Médiathèque du Petit Picquey

Bibliotourisme Le Corbusier en Gironde

2015 marque le cinquantenaire de la mort de Le Corbusier.

L’occasion pour la médiathèque du Petit Piquey (Lège Cap Ferret) d’organiser une exposition sur les années que passa l’architecte au Bassin d’Arcachon.

Médiathèque du Petit Picquey

Médiathèque de Petit Picquey

L’occasion pour nous de faire un peu de bibliotourisme architectural.

L’exposition bien que petite en taille présente de nombreux dessins, peintures, photos et vidéos dont beaucoup d’originaux en provenance de la Fondation Le Corbusier. Jolie mise en scène dont l’unité de mesure est la cabane, une unité architecturale qui parle bien aux habitants du bassin.

Exposition Le Corbusier, Médiathèque de Petit Piquey

Projection d’un film dans une des cabanes

Tout comme l’exposition du Centre Pompidou, l’exposition de la médiathèque du Petit Piquey révèle des facettes moins connues du Corbusier comme ses dessins, ses peintures, ses photos, sa correspondance avec ses proches.

Exposition Le Corbusier, Médiathèque de Petit Piquey

Le Corbusier, Pêcheuse d’huîtres

Comme le dit Yannick Delneste, journaliste de Sud Ouest, « ces années de villégiatures font l’objet d’une exposition qui éclaire le personnage d’une manière inédite et moins rigide, plus humaine ».
En effet, une ombre plane sur le cinquantenaire de la mort de Le Corbusier. De nombreuses publications reviennent sur le passé politique trouble de l’architecte.
Point de polémique dans cette exposition où il est surtout question d’harmonie entre l’homme et la nature, d’équilibre des constructions (parfaite simplicité des cabanes), d’innocence « sauvage » et d’authenticité.

Le petit catalogue de l’expo est un joli souvenir d’une époque bienheureuse et malheureusement révolue sur le Bassin. Nombreux extraits de correspondances Edité à 1000 exemplaires uniquement c’est objet collector ! En vente à la médiathèque, 10 euros.

C’est la construction de la route qui a fait fuir Le Corbusier, on imagine mal sa réaction face à l’affluence touristique de l’été 2015 !

Je ne peux pas vous dire grand-chose de la médiathèque de Petit Piquey si ce n’est qu’elle était agréable, spacieuse, bien achalandée et particulièrement vivante en ce jour de pluie. Elle faisait plaisir à voir cette médiathèque car elle grouillait de visiteurs, venus pour l’exposition ou pour un petit moment de lecture à l’abri des éléments.

A la sortie de l’exposition, plusieurs ouvrages sur la thématique étaient mis en avant.

Exposition Le Corbusier, Médiathèque de Petit Piquey

Sélection d’ouvrages de la médiathèque sur Le Corbusier

Exposition Le Corbusier, mes années sauvages au Bassin (1918-1936) du 11 juillet au 23 septembre 2015 : http://www.mediatheque-legecapferret.fr/

L’association Pilitak en partenariat avec la ville de Lège-Cap Ferret propose une exposition consacrée aux vacances du célèbre architecte Le Corbusier sur le Bassin d’Arcachon de 1918 à 1936.

C’est la première exposition consacrée au rapport que Le Corbusier entretenait avec le Bassin d’Arcachon et son amour pour cette nature sauvage et authentique.

Cette exposition présentera le visage d’un Le Corbusier rêveur, créatif qui voit le bassin comme un refuge naturel. À travers cette exposition c’est aussi une partie de l’histoire de la presqu’île que nous découvrirons.

Exposition gratuite. Se renseigner au préalable sur les jours de fermeture et les horaires d’ouverture.

Salle culturelle Pauilhac
Médiathèque de Petit Piquey
avenue des écoles
33950 LEGE-CAP FERRET


Sur le même sujet, parce que nous aimons bien les années thématiques, nous avons vu :

La villa Savoye à Poissy

Bon plan, si la place est libre, possibilité de se faire bronzer sur une chaise longue du solarium de la villa Savoye.

http://www.villa-savoye.monuments-nationaux.fr/

Villa Savoye, Poissy

Villa Savoye, Poissy (78)

Villa Savoye, Poissy

Lire Les heures claires de la villa Savoye sur le toit terrasse de la vila Savoye, c’est raccord !

L’exposition Le Corbusier, mesures de l’homme au Centre Pompidou, Paris (29 avril – 3 août 2015)

https://www.centrepompidou.fr/cpv/resource/coy8gny/rzyodRb

La petite cité ouvrière de Lège Cap Ferret (1923-1924), à visiter avant ou après l’expo à la médiathèque

Avant celle de Pessac, la première collaboration entre Le Corbusier et l’industriel Henry Frugès qui souhaitait y loger les ouvriers d’une caisserie qu’il venait d’acquérir.

En face du poste de

secours. Elle ne se visite pas mais il est possible de voir l’extérieur des six logements individuels qui ont conservés leur vocation sociale (ils sont gérés par le bailleur Gironde Habitat). Attention à respecter la tranquillité des locataires.

