Articles

La recherche des travaux parlementaires et les outils de surveillance de ces travaux

Où se trouvent les documents parlementaires ? Qu’est-ce qu’un dossier législatif ? Quels sont les outils de surveillance des travaux parlementaires ?

L’accessibilité numérique juridique

L’IA, les robots ça suffit !
Replaçons l’humain au centre avec l’accessibilité numérique. Exemples de Lamyline et Service Public.

Le Doctrinal : le futur de l’information juridique

Les notes de Michèle Bourgeois lors de la conférence aux RDV de la Transformation du droit en novembre 2022.

Les coulisses du Doctrinal

Dans cet article, j’ai voulu m’intéresser aux coulisses du Doctrinal, une base bibliographique de droit qui aura 30 ans en 2023.

Interview La doc juridique au défi des legaltech

La documentation juridique au défi des legaltech par Bruno Texier, article paru dans ARCHIMAG de juillet-août 2022

TUTO : Rechercher un arrêt publié au Bulletin Civil dans Légifrance

TUTO : comment retrouver un arrêt dans Légifrance lorqu’on ne dispose que de sa date et son numéro au Bulletin Civil ?

Légifrance mockup

Le nouveau Légifrance, chantier toujours en cours

Nul n’est censé ignorer la loi, et pourtant depuis le 12 septembre 2020, date de basculement de l’ancien Légifrance vers la version actuelle, il semblerait que les professionnels du droit se sentent désemparés devant cette nouvelle version de la base du service public de diffusion du droit, voir même, pour certains d’entre eux, en grande détresse documentaire.

Plusieurs tribunes se sont fait l’écho de cette détresse, certains incitent même à signer une pétition pour qu’on leur rende leur bon vieux Légifrance.

Légifrance-20 : faut-il dire le ou la ? par Alain Bénabent in Recueil Dalloz 2020, p. 2393
LégiGoogle par Philippe Conte in JCP G n° 52, 21 décembre 2020, § 1440

Un retour en arrière semble peu probable. Je liste ici quelques ressources pour aider à mieux appréhender le nouveau Légifrance.

Cet article sera régulièrement mis à jour en fonction des supports mis à disposition

Aide Légifrance

Le guide de prise en main rapide (septembre 2020)

https://www.legifrance.gouv.fr/contenu/Media/Files/en-tete/legifrance-modernise-guide-de-prise-en-main-rapide-v1.2.pdf

Le guide des cas d’usage (14/12/2020), des cas pratiques de recherche avec copie d’écran

https://www.legifrance.gouv.fr/contenu/Media/Files/en-tete/legifrance-guide-de-cas-d-usage.pdf

A propos de cette version liste les corrections et mises à jour apportées au site depuis son lancement en septembre 2020

https://www.legifrance.gouv.fr/contenu/pied-de-page/a-propos-de-cette-version

A ne pas confondre avec Information de mises à jour, qui elle, liste la date de mise en ligne des différents fonds documentaires afin de vous éviter de chercher une référence qui ne serait pas encore intégrée à la base (par exemple, une jurisprudence de la Cour de Cassation qui serait déjà disponible sur le site de la Cour de cassation mais pas sur Légifrance).

https://www.legifrance.gouv.fr/contenu/en-tete/informations-de-mises-a-jour

Les webinaires, sont à regarder en replay sur la chaîne Youtube Légifrance

https://www.youtube.com/channel/UCmFgGy1_Z3i_r86I49s5ZVQ/

L’info sur les futurs webinaires ?

Assister aux webinaires est une façon de perfectionner sa recherche sur le nouveau Légifrance, d’être alerté sur les dysfonctionnements en cours de correction et de soumettre ses propres remarques de corrections. Malheureusement ils ne sont pas tous enregistrés. Comment être alerté(e) ? En suivant le compte Twitter de la DILA ?

Compte Twitter de la DILA https://twitter.com/DILA_officiel

Ou via les messages de la liste Juriconnexion.

