agit pas seulement de rénover, mais bel et bien de repenser globalement l’approche du service offert par l’équipe de documentation. C’est à ce titre d’ailleurs que chaque des départements du cabinet a été mis à contribution dès le commencement du projet : leur avis constitue une véritable valeur ajoutée. L’équipe de la documentation pouvait également se prononcer au fur et à mesure de l’évolution des travaux ; celle-ci travaillait ainsi en collaboration avec l’architecte. Le caractère « participatif » du projet s’est également traduit à travers une concertation sur la question de la réduction des sources papier au profit du numérique : il fallait en effet s’assurer que chacun était à l’aise avec ces nouveaux supports. Cette approche a permis d’appréhender la transition dans des conditions optimales.

Le projet impliquait dès lors de nouvelles idées d’aménagement, mises en œuvre à travers le processus de rénovation de la bibliothèque Latham & Watkins à New-York :

  • des espaces de travail collaboratifs semi-ouverts pour les équipes de recherche, des bureaux fermés pour les responsables de la documentation,
  • s’il n’a finalement pas été concrétisé à New-York, un projet de cabines individuelles de travail totalement digitales avait été envisagé,
  • des îlots de deux à trois places pour les formations à la demande,
  • un espace faisant office de petite salle de conférence multi-usages : réunion, formation, espace de travail en groupe…
  • un écran numérique de 75 pouces en guise de tableau d’information à l’entrée (promouvoir les services de la bibliothèque, son actualité)
  • un espace dédié aux collections papiers mais surtout à la bibliothèque digitale à travers la mise en place d’une dizaine d’écrans devant lesquels les avocats pourraient s’asseoir,
  • un espace cafétéria,
  • un espace de support pour ce qui concerne les opérations de reprographie liées aux recherches documentaires.

La nouvelle bibliothèque, dont les travaux ont été achevés en 2013 offre un vaste espace de travail : les grandes baies vitrées et les couleurs claires donnent à cet espace un caractère épuré, ouvert. Dans cette même optique, huit bureaux jouxtent la bibliothèque : cela a d’ailleurs permis de renforcer les liens entre les avocats travaillant dans ces bureaux et l’équipe de la documentation. L’équipement numérique de la bibliothèque constitue la pierre angulaire de cette rénovation : celle-ci a été équipée en tablettes numériques et en ordinateurs portables. Ainsi les avocats peuvent-ils travailler sans discontinuité. La rénovation a également permis de faciliter les activités de recherche, laquelle constitue une des tâches majeures de l’équipe de la documentation. Ces nouvelles facilités permettent également de favoriser la formation. L’équipe de la documentation fait en sorte que la bibliothèque devienne un point de rencontre majeur; cela se retrouve à travers la diversité des activités et événements qui y sont proposés.

Le projet new-yorkais de la bibliothèque Latham & Watkins -plus ou moins reproduit aujourd’hui dans les autres bureaux de la firme- s’est révélé être une belle occasion pour tester un nouveau concept de bibliothèque. L’aménagement des espaces de travail et le degré de technologie qui y est présent invitent à la collaboration entre les équipes de recherche et les juristes.

Bibliothèque Latham NYC

Bibliothèque Latham & Watkins LLP, NYC – avec leur aimable autorisation

 


Quelques remarques :

A travers ce projet se dessinent quelques grandes tendances :

  • Le documentaliste devient formateur/médiateur, plusieurs espaces sont dédiés à cette activité, l’activité même de formation (et pas uniquement aux techniques documentaires) intègre l’espace bibliothèque,
  • Lors des déménagements, la pression est grande pour diminuer les collections papier ou profit de l’électronique: dans l’exemple ci-dessus on passe de 2600 mètres linéaires à 680 et on demande aux avocats de faire une sélection des collections papier indispensables à leur pratique,
  • Les meubles eux-mêmes reflètent ces évolutions puisque l’on favorise le rangement des collections largement « élaguées » dans des meubles bas sur lesquels on pourra travailler debout ou feuilleter; les étagères hautes sont jugées moins pratiques,
  • Les moyens sont donnés pour mettre les collections électroniques en avant et inciter les avocats à les consulter en bibliothèque : écrans LCD, ordinateurs portables, tablettes (iPads et Kindles) sont mis à disposition mais sans surprise – c’est moi qui souligne – c’est finalement un échec ; les avocats préfèrent consulter les collections électroniques à distance, le format e-book n’est pas validé,

Commentaire de Gwenola Neveu, Manager of Library and Records – Paris and Brussels chez Latham Paris :

A cette époque, il était beaucoup question de livres électroniques. Juriconnexion avait d’ailleurs dédié sa journée annuelle 2013 aux E-books juridiques. Au sein de Latham, je faisais partie du groupe de travail sur les e-books au moment de la rénovation de la Bibliothèque de NY. Nous pensions que les avocats allaient adhérer à ce nouveau support pour la consultation des ouvrages. La bibliothèque digitale n’a pas rencontré le succès escompté. Les avocats préfèrent consulter les ressources en ligne de leur poste de travail ou bien de chez eux en VPN.