 

Le Corbusier, cité ouvrière Lège Cap Ferret

Le Corbusier, cité ouvrière Lège Cap Ferret

Le Corbusier, cité ouvrière Lège Cap Ferret

Le Corbusier, cité ouvrière Lège Cap Ferret

Les quartiers Modernes Frugès à Pessac (près de Bordeaux)

http://www.pessac.fr/cite-fruges-le-corbusier.html

Une visite gratuite guidée de presque 2 heures dans la cité est organisée par la ville de Frugès. Vous apprendrez tout ou presque de cette cité jardin ouvrière voulue par l’industriel Henry Frugès et dessinée par Le Corbusier entre 1924 et 1926.

Visite dans la cité et visite de la maison témoin, une maison de type gratte-ciel acquise par la ville. C’est à la fois passionnant et d’une modernité renversante. Une visite qui nous questionne encore plusieurs jours après.

Le Corbusier, Les quartiers modernes Frugès

Le Corbusier, Les quartiers modernes Frugès à Pessac

Le Corbusier, Les quartiers modernes Frugès à Pessac

Le Corbusier, Les quartiers modernes Frugès à Pessac

Le Corbusier, Les quartiers modernes Frugès à Pessac

Le Corbusier, Les quartiers modernes Frugès à Pessac

Le Hors-série Télérama Le Corbusier, histoire (notamment) d’en savoir plus sur la face sombre du personnage mais pas que…

http://www.telerama.fr/tag/hors-serie-le-corbusier/

Le Corbusier, publications

Petite collection personnelle de documentation sur Le Corbusier, en bas à gauche le livret de l’expo du Petit Piquey

 

Bibliothèque patrimoniale et de recherche du Grand Cahors

Bibliotourisme à la bibliothèque patrimoniale et de recherche du Grand Cahors

Au centre-ville de Cahors, juste à côté de l’Office du tourisme, se trouve l’entrée de la bibliothèque patrimoniale et de recherche du Grand Cahors.

Elle est dissimulée par la foule qui se presse autour des jets d’eau sur le parvis devant l’Office du tourisme et par un manège planté devant son entrée et pourtant elle vaut le détour.

Bibliothèque patrimoniale et de recherche du Grand Cahors

Dès l’entrée, le message passe

Extraits du dépliant de présentation :

Riche d’environ 40 000 documents, le fonds ancien comprend des documents issus de l’époque médiévale jusqu’à nos jours : des manuscrits, des livres, des estampes, des brochures, des cartes et plans et des journaux.

A l’origine, les collections se sont constituées grâce aux documents saisis à la Révolution dans les bibliothèques des congrégations religieuses [ce qui fait dire au bibliothécaire que nous avons rencontré que la Révolution française n’a pas eu que des mauvais aspects !].
Par la suite, le fonds s’est enrichi par des achats réguliers, par des dons de l’Etat ou des collectionneurs (la collection Gary), et par l’acquisition de collections privées (la collection Greil).

Le fonds Quercy est particulièrement consulté : il regroupe des ouvrages qui permettent de se documenter sur l’histoire de Cahors et la province du Quercy.

Le service lecture publique du Grand Cahors poursuit depuis 2010 la modernisation de l’accès à ces collections : informatisation des catalogues et numérisation d’une collection de presse locale, le Journal du Lot.

 

Bibliothèque patrimoniale et de recherche du Grand Cahors

Informatisation des catalogues, quel boulot !

La bibliothèque patrimoniale et de recherche du Grand Cahors accompagne les chercheurs, les étudiants et les passionnés d’histoire locale dans le cadre de leur recherche. Elle est ouverte aux visiteurs tout au long de l’année. [Les consulter pour connaître leurs jours de fermeture et leurs horaires d’ouverture].

Elle est classée à l’inventaire des Monuments historiques, et régulièrement citée, pour la beauté de son cadre et pour ses collections, dans la presse nationale ou dans les médias.

Bibliothèque patrimoniale et de recherche du Grand Cahors

Salle de lecture

Bibliothèque patrimoniale et de recherche du Grand Cahors

Salle de lecture

Mes impressions lors de notre visite du mercredi 5 août 2015 :

Un havre de paix dans une journée caniculaire. Humm cette odeur de vieux livres et de bois ciré en plein cœur de l’été !

Un remarquable accueil par un bibliothécaire qui n’a pas hésité à interrompre son travail de grand dépoussiérage d’été pour nous parler de la bibliothèque, de son histoire, de ses collections, de son architecture, de ses contraintes et de son actualité.

Bibliothèque patrimoniale et de recherche du Grand Cahors

Travail de dépoussiérage des collections

Lors de notre visite, une exposition de peintures et de sculptures de Sarah Jérôme intitulée Les heures souterraines occupait une grande partie des boiseries murales de la salle de consultation (exposition du 4 juin au 27 août 2015 à Cahors).

Bien qu’étant assez sombres, les toiles de cette artiste sublimaient l’endroit en s’accordant parfaitement avec la gamme chromatique de la bibliothèque. On aurait dit que la sculpture (de femme montagne) qui trônait sur l’ancien poêle Gaudin faisait partie intégrante du système de chauffage !

Bibliothèque patrimoniale et de recherche du Grand Cahors

Les heures souterraines, Sarah Jérôme

Si vous êtes de passage à Cahors, je ne peux que vous inciter à trouver l’accès qui mène à cette bibliothèque qui compte parmi ses objectifs la conservation des livres anciens, la mise en valeur du patrimoine écrit et l’enrichissement de la mémoire collective dans un cadre architectural unique !