Retour d’expérience

Rechercher un arrêt avec un numéro de Bulletin Civil dans le nouveau Légifrance

Depuis quelques temps, j’ai remarqué que les stagiaires (avocats ?) reprennent les recherches dans le Bulletin Civil papier. Faut le faire tout de même ! Surtout en période de télétravail renforcé.
Lorsque je reviens en présentiel au cabinet, je dois ranger des volumes qui sont restés sur la table de consultation. Chez nous, les bulletins civils papier, qui à priori, n’ont plus aucun intérêt depuis que la version en ligne de Légifrance existe, sont rangés à plus de 2m de hauteur. Avez-vous déjà essayé de monter sur une échelle à 2m avec des talons et un masque ? C’est un exercice très périlleux car le masque amplifie la perte d’équilibre. Un accident du travail est vite arrivé !
J’ai ma petite hypothèse sur cette situation. Le/la personne ne sait pas (ou n’a jamais su) comment utiliser la recherche experte/avancée dans Légifrance, d’où ce retour au bon vieux papier, une valeur sûre !

Du coup, un petit topo ici sur la recherche d’un arrêt avec un numéro de bulletin dans le nouveau Légifrance.

Légifrance
Bas de l’écran, cartouche Accès rapides
Choisir Jurisprudence judiciaire

Colonne de gauche Passer en recherche avancée en appuyant sur le bouton bleu marine avec la flèche qui fait une boucle

Et là miracle, on retrouve le bloc Par publication au bulletin qui permet d’entrer le numéro au bulletin

Lancement de la recherche TOUT EN BAS de la page dans un bloc bleu marine !

Franchement, c’est tellement peu intuitif que j’oublie d’une fois sur l’autre !

Je crois que j’ai fait ce mémo rien que pour m’aider à mémoriser la manip en l’écrivant.

Des analyses

A souligner l’important travail d’analyse d’Emmanuel Barthe

Le nouveau légifrance : analyse raisonnée de la nouvelle version, article régulièrement mis à jour, très dense, résumé en début d’article.

https://www.precisement.org/blog/Le-nouveau-Legifrance-analyse-raisonnee-de-la-nouvelle-version

Je me pose tout de même la question : est-ce bien normal de devoir lire un article scientifique de 50 pages pour essayer de s’y retrouver dans une base censée être plus simple ?

Mais je rejoins Emmanuel Barthe sur son analyse qu’il ne sert à rien de pleurer sur le vieux Légifrance et de demander son retour. Il vaux bien mieux travailler de concert avec la DILA en faisant remonter nos observations pour que les correctifs soient mis en place, l’ergonomie améliorée et pour espérer bénéficier au plus vite des nouvelles fonctionnalités du nouveau Légifrance. Des améliorations importantes comme la création d’un espace utilisateur pour gérer la veille sont dans la feuille de route depuis le début.

Voir notamment son article, Légifrance ou la critique, rançon du succès

https://www.precisement.org/blog/Legifrance-ou-la-critique-rancon-du-succes.html

On peut aussi compter sur le travail du groupe Juriformation de Juriconnexion.

Et pour présenter Légifrance à l’international, voir l’article :
Here comes the new Légifrance par Michel Fraysse, 15/12/2020

La profession juridique est par nature une profession traditionnelle qui a ses habitudes. La résistance au changement y est forte. Et pourtant, le nouveau Légifrance est arrivé dans une année où tout était à réinventer ! Gageons que d’ici quelques mois le nouveau Légifrance n’aura plus de secret pour nous !

Mise à jour de l’article

Quelques suggestions pour la version modernisée de Légifrance par Antoine Hontebeyrie in Recueil Dalloz, 28 février 2021, n° 7, pp. 358-359 : dans cet article consacré au module de recherche avancé de la jurisprudence judiciaire, l’auteur demande des améliorations concrètes de la base comme par exemple l’amélioration de la recherche sur les champs Titrage et résumés, le retour de la troncature * et plusieurs améliorations d’ergonomie liées à la recherche ou à l’impression de la jurisprudence.

Reliure, échantillons de toiles

Sauvons le métier de relieur juridique !

La reliure un métier sinistré !

Lorsque j’ai voulu écrire un article sur la reliure juridique et notamment lister les prestataires, j’ai été surprise par l’hécatombe de relieurs disparus ces trois dernières années.

Avant de choisir un relieur, il est donc prudent de vérifier qu’il existe toujours car, avec le numérique et la baisse des budgets, la profession est vraiment sinistrée.