  • La fréquentation de la bibliothèque diminue fortement et on n’hésite pas la rendre plus attractive par différents moyens comme l’ajout d’un espace cafétéria et l’organisation de manifestations festives (cocktail d’inauguration, vin et littérature, carnaval, Halloween party…),
  • Au sein du deuxième lieu (domaine du travail, ici le cabinet d’avocats), la bibliothèque devient une sorte de troisième lieu (ici privé) : « volet complémentaire, dédié à la vie sociale de la communauté, [le troisième lieu] se rapporte à des espaces où les individus peuvent se rencontrer, se réunir et échanger de façon informelle »

En savoir plus sur la notion de troisième lieu : Servet, Mathilde. Les bibliothèques troisième lieu. Bulletin des bibliothèques de France [en ligne], n° 4, 2010 [consulté le 05 juin 2015]. Disponible sur le Web : <http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2010-04-0057-001>. ISSN 1292-8399.
http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2010-04-0057-001

  • La réorganisation physique d’une bibliothèque est aussi l’occasion de revoir sa politique de communication. Ici on installe un écran de 70 pouces à l’entrée de la bibliothèque pour accueillir les utilisateurs sur lequel on diffuse les annonces des évènements de la bibliothèque, les formations, les produits documentaires, les nouvelles de la bibliothèque et même une photo de bienvenue de l’équipe !

Gwenola Neveu : La bibliothèque de Paris a d’ailleurs bénéficié de certaines idées telles que l’installation d’un grand écran pour les présentations de ressources en ligne  et la réduction des collections sur support papier, lors de son déménagement fin 2012.

  • L’approche collaborative à base de nombreux échanges entre documentalistes et avocats, documentalistes et architectes, favorise grandement la réussite du projet.

Merci à Gwenola Neveu et à Ruth McKeen (Director of Libraries – Latham Washington) pour l’autorisation de publication et de reprise des photographies d’illustration de l’article d’origine.
Merci à Emilie Carrère pour la traduction synthétique de l’article.
Merci à Benoît Bréard pour le signalement de l’article en mai dernier via Twitter.

Les offres des éditeurs juridiques pour les étudiants en droit

 

lawstudentdiplomaAprès la question des offres des éditeurs juridiques destinés aux professeurs de droit
(obtention de spécimens), je me suis intéressée aux offres des éditeurs juridiques pour les étudiants en droit.

Cette liste a été établie par Emilie Carrère, elle-même étudiante en droit.

Lors des salons du livre juridique organisés dans vos facultés respectives, n’hésitez-pas à demander conseil aux délégués pédagogiques des différents éditeurs.

 

DALLOZ

  •  Dalloz bibliothèque (ouvrages en ligne) :

Prix préférentiel pour les étudiants (env. 9 euros par mois)

  • Revues juridiques : l’ensemble des revues Dalloz en accès numérique, feuilletables en ligne. Offre spéciale étudiants : -70% sur les revues

EFL

  •  Ouvrages et Memento

« A parution des nouvelles éditions, certains Mémentos et Ouvrages de l’ancien millésime sont encore disponibles en stock.

Ils sont proposés gratuitement et sans frais de port aux étudiants en droit, comptabilité ou gestion de patrimoine dans la limite d’un titre par étudiant et par année universitaire. »

  •  Memento en ligne au prix de 45 euros

 « Le Mémento en ligne et sa revue d’actualité, une solution en ligne pour disposer du fonds documentaire à jour en continu »

  •  Revues

 « Votre abonnement d’un an pour seulement 35€ sur une sélection de revues.
Suivez toute l’actualité juridique et économisez jusqu’à 85% sur votre abonnement. »

Voir l’espace étudiant

LAMY

  •  Ouvrages:

« Des supports de travail professionnels dans les domaines du droit, du social-RH, de l’HSE, de la fiscalité, de la comptabilité, du transport et du tourisme à des prix exceptionnels réservés aux étudiants »

Demande de documentation

LEXISNEXIS

  • Revues: 50 à 70% de réduction
  • Encyclopédies (Le Roulois, Pratique Notariale…) : 50% de réduction

Voir l’espace étudiant : destiné uniquement aux étudiants, ce site vous propose des offres à des conditions exceptionnelles.

LEXTENSO 

  • Revues: possibilité de bénéficier des offres de revues au tarif étudiant. 

Voir les offres de revues

PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE (P.U.F.)

  • Conseils de lecture: « Les PUF, premier éditeur universitaire de France, vous donnent des conseils de lecture, quel que soit votre cursus, à travers 100 livres essentiels, des références du monde étudiant que vous retrouverez dans vos bibliographies. »

Voir l’espace étudiant en ligne

REVUE FIDUCIAIRE

  • Revues: offre d’abonnements pour les étudiants au tarif unique de 15 euros pour un an en édition numérique et 30 euros pour les éditions papier et numérique.

Voir les offres de revues