 

Bibliothèque patrimoniale et de recherche du Grand Cahors
Place François Mitterrand
46000 CAHORS
Tél : 05.65.35.10.80
e-mail : bpr@grandcahors.fr
Site : http://www.mediatheque.grandcahors.fr/ (rubrique PATRIMOINE)

xpo Antonia Neyrins, Conflans, juillet 2015

Rencontre avec Antonia Neyrins le 25 juillet 2015

Antonia Neyrins exposait ses carnets dans l’orangerie du musée de la Batellerie, ancien prieuré de la ville de Conflans Sainte-Honorine (78).
L’expo a eu lieu du 25 au 30 juillet 2015.

Orangerie, prieuré, ville de Conflans Sainte-Honorine

Serre, prieuré, ville de Conflans Sainte-Honorine

Les mots de l’artiste :

De grands panneaux, huit vitrines pour vous emmener découvrir huit destinations où j’ai dessiné et gribouillé dans des carnets (Grèce, Maroc, Bénin, Congo Brazzaville, Ethiopie, Guadeloupe, Chine et Inde), des originaux sous cadre et le fantastique décor de l’Orangerie dans le Parc du Prieuré de Conflans-Sainte-Honorine.

Expo Antonia Neyrins, Conflans, juillet 2015

Antonia Neyrins, panneau Invitation au voyage

Cette exposition me donne l’occasion de vous reparler de cette artiste que je connais depuis 2008 et que j’apprécie tout particulièrement.

Les mots de la ville de Conflans pour présenter l’exposition :

Carnettiste conflanaise, auteure illustratrice de carnets de voyage, écrivant autant qu’elle dessine. Antonia Neyrins commence à exposer ses carnets de voyage en novembre 2003 au RDV des Carnets de Voyage de Clermont Ferrand. Elle se passionne pour le voyage, les autres cultures, et pour la littérature africaine, caribéenne et polynésienne. On reconnaît ses carnets par l’amour de la couleur et la multiplicité des techniques (aquarelle, pastels gras, calligraphie, collages et récupérations).

Comme le dit si bien l’affiche, le carnet c’est SA vie.

Expo Antonia Neyrins, Conflans, juillet 2015

Affiche Antonia Neyrins, mon carnet c’est ma vie

Intimité, voyages, joies, peines, famille, stagiaires, amis, enfance, travail, destin, tout relie Antonia à ses carnets. Elle en parle avec émerveillement comme si elle avait encore du mal à réaliser le bonheur qu’elle a de vivre de sa passion. Passion chez Antonia n’est pas synonyme d’insouciance. On sent que beaucoup de travail et de persévérance ont été nécessaires pour aboutir à la reconnaissance qui est la sienne. Il y a un certain paradoxe tout à fait intriguant chez cette artiste qui rend une partie de son intimité publique (ses voyages, ses rencontres, ses pensées), tout en cultivant un jardin secret, un difficile équilibre parfaitement maîtrisé.

Antonia expose dans les villes, les médiathèques, les salons du livre, les écoles, les instituts français à l’étranger. Elle anime des stages carnets de voyages à l’étranger, des ateliers pour adultes et enfants, elle participe à des publications.

Nous partageons le même goût pour l’harmonie des couleurs, les beaux tissus, les bijoux textiles, les voyages, l’écriture intime.

xpo Antonia Neyrins, Conflans, juillet 2015

Extrait carnet d’Antonia Neyrins, Maroc

Généreuse, curieuse, elle porte un très joli regard sur le monde et vous touche par son authenticité et son goût du détail. Son art est poétique. Son goût du proverbe et de la petite phrase bien sentie ne font que renforcer cette impression d’un regard bienveillant, parfois espiègle.

Expo Antonia Neyrins, Conflans, juillet 2015

Extrait carnet d’Antonia Neyrins, Chine

Même si c’était un peu frustrant de ne pas pouvoir feuilleter les carnets, j’ai adoré la mise en scène des vitrines avec les petits objets rapportés de voyage, les jolis tissus, les différents styles et formats des carnets. J’ai surtout savouré l’enthousiasme d’Antonia alors qu’elle présentait son travail à deux jeunes élus locaux. Nous avons pu échanger longuement avec l’artiste et c’était un vrai moment privilégié.

Expo Antonia Neyrins, Conflans, juillet 2015

Extrait carnet d’Antonia Neyrins, Congo

Les panneaux décoratifs prenaient toute leur dimension dans l’Orangerie du prieuré de Conflans fraîchement rénovée. A elle seule cette annexe du musée mérite le déplacement.

Expo Antonia Neyrins, Conflans, juillet 2015

Deux bannières présentant le travail d’Antonia

xpo Antonia Neyrins, Conflans, juillet 2015

Collection de malles d’Antonia Neyrins

xpo Antonia Neyrins, Conflans, juillet 2015

Collection de malles d’Antonia Neyrins

L’exposition a eu lieu sur une courte période. Elle n’est malheureusement plus d’actualité au moment où je publie ce compte-rendu.
J’espère néanmoins que cet article vous aura donné envie d’en savoir plus sur le travail d’Antonia Neyrins. Une bien belle personne.

xpo Antonia Neyrins, Conflans, juillet 2015

Portait d’Antonia Neyrins lors de l’exposition de ses carnets à Conflans, juillet 2015

Vous pouvez la suivre :

Sur son blog : http://antonia-neyrins.blogspot.fr/

Sur Facebook : https://www.facebook.com/antonianeyrins?fref=ts

Bibliambule, Amandine Lagut

Bibliambule, ça roule !