Reliure, échantillons de toiles

Reliure, échantillons de toiles

L’importance de faire relier ses collections

Et pourtant il est important de faire relier ses collections de revues juridiques.

Une collection papier reliée reste complète, une reliure est lourde, elle s’emprunte difficilement. De ce fait, elle a moins tendance à disparaître alors que le fascicule d’une revue peut facilement disparaître un vendredi soir, voyager jusqu’à la maison de campagne de l’indélicat emprunteur où il finira sa triste vie de fascicule orphelin, vous empêchant par la même occasion de relier le reste de la collection.

Une collection papier c’est le patrimoine du cabinet (ou de la structure juridique) tandis que l’informatique c’est du vent !
Si vous supprimez tout le papier au profit des bases de données électroniques, le jour où vos relations commerciales avec un éditeur juridique seront très tendues conduisant à une rupture de l’abonnement numérique, vous perdez l’accès aux données. Si vous avez conservé le papier, la recherche thématique sera sans doute moins aisée mais vous n’aurez pas tout perdu.

Parfois les éditeurs nous mettent des bâtons dans les roues !

Coup de gueule contre les éditeurs qui changent les formats en cours d’année : un format A5 devient subitement un format A4 ou vice versa : il faut alors faire deux reliures pour la même année et  changer l’emplacement sur les étagères ! Toute une révolution dans la bibliothèque pour un caprice de maquettiste !

Idem pour ceux qui font des numéros doubles pour le dernier d’une année N et le premier de l’année suivanteN+1, et là je choisis de relier quelle année ? La N ou la N+ 1 ? Dans tous les cas, il me manquera un numéro.

Quant à ceux qui fusionnent les revues en cours d’année, ce n’est pas mieux !

Ci-dessous, l’extrait d’un message d’une collègue documentaliste juridique au sujet de la fusion de la Revue de Jurisprudence Fiscale (RJF) avec le Bulletin des Conclusions Fiscales (BDCF) en fin d’année 2015.

« De plus, il  aurait été plus judicieux pour le classement dans nos bibliothèques (reliure, futures recherches, classement des périodiques, etc …) que ce changement s’effectue en janvier 2016. En cours d’année cela rend difficile  la recherche d’éléments et carrément impossible dans les prochains mois. Qui se souviendra en 2018 que la fusion avait eu lieu en novembre et donc que la fin du BDCF en 2015  n’est pas classée avec les autres années du BDCF mais avec toute la RJF ? »

Vous suivez toujours ?

Reliure JCP G

Reliure JCP G, cuir nervé

Comment je prépare mon train de reliure

Par « train de reliure » on entend : le tri des documents imprimés envoyés chez le relieur pour les réparer ou les relier. On établit un bordereau détaillant avec précision le travail à effectuer (format et type de reliure). Ça ne veut pas dire que le relieur vous emmène en vacances !

Si vous avez enregistré la bonne réception de vos fascicules tout au long de l’année (opération de bulletinage), la reliure de fin d’année ne devrait pas vous poser trop de soucis.

Il est toujours plus facile d’obtenir un numéro manquant auprès de l’éditeur peu de temps après sa sortie plutôt que plusieurs années après.

Les numéros manquants se commandent directement auprès de l’éditeur. Attention, certains éditeurs facturent ce service au prix fort.

Ne pas oublier qu’une collection complète contient tous les numéros de l’année + la table annuelle qui est parfois incluse dans le dernier numéro de l’année ou envoyée avec les premiers fascicules de l’année N+1.

La nouveauté 2016, c’est la disparition des tables annuelles papier chez l’éditeur LexisNexis.
Non seulement le coût de l’abonnement ne baisse pas, mais l’abonné doit désormais imprimer lui-même sa propre table sur le site de l’éditeur !

« Les tables annuelles de vos revues sont exclusivement disponibles en ligne à compter de 2015. « 
http://www.lexisnexis.fr/services_abonnes/Actualite-Revues/Tables-Annuelles

Aucun courrier ou e-mail pour prévenir les abonnés de ce nouveau dispositif. Certains risquent d’attendre longtemps leurs tables 2015 !

Pointer tous les numéros et les tables, les isoler jusqu’à l’arrivé du relieur. Lui préparer une liste de ce que vous lui confiez, liste que vous reprendrez au retour pour pointer vos tomes reliés.