Je vous ai déjà parlé de ce projet l’hiver 2014 dans cet article.

J’avais participé au financement participatif de la bibliambule (via Ulule).

Il est assez touchant de constater que l’on peut passer en quelques mois d’un plan à un prototype abouti.

Pour sa première sortie officielle dans Paris le 11 juin 2015, la bibliambule a bénéficié d’une superbe journée d’été avant l’heure. Je ne l’ai pas vue fermée mais, déployée sur la place du marché Sainte-Catherine (Paris 4ème), elle faisait son petit effet.

J’ai aimé :

  • le triporteur sur mesure avec assistance électrique,
  • les hamacs en toile de parachute, très confortables, testés et approuvés,
  • rêvasser et voir les nuages à travers les feuilles des arbres en plein cœur de Paris,
  • les portes du kiosque qui s’utilisent pour faire des chevalets de présentation, un tableau,
  • des couleurs gaies et fraîches,
  • un projet forcément convivial qui met l’art de vivre et la lecture à l’honneur, les photos parlent d’elles-mêmes !
  • une jeune créatrice vraiment disponible et enthousiaste,
  • les multiples usages possibles pour les bibliothèques publiques, pour les offices du tourisme (avec des audio-guides), pour les associations et pourquoi pas pour les bouquinistes, les petites maisons d’édition, les libraires ou les revendeurs de presse.

Longue vie à la bibliambule et aux autres membres de sa famille, les Z’ambules !

Bibliambule, Amandine Lagut

La bibliambule se déplace dans Paris

Bibliambule, Amandine Lagut

Le kiosque de la bibliambule

Bibliambule, Amandine Lagut

Bibliambule, 1ère bibliothèque Z’ambulante

Bibliambule, Amandine Lagut

Bibliambule, les portes se transforment en chevalets. Lâche pas la patate !

 

Bibliambule, Amandine Lagut

Bibliambule, testée et approuvée !

Bibliambule, Amandine Lagut

Bibliambule, expérience utilisateur (UX) au top !

Bibliambule, Amandine Lagut

Bibliambule, Amandine Lagut, la créatrice

Bibliambule, Amandine Lagut

Bibliambule, appropriation des utilisateurs immédiate. 100 % de convivialité

Mise à jour du 15 juillet 2015.

Les mots de la créatrice.

Composée d’une petite bibliothèque et de 7 hamacs intégrés qui s’ouvrent en étoile autour d’elle, la Bibliambule est une structure sur tricycle électrique qui s’installe très rapidement, créant aussitôt un pôle attractif et ludique autour du Livre.

Cette bibliothèque légère et surprenante se veut un nouvel outil contribuant à sortir le livre de l’espace parfois intimidant et sanctuarisé des lieux de culture (bibliothèques, librairies…) pour le mettre en valeur dans l’espace public, lieu de cohabitation ouvert à tous et à l’usage de tous.

Avec ce dispositif mobile c’est le Livre qui va à la rencontre des lecteurs.

La Bibliambule peut permettre :
– aux médiathèques et aux bibliothèques daller au plus proche des habitants (d’un quartier, d’un village) et toucher ainsi de nouveaux publics.
– aux salons, fêtes, foires et autres festivals autour du Livre d’offrir la possibilité de proposer un îlot de lenteur dans l’agitation de la fête.
– aux municipalités de proposer une animation estivale culturelle insolite.
– à un libraire de créer ou d’accompagner un événement.
– aux institutions et aux associations luttant contre l’illettrisme d’utiliser un outil supplémentaire original.
– aux maisons d’édition de promouvoir leurs ouvrages.
Et bien d’autres initiatives à inventer…

Il n’existe pour l’instant qu’un seul exemplaire de la Bibliambule, disponible à la location.
N’hésitez pas à prendre contact avec la créatrice pour connaître les tarifs de vente et de location.

 

Boite à lire Honfleur

Boite à lire, une bonne idée pour les municipalités

Boite à lire Honfleur

Boite à lire à Honfleur

On en trouve dans différentes villes de France (et sûrement d’Europe).
Elles sont l’oeuvre d’artistes locaux ou des services municipaux.
Elles élisent domicile dans des lieux de passage, des jardins publics, sur des places, près de la gare, près des écoles, près d’établissements publics.
Elles prônent le partage, l’échange, la culture pour tous, l’économie solidaire.
Elles trouvent leur origine dans le phénomène du bookcrossing qui consiste à faire circuler les livres en les libérant dans la nature.
Ce sont… les boites à lire.
J’ai découvert ma première le week-end des grandes marrées en Normandie.
Elle est située en centre ville à l’entrée d’Honfleur.