Lorsque vous faites relier une revue pour la première fois, vous devez définir avec le relieur le type de reliure (cuir/papier/toile), le type de couture, le titrage de la collection, le nombre de volumes (qui souvent est dicté par l’épaisseur maximum d’un tome).

La première année avec un prestataire est donc la plus lourde. Par la suite, il doit être en mesure de reprendre vos gabarits d’une année sur l’autre, à l’exception des nouvelles revues ou des changements de format.

Reliure, la plaçure

Reliure, la plaçure

Quel coût ?

Le coût de la reliure est souvent un coût par volume.

Le coût dépend du type de matière sélectionnée. Le cuir est plus cher que le papier qui est plus cher que la toile.

Le coût peut varier selon les opérations de plaçure. La plaçure est l’opération qui consiste au débrochage des cahiers d’une revue, à la suppression des couvertures, au regroupement des différentes parties dont la numérotation est consécutive et à leur assemblage afin de constituer un volume avant couture. La plaçure est simple s’il s’agit de supprimer les couvertures et d’assembler les numéros les uns à la suite des autres; elle est plus complexe lorsqu’il faut tout déconstruire pour tout ré-assembler (cf. Semaine Juridique, Dalloz).

Afin de faire des économies, certaines revues peuvent être reliées tous les deux ans mais attention à l’épaisseur du volume.

Le type de couture peut impacter le coût de la reliure.

Enfin, le titrage du volume (directement sur le support ou sur une pièce de titre en cuir) s’ajoute aussi au coût de la reliure.

Chez certains relieurs, il faut parfois ajouter un coût de livraison.

Reliure Gazette du Palais

Reliure GP, cuir nervé

De toutes les matières…c’est la toile que j’préfère

La reliure toilée est bien suffisante. La reliure en cuir c’est joli mais de nos jours tout le monde s’en moque, y compris les photographes car plus personne ne fait de portrait d’avocat devant les reliures en cuir de la bibliothèque !
Le côté rat de bibliothèque n’a plus cours. L’avocat 2.0 se doit d’être geek sinon il prend le risque d’être ubérisé dans les plus brefs délais !

La reliure toilée existe en différents coloris. Un bon moyen mnémotechnique pour repérer vos collections en bibliothèque est de choisir une couleur de toile en rapport avec la couleur de la couverture d’origine de la revue. Sinon la reliure assortie avec la couleur de la moquette c’est bien aussi, cf. Option Finance ci-dessous (private joke dvmb) !

Reliure Option Finance

Reliure Option Finance, toile + pièce de titre cuir

Au secours, la revue est partie à la reliure !

Pas de panique ! Dans la plupart des cas, il vous reste un accès numérique à la revue.
Sinon, il est toujours possible de passer commande d’une référence à la bibliothèque de l’Ordre des avocats ou à la bibliothèque Cujas.

Le temps moyen du traitement de plusieurs caisses de revues à relier est en général d’un mois ou un mois et demi selon la charge de travail du relieur.

La reliure revient ! Youpi !

Sauf qu’il faut la ranger et que chaque année qui passe représente un ou plusieurs volumes en plus qu’il faudra caser sur des étagères qui ne sont pas extensibles à l’infini. Bon courage !

Compléter ses collections anciennes

Les déménagements, regroupements de cabinets ou opérations de désherbage sont parfois l’occasion de compléter les collections anciennes incomplètes sous réserve d’avoir la place de stocker les reliures et d’être très réactif lorsque vous recevez l’information concernant un don de revues. (Désherbage = tri dans les collections et suppression des doublons, des collections/ouvrages obsolètes, ne signifie pas que le/la documentaliste cultive un jardin !).
Bien souvent, la numérisation des revues sur les sites des éditeurs date des années 90. Le papier est donc la seule alternative pour toutes les recherches de références antérieures à cette période.

Reliure Revue Banque

Reliure Revue Banque, toile + titrage sur le volume

Les solutions alternatives à la reliure

Lorsqu’une collection est incomplète, il n’est pas possible de la faire relier. Dans ce cas, vous pouvez toujours rassembler vos revues dans des boites de rangement de revues du commerce.
Certains éditeurs vendent leurs propres boites de rangement. Une solution alternative moins coûteuse que la reliure.
Dans ces deux cas, l’intégrité des collections n’est plus garantie.