Lors de notre passage, une charmante mamie venait justement déposer un livre. Elle n’a rien pris en échange parce que rien ne lui plaisait ce jour là et puis, avec l’arrivée du Printemps, le temps consacré à la lecture allait se réduire puisqu’il fallait bien s’occuper du jardin ! Or pas de manuel de jardinage dans la sélection du moment. Nostalgie de mes années Rustica, le magazine favori de mes parents dans les années 80 !
J’aime beaucoup cette idée d’une bibliothèque gratuite, solidaire, de recyclage.
Les craintes suscitées par ces projets sont de deux ordres : craintes de dégradation et craintes relatives à du contenu qui pourrait être inapproprié (politique, raciste, religieux, sexuel). Mais globalement le système semble fonctionner en bonne intelligence. Parfois, un contrôle régulier est fait par les bibliothécaires de la ville qui peuvent aussi se servir de la boite à lire pour y déstocker les livres de la bibliothèque municipale; cette opération  de déstockage que l’on appelle le « désherbage » en bibliothéconomie n’aurait sans doute pas déplu à notre mamie honfleuraise !

Au niveau design, si vous tapez « boite à lire » dans la partie images de votre moteur de recherche, vous verrez un ensemble de réalisations toutes plus originales les unes que les autres tant dans le choix des matériaux (bois, métal, verre, plexiglas) que dans les formes (mini chalet, mini maison, étagères, serre horticole). Le recyclage se niche aussi dans la réutilisation de certains éléments pour construire la boite (vieille cabine téléphonique, vieux frigidaire, haut de buffet années 60, vieux distributeur de boissons). Il me semble que l’objet « boite à lire » serait un bon exercice pour les écoles de design.

Boite à Lire Honfleur

Boite à lire à Honfleur

J’ai eu envie d’écrire ce court billet pour vous parler du concept et pour avoir un peu de contenu à envoyer au maire de ma ville. Les bonnes idées sont toujours bonnes à prendre. Vous aussi Faites passer !

Donateurs : pensez au bonheur de faire lire à quelqu’un ce qui vous a plu.
Lecteurs : servez vous, les livres sont faits pour circuler.


Mise à jour du 14 juin 2016

Depuis la mise en ligne de cet article (en avril 2015), bien des boites à lire ont vu le jour en France, mais toujours pas dans ma ville à ma connaissance ;-)

La société Recyclivre a lancé un annuaire collaboratif permettant de localiser les boites à lire partout en France : http://boite-a-lire.com/

 

Bibliotourisme à Lisbonne

Notre petit séjour de 4 jours à Lisbonne en mars 2015 ne prévoyait pas d’étape « bibliotouristique » et pourtant, elles se sont imposées à moi. Voilà comment.

La vertigineuse bibliothèque du Palais Quita da Regaleira à Sintra

bibliothèque du Palais Quita da Regaleira à Sintra

La vertigineuse bibliothèque du Palais Quita da Regaleira à Sintra

Tout d’abord en visitant Sintra et son palais Quita da Regaleira (www.regaleira.pt). Ce palais néomanuelin est surtout connu pour ses jardins et leur parcours initiatique s’inspirant de la symbolique maçonnique. Il ne faut pas manquer dans le palais (je souligne car nous l’avons précisément manqué ce qui nous a valu un aller-retour au pas de course pour terminer la visite) la curieuse bibliothèque sans fin. Il s’agit d’une petite pièce presque entièrement dans le noir avec une bibliothèque qui  la couvre entièrement du sol au plafond. Jusque là rien d’anormal sauf que des miroirs sont fixés au sol sur tout le pourtour de la bibliothèque ce qu’il fait qu’elle se reflète à l’infini et qu’elle donne donc le sentiment d’un puits de connaissances sans fin. Avec ou sans flash, cette vertigineuse sensation est impossible à photographier. Qu’importe c’est une expérience à vivre ! Hallucinant !

L’exposition temporaire A humanistic Library au Musée Calouste Gulbenkian

Lisbonne - A humanistic Library

Lisbonne – A humanistic Library, Musée Calouste Gulbenkian

Cette exposition concerne le bibliophile collectionneur José V. De Pina Martins (1920-2010). Il avait coutume de dire : « Objects seek out the people who love them » notamment lorsqu’il faisait l’acquisition d’un nouveau livre rare pour sa bibliothèque. Il disait même : « When we wish very much for something, sooner or later it will find its way into our hands ». Bon, ça c’est tout de même une grosse excuse bidon pour justifier des dépenses chez des libraires spécialisés mais ce n’est pas une fille qui a des centaines de pacotilles qui va lui jeter la pierre ! Ceci dit, c’est un principe que l’on peut retenir car en effet, lorsque vous vous intéressez à un sujet et que vous le faites savoir, l’information vient parfois à vous presque naturellement. D’autre part, le phénomène de sérendipité (on y revient toujours !) est parfois tellement présent qu’il conduit à se retrouver dans la collection d’un bibliophile humaniste alors qu’au départ vous étiez venus au Musée pour admirer sa collection Lalique !

José V. De Pina Martins :
A minha biblioteco foi, pelo menos par mim, uma verdadeira historia de amor.
My library was, at least for me, a true love story.