Boites de rangement revues

Une alternative à la reliure en cas de collection incomplète

Classement BRDA, boites EFL

Classement BRDA, boites EFL

La reliure c’est aussi la réparation

Si vous possédez un ouvrage juridique très abîmé et qu’il est épuisé chez l’éditeur, vous pouvez aussi le faire relier afin d’assurer sa conservation.

Reliure Soinne, Traité des procédures collectives

Il est pas beau mon Soinne vert olive ?

Spéciale dédicace

Cet article est dédié à tous ceux qui pensent que le numérique a définitivement supprimé toutes les tâches d’administration des bibliothèques juridiques. S’ils ont encore un doute, qu’ils passent me voir en période de reliure ou de commande des codes et mémentos et je leur montrerai que gérer une bibliothèque c’est aussi s’occuper du papier, que ça prend du temps et que c’est physique !


Liste de relieurs

N’hésitez pas à revenir vers moi par message privé ou via les commentaires, si vous avez des correctifs à apporter à cette liste. Liste mise à jour en février 2020.

♦ Atelier Ça Relie à Paris 
Aude Quéré

135 bd Chanzy
93100 MONTREUIL

Tél : 06.61.96.03.38

Mail : ca-relie-a-paris@hotmail.fr

http://www.ca-relie-a-paris.fr/

Note : propose aussi des cours de reliure dans son atelier. Un site internet qui donne vraiment envie de se mettre à la reliure !

♦ Atelier Dala
David Lambert

15 Rue Arcisse de Caumont,
14000 CAEN

Tél/Fax : 02.31.86.08.33

Mail : dalaatelier@gmail.com

http://www.atelierdala.fr/

♦ Atelier Saint Luc
Mr. Claude Barrier

24, rue Carnac
72190 COULAINES

Tél. 02 43 81 18 66
Fax. 02 43 81 19 26

Mail : info@reliuresaintluc.com

http://www.reliuresaintluc.com/

♦ Reliure Houdart Relicentre

77, rue Broca
75013 PARIS

Tél. : 01 43 31 40 36

Mail : houdart@relicentre.fr

http://www.reliure-dorure-paris.fr/

http://www.atelier-houdart.fr/

♦ Reliure Noblecourt

21, rue Esther Cordier
92320 CHÂTILLON

Tél : 01.42.53.47.27

Mail : reliure.noblecourt@free.fr

http://www.reliure-noblecourt.fr/

Solange de Verbizier

♦ Solange de Verbizier

Atelier de reliure – dorure d’art
75, rue Buffon
75005 Paris

Tél. : 01 43 37 53 68

http://www.reliure-paris.fr

 

 

ouvrages juridiques

Les ouvrages juridiques en ligne

ouvrages juridiques

Cet article a été inspiré par les Tendances de l’année 2018 évoquées par Sandrine Esclangon lors de l’AG Juriconnexion du 29 mars 2018.

Vous trouverez ci-dessous une liste de bases de données où l’on peut trouver des traités juridiques en format numérique. N’étant pas utilisatrice de toutes les bases listées, n’hésitez-pas à revenir vers moi si vous souhaitez compléter l’information.

Les bases de données juridiques avec des ouvrages numériques

Dalloz Bibliothèque

L’offre se compose d’une base de données dite Bibliothèque Numérique Dalloz Complète avec 1000 titres disponibles et d’une base de données Bibliothèque Professionnelle qui contient 500 titres (et pas les ouvrages universitaires).

Les ouvrages sont issus des collections Dalloz : codes, Précis, Mémentos, Dalloz Action, Lexiques, HyperCours, Cours, Grands arrêts, Mélanges, Nouvelle bibliothèque de thèses, Encyclopédies Delmas, Annales du droit, Aide-mémoire.

Ces bases contiennent à la fois les nouvelles éditions disponibles dès leur parution ainsi que les anciennes éditions, ce qui est bien commande dans le cas des codes en l’occurrence.

La recherche dans cette base ne s’applique qu’aux ouvrages et non aux autres fonds documentaires Dalloz.

https://www.dalloz-bibliotheque.fr/

Dalloz-avocats

Quelques ouvrages disponibles principalement de la collection Dalloz Action ou Dalloz Référence. Leur nombre dépend du nombre de matières souscrites par l’abonné.
Ces ouvrages peuvent ressortir via une recherche thématique sur l’ensemble des fonds documentaires Dalloz.
Pas d’archive.

https://www.dalloz-avocats.fr/

Lextenso

Les ouvrages sont disponibles en fonction des thématiques choisies par l’abonné (chez cet éditeur on parle de pack, par exemple pack affaires, pack contrats,…) : ouvrages des éditions LGDJ, Précis Domat, Manuels, Collection Ghestin de Traités de droit des affaires, ouvrages Defrénois (dont les Traités de Droit Civil), ouvrages Gazette du Palais, collection Joly Pratique des affaires, collection Les intégrales.
Pas d’archive.

https://www.lextenso.fr/

Smarteca (Lamy)

Smarteca n’est pas qu’une bibliothèque d’ouvrages mais plutôt une application numérique qui permet de consulter livres, ouvrages et revues Lamy, sur ordinateur ou tablette, en mode connecté ou non, avec un mode feuilletable.

Contenu : publications Lamy, Liaisons Sociales, ASH et Entreprise et Carrières, ouvrages Wolters Kluwer en anglais, collection Lamy Axe Droit, collection Lamy Conformité.

A noter, si vous êtes abonné à la version papier d’un Lamy, vous pouvez bénéficier gratuitement d’un accès à sa version numérique sur Smarteca.

Pas d’archive à ma connaissance.

https://www.wkf.fr/publications_smarteca.html

http://www.smarteca.fr/

Editions Francis Lefebvre : Navis

Mémentos et bibliothèque numérique de quelques ouvrages. Leur nombre devrait augmenter en 2019. Leur nombre est également lié aux matières souscrites par l’abonné.

Archives depuis 2013.

https://boutique.efl.fr/documentation/par-gamme/navis.html

Revue Fiduciaire

http://revuefiduciaire.grouperf.com/: Mensuel, Hors-série et dictionnaires sur ce site

http://rfedition.grouperf.com : site dédié à la lecture en ligne des ouvrages (traités, codes et dictionnaires). Ouvrages dans les thématiques Vie des affaires, Fiscal, Social, Paye et Comptable. Mises à jours en continue pour certains.

Kluwer Arbitration

Contient 270 livres en octobre 2018, en anglais

http://www.kluwerarbitration.com/

Concurrences+

Le fonds initial est de 25 ouvrages en 2018.
10 nouveaux titres sont prévus pour 2019.

http://www.concurrences.com/fr/les-livres/

Stradalex

Strada lex contient près de 2000 monographies publiées par les marques d’édition du Groupe Larcier (Bruylant, Larcier, Larcier Business, Promoculture-Larcier) et par des éditeurs partenaires tels que Edi. Pro.

Vous pouvez activez la version électronique de votre monographie sur Strada lex grâce au code imprimé au verso de la couverture.

Les recherches sont facilitées grâce à un classement par collection et par éditeur.

https://www.stradalex.com/Stradalex/fr

ouvrages juridiques

Quelques points à signaler aux éditeurs

Les Services Documentations aiment disposer des archives des ouvrages. En pratique, idéalement toute base devrait disposer d’une partie archive distincte de la partie en cours.

Pour une meilleure visibilité des ouvrages dans nos fonds documentaires, il nous faut les intégrer dans nos catalogues documentaires. Un simple document de type tableau Excel avec les coordonnées de l’ouvrage et surtout son lien profond dans la base de données de l’éditeur permet son intégration dans un intranet documentaire.

Les éditeurs manquent parfois de communication sur l’enrichissement de leurs fonds documentaires. De ce fait, il est plus difficile de les valoriser auprès de nos lecteurs.

Les ouvrages et codes LexisNexis ne sont pas disponibles sur Lexis360 et manquent de visibilité de ce fait.
Ceci dit, au moment où j’écris l’article (novembre 2018) l’éditeur nous informe de la mise en ligne du  Guide des Pactes d’actionnaires et d’associés co-écrit par Sophie Schiller et Didier Martin.
Pour l’instant l’ouvrage se trouve dans le contenu Encyclopédies en fin de liste (pas très visible). J’imagine que si l’éditeur choisit de mettre en ligne d’autres traités, ils seront basculés dans une rubrique dédiée ? Je n’ai pas réussi à en savoir plus sur les projets de l’éditeur. A suivre…

De même, les ouvrages des éditeurs juridiques « confidentiels » ne sont pas souvent disponibles en version numérique même si leurs ouvrages font autorité.