Exposition temporaire jusqu’au 26 mai 2015, Musée Calouste Gulbenkian, Lisbonne (www.museu.gulbenkian.pt)

La Librairie Ferin (depuis 1840) à Lisbonne

Et je garde le meilleur pour la fin. Quelques heures avant notre départ et après avoir fait les dernières courses, nous prenions le chemin de l’hôtel quand nous sommes tombés en arrêt devant la vitrine de la librairie Ferin (70-74 R. Nova do Almada, Lisbonne). Une vitrine entièrement consacrée aux bibliothèques et à leurs amoureux avec des livres en français, en anglais, en italien, en portugais et quelques petits objets en rapport avec l’écriture, la lecture. Et au milieu de cette vitrine, un beau livre récent (novembre 2014), 3ème édition du titre Libraries, wonders of Portugal par Liborio Manuel Silva (CentroAtlantico.pt). Cet ouvrage m’avait justement été recommandé avant mon départ pour Lisbonne par une collègue documentaliste.
L’occasion était trop bonne. Nous rentrons dans la librairie et j’avise le libraire que je suis intéressée par la version anglaise de l’ouvrage. Dans la mesure où il parle un charmant français, je lui confie que je suis moi-même documentaliste et que j’aime les bibliothèques (et les librairies) surtout lorsque les livres qui en parlent me tombent littéralement dans les mains ! (cf. la visite précédente). Et comme il ne doit pas rencontrer des touristes bibliophiles tous les jours, il nous propose gentiment de visiter les parties secrètes de la librairie, à savoir, une immense cave voûtée qui héberge une vaste salle de conférence et plusieurs trésors : un meuble à casses d’imprimerie, des fers à relier, une presse (à relier ou à photocopier d’après lui), une machine à écrire de marque Remington au dessus d’un coffre fort sur roulettes et une mini-exposition dédiée à l’écrivain poète Fernando Pessoa. Le jour de notre passage une séance de dédicaces était prévue le soir même.
C’est donc avec regret que nous avons quitté ce très sympathique libraire, avec sous le bras et précieusement emballé, la promesse de visiter les plus belles bibliothèques portugaises. Si vous êtes de passage à Lisbonne, en manque de lecture (vaste rayon français achalandé des dernières nouveautés), je ne peux que vous recommander de rendre visite à la librairie Ferin. Elle date certes de 1840 mais elle fait en sorte d’être toujours dans la course pour appâter le lecteur avec de belles vitrines thématiques et une salle de conférence digne d’une médiathèque publique.
Merci à Monsieur Joao Paulo Dias Pinheiro pour le temps qu’il nous a consacré (www.ferin.pt)

 

Dans un autre genre, voir aussi Lx Factory, 103 rua Rodrigues Faria : immense friche industrielle sous le pont d’Alcantara, réinvestie par des créateurs de bijoux, de mode, de design, et riche en murs peints et échoppes + fantastique librairie. Non visitée lors de notre séjour. Pour une prochaine fois ! www.lxfactory.com

Princes de Sérendip

L’Alphabet numérique parle de Sérendipité dans son émission du 8 mars 2015

L’Alphabet numérique, émission de France Culture, a évoqué le terme Sérendipité dans son émission du 8 mars 2015.
Si vous voulez en savoir plus sur le terme, sans pour autant lire un traité entier sur le sujet (je peux comprendre car ce n’est pas forcément simple !), retrouvez le podcast de l’émission ici :

http://www.franceculture.fr/emission-l-alphabet-numerique-serendipite-2015-03-08

Princes de Sérendip

Les princes de Sérendip

 

La sérendipité, c’est le fait de faire une découverte de manière accidentelle. Le terme a connu une renommée nouvelle avec internet, caractérisant cette pratique numérique fondatrice du web qui consiste à errer, de manière plus ou moins productive, d’information en information, de site en site, de lien en lien. Que recouvre exactement la notion aujourd’hui ? Décryptage avec Francis Balle. 14 minutes.

En savoir plus sur l’invité Francis Balle : http://www.franceculture.fr/personne-francis-balle.html

Merci à ma collègue documentaliste Isabelle Brasseur pour sa veille attentive sur le sujet.

Sylvie Catellin. - Sérendipité, du conte au concept . – Paris : Seuil, 2014. - (Science ouverte). – 264 p. ISBN 978-2021136821

Retour sur Sérendipité, du conte au concept par Sylvie Catellin

Un samedi matin, dans la librairie de ma ville (de banlieue parisienne), je suis tombée sur l’ouvrage suivant :

Sylvie Catellin. – Sérendipité, du conte au concept . – Paris : Seuil, 2014. – (Science ouverte). – 264 p. ISBN 978-2021136821

http://www.seuil.com/livre-9782021136821.htm

Sylvie Catellin. - Sérendipité, du conte au concept . – Paris : Seuil, 2014. - (Science ouverte). – 264 p. ISBN 978-2021136821

J’ai été attirée par l’ouvrage parce que je connaissais le terme. A vrai dire, j’étais surprise de le voir exposé parmi les nouveautés. C’était bien la preuve que ce libraire avait de la ressource et d’autres choses à nous proposer que les best-sellers de l’année. Je n’en doutais pas, c’est d’ailleurs pour cela que je le fréquente, mais ça m’a fait plaisir de le vérifier à cette occasion. Rien ne vaut le travail de sélection des libraires, un peu d’encouragement pour cette profession en passant. Il faut dire que ce libraire là serait le grand spécialiste du concept. Si je n’ai pas acheté l’ouvrage en passant ce samedi matin de mai 2014, le Père Noël, qui connait bien mes goûts, s’en est chargé pour Noël 2014. Qu’il en soit remercié !