Quelques avantages du livre numérique : mobilité, disponibilité, recherches.

Mais aussi des inconvénients : poids des habitudes, besoin de feuilleter, persistance de la lecture du papier et finalement démultiplication des coûts.

Je remercie Sandrine Esclangon pour son aide dans la préparation de cet article.

L’article sera mis à jour régulièrement. L’illustration de l’article est à prendre au second degré. La matérialisation papier d’une bibliothèque juridique est bien plus photogénique qu’un écran d’ordinateur. A savoir, si l’avocat a le choix, il préférera (presque) toujours consulter la version papier d’un ouvrage.

La doc juridique expliquée à ma mère

Lors d’une soirée festive, il m’est apparu que la profession de documentaliste juridique est mal connue. Parfois nos proches ne savent pas en quoi consiste notre activité quotidienne.

Un petit article pour dresser rapidement le portrait d’une profession qui mérite d’être connue et reconnue !

OU ?

On trouve des documentalistes juridiques dans les (gros) cabinets d’avocats, dans les directions juridiques de grosses entreprises, chez les notaires, dans les bibliothèques universitaires, dans la fonction publique, dans les administrations.

En QUOI consiste ce travail ?

Une des tâches historiques est celle de gestion de la bibliothèque. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cette tâche n’a pas disparu avec internet. Les juristes restent des individus attachés au papier. Entre les commandes, la mise à disposition d’ouvrages via l’emprunt, la reliure des collections et la mise à jour des encyclopédies à feuillets mobiles, gérer une bibliothèque physique constitue encore une part importante du travail des documentalistes.

Bien sûr le numérique est désormais incontournable. Il s’agit pour le documentaliste d’être un SUPER utilisateur de toutes les bases de données juridiques en ligne qu’elles soient publiques ou privées afin d’en tirer le meilleur parti et de pouvoir former les utilisateurs.

Pour ces utilisateurs nous effectuons des recherches sur tous supports, principalement des recherches complexes.
Quelques exemples de recherches : jurisprudence, doctrine, textes législatifs, conventions collectives, modèles d’actes, rapports, données chiffrées (informations financières), marques/brevets, information économique, information sur les sociétés et leurs dirigeants, informations prospectives de type intelligence économique, références bibliographiques, etc…

La veille juridique occupe également une grande partie de notre temps. Il s’agit de suivre en quoi les nouvelles dispositions législatives ou les évolutions de la jurisprudence vont impacter le cours des dossiers. Dans le milieu du droit des affaires, on pratique de nombreuses veilles : la veille client, la veille économique, politique, financière (car le monde du droit des affaires est imbriqué dans tout ce tissus), la veille métier (pour suivre le métier d’avocat et les innovations du secteur juridique qui sont nombreuses) et une veille concurrentielle. Ce qui nous fait pas mal de choses à surveiller !

Les résultats de nos recherches, sont délivrés sous forme de produits documentaires (on parle aussi de livrables) : notes, synthèses, panoramas de presse, impressions ou téléchargements variés depuis nos bases de données, bulletins de nouvelles acquisitions. Parfois on parle de Diffusion Sélective de l’Information (DSI), lorsqu’une information ciblée est envoyé à un avocat/juriste ou un groupe de personnes déterminé. Notre principal fléau reste l’Infobésité (trop d’info tue l’info !). Un documentaliste doit savoir trier, filtrer et restituer la bonne information à la bonne personne.

Certaines documentalistes assurent d’autres taches comme l’archivage (on parle alors de record manager), la communication interne et externe de la structure qui les embauche, la gestion des sites (intranet documentaire, site intranet général, site internet) de la structure (on parle alors de webmaster) ou la participation à des projets informatiques divers et variés. Etre multi-casquettes est parfois une évidence si l’on est sensible à l’évolution mondiale des métiers. Dans la presse, on parle souvent d’ « ubérisation » des professions. Cette « ubérisation » touche aussi la sphère juridique. Voir mon article sur l’évolution du métier de documentaliste vers d’autres fonctions.

Pour QUI ?

Qui sont nos utilisateurs ? Des avocats, des juristes mais surtout des stagiaires. Notre métier consiste à leur donner de bons réflexes, des trucs et astuces de recherche tout un ménageant un juste équilibre entre le tout numérique et les méthodes plus traditionnelles de recherche. Voir mon article portant sur l’enseignement de la doc juridique au digital natives.

Nos interlocuteurs sont aussi des fournisseurs (libraires), principalement des éditeurs juridiques ou des éditeurs de solutions informatiques avec qui nous devons négocier un budget de plus en plus serré où coûts du papier et des bases de données en ligne se cumulent.

Dans le milieu de la documentation juridique, il n’est pas étonnant de constater une bonne interactions entre documentalistes, y compris de cabinets concurrents, éditeurs, juristes, membres du milieu institutionnel ou universitaires. Cette coopération s’établie le plus souvent autour d’associations (comme l’association Juriconnexion) dont l’objectif est d’étudier le fonctionnement des bases de données juridiques et de faciliter leur adéquation au marché.

COMMENT?

A l’heure du numérique et de la recherche immédiate de résultat, les principaux outils du documentalistes juridiques sont les bases des données en ligne.
Parmi ces bases, on distingue celles des institutions publiques (gratuites), celles des éditeurs privés (payantes) ainsi que les bases de données internes, constituées soit à l’aide de logiciels documentaires dédiés, soit à l’aide de de logiciels bureautiques ou spécialisés servant à la Gestion Electronique des Documents (GED). Les bases de données internes reflètent la politique de gestion documentaire qui va du simple catalogue de bibliothèque jusqu’au portail documentaire complexe incluant parfois une gestion des connaissances que l’on appelle aussi KM pour Knowledge Management.

MAIS ENCORE ?

Cette vision du métier est forcément incomplète. Le poste de documentaliste juridique varie considérablement d’une structure à l’autre en fonction du domaine de spécialité de la structure, de la hiérarchie, de la taille de l’équipe, du type de structure (privée ou publique), de l’importance accordée à la fonction.

Dans les cabinets d’avocats, le documentaliste fait partie des fonctions support. Cette classification « modeste » du métier me convient bien. On peut éprouver beaucoup de satisfaction à participer à l’élaboration de stratégies juridiques au service des clients.

Fonction Support

Dessin offert par Yves Barros

Une autre particularité du métier de documentaliste juridique est d’être en constante évolution.

Le droit évolue tous les jours et se complexifie souvent du fait de l’accumulation des réformes pourtant à visée de simplification.

La technique a beaucoup évolué par ailleurs depuis les bases de données sur MINITEL, en passant par les bases de données client-serveur, la recherche sur internet avec toutes les évolutions du web, l’utilisation des réseaux sociaux pour la veille jusqu’à l’intelligence artificielle et la justice prédictive pour ne citer que deux innovations récentes.

Le temps du bibliothécaire colle-papier-ciseaux est révolu depuis longtemps même si c’est malheureusement encore l’image qui perdure parfois chez nos interlocuteurs ignorants du métier.

Une bonne raison pour diffuser cet article autour de vous !

J’espère que cet article servira à renseigner celles et ceux qui envisagent de se tourner vers cette branche de la documentation ou celles et ceux qui côtoient un ou une documentaliste juridique sans trop savoir en quoi consiste son métier. Si vous venez de rencontrer un(e) documentaliste juridique lors d’une soirée, vous voilà, je l’espère, mieux renseigné(e). Vous pouvez aussi le transférer à votre maman comme je vais le faire moi-même !

L’article pourra être complété par des commentaires.

Note du 29/11/2017 : pour une version américaine un peu plus piquante mais dans le même esprit que cet article, vous pouvez lire : The magical law library staff.

Note du 13/07/2022 : pour une vision plus universelle (moins doc juridique), voir le très bel article d’Anaïs Chancel « De l’image sociale des documentalistes ».
https://www.linkedin.com/pulse/de-limage-sociale-des-documentalistes-ana%25C3%25AFs-chancel/