Au libraire avec qui j’ai échangé longuement sur le sujet et qui m’a « vendu » ce livre comme étant le meilleur qu’il avait lu sur ce concept et le plus didactique, je dirais qu’il est un bon commerçant ! Pour être complètement honnête, j’ai eu du mal à le lire. Ce n’est pas vraiment le genre d’ouvrage qui vous détend après une rude journée de recherches juridiques complexes, même si l’on s’intéresse au mot.

  • Grâce au premier chapitre : « A l’origine du mot sérendipité : un motif fictionnel millénaire », je connais mieux le conte persan et sais mieux l’expliquer.
  • Le chapitre deux : « Interpréter les indices : science, littérature et réflexivité » m’a un peu perdue je dois dire mais il a eu le mérite de faire le lien entre sérendipité et littérature policière.
  • Le chapitre trois : « Le rôle du hasard dans la découverte scientifique« , m’a passionnée, contre toute attente, moi qui n’ai pas du tout l’esprit scientifique. C’est sans doute le chapitre où les applications de la sérendipité dans le domaine de la recherche scientifique sont les plus palpables et concrètes.
  • Le chapitre quatre : « Programmer l’inattendu : cybernétique et sérendipité » est celui qui concerne le plus le professionnel de l’information du fait de l’étude du concept depuis l’arrivée d’internet.
  • Dans la conclusion : « Du symptôme au concept : pour une politique créative de la recherche », l’auteur revient sur la recherche scientifique.

Quelques citations

Honoré de Balzac : « Les niais appellent ces foudroiements de la pensée un hasard, sans songer que le hasard ne visite jamais les sots », Théorie de la démarche, 1833

Charles Nicolle : « Le hasard ne sert que ceux qui savent le capter », Biologie de l’invention, 1932

« En fait, ce n’est jamais par simple hasard que l’on fait des découvertes, même celles qui consistent, en chinant dans une brocante, à trouver l’objet rare ou inattendu. Les connaisseurs, chercheurs de livres anciens ou d’objets d’art, bibliophiles ou antiquaires, sont capables de repérer immédiatement, sur plusieurs mètres carrés d’exposition, l’endroit précis où ils sont susceptibles de trouver quelque chose d’intéressant. L’œil est exercé, les connexions se font automatiquement. (p. 132) » [Celle-ci elle me parle !]

« L’appréhension d’un fait inattendu suppose au moins la réceptivité à l’inattendu et la décision d’y prêter méthodiquement attention. Par sa morphologie, le mot serendipity confirme d’ailleurs cette acceptation. Le suffixe « -ity » est en effet le seul en anglais avec « -ness » à signifier une qualité en même temps qu’un pouvoir. (p. 133) »

Quelques définitions (autres citations)

Horace Walpole (écrivain anglais, lettre du 28 janvier 1754) : « découvrir, par hasard et sagacité, des choses que l’on ne cherchait pas » (p. 21)

Walter B. Cannon (physiologiste et professeur à la faculté de médecine de Harvard, 1871-1945) : « c’est la faculté ou la chance de trouver la preuve de ses idées de manière inattendue, ou bien de découvrir avec surprise de nouveaux objets ou relations sans les avoir cherchés ; les germes des grandes découvertes flottent constamment autour de nous, mais ils ne prennent racine que dans des esprits bien préparés à les recevoir (p. 127) »

Voir aussi les cinq définitions de la sérendipité (1952-1987) page 177.

« Pour les bibliophiles, c’est notamment le phénomène maintes et maintes fois observé qui consiste à chercher un ouvrage sur les rayonnages de bibliothèque et à trouver son bonheur en feuilletant le livre à côté de l’ouvrage recherché. [Si l’on remplace bibliothèque par librairie, je comprends pourquoi mon libraire adhère au concept, c’est moi qui souligne]. Pour les internautes naviguant sur la Toile, un siècle plus tard, c’est la découverte de liens inattendus ou incongrus menant à l’information recherchée, ou bien celle des vertus d’une curiosité attentive permettant d’ouvrir en chemin les portes vers de précieuses trouvailles (p. 195). »

« A l’instar de l’anglais serendipity, le mot français sérendipité a donc pris deux acceptations divergentes : une acceptation courante mais appauvrie (la découverte par hasard) dont témoignent les usages commerciaux ou publicitaires du terme, et une acceptation savante (l’art de découvrir en prêtant attention à l’inattendu et en l’interprétant), qui implique une réflexivité et une créativité (p. 199) »

Conclusion

Je suis contente de l’avoir lu et j’en tire même une certaine satisfaction. Finalement, c’est un livre qui s’adresse à tous : littéraires, scientifiques, curieux. Il suffit d’avoir la motivation pour suivre.

Si comme l’auteur vous pensez que « ce savoir ancestral est un savoir d’avenir« , ce livre est fait pour vous.

Je remercie l’auteur, le libraire et le Père Noël d’avoir élevé mon esprit le temps de cette lecture.

Je profite de cette conclusion pour souhaiter aux lecteurs de ce blog d’agréables découvertes sérendipiennes (et oui c’est l’adjectif !) ici ou ailleurs.
Attention, le processus a sans doute déjà commencé à l’insu de votre plein gré !

Stockholm par P. Richard

Une visite à la Kungliga biblioteket de Stockholm par Pascale Richard

Stockholm par P. Richard

Lors de son passage à Stockhom, Pascale Richard, a eu l’occasion de visiter la « KB », Bibliothèque Nationale de Suède.
Dans ce compte-rendu de visite, elle nous livre ses impressions : Une visite à la Kungliga biblioteket de Stockholm (fichier PDF).

 

Bibliothèque Forney

La bibliothèque Forney : arts graphiques, hôtel médiéval et musée

Bibliothèque Forney, Paris

Art graphiques et hôtel médiéval (extraits de Musées mini, musées chéris par Claire Bommelaer, Eric Biétry-Rivierre, Sophie de Santis et Nathalie Simon in Figaroscope du 19-25 novembre 2014, page 11).

« On doit cette bibliothèque à un industriel du XIX siècle, Samuel-Aimé Forney, qui légua à la Ville de Paris un ensemble d’ouvrages destiné à l’éducation des artisans. Ici sont rassemblés 230 000 volumes dédiés aux arts graphiques et aux beaux-arts, dont des recueils d’ornements, des manuels techniques du XIXe siècle, des cartes postales, des milliers d’échantillons de papiers peints, etc.

Son charme. La bibliothèque est nichée dans le quartier de Saint-Paul, en plein cœur de la capitale. Elle se déploie dans l’hôtel de Sens, un des rares témoignages d’architecture médiévale à Paris.

Son actualité. La bibliothèque organise de petites expositions originales, comme l’an dernier avec la thématique des anciennes affiches de publicité. En ce moment, zoom sur…les cuillères (« Histoire des cuillères »), où sont rassemblés 300 spécimens anciens ou étrangers de ce couvert de tous les jours. On peut également voir des livres et des affiches de l’artiste hongroise Ilona Kiss.  »

Bibliothèque Forney

1, rue du Figuier
75004 Paris
Tél : 01.42.78.14.60
http://equipement.paris.fr/bibliotheque-forney-18

Métro : Pont-Marie ou Saint-Paul

Mardi, vendredi, samedi, de 13h à 19h30
Mercredi, jeudi : 10h-19h30

Expositions : du mardi au samedi, de 13h à 19h
Fermeture dimanche et lundi


Bibliothèque Forney, Paris

Faire du bibliotourisme à Paris pour voir l’hôtel de Sens, un des rares vestiges de l’habitation civile du Moyen Âge construit de 1475 à 1519 sur l’ordre de Tristan de Salazar, archevêque de Sens.
Depuis 1961, date de son installation dans l’hôtel de Sens, la bibliothèque Forney accueille les étudiants en histoire de l’art ou en architecture, professionnels de la mode, du graphisme et du design. D’abord uniquement consacrée aux métiers d’art et aux arts décoratifs, elle a étendu ses spécialisations aux Beaux-Arts, Arts graphiques, Arts appliqués.

A noter, l’accès à la bibliothèque n’est possible que sur inscription. Il se peut que la bibliothèque, victime de son succès, cherche à limiter le nombre de lecteurs potentiels. Il vous faudra donc montrer patte blanche ou choisir un horaire favorable si vous souhaitez la visiter en insistant bien sur l’aspect temporaire de votre visite. Une fois à l’intérieur, on est forcément subjugués par les voûtes du XVème siècle qui décorent la salle de lecture. Quant au fonds documentaire, je comprends bien que l’on puisse y passer la journée !

Bibliothèque Forney, Paris

Lors de notre passage, nous avons aussi pu admirer les livres objets (tiens ça me parle !) de l’artiste Ilona Kiss dont un exemplaire fort original de « café livrets » confectionné à partir d’une centaine de filtres à café récupérés, lavés et séchés.

Café livrets par Ilona Kiss à la bibliothèque Forney, Paris

Café livrets par Ilona Kiss à la bibliothèque Forney, Paris

Nous avons eu également l’occasion de voir l’exposition Histoires de cuillères, retraçant l’histoire de cet ustensile à travers toutes les époques, tous les continents et tous les matériaux. Je ne vais pas trop en dire sur cette exposition car elle se termine le 3 janvier 2015. Je peux juste vous dire qu’une exposition, dans un petit musée sur un sujet aussi pointu peut sembler déroutante mais celle-ci était particulièrement réussie. Si vous échouez devant la porte d’une grande expo parisienne surpeuplée, pensez à celles de la Bibliothèque Forney, vous ne serez pas déçus par l’endroit.

Histoires de cuillères à la Bibliothèque Forney

A noter : une impressionnante boutique avec possibilité d’acheter des cartes postales anciennes sur tous sujets.

Pour conclure, une petite anecdote assez savoureuse concernant cette visite.
A mon arrivée dans le hall de la bibliothèque, un samedi soir de début de décembre alors que la frénésie des achats de Noël battait déjà son plein dans Paris, qu’elle ne fut pas ma surprise de croiser un collègue documentaliste juridique qui renouvelait son inscription. Il va sans dire que nous nous étions pas donné rendez-vous et que nos chances de nous rencontrer dans Paris à la bibliothèque Forney, le même jour à la même heure sachant que nous ne sommes pas parisiens étaient plus que minimes.

Conclusion : que fait un documentaliste à ses heures perdues ?
Et bien, il visite parfois d’autres bibliothèques, en mode touristique ou en mode abonné !
On ne se refait pas !